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vendredi, 28 octobre 2011

Recapitalisation des banques espagnoles

En débloquant  7,55 milliards d'euros d'aides publiques pour 4 caisses d'épargne, lBanque centrale d’Espagne achève aujourd'hui la recapitalisation des 13 caisses ou banques en difficulté dans la péninsule.
Au total, le renforcement des fonds propres des établissements ibériques aura coûté 14 milliards d'euros, dont un peu moins de la moitié sont venus du secteur privé.
Unnim, CatalunyaCaixa et NovaCaixa qui pèsent 7 % du système bancaire espagnol, sont nationalisées, totalement ou partiellement. Pour la première, la Banque d'Espagne a payé 1 euro, elle a évalué les secondes à 10 % de leur valeur comptable. D'autres banques pourraient passer sous les fourches caudines publiques dans les prochaines semaines, telles 
Banco Mare Nostrum ou Liberbank.
Pour avoir une idée de l'ampleur des besoins du secteur financier, il faut savoir que, entre janvier 2008 et juin 2011, il a provisionné 105 milliards d'euros, soit 10 % du PIB espagnol. Autant d'argent qui n'est pas entré dans l'économie réelle, dans la création d'emplois et de richesse...


 

 

 

 

 

 

mercredi, 26 octobre 2011

Pour la Commission européenne, les entreprises responsables stimulent la croissance

La Commission européenne a présenté hier sa stratégie RSE (Responsabilité sociale de l’entreprise), assortie d’un plan d’action 2011-2014.

Ce texte présente des nouveautés intéressantes, notamment sur le fond. C’est la première fois que la Commission considère la RSE comme un outil de régulation à la fois économique, social et environnemental, permettant de diminuer les inégalités sociales. C’est aussi la première fois qu’est repoussée l’approche anglo-saxonne, fondée sur l’autorégulation.
Ensuite, la Commission présente des pistes réelles de diffusion de la RSE dans le tissu économique, notamment une future réglementation des marchés publics (18 % du PIB européen) qui donnera la priorité aux entreprises les plus responsables.
Ce pragmatisme se lit aussi dans la définition des « parties prenantes » (toute institution en lien avec l’entreprise : fournisseurs, clients, syndicats, pouvoirs publics, associations…). La Commission en a identifié deux spécifiquement, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, pour lesquels elle propose un encadrement juridique allant jusqu’à la co-régulation.
Surtout, il est demandé à tous les états membres de l’Union de donner un cadre juridique à la RSE avant la fin de l’année prochaine. Aujourd’hui 15 états sur 27 en sont dotés. Cette évolution est elle aussi très novatrice : au lieu de laisser les enjeux de la RSE n’être régulés que par les entreprises, la Commission réintroduit le rôle de la puissance publique. Elle va même jusqu’à prévoir la création en 2012 d’un mécanisme d’examen par les pairs des politiques nationales en matière de RSE.
Enfin, une directive est en préparation pour 2012 sur le reporting extra-financier des entreprises.
Au total, une initiative très intéressante même si les ONG réunies dans le Forum citoyen pour la RSE soulignent que la stratégie européenne « manque cruellement de mesures concrètes visant à garantir l’accès à la justice pour les victimes des multinationales basées dans l’Union européenne ».

mardi, 25 octobre 2011

La performance peut-elle être aussi sociale ?

Telle est la question posée par le mouvement « Pour un nouveau pacte social fondé sur la confiance et la performance ». France Télécom Orange, GDF SUEZ, General Electric, L’Oréal, Renault et Suez Environnement, membres de ce mouvement, ont présenté hier les résultats de leurs travaux de réflexion.

Sur la performance sociale, ils ont dégagé deux pistes de réflexion :

1 - engager la réflexion - au sein de chaque entreprise - sur une définition simple et partagée de la performance sociale à l’échelle internationale,

2 - réfléchir à la construction d’un référentiel homogénéisé d’indicateurs de pilotage de la performance sociale.

Sur l’intégration de la performance sociale au pilotage stratégique de l’entreprise, deux autres pistes ont été définies :

3 - concevoir le reporting social comme l’un des outils du pilotage stratégique,

4 - prendre en compte l’impact de la performance sociale sur la création de valeur,

5 - intégrer la performance sociale à la Gouvernance.

Sur le nouvel élan à donner à l’engagement social de l’entreprise, ils sont tombés d’accord sur trois autres pistes :

6 - associer plus étroitement les salariés au projet d’entreprise

7 - renouveler le dialogue social

8 - repenser le rôle social de l’entreprise vis-à-vis de ses parties prenantes, et plus globalement, de la Société Civile.

Au total, beaucoup d’idées généreuses mais insuffisamment précises si l’on excepte celle de la création d’un nouvel actif financier, le « goodwill social » qui serait comptabilisé en investissement plutôt qu’en charges (de formation par exemple).

lundi, 24 octobre 2011

Grèce, Union Européenne et FMI : le grand mensonge

C’est enfin acté : le Fonds Européen de Stabilité financière ne sera pas une banque. C’est ce que voulait la France et, avec elle, la plupart des pays de la zone euro. 
Faut-il dire alors que l’Allemagne a gagné ? oui, ou plutôt la démocratie a gagné.
Si Angela Markel s’est opposée au FESF, c’est parce que les députés allemands ont un droit de regard total sur les décisions européennes en raison de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe. Ce dernier stipule que les députés peuvent s’opposer à toute directive ou décision de l’Union européenne qui porterait à l’exercice démocratique allemand. 
Et, de fait, le FESF n’était rien d’autre qu’une gigantesque structure de « defeasance » de toutes les obligations d’Etat mal notées.  En d’autres termes des patates chaudes refilées aux économies les plus dynamiques de l’euro sans aucun contrôle des Parlements.
Alors, bien sûr, le sommet de mercredi débouchera sur quelques « solutions ». Probablement un FESF transformé en mécanisme d'assurance pour les émissions d’emprunts d’Etat, une démultiplication des rachats de dettes du FESF sur le marché secondaire et une injonction aux banques de porter à 9 % leur ratio Cooke. Selon l’Autorité bancaire européenne, cette obligation venant après une décote sur les emprunts grecs en portefeuille entraînera des recapitalisations pour un montant total de 108 milliards d’euros.
Ces effets d’annonce ne masquent plus la réalité de la crise. Cette dernière a trois visages.
Le premier est celui de la mauvaise qualité des actifs des banques. Leur recapitalisation des banques n’est pas le vrai problème. Le problème c’est la liquidité entre banques. Rappelons-le, Dexia qui vient d’être démantelée, avait un ratio Cooke suffisant mais plus aucune de ses homologues ne voulait lui prêter de l’argent. Les banques ne se font plus confiance, ne se prêtent plus d’argent entre elles car elles savent que chacune d’entre elles conserve encore en portefeuille des titres plus pourris encore que les obligations grecques, des titres achetés avant 2008.
Le deuxième problème est celui de la désunion européenne. Pas celle du « couple » franco-allemand qui continue à se parler malgré les désaccords. La désunion est plus profonde : chaque Etat essaie de se tirer d’affaire seul, en s’alliant avec les pays émergents (voir notre billet sur le Danemark). 
Enfin, le troisième et dernier problème est celui de la récession, désormais quasi-certaine pour la zone euro. Et, avec elle, sa cohorte de pauvreté et de crise sociale...

vendredi, 21 octobre 2011

Les prédictions auto-réalisatrices de Standard & Poor's

L'agence de notation Standard & Poor"s vient de publier une nouvelle étude sur les 47 plus grandes banques d'Europe de l'Ouest, dans le sillage de celle sortie en mars. Elle a pris pour hypothèse une récession européenne et une crise des taux d'intérêt. Dans ce cas, 21 des 47 banques d'Europe de l'ouest devraient être recapitalisées pour un montant de quelques 90 milliards d'euros...

L'agence de notation va plus loin encore en prenant l'hypothèse d'une crise durable des taux d'intérêt jusqu'à 2014. Les besoins en intervention du FMI et du Fonds européens de stabilité financière (en supposant qu'il existe...) atteindraient alors près de 290 milliards d'euros. Les banques les plus touchées seraient essentiellement les établissements espagnols, portugais, italiens et grecs.

Que les banques européennes soient en mauvais état et que l'Union européenne soit incapable de se mettre d'accord, nul ne le conteste. 
Cependant, ces difficultés sont nées, d'abord, de l'arrêt des prêts en dollars par les banques asiatiques il y a déjà un an, suivies en début d'année par les banques américaines, ensuite de l'endettement excessif des Etats européens, alourdi par la crise financière de 2008. 
Il y a aujourd'hui à l'oeuvre une volonté de la part des pays asiatiques et des grands états d'Amérique latine de faire plier l'Union européenne qui a eu l'audace, lors du sommet de Copenhague, de vouloir établir des « frontières » en exigeant du reste du monde un comportement socialement responsable. Manifestement, les gouvernements européens n'ont pas pris la mesure de ces attaques.

jeudi, 20 octobre 2011

Qapa.fr nouvelle entreprise innovante pour Oseo

Qapa.fr vient d’obtenir la qualification « Entreprise Innovante » par Oséo. La banque publique de développement attribue ce label aux  entreprises dont les projets de développement sont suffisamment innovants et stratégiques pour qu’elles soient éligibles aux investissements de FCPI.
Les FCPI sont des fonds d’investissement dont 60 % au moins de l’actif va dans des PME innovantes.
Qapa.fr est spécialisée dans la mise en relations de recruteurs et de candidats : « Le marché de l'emploi n'avait pas évolué depuis plus de 10 ans, précise la fondatrice Stéphanie Delestre. Nous avons créé un nouvel algorithme permettant de mettre en relation les souhaits et compétences des candidats avec les attentes des recruteurs et ceci tout en utilisant les réseaux sociaux comme canal de sourcing des candidats. Notre objectif n'est pas seulement de réinventer le marché du travail mais surtout de réduire le chômage ».

Délit d’entente entre les banques européennes ?

Hier la Commission européenne a perquisitionné certaines banques qu’elles soupçonnent de pratiquer une entente illicite sur le marché interbancaire de l’Euribor.
L’Euribor est le taux de rémunération de l’argent que les 44 plus grandes banques établies en Europe se prêtent chaque jour. Ce taux est fixé chaque jour à 11 heures pour des échéances allant d’une semaine à 12 mois. L’Euribor 3 mois est la base du marché des swaps et au marché à terme Euribor du LIFFE.
Selon l’agence d’informations Reuters, la filiale londonienne de Deutsche Bank aurait été visitée par les agents de la Commission, tout comme, selon le Wall Street Journal, une grande banque française. La Fédération bancaire européenne conteste, bien entendu, les soupçons de la Commission.
Ces défiances réciproques n’augurent rien de bon pour la stabilité financière de l’Union.

mercredi, 19 octobre 2011

La gouvernance des entreprises : journée de réflexion à l'IFA

L'Institut Français des Administrateurs a réuni hier quelques 300 personnes pour sa journée de réflexions et d’échanges sur la gouvernance des entreprises.
« Il reste des progrès à faire en matière de gouvernance, mais les entreprises françaises, grandes et moyennes, n’ont pas à rougir face à leurs homologues anglo-saxonnes ou nord-européennes », a rappelé lDaniel Lebègue
Le 
 président de l'IFA a décliné les 4 thèmes qui feront l’actualité de la gouvernance dans les prochains mois :
- La composition des Conseils et le renouvellement des administrateurs dans une optique de diversification des profils : genre féminin / masculin, expertises, profils, nationalités ou tranches d’âge…
La dissociation des fonctions de Président du Conseil d’administration et de Directeur général.
La montée en puissance de l’extra-financier dans la gouvernance d’entreprise. La question de l’application en France du comply or explain (se soumettre ou s’expliquer).

mardi, 18 octobre 2011

L'Union européenne s'enfonce dans la crise financière

Angela Merkel, Christine Lagarde, Jean-Claude Trichet et Nicolas Sarkozy : un quarteron de dirigeants qui restent muets.
Rien n’a filtré de leur réunion d’hier soir mais une chose est certaine. La zone euro est directement menacée : la menace d’une dégradation de la note souveraine de la France, le fameux triple A, met en péril la construction du Fonds européen de stabilité financière. Pour deux raisons : l’Allemagne qui s’opposait déjà à l’augmentation des moyens du FESF au-delà de 440 milliards d’euros s’en trouve confortée ; si la note des emprunts français est abaissée, la France ne pourra pas le garantir.
Or, les dirigeants de l’Union semblaient se mettre d’accord sur une solution « moyenne » : au lieu que le FESF soutienne les obligations de pays en difficultés, il se contenterait de les garantir sur les premières pertes, sous forme de collatéral. Si la France ne peut participer à ce type de garantie parce qu’elle se trouve elle-même en difficulté, alors le FESF est mort avant même d’être né…

lundi, 17 octobre 2011

Economie et finance vertes au menu de Rio juin 2012

 

Brice Lalonde coordinateur exécutif de Rio + 20 était hier de passage à Paris. L’occasion pour l’ancien candidat à la présidentielle française de souligner que l’économie verte et le financement du développement seront les deux sujets majeurs de la Conférence de juin 2012. A cela s’ajoutent les enjeux liés à l’énergie, la sécurité alimentaire et la gestion des villes, trois problématiques que l’urbanisation des populations a rendues cruciales. Rappelons que, depuis 2002 et pour la première fois de l’histoire humaine, plus de la moitié des Terriens vivent dans des villes.

Ces débats s’effectueront sur fond de crise financière. Les questions de financement seront donc elles aussi à l’honneur : partenariats publics-privés mais aussi plates-formes collaboratives…

 

vendredi, 14 octobre 2011

Le colloque Ethique & Investissement sur l'ISR et la RSE

Quelle évaluation sociale et sociétale pour l’entreprise ? Comment promouvoir de nouveaux comportements pour une nouvelle croissance ?
Tels étaient les deux thèmes retenus par l'association Ethique & Investissement pour les débats organisés hier jeudi 13 octobre à l’Institut catholique de Paris. Ces derniers étaient introduits par Elena Lasida, directrice du master 2 « économie solidaire et logique de marché » de la Catho, et par Marie-Laure Payen, présidente de Ethique et investissement. 

Sophie des Mazery, directrice de Finansol, et Aurélie Baudhuin, analyste ISR Meeschaert, ont rapporté les fondamentaux de leur approche dans leur analyse financière et extra-financière, de projets solidaires pour l'une, des sociétés cotées pour l'autre.

Gaspard Verdier, consultant spécialiste en « Impact investing », a ensuite exposé les enjeux de cette activité en plein essor. Elle recouvre le financement de projets et entreprises conçues pour délivrer un rendement financier et avoir un impact social/sociétal positif.

La deuxième partie des débats était réservée à Jean-Michel Severino, ancien dirigeant de l'AFD. Aujourd'hui président d’une société de gestion de fonds dédiée aux investisseurs d’Afrique, il a dressé les lignes de force de l'économie mondiale.
La première est l'inversion des raretés : la nature hier abondante est devenue rare tandis que la population humaine s'est fortement accrue. « Si on enlève 1 milliard d’humains sur la planète, la race humaine continue à évoluer. Si on enlève 1 milliard de forêts, la survie de l’espèce est menacée. »
La deuxième ligne de force est que l'accroisement des inégalités de revenus est devenu le fondement de la croissance économique.
Enfin, les modes de croissance sont inversés entre l'OCDE et les pays émergents : d'un côté, un recours à l'endettement, public ou privé, de l'autre, l'accumulation d'excédents budgétaires et d'épargne.
Cette situation connaît ses limites, a fait remarquer Jean-Michel Severino : il faut rembourser la dette, mais les pays émergents ont peur de la défaillance et des défauts de paiement de leurs clients, les pays riches.
Pour éviter une confrontation brutale entre l'OCDE et les pays émergents, il faut une coopération internationale, se traduisant dans la fiscalité, mais aussi la reconstruction des marchés intérieurs, un recyclage intelligent des excédents budgétaires des émergents.

 

Pour le Danemark, la croissance verte se conjugue avec la Corée et le Mexique

Le premier forum des leaders de la croissance verte -Green Growth Leaders Forum ou 3GF-, s’est tenu les 9 et 10 octobre dernier à Copenhague.
Pourquoi parler d’un énième forum autour de la croissance verte ? Parce qu’il s’agit là d’un cas d’école très instructif.
Ce forum est né en décembre de la volonté de deux états, le Danemark, membre de l’Union européenne mais pas de la zone euro, et la Corée du Sud. Le Mexique les a rejoint ensuite. L’objectif ? promouvoir la croissance verte auprès du G 20, lors du sommet de Durban, organisé par l’ONU à la fin de l’année. Les moyens ? les partenariats publics-privés.
Deux points donnent à réfléchir :
- un état européen s’allie à deux états émergents pour favoriser ses entreprises (ABB, Novozymes…),
- l’alliance des forces publiques et privées est considérée comme le fondement indispensable pour garantir la croissance.
Conclusion :
- l’Union européenne n’existe pas,
- laisser la croissance aux mains des marchés financiers est une sottise.

mercredi, 12 octobre 2011

La Grèce à un mois de la faillite

D’ici un mois, l’état grec sera en faillite sauf si l’on débloque 8 milliards d’euros de tranche d'aide.
Pour en débattre, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne qui devaient se réunir en sommet le 17 octobre ne le feront que le 23 octobre. Il s’agit d’obtenir de « nouvelles conclusions sur la situation de la Grèce » et sur la recapitalisation des banques européennes.

Pour une fois, les paroles officielles sont vraies : il existe un lien direct entre les obligations pourries de l’Etat grec et la faiblesse des fonds propres des banques. Ces dernières ont acceptées de perdre 21 % sur la valeur des emprunts grecs qu’elles détiennent en portefeuille, dans le cadre du « Private Sector Involvment ». On sait aujourd’hui que ce sera insuffisant : le ministre grec des Finances, Evangelos Venizelos, réclame un « PSI plus », plan dans lequel les créanciers privés accepteraient des pertes supérieures à 60 % sur la valeur des emprunts grecs…

Cette épreuve de vérité est obligatoire. Elle implique que les banques soient recapitalisées… au risque de faire perdre leur AAA à plusieurs Etats encore solides, telle la France…

mardi, 11 octobre 2011

Le Crédit coopératif présente sa stratégie ISR

Ecofi Investissement, société de gestion de la banque Crédit Coopératif présente ses nouveautés à l'occasion de la semaine de l'ISR (nvestissement socialement responsable).
Présente depuis presque 30 ans dans la gestion éthique et solidaire, Ecofi Investissement vient d'améliorer encore la clarté de l'information sur ses Sicav et FCP ISR, une démarche récompensée par la labellisation de Novethic. La société de gestion, récompensée régulièrement pour ses performances, a par ailleurs créé un site dédié à la semaine de l'ISR.


Toujours la méfiance entre banques

Est-ce de l’humour, un mensonge ou de l’incompétence ? Pour Philippe Brassac , secrétaire général de la Fédération nationale du Crédit agricole, une recapitalisation des banques françaises n’est pas nécessaire ; elle serait un « faux remède » à la crise de la dette souveraine européenne. 

Pourtant, les chiffres le prouvent, les banques ne se prêtent plus entre elles tant elles ont peur que leur homologue ne dépose le bilan. A 255 milliards d’euros, les dépôts overnight auprès de la Banque centrale européenne sont remontés à leur volume le plus élevé depuis juillet dernier. Quant aux emprunts d'urgence auprès de la facilité de crédit à 24 heures de la BCE, ils ont eux aussi fortement augmenté, à 2,8 milliards.

Nous sommes dans le cas typique de prévision auto-génératrice où la défiance alimente la fonte des fonds propres des banques. Il n’empêche : la chute de la maison Dexia, qui avait passé haut la main les stress tests en juillet justifie les pires craintes.

Pire encore, cette suspicion généralisée dans le secteur bancaire ne se limite plus à l’Europe.  Ainsi, le gouvernement chinois vient de renforcer sa participation dans les principales banques locales (Agricultural Bank of China, Bank of China, China Construction Bank et Commercial Bank of China). 

lundi, 10 octobre 2011

La semaine ISR est lancée

La semaine de l'Investissement socialement responsable est lancée !

Organisée sous l'égide du FIR ou Forum pour l'investissement social responsable, elle promeut l'ISR sous toutes ses formes. Pour trouver un évènement dans votre région, allez sur le site dédié.

vendredi, 07 octobre 2011

53 sociétés cotées font déjà vérifier leurs informations DD

« Vérification des informations de développement durable : Analyse des pratiques volontaires et perspectives pour l’application de la loi Grenelle 2 » : tel est le titre de l'étude publiée le 6 octobre par le cabinet d'études Deloitte.

On sait que l’article 225 de la loi de Grenelle 2 oblige les entreprises cotées ou grandes à publier des informations de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans leur rapport annuel et exige que ces informatins soient vérifiées par un organisme tiers. Le problème est que l’on attend toujours la publication du décret d’application...

Or, les sociétés cotées vont plus vite que le gouvernement.
Ainsi, 44% des sociétés de l’indice SBF 120, soit 53 d’entre elles dont 35 sociétés du CAC 40 ont fait auditer une partie de leurs informations de développement durable relatives à l’exercice 2010.

Les auteurs de l’étude relèvent que :

       83% des entreprises concernées par la vérification sur l’exercice 2010 ont fait le choix de confier les travaux à au moins un de leurs commissaires aux comptes.

       89% des entreprises ayant fait vérifier par un tiers une partie de leurs informations développement durable font mener des travaux de vérification suivant la norme ISAE3000* débouchant sur l’émission d’une « assurance » 

       Parmi les 16 indicateurs vérifiés en moyenne :

       plus de la moitié d’entre eux sont des indicateurs environnementaux,

       près de 40% des indicateurs concernent le social et

       10% portent sur le sociétal.

  

Cependant, les vérifications sont très souvent limitées en termes de périmètre couvert (sites industriels, principales business units pour l’environnement,…) et de nombre d’indicateurs vérifiés. 

Les taux de vérification restent très hétérogènes : 

       En matière environnementale :

             42% du SBF120 font vérifier leurs émissions de gaz à effet de serre ;

             24% leurs déchets (production et/ou traitement) ;

            9 % leurs consommations de matière première.

            Aucune ne fait vérifier les informations relatives à la biodiversité.

 

       En matière sociale :

            28% du SBF120 font vérifier les indicateurs relatifs aux accidents de travail (nombre et taux de fréquence principalement) ;

             23% leurs effectifs (évolution et répartition par catégorie ou zone géographique) ;

            7 % les informations relatives à l’emploi et l’insertion des handicapés.

            Aucune ne fait vérifier les informations relatives au respect des principes de l’Organisation Internationale du Travail.

 

       En matière sociétale :

            8% du SBF120 font vérifier des informations concernant leur politique d’achat durable (audits sociaux des fournisseurs principalement) ;

            7% leurs actions de partenariat ou de mécénat.

             Aucune ne fait vérifier les « autres actions engagées en faveur des droits de l’Homme ».

 

« Il devient à présent impératif de gagner en fiabilité et en crédibilité car aujourd’hui, ces données sont loin d’avoir la robustesse des informations financières. Les dispositifs de contrôle interne renforcés et la vérification externe par un acteur indépendant permettront ainsi l’amélioration de leur qualité et une plus grande confiance des parties prenantes »  conclutEric Dugelay, Associé Responsable de l’Offre Responsabilité Sociale et Environnementale chez Deloitte.

 

mardi, 04 octobre 2011

Le Gaia Index, indicateur des valeurs moyennes performantes en Bourse et en RSE

En trois ans, le Gaïa Index est devenu un marqueur de performance boursière, supérieure à l'ensemble de la cote grâce à l'engagement RSE (responsabilité sociale des entreprises) des entreprises qui en font le panel. 
En 2010, l'indice a progressé de 21,8 % quand l'indice CAC 40 reculait de 3,3 % ; depuis le début de l'année, il a limité son repli à 9,2 % quand l'indice CAC s'effondrait de 21,6 %.
Lancé en octobre 2009 par l'agence de notation extra-financière EthiFinance et par IdMidCaps, bureau indépendant d'analyse financière spécialisé sur les valeurs moyennes, le Gaïa Index mesure l'engagement des sociétés moyennes cotées à la Bourse de Paris par rapport aux critères extra-financiers (environnement, social et gouvernance).
Le panel de l'indice comporte 230 sociétés cotées opérant dans l'industrie, les services et la distribution soit 140 milliards d'euros de chiffre d'affaires total et près de 1 millions de salariés. A partir des réponses (62 % de taux de réponse) à 94 questions (27 sur l'environnement, 24 sur le critère social et 33 sur la gouvernance), les 70 sociétés les mieux notées entrent dans l'indice.
Dans le secteur industriel, BIC reste la société la mieux cotée, devant Technicolor, ex-Thomson, et Stallergènes. Dans les services, TF1 conserve également sa première place, devant M6, qui, l'an dernier, n'avait pas été retenue dans l'indice, et la SSII Prodware. Peu de changements enfin dans le secteur de la distribution : Toupargel Groupe et Guyenne et Gascogne restent leaders, devant le nouvel entrant Etam Développement.


 

lundi, 03 octobre 2011

Toujours la cacophonie en Europe

Hier dimanche, la Grèce a confirmé qu'elle n'atteindrait pas l'objectif de de 7,14 % du PIB réduction de son déficit public en 2011. Il serait de 8,5 %. Aujourd’hui, le Parlement discutera du projet de budget 2012 qui vise une réduction à 6,8 % du PIB. 
Qui peut croire à un tel objectif ? En deux ans, les Grecs auront subi une baisse des retraites supérieures à 1 500 euros par mois, une quasi-doublement à 23 % de la TVA sur la restauration et bientôt, la mise au chômage technique pour un an de 30.000 salariés du secteur public…
La bête sera morte avant d’être guérie. 
Aujourd’hui, les ministres des Finances de l'Eurogroupe se réunissent à Luxembourg, demain tous ceux de l'Union européenne se réuniront aussi pour décider ou non du versement de la prochaine tranche d'aide de 8 milliards d’euros à la Grèce. 
Des pantalonnades auxquelles nul ne croit plus, d’autant que Josef Ackermann, président de l'Institut de la finance internationale (IFI) et de la Deutsche Bank s'oppose à une hausse de la participation du secteur privé au deuxième plan de renflouement de la Grèce. Pour Josef Ackermann, « L'impact d'une telle décision sera incalculable. ». Initialement, cette participation prenait la forme d’une décote de 21 % sur les emprunts d’Etat grecs dans les portefeuilles des banques.
Une décote plus large serait plus conforme à la réalité des faits mais elle affaiblirait encore plus les bilans des établissements bancaires…