jeudi, 25 juin 2015
Investir dans l'emploi en France
De l'approche solidarité à l'approche économique. Les Caisses d'épargne avaient créé, en 1994, un fonds d'investissement « Insertion Emploi Dynamique ». Ce fonds investissait à hauteur de 5 à 10 % de son actif dans des entreprises ou structures d'utilité sociale, sélectionnées avec l'aide de l'association France Active.
Cette expertise est désormais déployée au sin du fonds Ecureuil Bénéfices Emploi mais sur une échelle plus vaste.
Ecureuil Bénéfices Emploi investit jusqu'à 90 à 95 % de ses capitaux dans des entreprises classiques, françaises ou internationales, cotées en Bourse et qui favorisent la création d'emplois en nombre. Le fonds est diffusé dans les gammes grand public du réseau. Il ne s'agit plus ici de solidarité au sens strict mais de politique d'investissement à partir d'une analyse macro-économique. Riche d'une main-d'oeuvre qualifiée et productive, forte de pôles de recherche et développement dynamique et d'infrastructures, la France capte 16 % des investissements étrangers créateurs d'emploi en Europe.
Quant à l'analyse financière stricto sensu, apportée ici par Mirova, spécialiste de la gestion en investissement responsable et par Natixis Asset Management, elle démontre que la création nette d'emploi est un indicateur de performance boursière des entreprises.
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vendredi, 30 mai 2014
Quand les financiers s'inquiètent de l'état de la planète
Comment faire pour que l'économie cesse de « puiser dans le capital naturel de la planète au lieu devivre des intérêts qu'elle procure » ? Réunis au sein de l'Investment Leaders Group, une petite douzaine d'investisseurs financiers ont tenté de répondre à la question dans un rapport, le « Value of Responsible Investment ».
Ils ne font pas de morale, loin de là. Il s'agit d'argent, « dans un monde qui néglige l'intégration des coûts sociaux et environnementaux aux bilans, coûts dont on sait qu'ils peuvent à terme affecter la valeur de l'entreprise ».
Elaboré au sein de l'université de Cambrigde, le rapport a identifié plusieurs pistes d'investissement à l'effet positif dans les domaines environnementaux et sociaux. Il s'agit d'identifier « les risques suscités par les mégatendances environnementales qui pèsent sur les performances économiques et limitent les rendements futurs ». Les rédacteurs conseillent également de soutenir l'investissement responsable en exigeant des entreprises qu'elles publient des reportings harmonisés sur les impacts de leurs activités. Surtout, ils plaident pour un accroissement des « investissements affectés aux technologies, infrastructures et aux entreprises au business model peu émetteur de CO2.
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lundi, 26 mai 2014
Aviva investit dans l'économie sociale et solidaire avec le Comptoir de l'innovation
L'assureur Aviva s'associe au Comptoir de l'Innovation, filiale du groupe SOS, dans la création d'un fonds, Aviva Impact Investing France. Doté de 10 millions d'euros au départ, le fonds investira dans la santé, le médico-social, l'insertion par l'activité économique, l'éducation et l'hébergement social.
Seront privilégiées les entreprises sociales dont la recherche de profit n'est pas l'objectif principal et dont les statuts prennent en compte des considération sociales et sociétales.
Aviva France, assureur vie, épargne, retraite, santé, dommages et prévoyance, et le Comptoir de l’Innovation, annoncent le lancement d’Aviva Impact Investing France. Ce nouveau fonds entièrement financé par Aviva France à hauteur de 10 millions d’euros est destiné à contribuer au financement de l’Economie Sociale et Solidaire.
Nicolas Schimel, Directeur Général d’Aviva France « C’est pour moi une grande satisfaction d’annoncer la création d’Aviva Impact Investing France qui apporte une solution concrète à notre volonté stratégique de financement de l’Economie Sociale et Solidaire comme annoncé le 4 décembre dernier. Ce fonds de 10 millions d’euros est entièrement financé par Aviva France. Par cette initiative pionnière, nous souhaitons participer au développement de l’entrepreneuriat social, secteur particulièrement innovant qui crée des solutions économique viables pour répondre aux grandes problématiques sociales que nous traversons. Nous souhaitons aussi démontrer que les acteurs de l’économie sociale et solidaire peuvent répondre à des exigences raisonnables de rentabilité financière et ainsi attirer d’autres acteurs du monde financier vers ce secteur. »
Nicolas Hazard, Président du Comptoir de l’Innovation « Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire est en pleine croissance mais peine à trouver les financements nécessaires pour soutenir son développement. C’est pourquoi le Comptoir de l’Innovation, SAS agréée "entreprise solidaire", finance, accompagne et promeut le développement des entreprises sociales dans le monde. A ce titre nous nous réjouissons de l’engagement d’Aviva France à nos côtés au travers du fonds Aviva Impact Investing France. »
Aviva France, assureur vie, épargne, retraite, santé, dommages et prévoyance, et le Comptoir de l’Innovation, annoncent le lancement d’Aviva Impact Investing France. Ce nouveau fonds entièrement financé par Aviva France à hauteur de 10 millions d’euros est destiné à contribuer au financement de l’Economie Sociale et Solidaire.
Nicolas Schimel, Directeur Général d’Aviva France « C’est pour moi une grande satisfaction d’annoncer la création d’Aviva Impact Investing France qui apporte une solution concrète à notre volonté stratégique de financement de l’Economie Sociale et Solidaire comme annoncé le 4 décembre dernier. Ce fonds de 10 millions d’euros est entièrement financé par Aviva France. Par cette initiative pionnière, nous souhaitons participer au développement de l’entrepreneuriat social, secteur particulièrement innovant qui crée des solutions économique viables pour répondre aux grandes problématiques sociales que nous traversons. Nous souhaitons aussi démontrer que les acteurs de l’économie sociale et solidaire peuvent répondre à des exigences raisonnables de rentabilité financière et ainsi attirer d’autres acteurs du monde financier vers ce secteur. »
Nicolas Hazard, Président du Comptoir de l’Innovation « Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire est en pleine croissance mais peine à trouver les financements nécessaires pour soutenir son développement. C’est pourquoi le Comptoir de l’Innovation, SAS agréée "entreprise solidaire", finance, accompagne et promeut le développement des entreprises sociales dans le monde. A ce titre nous nous réjouissons de l’engagement d’Aviva France à nos côtés au travers du fonds Aviva Impact Investing France. »
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mardi, 20 mai 2014
La Financière Responsable ouvre des cafés experts
Ce mardi matin, la Financière responsable tenait son premier café « expert », consacré à l'emploi dans les sociétés cotées.
L'occasion pour la société de gestion spécialisée dans l'ISR (Investissement social responsable) de faire le point sur les nombreuses contre-vérités habituelles sur le sujet. Le président Olivier Johanet et le directeur Stéphane Prevost ont d'abord expliqué la méthodologie de leur étude, réalisée à partir des entreprises dans lesquelles les fonds LFR Actions solidaires et Diamant bleu responsable ont investi ou sont susceptibles d'investir, soit plus de 80 grandes sociétés européennes, inscrites à l'indice CAC 40 ou à l'Eurostoxx 50.
L'originalité de l'empreinte Ecosociale tient au panachage entre l'analyse de 68 indicateurs et d'une analyse purement stratégique des entreprises, fondée sur les travaux de Mickaël Porter. A partir de ces derniers, les entreprises sont classées en 4 catégories : celles qui mènent une stratégie de hausse des volumes pour abaisser les coûts (type : Volkswagen, Technip, Henkel ou LVMH...), celles qui privilégient la différenciation (SAP, Sanofi, Sartorius, Schneider...), celles qui optent pour la focalisation, comme Plastic Omnium, et, enfin, les entreprises spécialisées, type Mori Seiki ou Fuchs. Aujourd'hui, 9 sur 10 des sociétés présentes dans les fonds LFR et Diamant bleu ressortent des stratégies volume/coûts et différenciation.
Quant aux indicateurs, ils portent sur 8 domaines : collaborateurs, clients, fournisseurs, partenairs, environnement, société, actionnaires, gouvernance.
L'intérêt du couplage stratégie/indicateurs extra-financiers est d'éliminer les contre-vérités en matière d'appréciation des politiques sociales des entreprises, notamment pour les thématiques d'évolution ou de féminisation des effectifs. En revanche, le taux d'emploi de salariés handicapés constitue un bon proxy pour apprécier la qualité et l'efficacité des organisations., tout comme celui de l'absentéisme.
Cette approche modulaire stratégie/indicateurs extra-financiers permet une « identification des tendances stratégiques, sectorielles ou nationales que chaque investisseur pourra ensuite utiliser en fonction de ses objectifs ». D'où l'obtention par la Financière responsable du statut de Jeune entreprise innovante descerné par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
Et le prochain café ? L'édition portera sur l'environnement.
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mardi, 08 avril 2014
Un responsable développement durable à la Française
Elisabeth Cassagnes vient d'être nommée responsable développement durable à la Française, société de gestion d'actifs parisienne. Elle renforcera la coordination de la démarche RSE dans l'entreprise qui vient de signer un accord de participations croisées -à hauteur de 49 %- entre le centre de recherche IPCM UK et sa filiale de gestion actions « La Française Inflection Point ».
IPCM a développé une méthodologie inédite d'analyse des sociétés qui vise à identifier les entreprises aux gouvernances stratégiques les plus affutées et a été appelée « Strategically Aware Investing » (SAI).
mardi, 07 janvier 2014
Les ambitions de Mirova
Mirova, c'est la nouvelle société de gestion spécialisée en Investissement social responsable de Natixis Asset Management. Filiale du groupe Banques Populaires-Caisses d'Epargne, Natixis a été le pionnier, avec Dexia AM, de l'ISR en France, avant d'être dépassée, en termes d'encours, par le Crédit Agricole.
En créant Mirova, le groupe veut regagner sa place de leader en s'appuyant sur une expertise innovante aidée par un partenariat avec l'université de Cambridge : l'appréhension globale des grandes modifications environnementales et sociales pour trouver des « solutions créatrices de valeur sur le long terme ».
Mirova est dirigée par Philipe Zaouati, Pascal Voisin assurant la présidence du conseil d'administration.
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vendredi, 15 février 2013
La Financière Responsable présente sa stratégie d'investissement
Olivier Johanet et Stéphane Prévost, fondateurs et dirigeants de la société de gestion Financière Responsable, ont expliqué, hier jeudi, la stratégie d'investissement utilisée pour leur fonds action Euro Développement Durable.
L'originalité de leur approche se situe à deux niveaux. D'abord, dans leur processus d'analyse ISR (Investissement social responsable) puis dans leur sélection de valeurs de croissance.
L'approche ISR est couplée à une méthode dite de gestion intégrale ou IVA qui sélectionne les sociétés au positionnement le plus favorable en matière de responsabilité sociétale. Après exclusion (licenciements secs au cours des 3 dernières années, activités en lien avec les mines anti-personnel et les bombes à sous-munitions et infractions aux droits de l'homme), les gérants évaluent sept domaines en particulier, tels le management et son engagement, les pratiques en ressources humaines, l'intégration des parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires...), la gouvernance...
Baptisé « Integral Growth », le process de sélection final privilégie les entreprises ayant accompli ou en cours de révolution stratégique. Pour expliquer leur analyse, Olivier Johanet et Stéphane Prévost utilisent l'image du damier d'échecs sur lequel les entreprises se déplacent, pour se recentrer, pour élargir leur métier ou encore renverser leur métier ou leur vision de ce dernier. Avec Lauriane Faure, directeur du développement, ils ont ainsi présenté deux valeurs à succès de leur fonds, le spécialiste des solutions du vide Pfeiffer Vacuum et le groupe automobile Volkswagen.
Dans le premier cas, la réussite tient à la transformation du métier : en 4 ans, Pfeiffer Vacuum est passé, par acquisitions, de la simple production de pompes à vide à l'offre d'une chaîne complète du vide, dégageant une valeur ajoutée plus élevée.
Dans le second cas, il s'agit d'une modification profonde et à deux niveaux de la chaîne de production. Volkswagen a modifié l'organisation de la fabrication en adoptant une architecture commune à tous les véhicules produits. Quelle que soit leur gamme, ils sont montés à partir de modules standard. Ensuite, pour éviter qu'une erreur dans les modules se répercute sur l'ensemble des produits, le groupe a adopté à partir de 2007 un programme de diffusion de l'information en quatre blocs : le Volkswagen way ou amélioration continue des process, l'Ideen Management ou la remontée des idées des collaborateurs, la centralisation des plaintes des clients et, enfin, le Think Blue qui réunit les parties prenantes pour une mobilité plus durable.
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mercredi, 16 janvier 2013
Actionnaires de sociétés cotées : non aux indemnités de départ abusives
Proxinvest, agence de conseil en droits de vote aux assemblées générales, « a décidé, à partir de 2013, de limiter dans sa politique de vote toute indemnité de départ » pour les dirigeants qui serait supérieure à une année de rémunération.
Cette attitude se justifie sur les pratiques des actionnaires.
Selon son 14ème rapport sur la rémunération des dirigeants du SBF 120, sur la seule saison 2012, « le taux d’opposition des actionnaires a augmenté d’un tiers ». Ceux de Safran, d'Air France-KLM ou de Foncière Paris France ont même rejetté des résolutions sur ce sujet.
« Il est important pour l’image de bonne gouvernance de la place de Paris que les sociétés contrôlées évitent aussi ces indemnités de départ, précise Proxinvest. Ainsi lors de la dernière assemblée générale de Crédit Agricole SA, une résolution proposant une indemnité de deux années de rémunération en cas de rupture du contrat de travail de Jean-Yves Hocher obtenait 84% d’approbation.
Si ce score peut paraître élevé au premier abord pour une indemnité de départ, c’est en fait 80% des voix des actionnaires minoritaires qui s’y sont opposées si on exclut les voix de l’actionnaire de contrôle (les caisses régionales). »
mercredi, 19 septembre 2012
La Financière de Champlain lance le FCPR Energies-Mix
Pour la présentation de son Fonds commun de placement à risque Energies Mix, la société de gestion spécialisée dans les thématiques de développement durable Financière de Champlain avait choisi d'inviter presse et investisseurs au nouveau palace Mandarin Oriental, l'un des tout premiers hôtels HQE (haute qualité environnementale) de Paris. Ce FCPR sera investi dans des entreprises européennes de production d'énergie renouvelable, du type biomasse, solaire, éoliennes...
Conscients de la faible valorisation et de la volatilité des sociétés cotées, les promoteurs de la Financière ont ont décidé de « s'affranchir de la macro-économie » -entendez s'affranchir des mauvaises performances d'un marché boursier plombé par la piètre gouvernance des Etats européens- en proposant un FCPR dont la souscription sera ouverte jusqu'en mars 2013 et dont la durée minimale de placement sera de cinq ans.
Sur le plan des performances futures du fonds, elles seront très peu exposées aux risques grâce à un choix d'investissement original, celui des « sociétés de projet ».
Au lieu d'investir dans des entreprises de production d'énergie, les gérants se porteront vers les « sociétés de projet » qui portent un projet de centrale énergétique.
Ainsi que l'a expliqué Jean Zekri, dirigeant du groupe toulousain Mecamidi, tout projet énergétique se déroule en trois phases, celle du développement, de construction puis d'exploitation. La première est la plus gourmande en cash et dure de 2 à 10 ans, le temps de mener les études puis d'obtenir les autorisations ; celle de la construction se divise elle-même en trois temps, le closing bancaire (période encore risquée, le tour de table bancaire apportant 70 % de besoins, le reste étant en fonds propres), la construction proprement dite puis la validation de cette dernière. L'ulitme phase est celle du temps de vie de la centrale, 50 ans pour l'hydraulique, 20 ans pour le solaire, 20 à 25 pour l'éolien.
A chacune de ces phases correspond un TRI ou taux de retour sur investissement proportionnel à la prise de risque : 18 % pour la première phase, 10 % environ pour la seconde et 6 à 8 % pour la dernière.
Pour réaliser son objectif de rendement de 8 %, Energies-Mix investira, sous forme d'obligations convertibles, dans une quinzaine de sociétés de projet à des stades de maturité différent, essentiellement lors de la deuxième phase.
La gestion financière sera assurée par un partenaire, Equitis, la société de capital investissement créée en 2000 par Philippe Bertin. La Financière de Champlain interviendra en temps que conseil en investissement puis asurera la commercialisation du fonds.
Il s'agit là d'un changement de stratégie pour la Financière de Champlain qui a perdu son indépendance financière en 2010 au profit de Ecofi-investissement.
samedi, 12 mai 2012
Déécès de Soeur Reille
Nicole Reille, fondatrice et présidente d'honneur de l'association Ethique et Investissement est morte le 7 mai.
Inconnue du grand public, elle est à l'origine de l'ISR -investissement social responsable- en France. En 1983, économe de sa congrégation Notre-Dame, elle est en charge des placements des fonds pour la retraite des soeurs. Elle se refuse à investir dans des entreprises non respectueuses des droits de l'homme et décide alors de créer un fonds éthique géré par la société de gestion Financière Meeschaert.
Elle a également créé l'association Ethique et Investissement avec «l'objectif d'établir des critères d'investissement en s'appuyant sur la doctrine sociale de l'Eglise ».
Soeur Reille était une pionnière. Qu'il nous soit permis de rappeler ici un souvenir. Lorsque j'étais journaliste à Investir, au milieu des années 80, elle vint me présenter son fonds et sa démarche d'investissement. Son discours était si innovant et si atypique que je me souviens avoir pensé qu'elle resterait isolée...
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jeudi, 29 mars 2012
Quand la microfinance évalue les évaluations
Hier à Paris, le Club de la micro-finance à Paris organisait une conférence sur l'impact de la micro-finance et son évaluation. Depuis 1980, Florent Bédécarrats, chargé de recherche dU réseau d'échange CERISE, a recensé 154 études sur un sujet qui concerne quelques 200 millions de personnes dans le monde. Les premières approches prêtaient le flanc aux controverses sur les méthodologies employées ; à partir du début 2000 vinrent les critiques sur les échecs économiques, notamment en Inde.
Il semble qu'un consensus se dégage aujourd'hui sur l'évaluation fondée sur «la méthode expérimentale».
William Parienté, professeur à l'Université de Louvain, a d'abord souligné que le critère du taux de remboursement élevé ne pouvait suffire à donner une mesure de l'impact de la micro-finance sur les conditions de vie de ses bénéficiaires. Il a ensuite pointé les divers biais de sélection des évaluations classiques avant d'en venir à la méthode expérimentale.
Calquée sur les pratiques du placebo ou assignation aléatoire en médecine, celle-ci consiste à prendre deux populations tirées au sort dont l'une seulement bénéficie du programme de micro-finance. Deux à trois ans après le lancement de ce dernier, les conditions de vie des deux populations sont étudiées.
Dans la pratique, William Parienté et le laboratoire JPAL ont enquêté sur trois expériences menées, l'une au Maroc, en milieu rural, les deux autres en milieu urbain en Inde et aux Philippines.
Après deux ans et demi de programme, il en ressort que la micro-finance a un impact élevé sur l'économie mais pas sur la pauvreté.
Stéphanie Pamies-Sumner et Bertrand Savoye de l'Agence française de développement ont ensuite venus expliqué comment l'AFD mène ses propres évaluations. Ils en ont souligné le coût relativement élevé mais aussi l 'intérêt de la méthode expérimentale. De leurs réflexions et de l'accumulation des connaissances ainsi réalisées, l'AFD a pris de nouvelles inflexions stratégiques : renforcer la part de la micro-finance rurale, renforcer le dispositif en diretion des IMF (institutions de micro-finance), encourager les projets innovants et, enfin, construire une doctrine en matière de micro-finance responsable.
Des échanges avec la salle, deux enseignements se dégagent : d'une part, la difficulté de généraliser les résultats de programmes très disparates, d'autre part, l'absence de fluidité entre les pratiques des bailleurs de fonds et les investisseurs en impact investment.
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mercredi, 14 mars 2012
PhiTrust rachète LC Capital
PhiTrust, la société de gestion spécialisée dans les stratégies d’investissement responsable annonce sa prise de contrôle de la société de gestion de capital risque LC Capital. LC Capital intervient comme apporteur de capitaux dans les entreprises non cotées technologiquement innovantes. Cette société créée par Jean-Claude Lévêque accompagnera PhiTrust dans le financement et l’accompagnements de l’innovation sociale. Les deux partenaires développeront des fonds d’investissement thématiques à fort impact social et environnemental. Ces derniers devraient connaître un développement important lorsque le passeport européen des « Fonds d’entrepreunariat social européens » ou FESE sera lancé par la Commission européenne.
jeudi, 08 décembre 2011
AG2R La Mondiale sacré Investisseur responsable par Amadéis et Natixis AM
Amadeis et Natixis AM, filiale de gestion du groupe BPCE (Banques populaires-Caisses d'Epargne) ont décerné au groupe de protection sociale AG2R La Mondiale le quatrième prix de l'investisseur responsable.
Engagé depuis 10 ans dans une politique de responsabilisation de ses investissements, le groupe mutualiste a été récompensé pour sa contribution à la recherche sur l'ISR (investissement socialement responsable) par le biais de la Chaire « FINANCE AUTREMENT Investissement, Solidarités, Responsabilité » ainsi que pour la qualité de son outil d'analyse des données extra-financières, l'« Ethis Screening ».
Le jury était composé de Michel Camdessus, ancien directeur général du FMI, de Philippe Chalmin, professeur à Paris Dauphine, de Sébastien Duquet, directeur général de PlaNIS ResponsAbility, de l'avocat Chrisian Huglo Lepage, de Daniel Lebègue, président de l'ORSE, de Maria Nowak, présidente de l'ADIE et de Christian Sautter, président de France Active.
AG2R La Mondiale est ainsi le quatrième lauréat du prix, auparavant décerné à l'ERAFP (Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique), à Agrica Epargne et, en 2010, au Fonds de Réserve des Retraites.
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mercredi, 07 décembre 2011
La lettre ISR de BNPParibas : de la Chine et de l'eau
BNP Investment Partners, société de gestion de BNPParibas, vient de publier l’édition hiver de sa lettre ISR (investissement socialement responsable).
Au programme, l’analyse du douzième plan quinquennal chinois, tourné vers l’utilisation rationnelle de l’énergie. Définis comme stratégiques, sept secteurs industriels bénéficieront du soutien public : les technologies d’économie d’énergie et de protection de l’environnement, les nouvelles technologies de l’information, la biotechnologie, les biens d’équipement sophistiqués, les nouvelles énergies, les nouveaux composants et les véhicules propres.
La lettre revient également sur les enjeux de l’eau, bien hier gratuit et abondant, aujourd’hui de plus en plus cher et de plus en plus rare. Quatre points de vue sont confrontés : ceux de l’écrivain ’Eric Orsenna, de Pierre-Alain Roche, ancien gouverneur au conseil mondial de l’eau, et de 2 professionnels de la banque, Cédric Chavot (Cardif)) et Simon Gottelier (gérant chez Impax Asset Management).
Enfin, la lettre aborde 2 sujets fondamentaux liés à la recherche académique sur l’ISR : l’approche best in classe et la mesure de la valeur ajoutée de l’ISR.
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lundi, 21 novembre 2011
Alliance entre SAM et KPMG
L'agence d'analyse et de notation extra-financière SAM (Sustainable Asset Management) et le groupe d'audit KPMG International viennent de conclure une alliance opérationnelle.
Dans leur analyse des performances environnementales des entreprises, les analystes de SAM adopteront une approche fondée sur la comparaison par rapport à la concurrence tandis que les équipes climats et développement durable de KPMG utiliseront la méthodologie de SAM pour analyser la stratégie de leur client.irms effectively manage risks and exploit opportunities related to sustainability trends.
"Today, more than ever, sustainability trends such as climate change, resource scarcity or demographic change shape the competitive environment and have become a significant factor for investors, particularly when making longer-term investment decisions," he said.
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jeudi, 17 novembre 2011
La Financière de Champlain planche sur le solaire chinois
La Financière de Champlain, société de gestion spécialisée dans l'Investissement socialement responsable et le développement durable, fait le point sur le secteur du solaire en Chine.
Nous vous reportons ci-dessous le texte de l'article.
Rebond du solaire chinois : faux départ ou vrai espoir pour 2012 ?
Les valeurs solaires chinoises ont fortement rebondi sur le mois d’octobre, rattrapant une partie de la sous-performance accumulée les mois précédents. S’agit-il d’un faux départ ou des prémices d’un rebond plus durable du secteur ?
Si certaines valeurs ont fortement progressé en octobre, il faut bien voir que ce rebond a été sélectif, l’indice Solex ne progressant pour sa part que de 3,5%. First Solar, par exemple, enregistre un recul de -20% suite à un profit warning. Mais dans un marché en pleine concentration, miné par la guerre des prix, les leaders technologiques tels que First Solar et les cost killers chinois seront les grands gagnants du mouvement de consolidation en cours.
Le rebond significatif des valeurs solaires chinoises en octobre s’inscrit dans un mouvement plus global de correction des excès baissiers des mois précédents. A titre d’exemple, Trinasolar a décroché de plus de 60% au total sur les mois d’août et de septembre avant de reprendre 32% sur octobre. La question qui se pose aujourd’hui est donc de savoir si ce potentiel de rebond est aujourd’hui épuisé ou non. La réponse est délicate, tant les marchés, et les valeurs à fort bêta en particulier, sont régies par des logiques de flux techniques souvent déconnectées des fondamentaux des sociétés. Pour justifier un mouvement de hausse plus durable sur le solaire, il faudrait une amélioration des fondamentaux. A l’heure actuelle, ces sociétés chinoises se valorisent près de 0,5 fois l’actif net ce qui n’est pas excessif. La conjonction de 3 nouveaux facteurs constitue aujourd’hui un terrain favorable à un assainissement du marché en 2012 :
1/ La baisse du prix du silicium (-20% sur octobre) alliée à la stabilisation du prix des panneaux (-4% sur le mois) concourt à une restaurationprogressivedesmarges pénalisées jusque là par un effet de ciseaux (hausse du prix de revient et baisse du prix de vente);
2/ L’évolution de la demande (+15% en Allemagne sur octobre) qui présente moins d’à- coups qu’en 2010 avec les baisses de tarifs massives (proportionnelles aux baisses de prix) annoncées à l’époque par les états.
On estime que la demande devrait progresser de 20% en 2012 et les baisses de tarifs programmées (15% en Allemagne) sont déjà dans les cours. Les bonnes surprises pourraient venir des Etats-Unis et de La Chine. L’Inde vient quant à elle d’annoncer un plan d’investissement de 7,3 Md $ dans les énergies renouvelables dont 2,5 Md $ pour le solaire.
3/ Le dégonflement des surcapacités : c’est le point critique sur 2012 ! Du côté de l’offre, les principaux producteurs, comme le chinois LDK, continuent à alimenter les surcapacités. Mais la multiplication des faillites d’entreprises constituentunfacteurderéduction « naturelle» des capacités de production. Des ajustements entre l’offre (qui continue à augmenter) et la demande (qui progresse) dépendra la bonne santé du secteur en 2012. Anticipant une poursuite de la baisse des prix des panneaux, les développeurs de projets solaires ont sciemment gelé leurs investissements, déjà freinés par le retour des problèmes de financement. La stabilisation du prix des panneaux, si elle se confirme, pourrait constituer un clignotant favorable.
Sans pouvoir miser sur un redémarrage de grande ampleur des projets d’investissement, on peut donc raisonnablement anticiper une amélioration des bénéfices sur l’exercice 2012 pour les acteurs qui bénéficient du meilleur pricing power. Les marchés ayant tendance à anticiper, la confirmation de l’un ou l’autre de ces facteurs positifs pourrait être l’occasion de revoir à la hausse les objectifs de valorisation, provoquant, dans la foulée, une hausse brutale des cours. Sans pouvoir donner de timing, il semble probable qu’il faudra compter avec le secteur solaire en 2012 !
De la même manière, les valeurs industrielles, massacrées ces derniers mois, en raison des craintes de ralentissement économique ont tiré la performance des indices en octobre. Si les infrastructures en ont bien profité, le secteur des déchets reste à la traîne, pourquoi ?
Comme nous l’anticipions, le secteur des infrastructures (30%de Performance Environnement) a profité du rebond des cycliques en octobre pour rattraper une partie, seulement, du retard accumulé. Prysmian s’apprécie de 10%, Unicore de 13% et Faiveley de 10% soit davantage que le CAC 40. Nous pensons que ce momentum devrait se poursuivre sur les prochains mois en raison de la solidité des résultats publiés par ces sociétés et de leur exposition aux pays émergents qui tirent la demande. Par ailleurs, des acteurs comme Prysmian avec le câble sous-marin off shore et Schneider dans l’efficience ont su se diversifier vers des activités moins liées aux cycles économiques. Ce n’est pas le cas pour le secteur des déchets. S’il s’agit d’entreprises de qualité, elles souffrent de leur exposition au marché européen où la demande industrielle faiblit. Séché cède ainsi 12% sur la période, Véolia 7%. Les acteurs du recyclage, en revanche, pourraient bénéficier d’une remontée du cours des matières premières.
Parmi les valeurs industrielles, les turbiniers éolien, qui ont créé la surprise en octobre (+9,5% pour l’indice éolien), pourraient à nouveau réserver de bonnes surprises en 2012 après la pagaille semée par le profit warning inattendu de Vestas sur la fin du mois. En effet, la visibilité sur le secteur reste meilleure que dans le solaire avec une progression plus tangible, même si elle reste modeste, des capacités installées aux Etats Unis(6à7GWen2011vs5GWen2010et10 GW en 2009) et dans les pays émergents.
La fin de l’année est souvent marquée par un « rallye boursier ». Dans ce contexte, selon vous, quel type de valeurs devrait avoir la faveur des marchés ? Peut-on miser sur une poursuite du rebond technique et si oui jusqu’à quel niveau ?
Nous ne croyons pas en un rebond durable du marché, les conditions n’étant pas réunies pour un redémarrage de la croissance sur des bases saines.
En revanche, après avoir atteint en septembre dernier ses plus bas depuis mars 2009, nous pensons que le marché pourrait encore s’apprécier de quelques 10% d’ici la fin de l’année pour atteindre les 3400 points. De nombreuses sociétés n’ont pas encore bénéficié d’un effet de rattrapage. C’est le cas des petites et moyennes valeurs en particulier. Au delà, les valeurs les plus volatiles, et restées à la traine de la reprise boursière, pourraient être plus recherchées lorsque les valeurs traditionnelles auront épuisé leur potentiel de hausse. Cela pourrait profiter notamment au secteur solaire, ou encore aux biotechnologies que nous détenons dans notre fonds Performance Vitae. D’un autre coté, les cycliques devraient, elles aussi, continuer leur rattrapage. Dans le contexte actuel, il n’y a malheureusement pas d’actif miracle en bourse.
Si notre vision reste portée vers les actifs de long terme, il existe de nombreuses opportunités à saisir d’ici la fin de l’année. L’évolution des marchés boursiers continuera à être dictée par l’actualité macro-économique, mais l’identification des anomalies de marché passera par un retour aux fondamentaux : d’un marché de flux à une logique de stock picking où les convictions peuvent (encore et toujours !) faire la différence. Les multiples de transactions sur lesquels ont été réalisées les dernières OPA (Sucrière de Pithiviers par exemple...) montrent que le divorce entre valorisation boursière et économie réelle est consommé.
Sauf à vouloir faire sortir de la côte toute les sociétés, ce gap devra être comblé, au nom de l’efficience des marchés....
mercredi, 16 novembre 2011
Le label Diversum pour des fonds d'Alcyone, de BCGE, de Métropole et de Thiriet Gestion
Attribué par l'association Diversum, le label du même nom vient d'être attribué à quatre fonds dont « une large part de l’encours sert à financer des entreprises et des collectivités qui contribuent à préserver et enrichir l’environnement culturel ».
Les quatre fonds promus sont Actions Nord Sud, géré par Alcyone Finance, BCGE Synchrony Swiss Equity (BCGE Asset Management), METROPOLE Value SRI (METROPOLE Gestion) et, enfin la SICAV Thiriet Patrimoine (Thiriet Gestion).
Pour calculer l’empreinte culturelle de ces fonds, Diversum s'appuie sur des critères liés aux domaines de la communication, des ressources humaines, de la publicité, du gouvernement d’entreprise et du mécénat.
08:50 Publié dans Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 novembre 2011
Erafp se lance dans l'immobilier
L'Erafp ou Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique se lance pour la première fois dans l'immobilier. La caisse de retraite des fonctionnaires est l'un des investisseurs institutionnels européens les plus engagés dans l'investissement socialement solidaire.
En mars 2006,elle avait ainsi adopté une Charte de l'ISR, articulée autour de 5 domaines : état de droit et droits de l'homme, progrès social, démocratie sociale, environnement, bonne gouvernance et transparence.
Aujourd'hui, l'Erafp se lance dans l'investissement immobilier. Elle a mandaté le groupe AEW Europe SGP pour acheter un immeuble de bureaux dans Paris, d'un montant maximal de 40 millions d'euros.
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08:25 Publié dans Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 03 novembre 2011
Financière de Champlain fait le point sur ses produits solidaires
A l'occasion de la semaine de la Finance solidaire, la société de gestion Financière de Champlain fait le point sur la rentabilité de son fonds spécialisé, Champlain Solidarité dont les trois quarts des revenus sont distribués à 7 associations.
C'est l'occasion de démontrer que la solidarité peut être, sinon plus rentable, du moins plus sure que la finance pure. Depuis sa création, en juin 2008, Champlain Solidarité a en effet limité sa perte à 16,87 % quand l'indice ASPI Eurozone reculait de 28,87 %.
Les investissements solidaires de ce fonds visent à réduire l'exclusion sociale, un objectif dont l'avancée est mesurée par un indicateur de progression nette d'emplois.
09:23 Publié dans La finance, vous pigez ?, Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)
Ouverture de la semaine de la finance solidaire
Du 3 au 12 novembre se tient dans toute la France la semaine de la finance solidaire, avec quelques 70 manifestations.
Rappelons que, dans la finance solidaire, une partie des fonds investis dans les produits financiers est investie dans des activités « citoyennes et éthiques ».
L'ONG CCFD-Terre solidaire a été pionnière dans l'offre de tels produits, avec sa Sicav Nord-Développement. L'association Finansol répertorie et promeut les produits solidaires.
Le calendrier des manifestations est disponible ici.
09:17 Publié dans La finance, vous pigez ?, Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)