vendredi, 13 mai 2011
France 2030 : l'innovation verte pour une croissance à 2 %
« France 2030 : cinq scénarios de croissance », c'est le rapport que viennent de remettre Benoît Coeuré et Vincent Chriqui du Centre d'analyse stratégique et de la direction du Trésor.
Ils ont défini trois grands leviers pour renouer avec une croissance durablement supérieure à 2 %. Il s'agit d'abord de trouver les capitaux et de les attirer vers les investissements productifs d'avenir. Ensuite de combattre l'érosion des gains de productivité par les technolgies de l'information et de la communication, notamment dans les domaines de la santé, de l'éducation et du changement climatique, la croissance verte étant considérée comme l'enjeu majeur des politiques économiques publiques. Enfin, il faut adapter le marché du travail aux mutations de l'économie, condition sine quanone pour éviter un risque d'augmentation du chômage structurel.
Reste à espérer que le rapport ne soit pas enterré...
00:15 Publié dans gouvernance, Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 10 mai 2011
Les prix acides de la rémunération des PDG descernés par Proxinvest
Excédé des rémunérations extrêmes accordées aux dirigeants des sociétés du CAC 40, le cabinet Proxinvest vient de décerner ses prix (sucrés) de la rémunération.
Une initiative ironique bien venue pour supporter l'irresponsabilité des conseils d'administration.
Prix Citron de la Rémunération : à la banque suisse UBS pour la progression globale des bonus, d'un montant global de 4,3 milliards de francs suisses.
Prix Groseille à Maquereaux : conjointement à BNP Paribas et à la Société Générale « pour avoir publié avec retard et dans un deuxième document de référence les rémunérations variables de leur directeur général respectif ».
Prix Nèfle du Japon : pour Renault dont le président Carlos Ghosn, tout en claironnant son renoncement à son bonus français pour 2010, a quand même touché 8 millions d’euros de la filiale Nissan pour 2010.
Prix Poire de la Rémunération : à Axa dont le dirigeant Henri de Castries, a vu son fixe passer de 500 000 euros en 2007 à 950 000 euros en 2010 alors que la valeur de l’actionnaire perdait 22 %.
Prix Pastèque de la Rémunération : à Sanofi Aventis qui a attribué à Jean-François Dehecq, président parti en retraite en 2010, une «indemnité de fin de mandat» de 3,8 millions d'euros.
Prix Orange de la Rémunération : au comité de rémunération de GDF Suez qui a attribué à Gérard Mestrallet un bonus égal à 167 % du fixe, alors qu'il est limité à 150%.
Prix Banane de la Rémunération : pour Dexia qui offre à son directeur général Pierre Mariani« Prime de fonction fixe de 200 000 € classée dans la catégorie de ... « rémunération variable non soumise à condition de performance ».
Prix de la Bonne Pêche : à LVMH qui a attribué à Bernard Arnault 3,64 millions d'euros sous forme d'actions gratuites.
Enfin, le Prix Griotte est attribué à un heureux retraité de Veolia Environnement, le PDG d’EDF, Henri Proglio : il touche pour 2010 un modeste salaire d’électricien soit 1 604 820 €, tout compris, sa retraite lui étant acquise chez Veolia Environnement de 37% de sa rémunération de référence de 2 M€ soit 740 000€.
21:57 Publié dans gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
La rémunération du président de SEB contestée par la famille fondatrice
Thierry de la Tour d'Artaise, président de SEB, n'aura pas ses stock-options. Menés par les héritiers du fondateur du groupe d'électro-ménager, qui détiennent 57 % des droits de vote, dont 31 % regroupés au sein de la holding Fédérative, les actionnaires ont refusé aujourd'hui de voter les augmentations des dirigeants, sous forme d'attribution de stock-option et d'actions gratuites. Le président de Fédérative, Philippe Girardot, avait déclaré que la rémunération estimée de 4.1 millions d’euros du PDG, au titre de 2010, « devrait être modérée ». « En dix ans, la rémunération fixe et variable du PDG a augmenté de 321 %, alors que les ventes ont doublé et que la marge opérationnelle a progressé de 188 %. Cet écart n'est pas expliqué. »
Ce n'est pas la première fois que les actionnaires historiques de SEB interviennent sur la question des avantages des dirigeants opérationnels. Il y a quelques années, ils avaient demandé que soit diminuée la retraite complémentaire du présidents.
17:50 Publié dans gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 05 avril 2011
Social Business Active Investors, nouveau fonds d'impact social de Phitrust
PhiTrust Active Investors, la société de gestion d'actifs spécialisée dans l'engagement actionnarial et l'analyse de sociétés non cotées à impact solidaire, s'apprête à lancer une Sicav d'impact social.
Ce type de Sicav investit dans des entreprises en fonction de leur politique « social business ». Il s'agit d'activités incorporées dans le chiffre d'affaires de la société qui vise à améliorer un problème social ou écologique. Il n'en existe qu'une en France, Danone Communities, lancée à l'initiative de Danone et du Crédit agricole.
L'idée en est venue aux dirigeants de PhiTrust, Olivier de Guerre et Denis Branche, après discussions avec les présidents de Danone et Essilor. Le premier de ces groupes mène de longue date des activités de soutien aux populations des pays émergents où il s'implante, tandis que le spécialiste de l'optique a, par exemple, lancé des programmes d'équipement en lunettes pour les populations pauvres d'Inde.
L'intérêt de ces activités ne se limite pas à la philanthropie : elles légitiment et accélèrent le développement dans les pays émergents, tandis que l'implication des salariés est renforcée.
Social Business Active Investors sera proposée au public d'ici quelques mois, le temps de réunir les investisseurs de départ. Le capital initial a déjà atteint un montant de 30 millions d'euros. La gestion sera limitée aux actions européennes. Elle s'effectuera sur un modèle indiciel tilté, validé par un « club deal », rassemblant les actionnaires de la Sicav, grands noms institutionnels du monde paritaire et de l'économie solidaire qui définiront en commun les critères de sur ou sous-pondération des entreprises ».
11:57 Publié dans gouvernance, Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 29 mars 2011
Vers plus de transparence sur les comités de rémunération… aux Etats-Unis
La SEC (Securities exchange commission), autorité de régulation des marchés boursiers des Etats-Unis veut que les comités de rémunération des dirigeants des sociétés cotées ne soient composés que d’administrateurs indépendants.
Elle organise donc une consultation publique, ouverte jusqu’au 29 avril.
Egalement versées au dossier, la nécessité de communications obligatoires, la transparence sur l’utilisation de cabinets de conseil en rémunération….
11:46 Publié dans Et ailleurs, c'est comment ?, gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 mars 2011
Toujours plus vieux et plus pauvres
Selon la dernière étude de l'OCDE sur les systèmes de retraites, « Les réformes adoptées récemment ne permettront toujours pas de couvrir le coût des retraites à l’avenir, en dépit des allongements de l’âge de la retraite arrêtés dans la moitié des pays membres ».
En 2050, l'âge moyen de la retraite s'établira à 65 ans, pour les hommes comme pour les femmes tandis que l'allongement de l'espérance de vie, d'un an et demi pour les femmes et de deux ans pour les hommes, augmentera la durée de la retraite. Elle atteindrait 20,3 ans pour les hommes et 24,8 ans pour les femmes.
La population active, qui diminuera de 10 % d'ici 2050 après un pic en 2015, aura donc un poids supplémentaire pour financer ces retraites. Or, les réformes des vingt dernières années ont déjà diminué de 20 % les prestations des retraités : en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon et au Royaume-Uni par exemple, les pensions versées « ne représentent que la moitié des salaires antérieurs ».
L'OCDE plaide donc pour de nouvelles réformes, notamment pour accroître l'emploi des seniors : celui stagne à moins de 20 % en France.
10:18 Publié dans gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 08 mars 2011
De nouveaux objectifs pour les réductions des émissions de CO2 en Europe
Aujourd’hui, les commissaires européens au climat et à l’énergie présentent leur « feuille de route pour 2050 ». Elle fixe les objectifs de réduction d’émissions de CO2, qui ne seront atteignables qu’à raison d’une amélioration de l’efficacité énergétique.
Ces objectifs de diminution des émanations de gaz à effet de serre sont calculés par rapport à 1990.
En 2005, les réductions avaient diminué au global de 7 %. Les meilleurs élèves étant l’agriculture et l’industrie (- 20 % chacun) devant le secteur résidentiel et les services (- 12 %) et l’’énergie (- 7 %). Le cancre de service était les transports, dont les émanations de gaz se sont accrues de… 30 %.
Pour 2030, les commissaires européens visent une baisse globale comprise entre 40 et 44 %. Il est attendu du secteur des transports une évolution comprise entre 2
+ 20 % et – 9 % : manifestement, la révolution technologique n’est pas pour demain. L’énergie devra diminuer ses émanations entre 54 % et 68 %, le résidentiel et services entre 37 % et 53 %, l’industrie entre 34 % et 40 % et l’agriculture entre 36 % et 37 %,
En 2050, la baisse globale devra atteindre 79 % à 82 %. La plus forte diminution viendra du secteur énergétique (93 % à 99 %), devant le résidentiel et les services (88 % à 91 %).
Ces ambitions sont déclinées secteurs par secteurs.
Pour l’aéronautique par exemple, l’Union européenne vise une baisse de 50 % de réduction de la consommation de kérosène d’ici à 2020. Elle est possible à condition que les appareils soient plus efficaces (meilleure aérodynamique, utilisation de nouveaux matériaux), que les moteurs sont moins gourmands (déjà Safran et Pratt & Whitney proposent des nouveaux concepts avec le Leap X ou le GTF) et que la gestion du trafic soit améliorée (par le Green taxi…).
Des objectifs ambitieux donc mais qui paraissent irréalistes en l’état des comportements des puissances publiques. On se souvient de l’attitude de l’Italie et des pays de l’Est à l’approche du sommet de Copenhague. Et les agissements des professionnels japonais du nucléaire n’incitent pas à une fermeture rapide des centrales à charbon…
10:04 Publié dans gouvernance, Le développement durable, c'est quoi ?, Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 18 février 2011
Révolte des actionnaires d'EasyJet
Hier, les actionnaires d'EasyJet étaient remontés contre la direction de la compagnie aérienne à bas coûts. Entraînés par le fondateur Stelios Haji-Ioannou, porteur de 26 % des actions, et par le cabinet britannique de conseil aux actionnaires institutionnels PIRC, ils ont voté à 48 % contre le rapport de rémunération de la direction.
Leur colère était notamment dirigée contre l'ancien directeur général Andy Harrison qui a reçu une prime d'1 million de livres pour la période d'avril à septembre 2010, alors qu'il avait quitté ses fonctions le 30 juin.
11:10 Publié dans gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 janvier 2011
Comprendre les enjeux de Grenelle 2
Loin d’avoir été enterré avec le retrait de la taxe carbone, le Grenelle de l’environnement ne cesse de modeler la vie économique.
Pour le comprendre, il faut remonter à juillet-octobre 2007. C’est durant cette période que fut lancée une large consultation, sorte de brain-storming géant d’où écloreront 268 engagements.
Pour que ces engagements se traduisent concrètement, 34 comités opérationnels furent créés en décembre 2007. De leurs travaux naîtront les lois Grenelle 1 puis Grenelle 2.
Promulguée le 3 août 2009, Grenelle 1 comporte 57 articles qui reprennent une ples mesures et orientations adoptés par les 34 comités.
Moins d’un an plus tard, le 12 juillet 2010, Grenelle 2 et ses 257 articles est promulguée à son tour.
Portant « engagement national pour l’environnement », Grenelle 2 concerne 6 domaines :
- l’amélioration énergétique des bâtiments et l’harmonisation des outils de planification ;
- l’organisation de transports plus respectueux de l’environnement assurant les besoins en mobilité ;
- la réduction des consommations d’énergie et du contenu en carbone de la production,
- la préservation de la biodiversité,
- la maîtrise des risques, le traitement des déchets et la préservation de la santé ;
- la mise en œuvre d’une nouvelle gouvernance écologique et les fondements d’une consommation et d’une production plus durables.
Promulgation ne vaut pas application : il faut encore que les décrets suivent. Ils sont nombreux : 199 ont été prévus pour encadrer la mise en œuvre de Grenelle 2.
Autrement dit, encore des mois d’arbitrages interministériels et de lobbyings intenses…
11:15 Publié dans gouvernance, Grenelle de l'environnement suite, Nos élites, elles font quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)