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vendredi, 12 août 2011

D'où viennent les attaques en Bourse contre les banques françaises

Ce jeudi 11 août, BNPParibas, BPCE (Banques Populaires Caisses d’Epargne), Crédit agricole et Société générale poursuivent leur dévissage en Bourse.
Hier, nous indiquions, chiffres à l'appui, que la défiance des investisseurs à l’égard des 4 banques provenaient de leur exposition aux dettes souveraines d’Etats européens eux-mêmes sous le coup de suspicion : Espagne, Grèce, Portugal mais aussi Italie et France.
On sait aujourd’hui que plusieurs banques asiatiques sont à l’origine de ces ventes massives de titres bancaires français, non pas directement mais parce que les investisseurs savent que ces dernières ont coupé leurs lignes de crédit aux institutions françaises.
Selon Dow Jones Newswires, une institution bancaire asiatique, non nommée, aurait ainsi, depuis plusieurs jours, reconsidéré ses lignes de crédit aux banques européennes.  Selon l’AFP, ce serait depuis 2009 que les grandes banques de l’Asie du sud-est ont réduit « jusqu’à l’os » leur exposition aux banques européennes.

Le hic, ce n’est pas la défiance des asiatiques à l’égard des européennes, c’est celui des européennes entre elles : leurs dépôts de facilité auprès de la Banque centrale européenne s’élèvent à 145 milliards d’euros, leur niveau le plus élevé depuis août 2010. 

C’est le signe que la circulation de la monnaie est ralentie en Europe. Les crédits aux entreprises vont encore diminuer et la croissance économique, déjà handicapée par les plans de rigueur, va ralentir un peu plus…

jeudi, 11 août 2011

Après la Grèce, l’Irlande et le Portugal, Chypre devra être aidée par l’Union européenne

Fitch, l’agence de notation financière, vient de dégrader encore son appréciation sur la dette de l’état chypriote. Sa note est tombée à BBB, avec une perspective négative. Cette décision vient après celles de juillet prises par Moody’s (Baa1) et Standard & Poor’s (BBB+).
Certes, la Chypre est un petit pays dont les besoins de financements d’ici la fin de l’année ne s’élèvent qu’à 1,1 milliard d’euros. Mais Fitch prévoit que le pays aura besoin d’un plan de sauvetage de l’Union européenne.
Une éventualité plus probable que la dégradation de la note souveraine de la France, démentie par les 3 agences.
Le simple fait que cette rumeur ait été créditée indique l’irréalité des évènements boursiers actuels. La dette publique de la France, de 1 650 milliards d'euros au 31 mars 2011, doit être ramenée à la richesse de ses habitants : 10 000 milliards d'euros à la fin 2009... 
Plus que la bêtise des investisseurs financiers, il faudrait incriminer la « guerre » que se livrent officieusement les grandes régions mondiales : la Chine, allié par intermittence des Etats-Unis, l’Union européenne, l’Amérique latine, plus en retrait, et le Sud Pacifique…

Derrière la chute de la Société générale, le risque de liquidité bancaire

Le dévissage boursier de la Société générale ne serait dû qu'à une fausse rumeur en provenance de l'Angleterre ?
Répondre positivement serait prématuré. Certes, le risque de faillite de la banque française est risible. En revanche, sur les marchés financiers, on n'attaque que les faibles.
Examinons donc la situation de la Société générale.

A l’issue des stress tests bancaires auxquels l’Autorité bancaire européenne (EBA, European Banking Authority) avait soumis 91 banques européennes pour en fournir les résultats en juillet dernier, la
Société générale avait eu une note médiocre.

DES RESULTATS MEDIOCRES AUX STRESS TESTS DE JUILLET
Rappelons que la méthodologie de l’étude de résistance des banques se fondait sur 2 scénarios, l’un dit de base, relativement favorable (croissance de 1 ,5 % dans la zone euro, chômage au taux de 10,9 %), l’autre dit adverse (baisse de 0,6 % du PIB européen, chômage au taux de 11,5 %).
A ces 2 hypothèses s’ajoutaient des risques de chocs souverains, de repli du marché immobilier, de hausse du coût du refinancement à court terme des banques. Dans tous les cas, les banques devaient attester d'un ratio « Core Tier 1 » de 5 % (ce ratio mesure la résistance des fonds propres des banques).

A priori, les banques françaises, dont la Société générale, s’en sortaient bien avec un ratio moyen de 7,5 % pour le scénario adverse. Sur les 91 établissements européens testés, 8 étaient recalés et 16 se situaient juste au-dessus du ratio minimal, entre 5 et 6 %.
Le satisfecit n’était qu’apparent. D’abord, le résultat de la Société générale -6,6 %, de « Core Tier 1 », était tangent. Ensuite, plus généralement, les hypothèses de travail de l’EBA avaient exclu les risques de défaut de remboursement par un Etat alors que ces derniers sont désormais avérés pour la Grèce.

Enfin, si la défiance s’accroît sur la Société générale, c’est aussi que son passé ne plaide pas en sa faveur. Sans remonter jusqu’aux pertes provoquées par Jérôme Kerviel, rappelons simplement que, il y a un an à peine, la FSA, autorité britannique de contrôle des marchés financiers, infligeait à la banque française 1,9 million d’euros pour des manquements, sur deux ans, dans 80 % de ses reporting sur transactions financières...

LE PIRE EST-IL A VENIR ?
La Société générale, pour l’instant, paraît l’arbre qui cache la forêt. Certes, son exposition aux dettes souveraines des Etats européens les plus fragiles est élevée : 13,5 milliards d’euros d’exposition à la dette espagnole, 6,6 milliards d’euros à la dette grecque, 20,9 milliards à la dette irlandaise, 1,3 milliard à la dette portugaise.
Mais sur les 3 autres banques françaises avec qui la Générale contrôle 80 % du marché français, 2 autres sont aussi très exposées, notamment à l’Italie.
Pour BNPParibas, les montants sont de 34,4 milliards pour la dette espagnole, 8,5 milliards pour la dette grecque, 7,7 milliards pour la dette irlandaise, 139,6 milliards pour la dette italienne et 8,1 milliard pour la dette portugaise.
Au Crédit Agricole, l’exposition à la dette espagnole ressort à 14,9 milliards d’euros, celle à la dette grecque à 27,1 milliards, à la dette irlandaise à 6,8 milliards ; à la dette italienne à 83,5 milliards et, enfin à 3,2 milliards pour la portugaise.
Seule la BPCE (Banques Populaires-Caisses d’Epargne) affiche des expositions moins élevées, de 38,14 milliards d’euros au total, mais son résultat aux stress tests n’a été que de 6,8 %. 

Le risque de liquidité bancaire s’accroît donc en France. La défiance des marchés financiers à l’égard de la Société générale se traduira par une réticence des autres banques à se financer sur le marché
interbancaire où elles s’échangent leurs créances. 
Elles iront donc se financer auprès de la Banque centrale européenne, qui a d'autres chats à fouetter en ce moment, et/ou limiteront leurs prêts à l'économie. 





 





mercredi, 10 août 2011

L'Ademe cède à ABC sa méthode bilan carbone

L'Ademe vient de vendre, pour moins d'1 million d'euros, sa méthode Bilan Carbone de mesure des émissions de gaz carbonique. L'acheteur est l'association Bilan Carbone ou ABC. Créée en juillet, cette association rassemble collectivités, entreprises, experts, institutionnels et sociétés de conseils.
Désormais, la licence d'utilisation sera payante. 
Rappelons que le décret d'application de l'article 225 de Grenelle II oblige les entreprises de plus de 500 salariés, les collectivités locales de plus de 50.000 habitants et les établissements publics de plus de 250 agents à publier leur bilan carbone.


 

Des obligations vertes de la Banque mondiale pour la FMO

La FMO, la banque internationale de développement des Pays-Bas, vient de souscrire pour 20 millions d’euros à une obligation verte de la Banque Mondiale. Cette dernière a déjà émis 2,3 milliards de dollars d'obligations « vertes », dans 15 monnaies.
Il s'agit pour la FMO de renforcer son portefeuille obligataire géré selon les critères d’Investissement Socialement Responsable (ISR). Le FMO, dont le portefeuille total atteint 5,3 milliards d'euros, est l'une des plus grandes banques mondiales d'aide bilatérale au développement du secteur privé. 


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mardi, 09 août 2011

La dette américaine toujours recherchée

Prix record et demande forte : c’est le verdict rendu par le Trésor américain après l'accueil réservé lundi à l'émission de ses premières obligations d'Etat notées AA+, pour un montant de 32 milliards.
La preuve, si elle était nécessaire, qu’un Etat n’est pas un créancier comme les autres et que l’analyse purement économique de sa dette n’a pas grand sens. Ce qui compte, c’est la puissance politique et les Etats-Unis en ont conservé une majeure part.
Quant à la Banque centrale américaine, elle maintiendra son taux d’intérêt directeur entre 0 % et 0,25 % jusqu’à mi-2013 au moins.
Plus encourageant, le comité de la Fed « a discuté de l'ensemble des outils politiques à sa disposition pour promouvoir une reprise économique plus forte dans un contexte de stabilité des prix ». 

Pour une fois qu’une autorité monétaire se soucie de croissance économique, nous ne devrions pas bouder notre plaisir. Il reste cependant teinté d’amertume : c’est aux gouvernements de promouvoir des politiques de croissance économiques, pas aux banques centrales… 
Cette inversion des rôles n’augure pas d’une sortie prochaine de la crise.  

lundi, 08 août 2011

Appel d’offre solaire en Afrique du Sud

Le gouvernement sud-africain vient de lancer un appel à projets d’énergies renouvelables d’un montant de 90 milliards d’euros pour les vingt prochaines années. Il s’agit dans un premier temps de mettre en place 1 gigawatt de puissance installée en 2013, puis 3,8 GW en 2016.
Il sera garanti aux développeurs des contrats d’achat d’électricité dont la rémunération sera fixée par enchère.
Toutes les énergies renouvelables sont concernées : biogaz, biomasse, éolien, gaz de décharge, hydroélectricité, solaire…
Le désert du Kalahari devrait notamment abriter « le plus grand projet solaire du monde », financé en partenariat public privé.

dimanche, 07 août 2011

L'usage du Mox dans le nucléaire français critiqué par l’Autorité environnementale

L’Autorité environnementale était consultée par EDF qui avait besoin de son autorisation pour utiliser du Mox dans les tranches 3 et 4 de sa centrale du Blayais, au bord de l’estuaire de la Gironde.
Le combustible Mox ou Mélange d’oxydes présente 2 avantages : il permet de se passer d’uranium enrichi en utilisant de l'uranium naturel ou appauvri (issu de la production d'uranium enrichi ou des barres de combustible usagé) ainsi que du plutonium issu de l'irradiation de l'uranium dans les réacteurs nucléaires.
C’est à partir de 1987 que EDF s’est servi du Mox, notamment pour ses tranches de 900 mégawatts.
L’intérêt de la réponse de l’AE, rendue le 20 juillet, est de ne pas se limiter au cas de Blayais mais d’ouvrir une réflexion globale sur l’usage du Mox. 
Sur Blayais, elle demande des compléments d’informations à l'étude d'impact et à l'étude de maîtrise des risques, le tout dans une meilleure lisibilité, et refuse de se prononcer au sujet du risque accidentel, qui est du ressort de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Sur le moxage, l’AE se prononce très clairement. Elle regrette que cette pratique n’ait pas été évaluée tant en termes d’impact environnemental et de fermeture du cycle du combustible. Quant au plutonium, elle souligne qu'il s’agit du « principal responsable de la radiotoxicité du combustible usé ».
Elle demande donc que soit établie une évaluation de l’utilisation du Mox dans les réacteurs français, « au sens de l’article R.122-3 IV » selon lequel « l'étude d'impact devrait comporter une appréciation des impacts de l'ensemble du programme. »

C’est la première fois que l’usage du moxage est mis sur la place publique. Tant mieux : le débat est indispensable au bon usage des énergies, quelles qu’elles soient. 

samedi, 06 août 2011

Saignée sociale dans les banques européennes

Les nouvelles régulations Bâle 3 de solvabilité des banques auront un impact social élevé. Les établissements financiers devront réduire leurs coûts de 10 %, soit quelques 30 000 postes dans la seule ville de Londres.
Au Royaume-Uni, HSBC supprimera 30.000 postes d'ici à 2013, soit 10 % de ses effectifs. Lloyds Banking Group allègera de 15 000 salariés ses effectifs d’un montant total de 112 000 aujourd’hui. Barclays et Royal.
En Italie, Intesa supprimera 4 000 postes d’ici 2013 et en réaffectera 5 000 autres vers le commercial. –
En Suisse, Credit Suisse rayera 2 000 postes dans sa banque d'investissement, tandis que UBS en supprimera 5 000 postes, en banque d'investissement et en banque privée. 

vendredi, 05 août 2011

Suez Environnement toujours plus rentable

Après que Veolia Environnement a lancé, vendredi dernier, un avertissement sur résultat, son concurrent Suez Environnement a annoncé, lui, de très bons chiffres semestriels.
Les deux groupes évoluent pourtant dans le même contexte un peu dégradé : baisse des tarifs de l’eau en Europe et des prix des déchets recyclés un peu partout dans le monde.

Etude Novethic/Be-Linked sur les ONG et les entreprises minières

« Secteur minier coté et risques ESG : de l’influence des ONG sur l’activité et la réputation des entreprises minières » : c’est le titre de l’étude réalisée en partenariat par la filiale de la Caisse des Dépôts Novethic et par le cabinet Be-Linked, spécialisé dans la relation ONG-entreprises, qui sera présentée jeudi 8 septembre, de 8 heures 30 à 10 heures 30 à l’hôtel Eurosites.

Les analystes ont étudié les informations ESG (environnement, social, gouvernance) fournies par 23 groupes miniers internationaux cotés sur les Bourses européennes. Ils ont également passé au crible leurs relations avec les ONG et recherché la nature des « risques que devraient étudier attentivement leurs actionnaires ».

jeudi, 04 août 2011

Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique

Dans le cadre de son projet d’entreprise « conquêtes 2015 », Orange lance le Prix de l’entrepreneur social en Afrique. Il s’agit pour le groupe de télécoms de « soutenir financièrement et accompagner par son expertise des projets innovants à fort impact sociétal, portés par de jeunes entreprises ».

Le prix récompensera 3 entrepreneurs qui proposent des solutions s’appuyant de façon innovante sur les TIC pour répondre aux besoins des populations les plus modestes du continent africain, des services bancaires aux applications Internet concernant la santé, l’éducation ou l’agriculture…

Les 3 lauréats recevront une dotation comprise entre 10 000 à 25 000 euros et seront accompagnés durant six mois par des professionnels de l’entreprenariat et des TIC.

Pour concourir, il faut disposer d’une entité légale depuis moins de deux ans, sans restriction de nationalité. Les projets présentés doivent déployer leur offre dans au moins l’1 des 17 des pays d’Afrique où Orange est implanté et utiliser la technologie de manière innovante pour contribuer à améliorer les conditions de vie des populations les plus modestes.

Les candidatures sont ouvertes depuis le 8 juin jusqu’au 15 septembre 2011 sur le site Star Africa, portail africain d’Orange. Le site abrite également un« Start up coaching » , avec des vidéos conseils.

mercredi, 03 août 2011

En deux ans, deux fois plus de femmes dans les conseils du CAC 40

Selon Ethics and Boards, le nombre de femmes siégeant aux conseils d'administration des entreprises du CAC 40 a doublé en deux ans.

 

Rappelons que la loi impose pour 2014 un pourcentage de 20% d'administratrices dans les conseils de sociétés cotées, un niveau atteint par la majorité des sociétés du SBF 120.

Beaucoup reste à faire selon les auteurs de l'étude. 7 conseils restent exclusivement masculins, tels ceux de Derichebourg ou Ubisoft. L’Etat actionnaire n’envoie que des hommes dans les conseils où il a des représentants.

En revanche, le volontarisme fonctionne : dans le conseil de Vallourec par exemple, 36 % des administrateurs sont des femmes aujourd’hui alors qu’on n’en comptait pas une en 2010.

Cette féminisation des conseils se traduit aussi par un rajeunissement et par une internationalisation. Les administratrices ont en moyenne 6 ans de moins que les administrateurs ; près de la moitié de celles nommées cette année étaient étrangères ou possédaient la double nationalité. 

L’énergie des « datacenters » pour les habitations ?

On sait que les « datacenters », centres de calcul des fournisseurs de « cloud computing » produisent d’énormes quantités de gaz à effet de serre (voir notreanalyse du livre vert du Syntec).

Des chercheurs de Microsoft et de l’université de Virginie proposent d’utiliser leur chaleur pour les immeubles d’habitation. La

la chaleur dégagée par les « data centers » des fournisseurs de services de « cloud computing » (Microsoft, Google, Amazon etc.) pour chauffer des immeubles d'habitation. En effet, ces « data centers » dégagent une chaleur considérable.

Il s’agirait de diviser les centres de calcul en petits « data centers » en installant quelques dizaines de serveurs par immeuble de bureaux et/ou d'habitation et en les raccordant par Internet au système informatique des Microsoft, Google et autres Amazon.

Selon les auteurs de l’étude, ce dispersement des data centers, Sans danger pour les clients, supprimerait les systèmes de refroidissement et permettrait une économie d’énergie de plus de 280 dollar par serveur. Surtout, il susciterait pour les fournisseurs de services des revenus supplémentaires tirés de la facturation de l’énergie aux particuliers et aux entreprises.

Optimale pour les fournisseurs de services internet, cette solution est dangereuse pour les fournisseurs d’énergie. Ces derniers réagiront sans doute vigoureusement contre cette concurrence nouvelle.

lundi, 01 août 2011

Après Areva, Iberdrola s’associe à Technip dans l’éolien offshore

Technip conclut un protocole d'accord avec Iberdrola auquel il fournira des prestations liées à l'installation d'éoliennes, à la conception et à l'ingénierie de leurs fondations. Elles s’exerceront dans les 2 zones de Saint-Brieuc et Saint-Nazaire,  sur les 6 concernées par l'appel d'offres de 10 milliards d’euros lancé par l’état français.
Les deux parcs éoliens offshores atteindront une puissance de 1 250 mégawatts.
Cet accord fait suite à celui signé par Iberdrola avec Areva qui le fournira en turbines pour ce même site.

EDF veut doubler ses investissements dans son parc nucléaire

EDF doublera ses investissements dans son parc de 58 réacteurs, les portant à plus de 3,4 milliards d'euros en 2015 contre 1,7 milliard l’an dernier.re

L’impact « Fukushima » s’étend ainsi de plus en plus. Déjà, 28,6 milliards d’euros ont été provisionnés après la catastrophe nucléaire japonaise, pour le surcoût de démantèlement des centrales et le stockage des déchets. Ce ne serait peut-être pas suffisant : pour le seul stockage des déchets par exemple, les 15 milliards d’euros provisionnés représentent moins de 300 millions d’euros par réacteur, alors que les allemands E.ON et RWE prévoient eux plus de 1 milliard par unité…

S’il veut se mettre à niveau, l’électricien devra trancher entre sécurité, rentabilité et actionnaires. Pour l’instant, ces derniers semblent privilégiés : EDF a annoncé qu’il maintiendra sa distribution de dividendes, entre 55 et 65 % des bénéfices.

Alerte sur les profits de Veolia Environnement

Veolia Environnement avertit que son bénéfice opérationnel, hors activité de transport, devrait légèrement baisser en 2011. Il se situerait au-dessus de 1,9 milliard d’euros.
Le numéro un mondial des services à l'environnement impute cette baisse de la rentabilité à la mauvaise santé de ses marchés italiens et d’Afrique du Nord ainsi qu’à une trop faible utilisation de ses services pour plateformes offshores dans le Golfe du Mexique.
On remarquera cependant que sa branche « eau » (distribution, traitement…), la plus rentable du groupe, risque de connaître elle aussi quelques difficultés en France, où le renouvellement du contrat SEDIF de la distribution d’eau dans la banlieue de Paris se traduira par une baisse de sa rentabilité, non compensée par les relèvements opérés au Royaume-Uni.
En revanche, les divisions propreté (traitement des déchets, recyclage…) et services à l’énergie devraient continuer à améliorer leurs marges.

VERS UN PLAN DE REORGANISATION
Face à ces tensions, le groupe présidé par Antoine Frérot a décidé de recentrer son activité sur moins de 40 pays dès 2013, contre 77 aujourd’hui, et de rationaliser son organisation. Des modifications qui devraient provoquer des changements dans l’équipe dirigeante.