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mardi, 09 août 2011

La dette américaine toujours recherchée

Prix record et demande forte : c’est le verdict rendu par le Trésor américain après l'accueil réservé lundi à l'émission de ses premières obligations d'Etat notées AA+, pour un montant de 32 milliards.
La preuve, si elle était nécessaire, qu’un Etat n’est pas un créancier comme les autres et que l’analyse purement économique de sa dette n’a pas grand sens. Ce qui compte, c’est la puissance politique et les Etats-Unis en ont conservé une majeure part.
Quant à la Banque centrale américaine, elle maintiendra son taux d’intérêt directeur entre 0 % et 0,25 % jusqu’à mi-2013 au moins.
Plus encourageant, le comité de la Fed « a discuté de l'ensemble des outils politiques à sa disposition pour promouvoir une reprise économique plus forte dans un contexte de stabilité des prix ». 

Pour une fois qu’une autorité monétaire se soucie de croissance économique, nous ne devrions pas bouder notre plaisir. Il reste cependant teinté d’amertume : c’est aux gouvernements de promouvoir des politiques de croissance économiques, pas aux banques centrales… 
Cette inversion des rôles n’augure pas d’une sortie prochaine de la crise.  

lundi, 08 août 2011

Appel d’offre solaire en Afrique du Sud

Le gouvernement sud-africain vient de lancer un appel à projets d’énergies renouvelables d’un montant de 90 milliards d’euros pour les vingt prochaines années. Il s’agit dans un premier temps de mettre en place 1 gigawatt de puissance installée en 2013, puis 3,8 GW en 2016.
Il sera garanti aux développeurs des contrats d’achat d’électricité dont la rémunération sera fixée par enchère.
Toutes les énergies renouvelables sont concernées : biogaz, biomasse, éolien, gaz de décharge, hydroélectricité, solaire…
Le désert du Kalahari devrait notamment abriter « le plus grand projet solaire du monde », financé en partenariat public privé.

jeudi, 04 août 2011

Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique

Dans le cadre de son projet d’entreprise « conquêtes 2015 », Orange lance le Prix de l’entrepreneur social en Afrique. Il s’agit pour le groupe de télécoms de « soutenir financièrement et accompagner par son expertise des projets innovants à fort impact sociétal, portés par de jeunes entreprises ».

Le prix récompensera 3 entrepreneurs qui proposent des solutions s’appuyant de façon innovante sur les TIC pour répondre aux besoins des populations les plus modestes du continent africain, des services bancaires aux applications Internet concernant la santé, l’éducation ou l’agriculture…

Les 3 lauréats recevront une dotation comprise entre 10 000 à 25 000 euros et seront accompagnés durant six mois par des professionnels de l’entreprenariat et des TIC.

Pour concourir, il faut disposer d’une entité légale depuis moins de deux ans, sans restriction de nationalité. Les projets présentés doivent déployer leur offre dans au moins l’1 des 17 des pays d’Afrique où Orange est implanté et utiliser la technologie de manière innovante pour contribuer à améliorer les conditions de vie des populations les plus modestes.

Les candidatures sont ouvertes depuis le 8 juin jusqu’au 15 septembre 2011 sur le site Star Africa, portail africain d’Orange. Le site abrite également un« Start up coaching » , avec des vidéos conseils.

mercredi, 20 juillet 2011

7 recommandations de la Fanaf pour la microassurance africaine

 

Avec l’appui financier de la Banque mondiale, la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines ou FANAF vient de publier 7 recommandations pour adapter les réglementations nationales à la microassurance dans la zone de la CIMA (Conférence interafricaine des marchés d’assurances) qui regroupe 14 pays francophones d’Afrique centrale et de l'Ouest).

Ces recommandations sont issues d'une étude commandée à Desjardins Développement International, société canadienne d'appui technique et en investissement dans la finance de proximité pour les pays en développement ou en émergence. Il s'agissait d'analyser l'offre et la demande de produits d'assurance et de microassurance et d'identifier les freins au marché.

De cette étude résultent les 7 recommandations suivantes : 
-  concevoir un produit répondant aux risques réellement encourus par les ménages à faible revenu, 
- aligner le calendrier de paiement des primes sur les rentrées d’argent des assurés,- 
instaurer une couverture facile à comprendre et non trompeuse,
 simplifier la procédure de demande d’indemnisation,
- élever à au moins 60% la proportion des primes utilisée pour verser les indemnités,- maintenir les dépenses à un niveau aussi bas que possible
- limiter le revenu net du micro-assureur à 10% des primes au maximum.

 

 

vendredi, 15 juillet 2011

Le Royaume-Uni mal armé contre le réchauffement climatique

Le Comité sur le changement climatique ou Committee on Climate Change vient d'avertir le gouvernement britannique sur l'urgence d'améliorer la distribution de l'eau. L'Adaptation Sub-Committee, branche en charge du dossier de préparation aux bouleversements climatiques du Royaume-Uni, vient de remettre un rapport alarment sur ce secteur, qui « approcherait ses limites environnementales ».  

La distribution de l’eau est assurée par neuf autorités locales dont aucune n’a pu freiner le développement des risques de vulnérabilité.

L’ASC préconise plusieurs types de mesures à prendre. Certaines sont du ressort des entreprises de BTP et d’équipement ménager : selon l’ASC, des robinets, douches et toilettes adaptées permettraient de réduire d’un tiers la consommation des ménages.

mercredi, 06 juillet 2011

Les assureurs bientôt sous surveillance mondiale

L’International Association of Insurance Supervisors soumet à consultation publique un mécanisme de supervision de ses membres au niveau international. Depuis hier et jusqu’au 31 août, les assureurs peuvent adresser leurs critiques et commentaires sur le site Internet de l'IASConçu pou répondre aux souhaits du FSB(Financial Stability Board), inquiet de voir se renouveler la chute d’un AIG en 2008, ce mécanisme contrôlerait les modes de gouvernance des assureurs et leurs stratégies financières.

samedi, 02 juillet 2011

Vers une rechute de la récession mondiale ?

Le climat mondial de l’industrie se détériore. Evalué à partir des indices nationaux PMI-manufacturier, il accuse une baisse pour le 4ème mois consécutif, à 52,5 points. Rappelons que un niveau inférieur à 50 points de l'indice des directeurs d'achat (Purchasing Managers Index) marque l’entrée en récession.

Sur 28 pays ayant publié leur indice PMI-manufacturier de juin, 22 annoncent un recul, dont toutes les locomotives mondiales : Chine, Asie hors Chine et Europe. Une exception, les Etats-Unis mais la hausse de 1,8 point de l’indice fait suite à une chute de 6,9 points en mai et n’existe qu’en raison d’une hausse des stocks qui fait craindre le pire pour juillet.

Trois pays sont particulièrement inquiétants : Taïwan, le Brésil et l’Italie.
Le tigre asiatique parce que l’évolution de sa production industrielle, en repli depuis 4 mois, est considérée comme annonciatrice de celle de l’économie asiatique.
Le Brésil parce qu’il est un baromètre du commerce mondial.
L’Italie parce qu’elle a impérativement besoin d’une croissance économique pour assurer le remboursement de sa dette.

vendredi, 03 juin 2011

Notation de la dette souveraine : risque aussi sur les Etats-Unis

Tandis que l'Europe peine à circonscrire les risques obligataires portugais et grecs, les Etats-Unis sont eux aussi en crise profonde. Mardi 31 mai, la Chambre des Représentants a rejeté une proposition visant à relever le plafond de la dette fédérale.

Aucun compromis n'a donc été trouvé alors que, en avril dernier, Standard & Poor's a placé sous perspective négative la note AAA des obligations publiques américaines. Quant à l'autre grande agence de notation, Moody’s, elle a annoncé qu'elle la mettrait sous revue (dernière étape avant la dégradation de la note) le 2 août prochain.

Des lendemains qui s'annoncent donc difficile pour le pays, d'autant que, malgré la reprise économique amorcée en juin 2009, l'immobilier des ménages n'a toujours pas résorbé ses excès de dettes et de stocks. Le recul du prix des maisons atteint aujourd'hui 33 % depuis le plus haut de 2006. Lors de la crise de 1929, il était de 26 %, entre 1928 et 1933.

mercredi, 01 juin 2011

La Greenbank britannique sera opérationnelle en avril 2012

La Greenbank britannique, banque publique d'investissement lancée par la coalition au pouvoir effectuera ses premiers investissements en avril 2012. Par cette annonce, le premier ministre Nick Clegg a apporté un démenti formel à tous ceux qui craignaient pour l'avenir de la banque, première institution financière au monde spécialisée dans les prêts au développement de l'économie « verte ».  Les 3 milliards de capital dont elle sera dotée serviront donc à lever suffisamment de capitaux pour investir dans les projets verts.
L'institution, dont l'indépendance devra être garantie par les législateurs, investira dans un premier temps dans l'éolien marin, les déchets et l'efficacité énergétique industrielle.

L'initiative britannique est suivie de près par les investisseurs qui en attendent un rôle moteur, tant pour stimuler le marché des obligations vertes, encore balbutiant, que pour créer de nouveaux produits financiers.

 

 

lundi, 30 mai 2011

Les greenpalms, ou le détournement d'une bonne idée

 

L'huile de palme, peu la connaissent. Elle est pourtant présente dans un produit alimentaire élaboré sur deux. Obtenue à 85 % à partir des plantations malaisiennes et indonésiennes, son exploitation est accusée de provoquer de graves dommages environnementaux, en terme de déforestation notamment.   

Aussi, en septembre 2008, les utilisateurs d'huile de palme se sont-ils réunis au sein de la RSPO ou Roundtable on sustainable palm oil. De leurs travaux est née Greentable, plateforme de négoce de certificats en ligne destinée à soutenir la production « durable » d'huile de palme, appelée Greenpalm. En moins de trois ans, la plateforme d'enchères a vendu près de 1,5 millions de certificats qui ont permis de reverser aux producteurs d'huile durable près de 12 millions de dollars.

Concrètement, un certificat correspond à une tonne d'huile brute durable mise aux enchères sur le site GreenPalm et achetée par des industriels alimentaires. En achetant des certificats, ces derniers justifient donc de leur soutien à l'exploitation durable de l'huile durable et du respect de leurs obligations RSE, mais ils peuvent continuer à se fournir auprès de producteurs « classiques », non respectueux de l'environnement...
Aussi plusieurs ONG environnementales s'inquiètent-elles aujourd'hui de ce détournement du GreenPalm et demandent aux industriels d'arrêter d'acheter des certificats pour se tourner vers des achats directs d'huile durable. Principaux visés : Unilever, multinationale hollando-britannique et premier acheteur mondial d'huile de palme, ainsi que les américains Kellogs et Avon Products, qui achètent toute leur huile « durable » par certificats...

On remarquera cependant qu'il n'est pas obligatoire de recourir à l'huile de palme pour fabriquer des biens alimentaires. Findus ou Casino par exemple ont décidé de ne plus l'utiliser et préfèrent recourir à l'huile de colza...


 

L'Allemagne sortira du nucléaire dès 2022, la Suisse un peu plus tard

Le gouvernement allemand dirigé par Angela Merkel a décidé, de façon « irréversible » selon l'adjectif employé par le ministre de l'Environnement Norbert Röttgen, de mettre hors service d'ici 2022 les 17 réacteurs allemands qui assurent 22 % des besoins en électricité du pays.  

Il s'agit d'un retournement total de la position allemande, dû à la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon, en mars dernier. Rappelons que, à la fin 2010, les députés allemands avait voté un prolongement de 12 ans de la durée légale d'exploitation des réacteurs en fonctionnement dans le pays.  

Cette mesure, très populaire, ne règle pas tous les problèmes énergétiques en Allemagne. D'abord, l'énergie provient majoritairement de centrales à charbon, très polluantes en termes de rejet de gaz à effet de serre. Ensuite, les risques de pénurie sont élevés en hiver. Enfin, il faudra négocier avec les producteurs allemands EnBW, E.ON, RWE et Vattenfall sur qui a été maintenue la taxe sur le combustible nucléaire, adoptée en échange de l'allongement de la durée d'exploitation des réacteurs... De son côté, le Parlement suisse débattra dans les prochains jours du non remplacement des 5 centrales nucléaires actuelles, dont l'arrêt s'échelonnera entre 2019 et 2034. En mars dernier, le gouvernement fédéral avait déjà gelé les procédures d'autorisation de 3 nouveaux réacteurs en 2012. Son argument ? l'énergie d'origine nucléaire va perdre « ses avantages concurrentiels sur le long terme par rapport aux énergies renouvelables », du fait du durcissement des normes de sécurité. 
Bien que la Suisse tire 40 % de son électricité du nucléaire, il est très probable que les élus votent la fin du nucléaire.

 

 

 

lundi, 23 mai 2011

Les panneaux solaires recouvrent l'Europe

 

En 2010, 8 des 10 implantations photovoltaïques dans le monde ont été réalisées dans l'Union européenne. D'un total de 22,5 TMh, la production d'électricité solaire a augmenté de 56,2 %, l'Allemagne regroupant 12 TWh, loin devant l'Espagne (6,3 TWh) et l'Italie  (1,6 TWh).
La République tchèque a quadruplé sa production, selon l'organisme d'observation des énergies renouvelables
 EurObserv'ER. Cinquième en Europe, la France a triplé sa puissance à 1.025 MWc (mégawatt crête).

Partout ailleurs dans le monde, l'utilisation du solaire s'intensifie : 1GWc d'installation photovoltaïque au Japon en 2010,  800 MWc en 2010 aux Etats-Unis, 400 MWc en Chine... C'est en Asie et aux Etats-Unis que les anticipations sont les plus fortes pour 2011.

Cependant, les grands gagnants du marché solaire se trouvent en Asie, première productrice mondiale de cellules photovoltaïques, notamment la Chine (48 %), Taïwan (13 %) et le Japon (8,5 %). L'Allemagne se distingue avec une part de 9,8 %.

 

 

jeudi, 19 mai 2011

Soitec se redresse et se renforce dans le solaire californien

Numéro un mondial des semi-conducteurs à base de silicium, Soitec vient d'annoncer des résultats annuels satisfaisants : d'abord une réduction de ses pertes à 17,8 millions d'euros, contre 44 millions un an plus tôt, ensuite des perspectives d'activité encourageantes avec une hausse attendue de 20 % du chiffre d'affaires pour le premier semestre 2011.
Surtout, il vient de signer aux Etats-Unis deux contrats pour la fourniture d’énergie solaire à l'entreprise de service public SDG&E, située dans le comté d'Orange en Californie. L’énergie sera générée à l’aide de la technologie photovoltaïque à concentration (CPV) Concentrix™ de Soitec qui installera un nouveau site de production dans la région.

vendredi, 13 mai 2011

Alliance financière AFD-Caisse des dépôts dans les projets climatiques

CDC Climat Asset Management, filiale de la Caisse des dépôts et consignations spécialisée dans la gestion des actifs carbone et Proparco, institution financière de développement filiale à 59 % de l'Agence française de développement (AFD), nouent des liens capitalistiques et industriels.
Proparco entre à hauteur de 25 % dans le capital de CDC CLimat et la dote de 35 millions d'euros. L'objectif est d'« investir en commun dans des projets de réduction d'émission de carbone en Afrique subsaharienne et Méditerranée ».

Spécialisés dans les réductions d'émission de gaz à effet de serre, les projets, d'un montant total de 30 millions d'euros, confiés par Proparco seront répartis équitablement  entre la zone Méditerranée et l'Afrique subsaharienne, via le Fonds d'investissement et de soutien aux entreprises en Afrique. L'objectif de ces investissements est de générer des réductions d'émission de gaz à effet de serres d'au moins 3,3 millions de tonnes équivalent CO2.


Le Maroc se met à la RSE

A l'occasion des premières Assises de la responsabilité sociale de l'entreprise organisées le 10 mai  par la CGEM ou Confédération générale des entreprises du Maroc, onze entreprises ont reçu le label RSE de la CGEM.

Outre Eramedic, Lafarge Ciments et Logimag, qui ont renouvelé leur labellisation accordée pour trois ans, les huit autres nouvellement promues sont : Cosumar et Surac, filiales du groupe Cosumar, Carrière et transport, Menara & Menara Prefa, Compagnie minière de Guemassa (CMG), Gemadec, CMCP et Tragem. 


Depuis l'adoption par la CGEM de la charte de responsabilité sociale en décembre 2006, 36 entreprises ont été distinguées. La charte examine 9 engagements : respect des droits humains, amélioration des conditions de travail et des relations professionnelles, protection de l’environnement, prévention de la corruption, respect des règles de la saine concurrence, renforcement de la transparence du gouvernement d’entreprise, respect des intérêts des clients et des consommateurs, promotion de la responsabilité sociale des fournisseurs et sous-traitants et, enfin, l'engagement sociétal.

mercredi, 11 mai 2011

La Banque centrale italienne inquiète du recyclage de l'argent sale

Anna Maria Tarantola, directeur général délégué de la Banque d'Italie s'inquiète du recyclage de l'argent sale dans le secteur financier. Mardi  1O mai, devant les étudiants du master « Ethique dans l'administration publique » de l'Ecole supérieure d'économie et des finances, elle a défini ces pratiques comme « un ennemi puissant  » (nemico forte). 
Un ennemi toujours plus puissant : entre 2007 et 2010, les signalisations d'opérations suspectes ont triplé à 37 OOO, du fait d'une hausse de 16 % en 2008, de 44 % en 2009 et de 77 % en 2010. Ces alertes provenaient pour l'essentiel des agents du secteur financier et de la Poste, les agents économiques n'ayant signalé que 223 opérations l'an dernier.

Aujourd'hui, la Banque centrale italienne estime à 10 % du PIB le montant de l'argent sale, contre un niveau mondial de 5 %. Le phénomène concerne toute l'Italie et non plus le Mezzogiorno.

Les transporteurs aériens chinois contre les quotas de CO 2

Les compagnies aériennes chinoises sont vent debout contre la décision de Bruxelles d'imposer son dispositif d'échanges de quotas de CO2 à partir du 1er janvier 2012. Concrètement, les compagnies dont les avions atterrissent ou décollent d'Europe devront acheter des crédits carbone pour compenser leurs émissions de gaz carbonique. Le ministère de l'aviation (Civil Aviation Administration of China) estime à 123 millions d'euros le coût annuel pour la première année et à près de 400 millions à partir de 2020.

L'Association des transports aériens chinois a demandé à son gouvernement de prendre des mesures de représailles. Elle pourrait, comme son homologue des Etats-Unis, porter la question devant les tribunaux européens au motif que la mesure européenne est contraire aux règles de l'Organisation aérienne civile internationale. Les Américains ont déjà saisi la justice britannique, en décembre dernier mais leur plainte est désormais instruite par la Cour de justice européenne qui devrait rendre son verdict au début de l'année prochaine.

Ces tensions s'inscrivent dans le bras de fer qui oppose, d'une part les Américains et les Chinois, d'autre part les Européens. Lors du sommet de Copenhague, les premiers avaient fait alliance contre les seconds qui, il est vrai, utilisent les arguments « écologiques » comme des droits de douane déguisés... 

 

mardi, 26 avril 2011

L'Amérique latine protège ses terres agricoles

Pour la présidente de l'Argentine Cristina Fernandez de Kirchner, « la question de la propriété de la terre est stratégique et vitale en ce XXIème siècle ». Conséquence, le ministre de l'agriculture Julian Dominguez veut limiter l'investissement étranger dans les terres agricoles nationales à 20 %, soit quelques 40 millions d’hectares et interdire les transactions portant sur plus de 1000 hectares dans une même région. Pour être suivies d'effet, ces déclarations d'intentions supposent le préalable d'un cadastre rural, pour l'heure inexistant dans le pays. L'Etat s'apprête donc à lancer un recensement dees propriétaires terriens...

Cette volonté de l'état argentin s'inscrit dans la guerre aux ressources non renouvelables, notamment alimentaires. Déjà, en 2010, le Brésil a voté la limitation à 5 000 hectares d'un seul tenant les acquisitions de terres arables par les étrangers.


mercredi, 20 avril 2011

La dette américaine sous perspective négative

Standard & Poor's, l'agence de notation, a placé la note de la dette des Etats-Unis sous perspective négative. En d'autres termes, la note actuelle AAA (prononcer triple A), soit la meilleure de l'échelle d'appréciation, pourrait être abaissée.

Pourquoi une telle décision ?  le rapport entre le déficit budgétaire américain et le PIB du pays est le plus élevé de tous ceux des autres pays notés AAA et, surtout, devrait continuer à se dégrader. C'est ce que pointait, en décembre dernier, la Commission des élus dans son rapport  « The moment of truth ». Ce moment de vérité interviendra le 15 mai prochain, lorsque le plafond statutaire de la dette fédérale sera atteint. 

Certes, le Congrès peut décider de relever ce plafond, mais c'est peu probable ou alors à des conditions drastiques pour la politique économique du gouvernement fédéral.  

 

Compte tenu de la puissance culturelle et militaire des Etats-Unis, le risque d'abaissement de la note de sa dette est limité pour eux. En revanche, il s'agit d'un avertissement inquiétant pour les autres états de l'OCDE (Europe, Australie et Japon essentiellement), qui, tous ont laissé filer leur dette publique ces vingt dernières années. En première ligne pour un abaissement de leur notation, ils seront encore plus contraints à l'assainissement de leurs dépenses, au prix de la croissance...




jeudi, 14 avril 2011

Le Nehru solaire est lancé

Le  « Nehru solaire » ou programme national indien pour l’énergie solaire (Jawaharlal Nehru National Solar Mission) a finalement été adopté officiellement par le gouvernement indien. Sans doute en raison des craintes suscitées par l'accident nucléaire japonais et, plus fondamentalement, de son déficit de près de 10% de la production d’électricité face à la demande, l’Inde veut miser sur les énergies renouvelables. D'ici 2015, les énergies renouvelables devront fournir 45 000 mégawatts. Et l'énergie solaire passera de moins de 1% aujourd’hui à plus de 10% en 2022 dans la production totale. 
Le solaire reste marginal aujourd'hui, si l'on excepte la centrale de Yelesandra, inaugurée en juin 2010 par le ministre des Energies renouvelables Farooq Abdullah, et dont la capacité est limitée à 3 mégawatts.

Ce nouveau marché devrait séduire les industriels européens et chinois... à condition qu'ils y mettent les formes : s'entourer d'acteurs locaux, souvent majoritaires dans les joint-ventures locales en raison des réglementations souvent draconiennes. 
Pour y voir plus clair, il peut être utile d'aller sur le site spécialisé « indiaenvironmentalportal ».