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mercredi, 09 novembre 2011

Encore des risques de retard pour l’EPR finlandais d’Areva

Areva indique que, à fin de l’année, elle saura si des nouveaux retards et provisions financières seront nécessaires pour le chantier de son réacteur EPR en construction en Finlande. Une façon de préparer le terrain à un énième retard.
Rappelons que ce chantier, commencé en 2005, devait au départ se terminer au printemps 2009. Ensuite, les délais avaient été reportés à fin 2012 pour une mise en service totale au deuxième semestre 2013. Bien que l’ensemble du projet soit réalisé à 80 %, selon Areva, il est probable aujourd’hui que le démarrage n’intervienne qu’en 2014… 
Les 2,6 milliards d’euros déjà provisionnés pour couvrir les retards du chantier seront-ils suffisants ? Areva l’affirme mais la question n’est pas là. La rentabilité du réacteur de troisième génération dont le prix initial était de 3 milliards d’euros semble bien compromise.

mardi, 08 novembre 2011

Un dixième des terres agricoles chinoises polluées par les métaux lourds

10 % des terres arables chinoises seraient polluées par des métaux lourds, tels le cuivre ou le zinc, facilement transportés par les eaux souterraines. Accusée, l’industrie électronique mais aussi le stockage déchets électroniques. Selon un rapport des Nations-Unies, l’industrie électronique rejette chaque année 20 à 25 millions de tonnes de déchets qui sont ensuite abandonnés principalement en Chine, en Inde et en Afrique. Ces trois grandes régions ne sont pas que des dépotoirs, ce sont aussi des acteurs qui rachètent directement les déchets pour les retraiter, le plus souvent en dépit des règles élémentaires de sécurité et de protection de l’environnement. GreenPeace aurait ainsi étudié un site chinois à Guiyu qui rejette des émanations de BRF (bromide flame retardants) sur un rayon de 74 kilomètres…

Le reporting RSE, une loi de facto pour les affaires, selon KPMG

Dans son dernier rapport sur le reporting de la RSE (Responsabilité sociale des entreprises), intitulé « KPMG International survey of corporate resonsibility reporting 2011 », la société de conseil KPMG souligne que, pour les entreprises, le reporting de leurs pratiques RSE ne se résume plus à un comportement citoyen. « Il conduit l’innovation, ce qui aide les entreprises à accroître leur chiffre d’affaires et leur valeur ».

La pression augmente sur les entreprises qui rechignent encore à un tel reporting. On les trouve surtout en Asie-Pacifique ou dans le secteur des sociétés non cotées.

En effet, le gain en valeur financière tiré du reporting RSE ne cesse d’augmenter. Il provient des économies de coûts directs et de l’amélioration de la réputation de l’entreprise.

Ce rapport sera suivi de trois autres, sur les enjeux de l’eau, sur la logistique et sur l’optimisation de la régulation.

L’engagement de KPMG tient à sa volonté de prendre part d’un marché encore embryonnaire mais très prometteur : celui de la validation par un audit externe des rapports de développement durable.

dimanche, 06 novembre 2011

B20 et L20 main dans la main au G20 à Cannes

B20, L20 vous connaissez ? autant que le G20 ? Bon, quelques définitions s’imposent. 

Le G 20, c’est le groupe des 20 premières puissances économiques mondiales. Il est né en novembre 2008, après que la naissance de la crise financière aux Etats-Unis ait légitimé le partage de la direction du monde avec les nations « émergentes », Afrique du Sud, Arabie saoudite, Chine, Corée, Mexique…
Le B20, c’est le Business 20. Il rassemble les 20 organisations patronales des pays du G 20 plus 120 dirigeants d’entreprises internationales. Dirigé par Laurence Parisot, elle-même patronne du Medef français, il a été créé officiellement à Séoul.
Enfin, le L20, c’est le Labour 20 qui rassemble les organisations syndicales des pays du G 20. Il est piloté par la CSI ou Confédération syndicale internationale qui compte quelques 300 adhérents. Sharon Burrow, secrétaire générale de la CSI, est, aussi, la représentante du L20.
Deux précisions sur le L20. Il devrait s’appeler L19 parce qu’il ne comporte pas de représentants d’Arabie saoudite où les syndicats sont interdits. En revanche, les syndicats chinois en font partie, bien que non membres de la CSI…
C’était donc la première fois que le L20 et le B20 étaient invités à un sommet du G 20. Et c’est aussi la première fois qu’ils se sont exprimés d’une seule voix sur les droits des travailleurs, sur l’emploi, sur un socle minimal de protection sociale et sur la « cohérence multilatérale ».
Elaborée durant un an sous la double direction de Sharon Burrow et de Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance, une première déclaration commune a été publiée à la fin du G 20.
En voici les premières lignes :
« Le B20 (organisations patronales des pays membres du G20) et le L20 (syndicats des pays membres du G20) expriment leur profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale. Les travailleurs et les entreprises sont confrontés, à l’échelle globale, à l’instabilité des marchés, qui se traduit notamment par un accroissement du chômage, de fortes incertitudes existant sur le marché du travail et des perspectives économiques qui demeurent sombres. En conséquence, nous souhaitons saisir l’opportunité que des problématiques d’ordre social soient mises sur l’agenda du G20, pour attirer l’attention des gouvernements sur quelques enjeux majeurs par rapport auxquels ils ont développé une vision commune. »

 

B20 et L20 main dans la main au G20 à Cannes

B20, L20 vous connaissez ? autant que le G20 ? Bon, quelques définitions s’imposent. 

Le G 20, c’est le groupe des 20 premières puissances économiques mondiales. Il est né en novembre 2008, après que la naissance de la crise financière aux Etats-Unis ait légitimé le partage de la direction du monde avec les nations « émergentes », Afrique du Sud, Arabie saoudite, Chine, Corée, Mexique…
Le B20, c’est le Business 20. Il rassemble les 20 organisations patronales des pays du G 20 plus 120 dirigeants d’entreprises internationales. Dirigé par Laurence Parisot, elle-même patronne du Medef français, il a été créé officiellement à Séoul.
Enfin, le L20, c’est le Labour 20 qui rassemble les organisations syndicales des pays du G 20. Il est piloté par la CSI ou Confédération syndicale internationale qui compte quelques 300 adhérents. Sharon Burrow, secrétaire générale de la CSI, est, aussi, la représentante du L20.
Deux précisions sur le L20. Il devrait s’appeler L19 parce qu’il ne comporte pas de représentants d’Arabie saoudite où les syndicats sont interdits. En revanche, les syndicats chinois en font partie, bien que non membres de la CSI…
C’était donc la première fois que le L20 et le B20 étaient invités à un sommet du G 20. Et c’est aussi la première fois qu’ils se sont exprimés d’une seule voix sur les droits des travailleurs, sur l’emploi, sur un socle minimal de protection sociale et sur la « cohérence multilatérale ».
Elaborée durant un an sous la double direction de Sharon Burrow et de Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance, une première déclaration commune a été publiée à la fin du G 20.
En voici les premières lignes :
« Le B20 (organisations patronales des pays membres du G20) et le L20 (syndicats des pays membres du G20) expriment leur profonde inquiétude quant à la situation économique mondiale. Les travailleurs et les entreprises sont confrontés, à l’échelle globale, à l’instabilité des marchés, qui se traduit notamment par un accroissement du chômage, de fortes incertitudes existant sur le marché du travail et des perspectives économiques qui demeurent sombres. En conséquence, nous souhaitons saisir l’opportunité que des problématiques d’ordre social soient mises sur l’agenda du G20, pour attirer l’attention des gouvernements sur quelques enjeux majeurs par rapport auxquels ils ont développé une vision commune. »

 

samedi, 05 novembre 2011

Les 29 banques dangereuses pour l’économie mondiale continueront d’exister

Hier, le Comité de Bâle a énoncé les règles de capitaux propres pour les banques « systémiques ». Ce qualificatif est utilisé pour les établissements financiers dont une faillite provoquerait des conséquences majeures mondiales. 

Sur les 73 plus grandes banques au monde, le comité a recensé 29 banques systémiques. 17 d’entre elles sont européennes.

Il s’agit, en France, de Crédit Agricole, BPCE (Banques Populaires-Caisses d’épargne), Société Générale et BNP-Paribas. 4 banques britanniques ont été répertoriées : HSBC, Barclays, Lloyds Banking Group, et Royal Bank of Scotland.
En Allemagne, deux banques sont concernées, Commerzbank et Deutsche Bank, tout comme en Suisse, avec le Credit Suisse et UBS. Ailleurs en Europe, citons Dexia (désormais sous tutelle de la Caisse des Dépôts et Consignations française), ING Bank, Nordea, Santander et Unicredit Group.

Aux Etats-Unis, il s’agit de : Bank of America, Bank of New York Mellon, Citigroup, JP Morgan Chase, Goldman Sachs, Morgan Stanley, State Street, Wells Fargo.

Enfin, 4 banques seulement se trouvent en Asie: Bank of China, Mitsubishi UFJ FG, Mizuho FG, Sumitomo Mitsui FG.

Toutes ces banques devront présenter, à partir du 1er janvier 2016, un « tapis » de fonds propres plus épais que celui des autres banques. Leur ratio Core Tier-one (mesure des fonds propres en actions) devra être de 8 à 9,5 %, au lieu des 7 % obligatoires.

2016, c’est encore loin. Aussi les 29 banques de la liste devront-elles dès la fin de 2012 préparer un plan de liquidation ordonnée ou de redressement que devra valider le Comité de Bâle.

Pourtant, une banque systémique, quel que soit son ratio de fonds propres, reste un danger pour l’économie mondiale.

Il existe une solution simple pour éradiquer ce risque systémique. C’est de séparer les activités de banques d’investissement et de banques de dépôt. Cette solution, elle a déjà été adoptée. En 1933 aux Etats-Unis, le président F. D. Roosevelt la faisait adopter par le Congrès sous le nom de Glass-Steagall Act. Les pays européens ont repris cette législation après 1945.
Cette loi simple et protectrice fut abandonnée à la fin des années 80 en Europe, à la fin des années 90 aux Etats-Unis. On en a vu les résultats…

Les vœux pieux de la déclaration finale du G 20

 

« Pour bâtir notre avenir commun, renforçons notre action collective au service de tous », c’est le titre de la   la déclaration finale du G 20 réuni à Cannes.

Trois chapitres sont consacrés aux questions du développement durable : la protection de l'environnement marin, la croissance verte et les changements climatiques. Deux annexes portent l’une sur les prix alimentaires, l’autre sur le financement du développement.

Pour la prévention des accidents en mer provoqués par la production et le transport de pétrole, le consensus s’est limité à deux points : « un mécanisme d'échange des bonnes pratiques » et la réalisation d’un rapport sur la question…

Sur la croissance verte, les 20 grands décideurs attendent la conférence de 2012 de Rio de Janeiro. Les objectifs sont clairs : « promouvoir les stratégies de développement sobres en carbone afin de maximiser le potentiel pour une croissance verte et favoriser le développement durable dans nos pays et dans le monde ». Quant aux mesures effectives, elles seront « encouragées ».

De même, la définition des moyens lutte contre les changements climatiques est-elle reportée à la Conférence de Durban, qui se tiendra d’ici un mois Afrique du Sud. Seule précision : le lancement opérationnel du Fonds vert pour le climat pourrait être validé dans le cadre d' « un paquet de mesures équilibré », à définir à Durban.

 

vendredi, 04 novembre 2011

Les propositions du rapport Gates au G 20 de Cannes

« Mettre à profit l'impact de l'innovation pour financer le développement du 21ème siècle », tel est le titre du rapport remis aux dirigeants du G 20 réunis à Cannes. Il a été établi par la fondation de Bill & Melinda Gates

Nous vous en donnons la synthèse ci-dessous.

Mettre à Profit L’Impact de l’innovation Pour Financer le Développement du 21ème Siècle

La position du G20 est extrêmement importante à l’heure actuelle. La situation économique mondiale se révèle aussi fragile qu’au cours des 50 dernières années. Vous, dirigeants du G20, devez répondre à une question complexe : comment résoudre la crise actuelle tout en continuant à investir judicieusement dans la croissance à long terme et dans l’amélioration des conditions de vie ?

Au cours de ma vie, les innovations dans les domaines de l’entreprise, de la science et de la technologie ont stimulé l’économie de marché mondiale comme jamais auparavant. L’économie mondiale est 500 % plus importante qu’en 1960. Des groupes entiers de pays jusqu’alors en marge sont devenus de véritables moteurs de croissance. Beaucoup pensent que cette réussite relève du miracle.

Ce pas en avant a profité à chacun et pas seulement aux plus riches. Vous pouvez constater cette progression en vous penchant sur la hausse du Produit Intérieur Brut (PIB) de nombreux pays du monde entier, sur la chute du taux de pauvreté et sur d’autres indicateurs de la qualité de vie qui figurent dans les Objectifs du millénaire pour le développement, établis par les dirigeants internationaux en 2000 et acceptés par toutes les nations du G20.

Ces 50 dernières années, un milliard de personnes ont échappé à la famine grâce aux progrès agricoles. La santé a, elle aussi, progressé de façon spectaculaire avec l’apparition d’innovations comme les vaccins. En 1960, 20 millions d’enfants de moins de 5 ans ont trouvé la mort. En 2010, moins de 8 millions d’enfants de moins de 5 ans sont décédés. La population mondiale a plus que doublé pendant cette période, ce qui signifie que le taux de mortalité a diminué de plus de 80 %. La générosité des aides a joué un rôle important dans ces résultats.

Grâce aux dons, la mortalité infantile a baissé de manière spectaculaire et peut encore baisser

En multipliant les interventions sanitaires de base, nous pouvons empêcher le décès de 27 millions d'enfants d'ici 2025

Vaccins + prévention et traitement du paludisme + traitement de la diarrhée et de la pneumonie + bonnes pratiques de soin des nouveau-nés.

Malgré la crise économique actuelle, je suis optimiste et convaincu que nous pouvons compter sur la générosité et les innovations qui ont su faire leurs preuves par le passé. Les pays capables de contribuer aux ressources pour le développement n’ont jamais été aussi nombreux. Le nombre de personnes en mesure de favoriser l’innovation est bien plus élevé qu’hier. C’est pour toutes ces raisons que je suis convaincu que nous pouvons bâtir une nouvelle ère dans le développement.

Dans ce rapport, j’évoque les investissements sur le long terme et les partenariats qui, je crois, nous permettront de rester sur la voie de la croissance économique et d’une meilleure équité.

Au début de ce rapport, je décris l’importance primordiale de l’innovation. Les innovations majeures, comme les semences et les vaccins inédits, et les nouvelles stratégies permettant aux plus pauvres d’en bénéficier, peuvent multiplier l’impact des ressources que nous consacrons déjà au développement. Nous avons changé beaucoup de choses mais nous pouvons améliorer les outils de développement de base en baissant leur prix, en simplifiant leur utilisation et en les rendant plus efficaces, ou en inventant de tout nouveaux outils.

L’une des dernières ressources pour le développement, et l’une des plus révolutionnaires de par son potentiel, fait rapidement progresser la capacité d’innovation des pays. Les nations comme le Brésil, la Chine, l’Inde et le Mexique bénéficient d’une position favorable pour travailler en étroite collaboration avec les pays pauvres, car elles possèdent une expérience récente dans la réduction de la pauvreté, et font preuve de prodigieuses capacités techniques. L’alliance unique de tous ces atouts leur donne les idées et les compétences nécessaires pour mettre au point des outils révolutionnaires en faveur du développement. Je suis particulièrement enthousiaste face aux possibilités de « partenariats triangulaires » parmi les pays à forte croissance, les donateurs traditionnels et les pays pauvres, car ils utilisent les avantages comparatifs de nombreux pays différents.

Au bout du compte, développer les ressources intérieures des pays constituera la plus grande source de financement pour le développement. Pour porter au plus haut l’impact de ces ressources, les pays pauvres doivent générer plus de revenus, les utiliser pour des secteurs prioritaires comme l’agriculture et la santé (nombre d’entre eux se sont engagés à le faire) et, conformément à l’initiative des pays du G20 qui furent à l’origine de l’évaluation de l’impact, les pays pauvres doivent mesurer la rentabilité de leurs programmes. Pour être capables d’aider les pays pauvres à générer davantage de revenus, les pays du G20 sont face à une possibilité importante : approuver les exigences de transparence juridiquement contraignantes pour les compagnies minières et pétrolières cotées en bourse afin de garantir la bonne gestion des ressources naturelles.

 

Parallèlement, les donateurs traditionnels doivent prendre certaines mesures pour respecter leurs engagements à l’égard des aides promises et verser leur contribution de façon stratégique. Si ces pays tiennent leur promesse, une manne de 80 milliards de dollars supplémentaires sera obtenue chaque année, à compter de 2015. Au fil du temps, l’Aide Publique au Développement (APD) a eu un immense impact et elle continuera à jouer un rôle majeur dans le développement, aux côtés de toutes les nouvelles ressources que j’évoque. Une aide réfléchie réduit immédiatement la pauvreté et accélère les progrès des pays pauvres jusqu’au moment où ils n’en ont

plus besoin. Les budgets d’aide sont soumis à d’énormes pressions, en raison du climat économique. Toutefois, cette aide ne représente qu’une toute petite part des dépenses des gouvernements. Le monde n’équilibrera pas ses budgets en réduisant les fonds d’aide, mais il provoquera des dommages irréversibles pour la stabilité internationale, le potentiel de croissance de l’économie mondiale et pour les ressources des personnes les plus démunies qui se chiffrent en millions aujourd’hui. Dans ce rapport, j’inclus des propositions fiscales que les pays du G20 devraient examiner et qui leur permettraient de respecter leurs engagements en matière d’aide, et pourraient, à terme, être développées.

Enfin, j’aborde une dernière question : comment impliquer davantage le secteur privé dans le développement ? L’homme d’affaires que je suis pense que le marché libre stimule la croissance. Malheureusement, il arrive bien souvent que le marché ne réponde pas aux besoins des plus pauvres. Cependant, nous pouvons faire des choses relativement simples pour encourager les investissements privés dans le développement. Par exemple, les pays du G20 pourraient faciliter le système pour les fonds d’infrastructure, avec pour moteur les fonds souverains, afin d’assurer un impact sur le développement et réaliser des bénéfices. Je recommande également de mettre à profit les fonds des diasporas en émettant des obligations, en réduisant le coût des envois de fonds et en instaurant des procédures d’incitation pour encourager les investissements privés dans le développement.

Une fois tous ces éléments réunis, je pense que vous commencez à comprendre pourquoi le Sommet du G20 est un événement prépondérant et propice pour aborder la question du développement. Nous pouvons mettre de côté nos précédentes catégories d’aide, par opposition aux investissements privés et aux dépenses intérieures. Les pays du G20 peuvent actionner tous ces leviers à la fois, afin d’offrir au monde une approche plus globale et plus coopérative que jamais, destinée à améliorer la vie des populations démunies.

Pour la première fois, les financements innovants au programme d’un G20

« Innovative financing for development and climate change », telle est la dénomination du programme de soutien aux financements innovants orchestré par le G 20.
A Cannes, c’est la première fois que cette question est intégrée au programme officiel. Elle est posée selon les termes du rapport Gates, du nom du fondateur de Microsoft Bill Gates.
Rien d’étonnant à cela : les besoins pour le financement du développement et pour la lutte contre le changement climatique sont énormes. En face, les ressources sont insuffisantes : 129 milliards de dollars en 2010 pour l’aide officielle au développement –un record historique, mais qui ne permettra pas d’atteindre les Objectifs du millénaire ; quant à l’engagement de Copenhague de maîtrise des  conséquences du changement climatique, il implique la mobilisation de 100 milliards de dollars par an, en provenance des secteurs publics comme privés…

Pour le G20, les financements traditionnels ne suffisent plus. Par financements innovants, les dirigeants  impliquent une combinaison d’outils publics et privés, déjà utilisée dans de nombreux pays, à commencer par la France, sous l’étiquette « partenariats publics-privés ». Ils pensent également aux « obligations des émigrés » ou « diaspora bonds » pour mobiliser l’épargne des migrants vers des investissements dans leurs pays d’origine.

D’autres propositions sont plus classiques. Il s’agit d’abord des taxes, sur les billets d’avion, sur le « combustible de soute » des avions et les navires, sur le tabac, sur les transactions financières… Il s’agit également des mécanismes de marchés, tels les « pull mechanism, pour l’agriculture tropicale ou les « Advanced Market Commitments ». Ils permettent d’accélérer la recherche sur les vaccins, contre la pneumonie par exemple.

Les dirigeants ont décidé que toutes ces options seront étudiées, avec un focus sur la taxation du secteur financier, notamment une taxe sur les transactions financières. La France a réaffirmé son engagement à établir cette dernière.

jeudi, 03 novembre 2011

Belgique : confirmation d'une sortie du nucléaire en 2015

Les politiques qui négocient la création d’un gouvernement pour la Belgique (attendu pour 6 mois…) ont tous entériné la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire à partir de 2015.
Pourtant, en 2009, le gouvernement d’alors avait décidé de prolonger de 10 ans la durée d’exploitation des usines nucléaires de Doel 1-2 et de Tihange 1

Tout en se déclarant étonnée, la filiale locale de GDF-Suez Electrabel a annoncé qu’elle se confirmerait à ces décisions. Elle commence déjà à réorienter ses investissements. Le milliard d’euros qu’elle voulait consacrer au prolongement des deux centrales sera consacré à la sécurité d’approvisionnement de ses clients, par le recours aux autres unités nucléaires de GDF-Suez en Europe.

Le partenariat intelligent d'Auchan et de la Compagnie fruitière

Avec son fournisseur en bananes, l’ivoirienne la Compagnie fruitière, le distributeur Auchan a mis en place un partenariat intelligent. Ce dernier inclut en effet la limitation de l’impact sur l’environnement et l’engagement social. D’un côté, la Compagnie fruitière utilise des pratiques naturelles de lutte contre les parasites et rationnalise sa consommation d’eau ; de l’autre, elle met en place une politique sociale forte : construction d’écoles pour les enfants de salariés, mise en place de systèmes de santé, accès à l’eau potable et ramassage d’ordures ménagères…

L’économie souterraine représente 20 % du PIB européen

L’Europe paradis fiscal ? 19,3 % du PIB européen, soit 1 906 milliards d’euros, tel est le poids de l’économie souterraine dans les 31 pays d’Europe selon l’étude menée par un professeur de l’université Johannes Kepler en Autriche, Friedrich Schneider.

Nous ne résistons pas au « plaisir » de vous donner quelques chiffres par pays.
La France et le Royaume-Uni sont parmi les plus sages : 11 % du PIB soit, respectivement, 220,2 milliards et 190,1 milliards d’euros. En Allemagne, le pourcentage atteint 13,7 %, soit 351,6 milliards, loin derrière l’Espagne (19,2 %, soit 207,7 milliards) et l’Italie (21,2 %, soit 336,8 milliards). 
Ailleurs dans le monde, les Etats-Unis affichent un taux très honorable de 7 % (762 milliards d’euros), suivis du Japon (9 %, soit 360,1 milliards) tandis que la Turquie se démarque avec un taux de 27,7 % (146,2 milliards).

Autant de richesse produite grâce aux infrastructures –formation des salariés, transports, systèmes de santé- financées par les ménages ou entreprises « honnêtes » mais dont les fruits échappent à la collectivité.

 

BASF primée pour son reporting d'émissions de CO2

BASF publie le meilleur reporting au monde sur les émissions de gaz à effet de serre provoquées par son activité.
Tel est le verdict de l'ONG britaninque « Environnemental Investment Organisation » à l'issue de son étude portant sur les 1270 plus grandes entreprises mondiales, « ET Global Crabon Ranking ».
Le géant chimique allemand a été primé pour être le seul à utiliser le standard le plus abouti à l'heure actuel, le « new Greenhouse Gas Protocol measurement standard ». 
Les deuxième et troisième entreprises reconnues pour la qualité de leur reporting sont le groupe minier Anglo American et le sud-africain Gold Fields, suivis d'Alcatel-Lucent puis de la filiale brésilienne de la banque espagnole Santander.
L'ONG souligne cependant que 21 % seulement des plus grandes entreprises mondiales effectuent des reportings complets, mesurables et vérifiés par des auditeurs indépendants. 55 % d'entre elles ne publient pas, ou alors de façon très incomplète, d'informations sur leurs rejets de gaz à effet de serre. Pour la zone Asie-Pacifique, le pourcentage de récalcitrantes monte même à 75 %. 

 

Financière de Champlain fait le point sur ses produits solidaires

A l'occasion de la semaine de la Finance solidaire, la société de gestion Financière de Champlain fait le point sur la rentabilité de son fonds spécialisé, Champlain Solidarité dont les trois quarts des revenus sont distribués à 7 associations. 
C'est l'occasion de démontrer que la solidarité peut être, sinon plus rentable, du moins plus sure que la finance pure. Depuis sa création, en juin 2008, Champlain Solidarité a en effet limité sa perte à 16,87 % quand l'indice ASPI Eurozone reculait de 28,87 %. 
Les investissements solidaires de ce fonds visent à réduire l'exclusion sociale, un objectif dont l'avancée est mesurée par un indicateur de progression nette d'emplois. 

 

Ouverture de la semaine de la finance solidaire

Du 3 au 12 novembre se tient dans toute la France la semaine de la finance solidaire, avec quelques 70 manifestations.
Rappelons que, dans la finance solidaire, une partie des fonds investis dans les produits financiers est investie dans des activités « citoyennes et éthiques ».
L'ONG CCFD-Terre solidaire a été pionnière dans l'offre de tels produits, avec sa Sicav Nord-Développement. L'association Finansol répertorie et promeut les produits solidaires.
Le calendrier des manifestations est disponible ici.

Report de l'aide à l'Irlande

 

L'EFSF (European financial stability facility) devait lever hier 3 milliards d’euros à dix ans pour financer l'Irlande. Il reporte l’opération d’ici deux semaines. Il est vrai que l’organisme privé créé et détenu par les Etats de l’Union monétaire n’a pas un besoin urgent de fonds. Sa capacité de prêts est de l’ordre de 440 milliards d’euros, à comparer à ses engagements envers l’Irlande, de 17,7 milliards d’euros, et envers le Portugal, de 26 milliards. 
Signe des temps, une obstination à réaliser le placement dans le contexte actuel, aurait été perçue, selon un banquier, comme un geste de « désespoir »…

 

mardi, 01 novembre 2011

Référendum à la grecque ou quand le roi est nu

 

Référendum à la grecque ? Quelle horreur ! On ne peut que sourire à l’écoute des réactions indignées et quasi-unanimes de la classe politique et des médias traditionnels.
Voici que la démocratie s’insère dans le débat de l’Union. Oh, personne n’est dupe : le premier ministre grec Papandréou n’est pas un enfant de chœur. Soumettre le plan de sauvetage européen de son pays à la volonté de son peuple, c’est pour lui une question de survie politique : très isolé, il avait perdu toute légitimité populaire et politique. L’opposition de droite mais aussi ses partisans jugeaient trop sévères les plans d’austérité imposés par la TroÏka –entendre le FMI, la Banque centrale européenne et l’Union européenne.
Il n’empêche.
Ce geste désespéré réintroduit la vox populi dans un débat confisqué par des élites défaillantes.
L’élargissement de l’Union européenne a été imposé par les dirigeants politiques à des peuples qui n’en voulaient pas. Il n’était motivé que par une volonté à la fois de puissance (le rêve d’une grande union dont chacun fourbissait en cachette les armes pour en prendre la direction) et d’expansion des marchés. Expansion des marchés y compris ceux qui n’étaient pas solvables. 
Car si la Grèce a maquillé ses chiffres pour intégrer l’Union, elle l’a fait avec l’accord tacite de la Banque centrale, des dirigeants européens et avec l’aide technique des grands établissements financiers. 
La crise que vit l’Europe aujourd’hui n’est pas une crise intrinsèque. Elle est le prolongement direct de la crise née en 2008. Les réponses qui lui sont apportées sont fausses. Elles ne visent qu’à assurer une survie, à court terme, de banques mais ne règlent pas la question de la bonne gouvernance.
L’annonce de Papandréou a un mérite : celui de la clarté. 
On ne s'étonnera pas que ce rappel de la vérité des choses vienne de la Grèce, berceau de la démocratie européenne.

 

 

Un guide RSE donné par le Global reporting initiative

Vous êtes perdus pour la rédaction de votre rapport de développement durable ? Vous avez besoin de critères consensuels pour la mesure de vos efforts en stratégie de responsabilité sociétale ? Vous voulez savoir comment travaillent vos concurrents ? Alors allez piocher dans la bibliothèque du GRI.
Le Global Reporting Initiative vient de lancer une nouvelle bibliothèque, la Sustainability Disclosure Database, qui recense les données ESG (environment, social et gouvernance) de plus de 3 000 compagnies dans le monde. L’accès est gratuit. Il ouvre également à la consultation des guides de référence du Carbon Disclosure Project , de l’ISO (International Standards Organisation), de l’OCDE (Organisation for Economic Cooperation and Development)   et du Pacte global des Etats-Unis.