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lundi, 12 décembre 2011

COMPRENDRE L’ÉCHEC DE DURBAN

A Durban, en Afrique du Sud, les représentants des 195 états participant à la 17ème Conférence des Nations-Unies sur le changement climatique ne voulaient pas d’un Copenhague bis.
Ils sont donc, in extremis, parvenus à un consensus de façade, en 3 points.
Les deux premiers points portent sur le protocole de Kyoto. Ce cadre multilatéral et juridiquement contraignant de réduction des gaz à effet de serre se termine le 31 décembre 2012.
Il a donc été décidé qu’une deuxième période d’engagement du protocole s’ouvrira le 1er janvier 2013 pour une durée de 5 ans ; par ailleurs, un groupe de travail sera formé pour fixer un nouveau cadre juridique qui sera opérationnel en 2020. 
Le troisième point concerne le lancement d’un fonds vert pour le climat que les pays développés doteront de 100 milliards de dollars à partir de 2020, au profit des pays en développement menacés par le changement climatique.
Ce pseudo- consensus a permis au ministre des affaires étrangères sud-africain, Maite Nkoana-Mashabane, de déclarer « nous avons sauvé la planète Terre pour le futur de nos enfants et de nos petits-enfants ».

En réalité, Durban a été un fiasco total.
1 / Le protocole de Kyoto, auquel les Etats-Unis n’ont jamais adhéré, est en voie d’extinction. Le Canada, le Japon et la Russie, trois états donateurs dans le cadre du protocole, s’en retireront à la fin de l’année prochaine. Le poids de Kyoto sera presqu’entièrement supporté par l’Union européenne, qui ne représente pourtant que 11 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans l’état actuel de ses finances, on la voit mal continuer à payer…
D’autant que Kyoto n’a jamais vraiment fonctionné[1]. Le prix de la tonne de charbon n’a jamais été aussi bas. Les grandes banques d’investissement se sont toutes retirées d’un marché qui ne fonctionne plus qu’en Europe où il est entaché d’irrégularités et de fraudes. 
Pourtant l’Union européenne a décidé de continuer Kyoto, une posture de bravade au moment où elle est considérée comme incapable de mener des actions concertées.
2 / Quant au Fonds vert ou Green Climate Fund, lui non plus ne fonctionnera pas. Qui peut croire aux promesses d’un abondement de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 ? Les donateurs qui seraient les pays qui quittent le protocole de Kyoto ne verseront pas un centime, qu’ils n’ont pas, d’autant que ces fonds sont destinés à aider les Etats les plus engagés dans l’industrie des énergies renouvelables. Autrement dit, la Chine, premier producteur mondial d’équipements solaires. C’est la Chine justement qui a fait le forcing pour la création du Fonds vert, en échange de l’engagement d’adhérer à Kyoto après 2020…
3 / La planète s’engage donc vers des bouleversements climatiques majeurs. La limitation à 1,5°C de la hausse des températures implique une baisse comprise entre 25 % et 40 % des émissions de gaz à effet de serre de la part des pays industrialisés, d’ici 2020. Cet objectif est impossible à atteindre dans le modèle économique actuel.

 



[1] 3 mécanismes de marché avaient été décidés par le protocole. Le système d’échanges de permis de polluer n’a fonctionné qu’en Europe ; le mécanisme de développement propre ou MDP crée des crédits d’émission à partir de projets d’investissement financés par les pays développés dans les pays émergents (la Chine et l’Inde en ont été les premiers bénéficiaires) ; la mise en œuvre conjointe ou MOC finance le stockage de carbone ou la réduction des émissions de CO 2 (la Russie et l’Europe centrale en ont le plus profité).

lundi, 21 novembre 2011

LA DÉRIVE DE LA DETTE DES ETATS-UNIS

Mercredi, le Congrès américain devra décider sur la réduction de la dette souveraine des Etats-Unis.
On se rappelle que, le 2 août dernier, les élus avaient voté le rehaussement du plafond de la dette fédérale. Il y avait urgence. Inférieur à 2 % du PIB au début de 2007, le déficit du budget américain avoisine aujourd'hui les 8,5 % après un pic à plus de 11 % début 2010.
En échange de la hausse du plafond de la dette, un « super-comité » avait été constitué. A charge pour lui de trouver 1 200 milliards de dollars au moins de mesures de réduction du déficit fédéral sur dix ans. Soit un montant de l'ordre du déficit global du budget, de 1 298 milliards pour l'année en cours.

Cependant, les 6 Républicains et 6 Démocrates du super-comité ne semblent pas être parvenus à un accord. Dans ce cas, des coupes automatiques seront alors lancées, sur les dépenses sociales et, pour presque la moitié, sur les dépenses militaires. 

On le voit, l'irresponsabilité politique reste reine aux Etats-Unis, comme en Europe. 
Avec une différence : l'état fédéral américain reste la première puissance militaire et économique mondiale, ce qui l'a protégé de la dégradation de sa note souveraine, décidée au début de l'été dernier par Standard & Poor's.


jeudi, 17 novembre 2011

Démission du responsable Europe au FMI sur fond de contagion de la crise de la dette européenne

Antonio Borges, directeur du département Europe du Fonds monétaire international (FMI), a démissioné démissionné hier. Il est remplacé aujourd'hui par Reza Moghadam, ex-directeur du département stratégie. Un signe d'une plus grande implication du Fonds monétaire dans la gestion de la crise de la dette souveraine européenne.

Cette décision intervient alors que le risque de contagion de la crise européenne s'accroît. Hier, l'agence de notation Fitch a estimé à 50 milliards de dollars l'exposition des grandes banques américaines à la dette européenne : « si la crise de la dette dans la zone euro n'est pas réglée de manière rapide et efficace, les perspectives vont se détériorer dans leur ensemble pour les banques américaines ».L'exposition nette de Bank of America à des actifs européens fragilisés s'éleverait à 13 milliards de dollars, celle de Citigroup à 16,3 milliards et celle de JPMorgan à 15,1 milliards.

mercredi, 09 novembre 2011

Du pétrole argentin pour Repsol

Le pétrolier espagnol Repsol annonce « la plus belle découverte de pétrole de son histoire ». Elle se trouve dans le nord de la Patagonie argentine, dans la région de Loma La Lata et porte sur « 927 millions de barils équivalant pétrole de réserves récupérables ». Les trois quarts du gisement, qui accroîtront de 44% les réserves du groupe proviennent de gaz de schiste. 

Encore des risques de retard pour l’EPR finlandais d’Areva

Areva indique que, à fin de l’année, elle saura si des nouveaux retards et provisions financières seront nécessaires pour le chantier de son réacteur EPR en construction en Finlande. Une façon de préparer le terrain à un énième retard.
Rappelons que ce chantier, commencé en 2005, devait au départ se terminer au printemps 2009. Ensuite, les délais avaient été reportés à fin 2012 pour une mise en service totale au deuxième semestre 2013. Bien que l’ensemble du projet soit réalisé à 80 %, selon Areva, il est probable aujourd’hui que le démarrage n’intervienne qu’en 2014… 
Les 2,6 milliards d’euros déjà provisionnés pour couvrir les retards du chantier seront-ils suffisants ? Areva l’affirme mais la question n’est pas là. La rentabilité du réacteur de troisième génération dont le prix initial était de 3 milliards d’euros semble bien compromise.

mardi, 08 novembre 2011

Un dixième des terres agricoles chinoises polluées par les métaux lourds

10 % des terres arables chinoises seraient polluées par des métaux lourds, tels le cuivre ou le zinc, facilement transportés par les eaux souterraines. Accusée, l’industrie électronique mais aussi le stockage déchets électroniques. Selon un rapport des Nations-Unies, l’industrie électronique rejette chaque année 20 à 25 millions de tonnes de déchets qui sont ensuite abandonnés principalement en Chine, en Inde et en Afrique. Ces trois grandes régions ne sont pas que des dépotoirs, ce sont aussi des acteurs qui rachètent directement les déchets pour les retraiter, le plus souvent en dépit des règles élémentaires de sécurité et de protection de l’environnement. GreenPeace aurait ainsi étudié un site chinois à Guiyu qui rejette des émanations de BRF (bromide flame retardants) sur un rayon de 74 kilomètres…

jeudi, 03 novembre 2011

Belgique : confirmation d'une sortie du nucléaire en 2015

Les politiques qui négocient la création d’un gouvernement pour la Belgique (attendu pour 6 mois…) ont tous entériné la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire à partir de 2015.
Pourtant, en 2009, le gouvernement d’alors avait décidé de prolonger de 10 ans la durée d’exploitation des usines nucléaires de Doel 1-2 et de Tihange 1

Tout en se déclarant étonnée, la filiale locale de GDF-Suez Electrabel a annoncé qu’elle se confirmerait à ces décisions. Elle commence déjà à réorienter ses investissements. Le milliard d’euros qu’elle voulait consacrer au prolongement des deux centrales sera consacré à la sécurité d’approvisionnement de ses clients, par le recours aux autres unités nucléaires de GDF-Suez en Europe.

lundi, 17 octobre 2011

Economie et finance vertes au menu de Rio juin 2012

 

Brice Lalonde coordinateur exécutif de Rio + 20 était hier de passage à Paris. L’occasion pour l’ancien candidat à la présidentielle française de souligner que l’économie verte et le financement du développement seront les deux sujets majeurs de la Conférence de juin 2012. A cela s’ajoutent les enjeux liés à l’énergie, la sécurité alimentaire et la gestion des villes, trois problématiques que l’urbanisation des populations a rendues cruciales. Rappelons que, depuis 2002 et pour la première fois de l’histoire humaine, plus de la moitié des Terriens vivent dans des villes.

Ces débats s’effectueront sur fond de crise financière. Les questions de financement seront donc elles aussi à l’honneur : partenariats publics-privés mais aussi plates-formes collaboratives…

 

vendredi, 14 octobre 2011

Pour le Danemark, la croissance verte se conjugue avec la Corée et le Mexique

Le premier forum des leaders de la croissance verte -Green Growth Leaders Forum ou 3GF-, s’est tenu les 9 et 10 octobre dernier à Copenhague.
Pourquoi parler d’un énième forum autour de la croissance verte ? Parce qu’il s’agit là d’un cas d’école très instructif.
Ce forum est né en décembre de la volonté de deux états, le Danemark, membre de l’Union européenne mais pas de la zone euro, et la Corée du Sud. Le Mexique les a rejoint ensuite. L’objectif ? promouvoir la croissance verte auprès du G 20, lors du sommet de Durban, organisé par l’ONU à la fin de l’année. Les moyens ? les partenariats publics-privés.
Deux points donnent à réfléchir :
- un état européen s’allie à deux états émergents pour favoriser ses entreprises (ABB, Novozymes…),
- l’alliance des forces publiques et privées est considérée comme le fondement indispensable pour garantir la croissance.
Conclusion :
- l’Union européenne n’existe pas,
- laisser la croissance aux mains des marchés financiers est une sottise.

jeudi, 22 septembre 2011

La Pologne se lance dans le nucléaire

Tandis que la France et l'Allemagne se déchirent sur les modalités d'une sortie du nucléaire, la Pologne prépare un appel d'offres pour la technologie de ses deux futures et premières centrales nucléaires.
Il y a urgence pour le pays à sécuriser son énergie. Ses 38 millions d'habitants dépendent à 40 % de la Russie pour leur consommation de gaz, tandis que l'usage du charbon, matière permière de ses centrales électriques, provoque bien des pollutions. L'absence chronique d'investissement dans son parc d'électricité durant ces quarantes dernières années devrait provoquer des ruptures d'approvisionnement à partir de 2015-2016.

Deux centrales nucléaires de 3 000 mégawatts chacune sont donc programmées, pour un coût de plus de 20 milliards d'euros et une première entrée en production en 2020.

 

 

Les candidats les plus sérieux à la fourniture de technologies sont le tandem EDF-Areva, le groupe américano-japonais Westinghouse Electric Company LLC, et le consortium américano-japonais GE Hitachi Nuclear Energy Americas.

mercredi, 21 septembre 2011

La fin du nucléaire allemand bloquée par la justice

E.ON, RWE, producteurs et distributeurs allemands d'énergie, avaient, cet été, porté devant plusieurs tribunaux régionaux la taxe nucléaire décidée par le gouvernement allemand l'an dernier. Il s'agissait pour le pouoir de Madame Merkel de renforcer le budget fédéral et de préparer la sortie du nucléaire. 

Pour la première fois, un tribunal financier de Hambourg a rendu son verdict : hier mardi, il a ordonné la suspension de cette taxe en raison de doutes sur sa constitutionnalité. 
Pour les producteurs d'énergie, cette victoire est transitoire : il est probable que le gouvernement fédéral fasse appel. D'ici là, il s'agit d'une respiration financière pour les industriels, dont le montant annuel de la redevance atteint environ 650 millions d'euros pour E.ON et 400 millions pour RWE.


lundi, 29 août 2011

Fraudes sur les droits à polluer tandis que le BASIC prépare Durban

6 personnes seulement devant le tribunal de Francfort mais 160 qui seraient l'objet d'une enquête : le système européen d'échanges de quotas d'émission de gaz carbonique aurait été détourné pour quelques 230 millions d'euros tandis que l'Etat allemand aurait subi un préjudice de 850 millions d’euros.
UN SYSTEME EUROPÉEN PEU PERFORMANT 

Ce procès éclaire cruellement les défauts de gouvernance du marché des droits à polluer, tandis qu'on apprend aujourd'hui la suspension de la Roumani du marché des quotas ainsi que la démission du chef de l'Agence roumaine pour la protection de l'environnement Iosif Nagy.
Rappelons que, selon le protocole de Kyoto, signé par l'Union européenne mais pas par les Etats-Unis ni le Japon ni la Russie,  exige des 38 pays les plus industrialisés de la planète qu'ils réduisent de 5 % leurs émissions de CO2 entre 2008 et 2012, par rapport aux niveaux de 1990.
Dans l'Union, ce système avantage les ex-pays communistes qui ont le droit de vendre leurs quotas d'émissions non utilisés, en raison de l'importance de «stocks » d'industries très polluantes. Ainsi, la Roumanie attendait 1,5 milliard d'euros de la vente de ces certificats. En fraudant sur le montant réel de ses quotas d'émissions, elle s'est exclue elle-même du marché.
Qu'elles viennent de financiers acteurs sur le marché ou d'autorités politiques, ces escroqueries sont d'autant plus dommageables pour l'Union que les pays émergents s'organisent pour « faire payer » les pays riches.

LE BASIC S'ENGAGE POUR DURBAN
Après s'être réuni à Inhotim, dans la province brésilienne Minas Gerais, le « BASIC », groupe formé du Brésil, de l'Afrique du sud, de l'Inde et de la Chine, publie aujourd'hui une déclaration commune offensive à quelques mois de la conférence sur le climat qui se tiendra, du 28 novembre au 9 décembre, à Durban en Afrique du Sud. « Un accord sur la prorogation du protocole qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban. (...) Les pays du BASIC ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique. Cela nous conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu'ici ».

Comme la RSE (responsabilité sociale des entreprises), le changement climatique est désormais un enjeu et une arme dans la guerre diplomatique que se livrent pays émergents et pays du Nord, angoissés à l'idée de devenir « immergents »...


vendredi, 26 août 2011

Novozymes investit dans les biocarburants

Novozymes, le danois numéro un mondial des enzymes industrielles pour les lessives et l'alimentation, escompte d'ici dix ans réaliser 80 % de son chiffre d'affaires dans les enzymes pour l'éthanol cellulosique. Ce biocarburant de deuxième génération est fabriqué à partir des déchets de végétaux tel le maïs.

Aujourd'hui, les enzymes pour éthanol cellulosique sont encore marginales dans les ventes de Novozymes. Leur montée en puissance s'appuiera sur deux sites en construction, l'un en Italie à Crescentino, l'autre aux Etats-Unis dans l'Iowa. Leurs capacités respectives s'élèveront à 50 et 95 millions de litres.
Cette stratégie de développement s'appuie sur un avantage compétitif : 
une production d'éthanol au coût de 2,5 à 3 dollars le gallon, contre 3 à 3,50 dollars pour l'éthanol traditionnel.


mercredi, 24 août 2011

Union européenne contre Canada : la bataille du vent et du soleil

Les tarifs de rachat garantis (feed-in-tariff) accordés aux énergies renouvelables dans la province canadienne de l'Ontario sont dans la ligne de mire de l'Union européenne.
Comme le Japon, elle porte plainte devant  l’OMC (Organisation mondiale du commerce) contre le programme de soutien aux énergies renouvelables, appelé Green Economy Act et géré par l'Ontario 
Power Authority (OPA). Pour l'Union européenne, cette dernière conditionne ses subventions à l'énergie renouvelable à l'utilisation prioritaire de produits et services nationaux. Ses exportations d'équipements solaires et éoliens, d'un montant de 300 à 600 millions d'euros entre 2007 et 2009, auraient été plus élevées sans les exigences de l'OPA.

La plainte déposée par l'UE va au-delà du cas canadien.
L'Union est préoccupée que de telles mesures soient également adoptées par d'autres pays.
 


vendredi, 19 août 2011

Solaire : l'offensive chinoise est meurtrière pour les industriels du Nord

Baisse des subventions à l'énergie solaire en Europe, guerre des prix en provenance de la Chine : la conjonction de ces deux phénomènes est cruelle pour les producteurs d'équipements photovoltaïques européens et américains.
Déjà, les prix des équipements et panneaux ont chuté d'un quart depuis le début de l'année, sous l'effet de la concurrence venue de Chine où les coûts de production d'un panneau seraient inférieurs de 60 % à ceux des Etats-Unis, selon l'étude récente du cabinet GTM Research.
Les américains Evergreen Solar et SpectraWatt, spécialistes des cellules en silicium pour panneaux photovoltaïques se sont mis en faillite ces deux dernières semaines. L'allemand Solon, très déficitaire, fermera son usine de panneaux de l'Arizona, tandis que son compatriote bavarois Phoenix Star se bat pour de nouveaux contrats après une chute de 60 % de son chiffre d'affaires au cours du deuxième trimestre. Quand au saxon Q-Cells, déjà éclaboussé par une affaire de délit d'initiés et déficitaire de près de 400 millions d'euros pour 1 milliard de chiffre d'affaires au 30 juin, il s'apprête à délocaliser sa production en Malaisie.


 


jeudi, 18 août 2011

La Chine demande aux Etats-Unis de résoudre leur problème de dette

La Chine ne cache plus ses volontés hégémoniques.
A l’occasion de la visite en Chine du vice-président américain Joe Biden, le Quotidien du Peuple, organe officiel du Parti communiste chinois,  écrit :« Nous exhortons le gouvernement américain à assumer ses responsabilités avec sérieux et à prendre des mesures concrètes. (…) La Chine, en tant que plus grand créancier étranger des Etats-Unis et en tant que plus important détenteur étranger de dollars, est bien évidemment plus préoccupée que d'autres par la politique des Etats-Unis. »
Ces propos font suite à ceux parus quelques jours plus tôt par l'agence officielle Chine Nouvelle : La Chine « a désormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette. »
Certes, la banque centrale chinoise est le premier détenteur étranger en dollars : 1 170 milliards de dollars de bons du Trésor seraient dans ses caisses.
Les Américains ont beau jeu de souligner que les Chinois sous-évaluent leur monnaie face au dollar mais ils n’ont aujourd’hui plus de marges de manœuvre. Si la Chine a pu sous-évaluer sa monnaie, c’est parce que cela a convenu, ces 15 dernières années, au modèle économique des Etats-Unis : importer des biens de consommation à bas prix pour calmer des classes moyennes aux salaires tenus en berne (sans oublier les facilités d’accès au crédit).
Aujourd’hui, la première puissance mondiale, appauvrie par les guerres incessantes hors de ses frontières, se retrouve avec un déficit de 1 600 milliards.
Les relations devraient continuer à se tendre dans les prochains mois. Le plan de relance économique et de baisse du chômage que le président Barack Obama proposera en septembre n’a quasiment aucune chance d’être adopté par le Congrès, majoritairement républicain.

lundi, 15 août 2011

Sanad, fonds de micro-crédit alimenté par l'Allemagne et l'Union européenne

Sanad, ou « aide » en arabe, c'est le fonds de micro-crédit que viennent de lancer l'Allemagne et l'Union européenne. La première vient de l'abonder à hauteur de 20 millions d'euros, la seconde à hauteur de 10 millions.
Le véhicule servira à donner des crédits, via des banques locales, à des petites et moyennes entreprises africaines ou du Proche-Orient. Les premières activités démarreront en Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie et dans les territoires palestiniens.
Sa capacité d’intervention sera accrue grâce à l'arrivé de nouveaux investisseurs privés ou semi-privés d’ici la fin de l’année. C'est le troisième fonds créé par l'Allemagne à destination « des économies soumises à des transitions politiques ».

Union européenne : le président de la Banque mondiale sonne l’hallali

« Nous entrons dans une nouvelle zone de danger » : les mots sont clairs, ils sont de Robert Zoellick, président de la Banque mondiale depuis juillet 2007, invité de l’Asia Society dimanche à Sidney, en Australie. « A moins que les premières puissances économiques ne résolvent leurs problèmes dans leurs différentes dimensions, vous verrez la défiance s’étendre à des acteurs qui auraient pu être capables de surmonter la crise ».
L’ancien vice-président de Goldman Sachs a ajouté que le monde évoluait vers un système de réserve de change multiple où le dollar américain resterait la principale monnaie de réserve.

Il est très rare qu’un dirigeant de la Banque mondiale s’exprime si ouvertement. Cela donne l'ampleur du risque de crise économique mondiale majeure.
On regrettera que Robert Zoellick ne fournisse aucune piste de sortie, sauf une incitation voilée à la mise en place de politiques de croissance : « le fait que l’Italie prenne aujourd’hui des mesures de croissance fondamentales est important »…

vendredi, 12 août 2011

La sortie du nucléaire pèse sur les groupes énergétiques allemands

RWE et E.ON souffrent. Le premier a accusé une perte de 229 millions au cours du deuxième trimestre 2011, imputable à la nouvelle taxe sur le combustible nucléaire, ainsi qu'aux provisions nécessaires à la couverture de démantèlement des centrales. RWE a fermé 2 réacteurs sur 4 après que le gouvernement allemand a décrété un moratoire sur le nucléaire en mars dernier.

Quant au second, E.ON, lui aussi et pour les mêmes raisons, se retrouve en perte sur la période avril-juin.

Il a déjà annoncé la suppression de 14 % de ses effectifs, soit plus de 10 000 personnes.

mercredi, 10 août 2011

Des obligations vertes de la Banque mondiale pour la FMO

La FMO, la banque internationale de développement des Pays-Bas, vient de souscrire pour 20 millions d’euros à une obligation verte de la Banque Mondiale. Cette dernière a déjà émis 2,3 milliards de dollars d'obligations « vertes », dans 15 monnaies.
Il s'agit pour la FMO de renforcer son portefeuille obligataire géré selon les critères d’Investissement Socialement Responsable (ISR). Le FMO, dont le portefeuille total atteint 5,3 milliards d'euros, est l'une des plus grandes banques mondiales d'aide bilatérale au développement du secteur privé. 


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