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jeudi, 28 avril 2011

Sortie du « Cedrus Sustainable Funds Market »

Cedrus Partners, société indépendante de conseil stratégique en gestion d’actifs financiers, publie sa deuxième étude trimestrielle du « Cedrus Sustainable Funds Market » ou marché des fonds durables (ISR ou socialement responsables au sens large). Il s'agit de fournir une vision exhaustive du marché des fonds ouverts, responsables et durables en terme de performances, risques et encours.

La société dirigée par Benoît Magnier estime mener une approche unique en Europe, fondée sur une analyse qualitative des 499 fonds répertoriés dans sa base mondiale, couvrant quelques 78 milliards d'euros d'actifs.

Au premier trimestre, les entrées de capitaux ont quasiment stagné (+ 0,1 %), les thématiques « ressources » et « énergies renouvelables » se distinguant avec des entrées en hausse de, respectivement, 5 % et 2,5 %. Sur le plan des performances, les plus belles ont été enregistrées par les fonds à thématique « énergies renouvelables », tandis que ceux à thématique « eau » accusaient un repli de 3 % depuis le début de l'année.

La dispersion des performances est restée élevée, l'écart se maintenant à 50 points depuis 2009 entre les fonds les mieux gérés et les autres.

mardi, 26 avril 2011

L'Amérique latine protège ses terres agricoles

Pour la présidente de l'Argentine Cristina Fernandez de Kirchner, « la question de la propriété de la terre est stratégique et vitale en ce XXIème siècle ». Conséquence, le ministre de l'agriculture Julian Dominguez veut limiter l'investissement étranger dans les terres agricoles nationales à 20 %, soit quelques 40 millions d’hectares et interdire les transactions portant sur plus de 1000 hectares dans une même région. Pour être suivies d'effet, ces déclarations d'intentions supposent le préalable d'un cadastre rural, pour l'heure inexistant dans le pays. L'Etat s'apprête donc à lancer un recensement dees propriétaires terriens...

Cette volonté de l'état argentin s'inscrit dans la guerre aux ressources non renouvelables, notamment alimentaires. Déjà, en 2010, le Brésil a voté la limitation à 5 000 hectares d'un seul tenant les acquisitions de terres arables par les étrangers.


mercredi, 20 avril 2011

La dette américaine sous perspective négative

Standard & Poor's, l'agence de notation, a placé la note de la dette des Etats-Unis sous perspective négative. En d'autres termes, la note actuelle AAA (prononcer triple A), soit la meilleure de l'échelle d'appréciation, pourrait être abaissée.

Pourquoi une telle décision ?  le rapport entre le déficit budgétaire américain et le PIB du pays est le plus élevé de tous ceux des autres pays notés AAA et, surtout, devrait continuer à se dégrader. C'est ce que pointait, en décembre dernier, la Commission des élus dans son rapport  « The moment of truth ». Ce moment de vérité interviendra le 15 mai prochain, lorsque le plafond statutaire de la dette fédérale sera atteint. 

Certes, le Congrès peut décider de relever ce plafond, mais c'est peu probable ou alors à des conditions drastiques pour la politique économique du gouvernement fédéral.  

 

Compte tenu de la puissance culturelle et militaire des Etats-Unis, le risque d'abaissement de la note de sa dette est limité pour eux. En revanche, il s'agit d'un avertissement inquiétant pour les autres états de l'OCDE (Europe, Australie et Japon essentiellement), qui, tous ont laissé filer leur dette publique ces vingt dernières années. En première ligne pour un abaissement de leur notation, ils seront encore plus contraints à l'assainissement de leurs dépenses, au prix de la croissance...




mardi, 19 avril 2011

EDF a gagné : le prix de l’ARENH sera de 40 MWH

EDF a eu gain de cause. Agissant dans le cadre de la loi NOME qui oblige l'électricien à vendre le quart de sa sa production à ses concurrents (voir nos billets précédents), le gouvernement a décidé que le prix de vente sera fixé à 40 euro le mégawatt/heure au 1er juillet, puis, à compter du 1er janvier 2012, de 42 euros par MWh. En outre, le ministre Eric Besson a tranché en faveur d'une convergence entre les tarifs réglementés et le prix de l'Arenh (Accès régulé au nucléaire historique ») à partir de 2015.

On est loin des 35 euros le MWh demandé par GDF Suez, qui correspondent aux prix réglementés actuels, et au-dessus des 39 euros

recommandés par la commission Champsaur. 

Si, pour les consommateurs, la note d'électricité va encore augmenter, cette mesure est conforme à la réalité économique. Les centrales

nucléaires devront être révisées et ce coût d'entretien doit être répercuté sur les prix de vente. Faute de quoi, le risque que l'opérateur

historique rabote les investissements de sécurité s'accroîtrait. 


jeudi, 14 avril 2011

Le Nehru solaire est lancé

Le  « Nehru solaire » ou programme national indien pour l’énergie solaire (Jawaharlal Nehru National Solar Mission) a finalement été adopté officiellement par le gouvernement indien. Sans doute en raison des craintes suscitées par l'accident nucléaire japonais et, plus fondamentalement, de son déficit de près de 10% de la production d’électricité face à la demande, l’Inde veut miser sur les énergies renouvelables. D'ici 2015, les énergies renouvelables devront fournir 45 000 mégawatts. Et l'énergie solaire passera de moins de 1% aujourd’hui à plus de 10% en 2022 dans la production totale. 
Le solaire reste marginal aujourd'hui, si l'on excepte la centrale de Yelesandra, inaugurée en juin 2010 par le ministre des Energies renouvelables Farooq Abdullah, et dont la capacité est limitée à 3 mégawatts.

Ce nouveau marché devrait séduire les industriels européens et chinois... à condition qu'ils y mettent les formes : s'entourer d'acteurs locaux, souvent majoritaires dans les joint-ventures locales en raison des réglementations souvent draconiennes. 
Pour y voir plus clair, il peut être utile d'aller sur le site spécialisé « indiaenvironmentalportal ». 

mardi, 05 avril 2011

Social Business Active Investors, nouveau fonds d'impact social de Phitrust

PhiTrust Active Investors, la société de gestion d'actifs spécialisée dans l'engagement actionnarial et l'analyse de sociétés non cotées à impact solidaire, s'apprête à lancer une Sicav d'impact social. 
Ce type de Sicav investit dans des entreprises en fonction de leur politique « social business ». Il s'agit d'activités incorporées dans le chiffre d'affaires de la société qui vise à améliorer un problème social ou écologique. Il n'en existe qu'une en France, Danone Communities, lancée à l'initiative de Danone et du Crédit agricole.
L'idée en est venue aux dirigeants de PhiTrust, Olivier de Guerre et Denis Branche, après discussions avec les présidents de Danone et Essilor. Le premier de ces groupes mène de longue date des activités de soutien aux populations des pays émergents où il s'implante, tandis que le spécialiste de l'optique a, par exemple, lancé des programmes d'équipement en lunettes pour les populations pauvres d'Inde.
L'intérêt de ces activités ne se limite pas à la philanthropie : elles légitiment et accélèrent le développement dans les pays émergents, tandis que l'implication des salariés est renforcée.

Social Business Active Investors sera proposée au public d'ici quelques mois, le temps de réunir les investisseurs de départ. Le capital initial a déjà atteint un montant de 30 millions d'euros. La gestion sera limitée aux actions européennes. Elle s'effectuera sur un modèle indiciel tilté, validé par un « club deal », rassemblant les actionnaires de la Sicav, grands noms institutionnels du monde paritaire et de l'économie solidaire qui définiront en commun les critères de sur ou sous-pondération des entreprises ».

Suez Environnement entre dans l'indice FTSE4Good

Suez Environnement, numéro 2 mondial de l'environnement et de la gestion de l'eau et des déchets est entré le 31 mars dans l'indice mondial FTSE4Good qui regroupe les entreprises cotées ayant une bonne pratique de la responsabilité sociale. 
La qualité de ses performances environnementales, sociales et de gouvernance a été évaluée par l'agence de notation française Ethifinance, correspondant de l'expert en performance responsable Eiris (Ethical Investment Research).
Rappelons que Suez Environnement est filiale à 35,4 % de GDF-Suez qui en conserve le contrôle opérationnel et nomme la moitié de ses administrateurs. 

lundi, 04 avril 2011

EDF : vers un prix de l’ARENH à 40 MWH ?

Selon le quotidien Les Echos, le gouvernement donnerait son aval à un prix de l’ARENH à 40 mégawatts heure. Ce prix est celui auquel EDF sera contraint de vendre, à partir de 2015, à ses concurrents l’électricité tirée de ses centrales nucléaires (voir notre blog du mars). Il serait très légèrement supérieur à celui préconisé par la commission Champsaur, attendu pour la semaine prochaine. Il est supérieur à celui de 35 euros le MWH demandé par GDF-Suez, inférieur à celui de 42-43 euros souhaité par EDF et très inférieur à celui induit par les investissements de sécurité nécessaires pour sécuriser encore plus les centrales nucléaires européennes. Par exemple, le renforcement de ‘enceinte des piscines de combustible de l’EPR de Flamanville. Si l’on estime à près de 10 milliards d’euros pour les dix années prochaines, le coût des investissements supplémentaires, le prix de l’ARENH devrait donc être fixé à 45 euros le MWH… Quant à GDF Suez, son bénéfice ne souffre pas de l’incertitude sur les perspectives de ses tarifs de vente de gaz. Actuellement, ces derniers sont indexés pour 10 % sur l’évolution des prix de marché, alors qu’il achète sa matière première par le biais de contrats long terme relativement peu indexés sur les cours du pétrole. La libéralisation des marchés de l’énergie comme la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l’électricité), issues de l’application d’une directive européenne, n’en finissent pas de provoquer des dégâts.

Avancée technologique pour les scooters de Peugeot

e-Vivacity, le scooter 100 % électrique de Peugeot, est désormais équipé des nouvelles batteries lithium-ion de Saft. Plus légères de moitié et moins onéreuses, elles donnent au scooter une durée de vie de dix ans ou de 40 000 kilomètres, avec la même vitesse de pointe que ses concurrents classiques de la gamme 50 cm3. L’autonomie est prolongée également, à 60 kilomètres pour une vitesse moyenne de 45 km/h.
Une avancée technologique donc, après la première expérience de Peugeot, qui avait porté sur 3000 scooters électriques.

Le développement durable, rétrograde selon Libération

Pour l'ouverture de la semaine durable, un « marronnier » journalistique désormais, le quotidien Libération s'est fendu, vendredi 1er avril, d'un dossier de six pages. Cinq entrées avaient été choisies par ses rédacteurs : transports, manger, maison, voyages, entreprises.
L'intérêt de ces pages était nul si ce n'est dans ce qu'elles révélaient du manque de réflexion de la sphère « écologique ». Que nous apprennent les rédacteurs ? à éteindre les lumières, à partager son véhicule pour voyager ou aller au travail, à prendre des douches plutôt que des bains ou à utiliser des meubles en bois ou des imprimantes recyclées... bref, des recettes de grand-mère.
La belle affaire ! C'est oublier que, dans l'expression « développement durable », il y a développement, un autre mot pour croissance, et durable, un adjectif qui sous-entend les notions de résistance et de perspective.
Le développement, il passe par l'innovation technologique. Il peut s'agir d'un saut qualitatif à la mode schumpeterienne, c'est-à-dire l'apparition d'une technique ou d'une combinaison de technique bouleversant les rapports économiques et humains, tel Internet ; plus modestement, il peut aussi s'agir d'une modification des modes de production.
Dans le dossier de Libération, rien n'est dit des recherches en cours sur l'eau par exemple, dont il est espéré qu'elle soit un réservoir d'énergie dans le futur, ni même sur les captations d'énergies résiduelles ; rien n'est dit non plus des nouvelles procédures de management, de plus en plus soucieuses d'utilisation optimale des ressources.
Quant au caractère de « durabilité », il n'est même pas abordé. Pourtant, c'est sur lui que reposent les chances de créer une économie plus sûre et plus efficace. La durabilité, c'est d'abord celle des salariés, aujourd'hui aussi jetables qu'un briquet Bic. C'est aussi celle des systèmes de protection, assurances ou retraites : elle suppose que leurs administrateurs aient à leur disposition des outils de projection exacts, que ne peut fournir, par exemple, l'économie de marché.
Au total, Libération nous a fourni six pages de morale bien-pensante. Depuis une trentaine d'années déjà, les hommes politiques ont abandonné le terrain de la politique et de l'économie pour celui des interdictions -ne pas fumer, ne pas boire. Le quatrième pouvoir s'y met à son tour.

Le développement durable ? rétrograde à la mode Libération

Pour  l'ouverture de la semaine durable, un « marronnier » journalistique désormais, le quotidien Libération s'est fendu, vendredi 1er avril, d'un dossier de six pages. Cinq entrées avaient été choisies par ses rédacteurs : transports, manger, maison, voyages, entreprises.

L'intérêt de ces pages était nul si ce n'est dans ce qu'elles révélaient du manque de réflexion de la sphère « écologique ». Que nous apprennent les rédacteurs ? à éteindre les lumières, à partager son véhicule pour voyager ou aller au travail, à prendre des douches plutôt que des bains ou à utiliser des meubles en bois ou des imprimantes recyclées... bref, des recettes de grand-mère.

La belle affaire ! C'est oublier que, dans l'expression « développement durable », il y a développement, un autre mot pour croissance, et durable, un adjectif qui sous-entend les notions de résistance et de perspective. 

Le développement, il passe par l'innovation technologique. Il peut s'agir d'un saut qualitatif à la mode schumpeterienne, c'est-à-dire l'apparition d'une technique ou d'une combinaison de technique bouleversant les rapports économiques et humains, tel Internet ; plus modestement, il peut aussi s'agir d'une modification des modes de production.

Dans le dossier de Libération, rien n'est dit des recherches en cours sur l'eau par exemple, dont il est espéré qu'elle soit un réservoir d'énergie dans le futur, ni même sur les captations d'énergies résiduelles ; rien n'est dit non plus des nouvelles procédures de management, de plus en plus soucieuses d'utilisation optimale des ressources.

Quant au caractère de « durabilité », il n'est même pas abordé. Pourtant, c'est sur lui que reposent les chances de créer une économie plus sûre et plus efficace. La durabilité, c'est d'abord celle des salariés, aujourd'hui aussi jetables qu'un briquet Bic. C'est aussi celle des systèmes de protection, assurances ou retraites : elle suppose que leurs administrateurs aient à leur disposition des outils de projection exacts, que ne peut fournir, par exemple, l'économie de marché.

Au total, Libération nous a fourni six pages de morale bien-pensante. Depuis une trentaine d'années déjà, les hommes politiques ont abandonné le terrain de la politique et de l'économie pour celui des interdictions -ne pas fumer, ne pas boire. Le quatrième pouvoir s'y met à son tour.

Uj