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mardi, 29 mars 2011

Vers plus de transparence sur les comités de rémunération… aux Etats-Unis


La SEC (Securities exchange commission), autorité de régulation des marchés boursiers des Etats-Unis veut que les comités de rémunération des dirigeants des sociétés cotées ne soient composés que d’administrateurs indépendants.
Elle organise donc une consultation publique, ouverte jusqu’au 29 avril.
Egalement versées au dossier, la nécessité de communications obligatoires, la transparence sur l’utilisation de cabinets de conseil en rémunération….

mardi, 09 novembre 2010

Au Sénégal, premier déblocage du Fonds pour l'environnement mondial

Le Fonds mondial pour l'environnement mondial financera un projet sénégalien de protection du littoral côtier des villes de Rufisque, Saly et Joal. Les sommes nécessaires, de 8,6 millions de dollars, serviront à arrêter le recul de la côte. D'un à quatre mètres par an pour chacun des trois sites, il menace les quartiers bas des trois villes et salinise les terres agricoles.

C'est la première fois que le FEM utilise ses ressources. D'un montant total de 150 millions de dollars, elles sont alimentées par la taxe de 2 % prélevée sur les ventes de certifications de réduction des émissions de CO2. 
Concrètement, le mécanisme du FEM, dit Mécanisme de développement propre, a été mis au point dans le cadre du protocole de Kyoto. Les pays industrialisés financent des projets de réduction de CO2 ou GES (gaz carbonique ou gaz à effet de serre) dans les pays en développement et déduisent le montant de cette aide de leurs propres émissions de CO2 ou GES. 

Le système est intelligent mais, on le voit, très peu utilisé et pour des montants ridicules face à l'ampleur des investissements nécessaires...

jeudi, 22 avril 2010

Le Québec débat de l'ISR

Au Canada où se tient actuellement la conférence annuelle du Conseil des fonds d'investissement du Québec, l'investissement social responsable ou ISR a été l'un des cinq grands chantiers des intervenants.
Là-bas comme ici, l'ISR reste boudé par les investisseurs particuliers, l'essentiel des investissements étant réalisé par les fonds de retraite. Au Canada, seuls 5 % des fonds de placement distribués dans le public répondent à la définition ISR. En revanche, 11 % des fonds communs aux Etats-Unis et 17 % des fonds européens sont de type ISR. La croissance de ces investissements en Europe a été de 102 % entre 2005 net 2007.

Là bas comme-ici, le consensus s'est établi autour de la nécessité pour les distributeurs -banques et assureurs- d'adopter une stratégie marketing systématique à l'adresse des investisseurs particuliers. Ces derniers sont spontanément intéressés par des produits ISR mais font dans le même temps preuve d'une grande naïveté à leur égard. Ils estiment par exemple que les fonds ISR sont des fonds investissant dans l'éolien mais pas le pétrole. C'est bien le concept de l'ESG qui doit être rendu compréhensible auprès du grand public...

mardi, 20 avril 2010

La Chine va éliminer les usines trop polluantes

Selon le site officiel du gouvernement chinois, la Chine s'apprête à éliminer rapidement les usines trop polluantes des secteurs de la distribution d'énergie, du charbon, de l'acier, du fer, du ciment, des métaux non ferreux et du papier. Dans ce pays communiste à forte croissance, le diktat est tombé : d'ici la fin de l'année 2010, plus de 5 gigawatts de petits sites de production d'électricité seront fermés ; dans le même temps, 8 000 petites mines à charbon et toutes les petites usines de transformation de charbon dont la taille des fourneaux est inférieure à 4,3 mètres devront mettre la clé sous la porte ; dans moins de six mois, les usines de production de matériaux ferreux ou à alliage de carbone devront fermer leurs fourneaux d'une capacité inférieure à 6 300 kilovolt ampères.

La circulaire gouvernementale précise aussi les éliminations à venir d'ici 2011 dans les secteurs des métaux non-ferreux et des métaux légers, de l'industrie textile et, d'ici 2012, dans l'industrie des matériaux de constructions.

Mieux vaut ne pas ironiser sur le volontarisme du pays le plus pollueur de la planète. Depuis cinq ans, il progresse à marche forcée sur la route des technologies, renouvelables ou non. Selon le National Science Board , les dépenses en recherche et développement de la Chine ont crû de 20 % par an entre 1997 et 2007. Sur la même décennie, la Corée du Sud, l'Inde et Taïwan ont augmenté leurs dépenses annuelles de R&D entre 9 et 10 %, contre moins de 5 % pour les Etats-Unis, l'Europe et le Japon. Certes, les Etats-Unis conservent leur avance mais celle-ci s'amenuise. Les scientifiques américains publient 760 000 articles chaque année, soit le quart de la production mondiale. Quasi inexistants il y a treize ans, les chercheurs chinois en écrivent désormais 8 %.

Surtout, en Chine, la recherche débouche sur des applications concrètes et planifiées. Dernier exemple en date, celui du « Shanghai International Energy Conservation and Environment Park ». Construit sur le site de la Shangai Ferroalloy Plant, ancienne usine de métaux et ex-premier pollueur de la ville, ce quartier accueillera le premier centre de recherche en technologie de réduction des émissions de gaz carbonique où entreprises, institutions et associations travailleront ensemble.

mardi, 02 mars 2010

La Chine menacée par les pollutions agricoles

L'agriculture chinoise est la principale source de pollution du pays. C'est la conclusion d'un rapport demandé par le gouvernement, inquiet des dégâts à l'environnement, connexe à la forte croissance économique.
D'une durée de deux ans, l'analyse a porté sur près de 6 millions de sources de pollution, classées selon leur origine : pollution industrielle, agricole, ménagère et les installations de traitements de la pollution.
Or, l'agriculture serait le premier agent polluant du pays, du fait de l'émission de déchets à la demande chimique supérieure à celle des déchets industriels : 44 % de la demande en oxygène provient des activités agricoles.
C'est une donnée très inquiétante pour la Chine où l'on ne trouve que 10 % de la superficie cultivable mondiale mais 22 % de la population.
Les pouvoirs publics se sont donc donné un an avant de mettre au point un plan quinquennal de rééquilibrage du développement économique.

 

lundi, 18 janvier 2010

La responsabilité sociale, en Chine aussi

En Chine aussi, la responsabilité sociale des entreprises commence à s'étendre. Le 4 décembre dernier, est paru le rapport sur le reporting RSE en Chine pour la période 2001/2009. Selon cette étude, les rapports annuels des sociétés cotées incluent cette année 3,44 fois plus des données environnementales, sociales et de gouvernance qu'en 2008.
Une bonne nouvelle donc, même si les questions de fond demeurent : absence de syndicalisme, faiblesse du coût de la main-d'oeuvre et atteintes à l'environnement.

 

 

vendredi, 15 janvier 2010

Panasonic se lance dans la course au solaire

Après Siemens, Panasonic rejette le défi du solaire. Le géant de l'électronique et de l'électroménager veut devenir le numéro un de l'énergie solaire au Japon dès 2012-13 puis, trois ans plus tard, se hisser parmi les trois premiers mondiaux.
Pour y accéder, le groupe dirigé par Fumio Ohtsubo s'appuiera sur les compétences photovoltaïques de sa filiale Sanyo et sur son réseau de distribution. Décidément, les choses vont vite. Ce n'est que le 19 décembre dernier que Panasonic a racheté Sanyo, superbe pépite : ce japonais a mis au point des technologies photovoltaïques très en avance, fondées sur les cellules HIT, les plus rentables aujourd'hui.

 

mercredi, 13 janvier 2010

16 centres de R&D sur l'énergie en Chine

Le Bureau national de l'énergie en Chine, ou NEB, vient d'homologuer 16 centres de R&D sur l'néergie. Les projets portent sur le nucléaire à base de zirconium, sur les systèmes digitaux de contrôle des stations nucléaires, sur les éoliennes, sur l'énergie maritime et sur les transmissions de courant à voltage élevé.

Depuis 4 ans, la Chine investit à marches forcées dans les énergies renouvelables, tant au niveau national que des régions. Ainsi, Pékin est très ambitieuse dans le solaire, la municipalité devant investir dans 6 projets solaires majeurs d'ici 2015 : d'une ampleur de 20 000 kw, le premier est fondé sur les toits photo-voltaïques, le second sur une usine solaire de 50 000 Kw, le troisième équipera un campus, le quatrième fournira de l'eau chaude, l'avant-dernier concernera l'agriculture tandis que le dernier servira à l'éclairage. Au total, l'économie représentée par chacun des six projets atteindra 900 000 tonnes de charbon.

 

mardi, 12 janvier 2010

Shanghaï livre le nom des pollueurs

721 compagnies opérant en Chine sont accusées de violations à l'environnement. Le bureau régional de l'environnement de Shanghaï ou Shanghai Environmental Department vient en effet de publier sa seconde liste de sociétés voyoux. La première, qui comportait 420 sociétés, était sortie le 5 juin 2009, journée mondiale de l'environnement.

Dans cette seconde liste, 151 firmes, appartenant pour la plupart au secteur agro-alimentaire, sont contrevenues aux règles de maîtrise de la pollution par gaz et 27 aux lois sur le contrôle des déchets. La majorité -52 % %- est citée pour ne pas avoir mis en place de systèmes efficaces de protection de l'environnement, tandis que 159 sociétés ont sali l'eau.

Que faut-il penser de la publication de cette liste noire ? Pas grand chose. Régulièrement, les autorités publiques chinoises publient des listes de « criminels économiques » dont les noms apparaissent pour des raisons de luttes de pouvoir et qui sont rarement sanctionnés.

lundi, 11 janvier 2010

Le programme de la Chine pour l'automobile électrique

D'ici 3 ans, la municipalité de Pékin utilisera 5 000 véhicules roulant aux nouvelles énergies. Selon le quotidien Beijing Youth, le ministère de la Science et de la Technologie a identifié 10 villes chinoises qui participeront à un programme test d'utilisation des véhicules nouvelle génération.

Cette initiative s'inscrit dans la loi du 1 juillet 2009, dite « New Energy Automobile Manufacturers and Products Access Management Rule ». Elle a défini les véhicules de nouvelle énergie : hybrides, à batterie électrique, à cellule électrique ou hydrogène. Surtout, elle a invité les entreprises du secteur à créer un pôle commun de recherche et développement afin d'éviter une concurrence contre-productive. Une commission sera chargée de de définir les différentes étapes de création de ces nouveaux véhicules puis d'adopter les plans de développement les plus efficaces.

Parmi les constructeurs les plus en pointe dans ce domaine, SAIC Group (Shanghai Automotive Industry Corporation Group) va investir dans quarante-et-un projets de production de véhicules hybrides et électriques.

 

lundi, 21 décembre 2009

Le prix « Fossile » pour le Canada

Dans la catégorie cancre du climat, le Canada a reçu, vendredi 18 décembre à Copenhague, le prix « Fossile de l'année » remis par plusieurs ONG. Le pays est un habitué de cette distinction, attribuée pour la troisième année consécutive. Une semaine auparavant, il avait déjà reçu le prix « Citron » du Réseau action climat. Pour cette coalition de 400 ONG, l'attitude du gouvernement fédéral canadien est jugée criminelle : il s'est engagé à réduire ses émissions de 20 % en 2020 mais son calcul s'appuie sur l'année 2006 et non pas 1990. Si l'on se réfère à l'année de référence du protocole de Kyoto, l'objectif revient à ... 3 %.

 

Un site pour évaluer les banques aux Pays-Bas

Les consommateurs évaluent leurs banques aux Pays-Bas. La sécurité de leurs dépôts ne suffit plus à leur confort d'esprit. Ils veulent aussi savoir si le comportement de leur banque correspond à leurs exigences éthiques.
A l'initiative des branches locales d'Amnesty International, d'Oxfam et des Amis de la Terre, un site a été construit. Il évalue la performance des banques en matière de réchauffement climatique, de droits humains, de respect des droits des travailleurs et de leur implication financière dans le trafic d'armes.
Le site a un succès réel : selon les Amis de la Terre, plusieurs consommateurs auraient déjà changé d'établissement après avoir visité à ce site.£
Pour les néerlandophones : http://www.eerlijkebankwijzer.nl
Vidéo: http://www.milieudefensie.nl/english/climate/videos/overs...

mercredi, 09 décembre 2009

Lanthanides : la Chine veut limiter ses exportations

Les lanthanides, vous connaissez ? ces métaux électropositifs sont éminemment stratégiques. Hier recherchés pour les verres de lunettes en raison de leurs propriété réflectrices des rayons ultra-violets, ils servent aujourd'hui à 45 % aux pots catalytiques des automobiles et à 25 % aux systèmes de catalyse des raffineries pétrolières. On les trouve aussi dans les IPod et les moteurs de voitures hybrides et les turbines d'éoliennes.
En bref, ces métaux sont devenus une matière première indispensable aux technologies environnementales. Or, les 135 000 tonnes de lanthanides utilisés l'an dernier dans l'industrie mondiale provenaient à 95 % de Chine. Et cet état, qui investit massivement dans les technologies durables de pointe, veut conserver cette manne.
Le 1er septembre, les services d'Etat ont publié une étude qui proposait de fixer à 35 000 tonnes par an entre 2010 et 2015 les exportations de lanthanides. Cette politique de quotas avait déjà été appliquée par la Chine, jusqu'en 2006.
Les Etats importateurs de lanthanides s'inquiètent. Le Japon, où le succès de la Prius de Toyota repose sur l'usage des lanthanides, a menacé de porter plainte contre la Chine à l'OMC. Derrière cette menace, la crainte que son puissant voisin ne crée un cartel de producteurs de lanthanides : 57 % des réserves mondiales se trouvent en Chine.

mardi, 24 novembre 2009

L'Asie premier fournisseur de technologie propre

Chine, Corée du Sud et Japon auront investi 509 milliards de dollars dans l'énergie propre entre 2008 et 2013, contre 172 milliards pour les Etats-Unis, selon le Breakthrough Institute. Sur cette somme, 29 milliards environ proviennent de la loi Energie propre et sécurité adoptée par le Congrès en juin dernier, mais encore en attente d'une « confirmation » par le Sénat. « Si l'écart entre l'Asie et les Etats-Unis perdurent, regrettent les auteurs du rapport, les Etats-Unis devront importer une très grande majorité des technologies énergétiques propres »

Cet avertissement est entendu par les dirigeants politiques. Ainsi, une ferme éolienne risque de ne pas voir le jour au Texas parce qu'elle utiliserait des moteurs fabriqués par une société chinoise. La Chine abriterait, toujours selon le le Breakthrough Institute, le tiers des capacités industrielles solaires mondiales. Dans l'éolien, dont elle était totalement absente encore en 2003, elle dispose aujourd'hui de 70 producteurs de turbines. Dans les cellules photo-voltaïques (pour centrales solaires), elle est passée devant le Japon, numéro un mondial jusqu'en 2007.

L'industrie parie sur la pile à combustible

Les industriels n'ont jamais autant innové dans l'énergie propre, notamment les piles combustibles. C'est du moins ce que révèle le CEPGI ou Clean Energy Patent Growth Index, en voie d'atteindre un niveau record à la fin de l'année.
Depuis 2002, cet indice élaboré par Cleantech Group, retrace, chaque trimestre, les dépôts de brevets dans le secteur de l'énergie propre aux Etats-Unis. Tandis que le commun des mortels profitait de l'été, les chercheurs ont poursuivi leur travail, déposant 271 brevets, soit 3 de moins que durant le deuxième trimestre.

A elle seule, la pile combustible rassemble 157 brevets, très loin devant l'éolien et le solaire, avec 33 brevets chacun. 27 autres brevets ont été déposés concernant les moteurs automobiles hybrides tandis que la recherche se poursuivait sur les agro-carburants (11) et la géothermie (5).

Sans surprise,  Toyota a déposé le plus de brevets devant Honda, suivi de près par GM et Nissan. Toyota a surtout travaillé sur les piles à combustibles (12 brevets) pour ses véhicules à moteurs hybrides (3 autres brevets). Nissan investit également dans les piles (11), tout comme GM (10).

Enfin, le Japon est le pays le plus en pointe dans l'innovation technologique propre. 75 brevets y ont été déposés, contre 18 un an plus tôt. L'état de Californie est second avec 25 brevets, suivi par le Michigan et l'Allemagne (23 chacun). En Corée, 21 brevets ont été recensés, contre 13 à New York, 5 dans le Connecticut et 4 au Canada. La France ? Inconnue au bataillon.

Pour plus d'informations, allez sur le site de Cleanergypatent.

 

mardi, 20 octobre 2009

La Chine face aux énergies renouvelables

Le changement climatique ? un défi énorme pour la Chine, a rappelé le président Hu Jintao en visite dans la province de Shandong, à l'est du pays. Hier, devant le projet d'une usine éolienne qui produira 95 millions de kw d'électricité, il a rappelé les objectifs du gouvernement : que 15 % de l'électricité provienne d'énergies renouvelabes d'ici 2020. Un objectif tenable puisque le doublement annuel, depuis 5 ans, des capacités de l'énergie éolienne, aura fait du pays le numéro 1 mondial de ce secteur, devant les Etats-Unis. La Chine est aussi le numéro un mondial des chauffe-eau solaires et devrait devenir rapidement le numéro un mondial des cellules solaires photovoltaïques.

Cette longue mais rapide marche vers l'énergie renouvelable est d'autant plus indispensable que le pays dépend encore à 70 % du charbon, un combustible très polluant mais sur lequel repose la croissance économique. Cette dernière poursuivra son rebond en 2009, au rythme de 9 % sans doute pour le troisième trimestre après + 7,9 % au deuxième trimestre.
La troisième puissance économique mondiale (3 280 milliards de dollars de PNB en 2007) est devant un dilemne : elle doit poursuivre sa croissance pour sortir de la pauvreté les deux tiers de sa population, de 1,33 milliard de personnes, qui vivent avec moins de 2 dollars par jour ; dans le même temps, elle doit protéger ses territoires, asséchés et pollués. Depuis 4 ans, l'Etat premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète est aussi celui qui  « produit » le plus de déchets industriels et ménagers, soit 300 millions de tonnes par an.
Le gouvernement chinois a fait le choix de la croissance et s'est engagé à un ralentissement de ses émissions de gaz à effet de serre pour ... 2050. En réalité, la majorité des observateurs de la Chine estiment que le basculement interviendra entre 2020 et 2030. Le butoir de l'année 2050 doit se comprendre dans la lutte pour le pouvoir et la richesse à laquelle se livrent l'OCDE et les BRIC -Brésil, Russie, Inde et Chine. Si la Chine est le numéro un mondial des émetteurs de GEZ, ce n'est pas vrai en terme d'émissions de gaz par habitant. Elle a donc beau jeu de critiquer les Etats-Unis, le Japon et l'Europe et de demander à ces derniers qu'ils diminuent de 40 % leurs émissions de GES en 2020.
Le sommet de Copenhague promet d'être une belle foire d'empoigne.

jeudi, 15 octobre 2009

La Chine fait le forcing sur l'acier

La Chine toujours plus gourmande d'acier veut aussi doper ses exportations de métal. La World Steel Association (WSA) vient de publier ses prévisions poru 2009 et 2010. Après une baisse de 8,6 % en 2009, la consommation mondiale d'acier repartirait fortement l'an prochain, au rythme de 9,2 % pour atteindre 1,21 milliard de tonnes.
Cette consommation viendra pour près de la moitié de la Chine. Dans les pays développés, la reprise serait de 15 %, après une chute de... 34 % en 2009 (-38,7% à 60 millions de tonnes pour les Etats-Unis et -32,6% à 122 millions de tonnes en Europe ).
Des chiffres qui prouvent le transfert de création de richesse des pays du Nord vers l'Asie. Cependant, ce transfert s'effectue également avec des distorsions de concurrence. Malgré la hausse de la demande nationale, les sidérurgistes chinois conservent encore des stocks d'acier élevés. Les pouvoirs publics les ont donc soutenus et continueront à le faire. Après l'abolition, en novembre 2008, des taxes à l'exportation puis l'adoption, en juin dernier, de subventions à l'exportation, les sidérurgistes chinois vont en effet bénéficier bientôt d'une diminution des taxes nationales.
Il s'agit d'améliorer la compétitivité de la sidérurgie chinoise, devenue moindre que celle de l'européenne. Pour calmer l'ire des Américains et des Européens, le gouvernement chinois a promis que l'allègement de la fiscalité nationale sera compensé par une hausse des impôts régionaux. Une promesse qui ne l'engage pas puisque les régions sont libres de fixer le montant de leurs taxes.
Marx doit se retourner dans sa tombe : le communisme (la Chine est l'un des trois derniers pays communistes de la planète avec Cuba et la Corée du Nord) est le meilleur soutien du capitalisme.

 

mercredi, 30 septembre 2009

L'Allemagne après les élections

Après la victoire de la CDU, parti de la chancelière allemande Angela Merkel, les sociaux démocrates devront sortir de la coalition qui, jusqu'ici, dirigeait l'Allemagne. Le SPD (parti socialiste) n'a recueilli que 23,1 % des voix, moins du double que la gauche radicale, dite « Die Linke ». La CDU en a gagné 33,8 % et les libéraux de la CSU 14,6 %.

Quelles conséquences pour la conduite économique du pays ?

Dans l'énergie, on le sait (voir notre note du lundi 28 septembre), l'arrêt du fonctionnement des centrales nucléaires, prévu pour 2021 dans un moratoire, sera reporté. Quant aux énergies renouvelables, leur part -20 % du total de l'énergie consommée- ne sera pas remise en cause.
Sur le marché du travail, la politique de compression des salaires et de baisse des cotisations sociales sera maintenue. Ce dumping social au sein de l'Europe a favorisé les ventes du premier exportateur mondial, d'autant que les programmes d'infrastructures engagés avec le soutien de la Banque mondiale ouvrent aux biens d'équipements allemands une clientèle solvable et nombreuse.
Sur la question fiscale, les impôts des particuliers devraient cependant diminuer et être simplifiés. Les tranches d'imposition seraient ramenées au nombre de 3 : 10 %, 25 % et 35 %. Rappelons qu'il est pratiquement impossible pour le contribuable allemand lambda de remplir sa déclaration sans l'aide d'un fiscaliste.

En d'autres termes, le gouvernement d'Angela Merkel poursuivra sa politique de gains de compétitivité. Le petit coup de pouce fiscal ne devrait pas avoir d'impact à long terme sur la consommation. Le Bundesrat (Chambre haute, constitué d'élus des Länder) et le Bundestag (Chambre basse, constitué de députés) ont adopté un amendement à la Constitution : le déficit structurel, estimé à 2 % pour 2009, ne devra jamais excéder 0,35 % du PIB à partir de 2016. Le retour des hausses d'impôt ne devrait donc pas tarder.

Derrière cette rigueur se cache un des grands défis de l'Europe d'ici trois ans : les autres Etats de l'Union européenne n'ont d'autres choix que s'aligner sur la conduite allemande. Sinon, les investisseurs se porteront encore plus massivement qu'ils ne le font aujourd'hui sur les emprunts de l'Etat allemand, au risque de provoquer une crise peut-être létale sur l'euro.

jeudi, 19 mars 2009

La crétinerie des dirigeants d’AIG

Pour contrer la crise financière, les contribuables renflouent banques et assureurs. 2.200 milliards de dollars, c’est le montant des pertes 2008 des banques estimé par le FMI, qui y ajoute 500 autres milliards pour 2009 et 2010. Les sommes sont faramineuses et, pourtant, les Etats ne rechignent pas à apporter leur aide. On connaît la raison : sans crédit, sans injection d’argent, l’économie se bloque. Ce qui se comprend moins, c’est la naïveté des pouvoirs publics face à des dirigeants dont la cupidité–on n’ose dire les erreurs de gestion- est directement à l’origine de la crise.
L’exemple le plus criant est celui d’AIG. L’assureur américain, ex-numéro 1 mondial, doit être refinancé à hauteur pour un total de 175 milliards de dollars. Au quatrième trimestre 2008, ce géant aux pieds d’argile a creusé son déficit à 99,3 milliards. Motif, une titrisation excessive de ses polices d’assurance (74 millions de polices d’assurance vendues dans 130 pays l’an dernier). L’Etat fédéral est venu plusieurs fois à la rescousse d’AIG, la dernière injection remontant à janvier, pour 30 milliards. Et pourtant, les responsables et hauts salariés américains de l’assureur AIG se sont répartis, vendredi dernier, quelques 165 millions de dollars de « bonus » pour  le « bon » travail réalisé durant l’été et l’automne 2008… Et ce n’est pas tout : selon l’édition Internet du Wall Street Journal du 16 mars, les dirigeants de AIG Financial Products, la filiale anglaise directement à l’origine des pertes du groupe par ses pratiques de titrisation,  viennent de se répartir 450 millions de bonus.
Qu’on ne s’y trompe pas : l’aveuglement des dirigeants d’AIG aura des répercussions aussi néfastes que les pertes qu’ils ont provoquées.
L’effet en cascade ne fait que commencer. D’abord, les élus du Congrès américains rechignent à accorder une rallonge à AIG. Mauvais pour l’économie mondiale : une faillite d’AIG aurait des répercussions dans le monde entier, 10 milliards de dollars pour les seules banques d’Europe continentale par exemple.
Ensuite, la contestation enfle contre Barack Obama et sa politique d’aide publique. Mauvais pour l’économie américaine, notamment pour le secteur automobile, là-bas comme ici grand pourvoyeur d’emplois.
Enfin, à quelques semaines de la rencontre du G8, les divergences s’accroissent entre Union européenne, Chine et Etats-Unis. Ces derniers veulent injecter de l’argent massivement dans les banques, sans réforme du système financier, local et international. Les premiers veulent réguler et surveiller les pratiques bancaires tout en limitant leurs injections de fonds publics. Quant aux Chinois, premiers créanciers du Trésor américain avec 1 000 milliards de dollars, ils tiennent déjà la dragée haute à Obama : ce dernier a besoin d’eux pour financer son déficit budgétaire, de 1 750 milliards en 2009.
Mardi, le premier ministre chinois, Wen Jiabao, a été clair : « bien sûr, nous sommes attentifs à la qualité de nos actifs (l’argent public chinois placé dans les fonds fédéraux). Pour être honnête, je suis décidément un peu inquiet ».
Il n’est pas le seul.

mardi, 17 mars 2009

Le TALF ou le mal pour soigner le mal

La Réserve fédérale lance aujourd’hui son TALF. Le Talf ou Term asset-backed securities loan facility est un système de « titrisation » du crédit à la consommation. En d’autre terme, il s’agit de relancer les crédits à la consommation en faisant souscrire à des investisseurs des produits financiers complexes, structurés sur les prêts consentis aux entreprises, aux étudiants et autres acheteurs d’automobiles… Le TALF pourra atteindre 1 000 milliards de dollars.
Bizarre, bizarre… N’est-ce pas la titrisation inconsidérée qui a mis la finance, puis l’économie toute entière dans la panade ?