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mercredi, 31 août 2011

Paris Europlace interpellera le G 20

Paris Europlace, organisme de promotion de la place financière de Paris, veut interpeler le G 20 lors de son prochain sommet des 3 et 4 novembre à Cannes.
Pour celà, il organise une manifestation le 14 septembre prochain à Paris, dédiée au Développement durable, à la RSE (responsabilité sociale des entreprises) et à l'ISR (investissement social responsable), comme leviers de création de valeur.
Coïncidant avec l'ouverture de la conférence annuelle des UN-PRI (Principes pour un investissement responsable, élaborés sous l'égide des Nations-Unies), la conférence sera ouverte aux différents acteurs économiques, entreprises, investisseurs. 
Toute information est disponible à l'adresse ateliersDD-G20@paris-europlace.com.

 

 

Microfis lance un fonds commun de titrisation fondé sur la microfinance

Cyrille Parant, président de Microfis, plateforme de refinancement au service de la « finance responsable », a présenté ce matin, dans les locaux de la Bourse de Paris, Euronext-Paris, la première obligation privée adossée à une institution de micro-finance.  
L'originalité de son projet est d'avoir créé un fonds commun de titrisation dédié, négociable sur la Bourse de Paris, dont l'actif est composé d'un seul actif, l'obligation « Prasac oct2014 Microfinance Bond », elle-même cotée à la Bourse de Paris, sur le compartiment Alternext. Le sous-jacent, et bénéficiaire de l'obligation, est la société cambodgienne PRASAC, première institution de microfinance dans son pays, avec 120 millions de dollars d'actifs.
Ce produit sera éligible aux fonds ISR (investissement social responsable), Microfis ayant demandé à l'agence de notation extrafinancière Vigeo de certifier la conformité des pratiques de PRASAC aux exigences ESG (environnementales, sociales et de gouvernance).
Ce produit est réservé aux institutionnels. 

 

lundi, 29 août 2011

Fraudes sur les droits à polluer tandis que le BASIC prépare Durban

6 personnes seulement devant le tribunal de Francfort mais 160 qui seraient l'objet d'une enquête : le système européen d'échanges de quotas d'émission de gaz carbonique aurait été détourné pour quelques 230 millions d'euros tandis que l'Etat allemand aurait subi un préjudice de 850 millions d’euros.
UN SYSTEME EUROPÉEN PEU PERFORMANT 

Ce procès éclaire cruellement les défauts de gouvernance du marché des droits à polluer, tandis qu'on apprend aujourd'hui la suspension de la Roumani du marché des quotas ainsi que la démission du chef de l'Agence roumaine pour la protection de l'environnement Iosif Nagy.
Rappelons que, selon le protocole de Kyoto, signé par l'Union européenne mais pas par les Etats-Unis ni le Japon ni la Russie,  exige des 38 pays les plus industrialisés de la planète qu'ils réduisent de 5 % leurs émissions de CO2 entre 2008 et 2012, par rapport aux niveaux de 1990.
Dans l'Union, ce système avantage les ex-pays communistes qui ont le droit de vendre leurs quotas d'émissions non utilisés, en raison de l'importance de «stocks » d'industries très polluantes. Ainsi, la Roumanie attendait 1,5 milliard d'euros de la vente de ces certificats. En fraudant sur le montant réel de ses quotas d'émissions, elle s'est exclue elle-même du marché.
Qu'elles viennent de financiers acteurs sur le marché ou d'autorités politiques, ces escroqueries sont d'autant plus dommageables pour l'Union que les pays émergents s'organisent pour « faire payer » les pays riches.

LE BASIC S'ENGAGE POUR DURBAN
Après s'être réuni à Inhotim, dans la province brésilienne Minas Gerais, le « BASIC », groupe formé du Brésil, de l'Afrique du sud, de l'Inde et de la Chine, publie aujourd'hui une déclaration commune offensive à quelques mois de la conférence sur le climat qui se tiendra, du 28 novembre au 9 décembre, à Durban en Afrique du Sud. « Un accord sur la prorogation du protocole qui expire en 2012 sera la priorité numéro un de Durban. (...) Les pays du BASIC ont beaucoup fait pour combattre le changement climatique. Cela nous conduit à exiger des pays industrialisés des objectifs de réduction de CO2 beaucoup plus significatifs que ceux présentés jusqu'ici ».

Comme la RSE (responsabilité sociale des entreprises), le changement climatique est désormais un enjeu et une arme dans la guerre diplomatique que se livrent pays émergents et pays du Nord, angoissés à l'idée de devenir « immergents »...


vendredi, 26 août 2011

Novozymes investit dans les biocarburants

Novozymes, le danois numéro un mondial des enzymes industrielles pour les lessives et l'alimentation, escompte d'ici dix ans réaliser 80 % de son chiffre d'affaires dans les enzymes pour l'éthanol cellulosique. Ce biocarburant de deuxième génération est fabriqué à partir des déchets de végétaux tel le maïs.

Aujourd'hui, les enzymes pour éthanol cellulosique sont encore marginales dans les ventes de Novozymes. Leur montée en puissance s'appuiera sur deux sites en construction, l'un en Italie à Crescentino, l'autre aux Etats-Unis dans l'Iowa. Leurs capacités respectives s'élèveront à 50 et 95 millions de litres.
Cette stratégie de développement s'appuie sur un avantage compétitif : 
une production d'éthanol au coût de 2,5 à 3 dollars le gallon, contre 3 à 3,50 dollars pour l'éthanol traditionnel.


mercredi, 24 août 2011

Union européenne contre Canada : la bataille du vent et du soleil

Les tarifs de rachat garantis (feed-in-tariff) accordés aux énergies renouvelables dans la province canadienne de l'Ontario sont dans la ligne de mire de l'Union européenne.
Comme le Japon, elle porte plainte devant  l’OMC (Organisation mondiale du commerce) contre le programme de soutien aux énergies renouvelables, appelé Green Economy Act et géré par l'Ontario 
Power Authority (OPA). Pour l'Union européenne, cette dernière conditionne ses subventions à l'énergie renouvelable à l'utilisation prioritaire de produits et services nationaux. Ses exportations d'équipements solaires et éoliens, d'un montant de 300 à 600 millions d'euros entre 2007 et 2009, auraient été plus élevées sans les exigences de l'OPA.

La plainte déposée par l'UE va au-delà du cas canadien.
L'Union est préoccupée que de telles mesures soient également adoptées par d'autres pays.
 


mardi, 23 août 2011

Le Fonds européen de stabilité financière déjà caduc

Le diable est dans les détails.
Dans la situation présente, les détails constituent le plan d’aide à la Grèce, d’un montant de 109 milliards d’euros, adopté par les dirigeants de l’Union européenne le 21 juillet dernier. Le diable, c’est l’autorisation qui fut donnée ce même jour à la Finlande de parvenir avec la Grèce à un accord bilatéral pour sécuriser sa participation au Fonds européen de stabilité financière ou EFSF (European Financial Stability Facility).
Mardi 16 août, le ministre grec des finances Evangelos Venizelos signa donc avec son homologue finnois cet accord bilatéral, selon lequel la Grèce déposera 500 millions d’euros, soit 20 % de l’aide au EFSF attendue de la Finlande, sur un compte bancaire spécial.

UN FONDS VIDE DE SA SUBSTANCE

Le problème est que nombre de pays européens sont furieux de cette garantie réservée à la Finlande. L’Autriche, l’Estonie, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie ont été les premiers à la demander pour eux-mêmes. A eux 5, ces pays ne contribuent que 11 % de l’EFSF mais leur opposition publique à la dérogation accordée à la Finlande vide l’accord du 21 juillet de sa substance.
En effet, la Grèce n’ayant plus de cash, les fonds qu’elle donnera en garantie proviendront forcément des prêts venant du EFSF. Un peu comme si le chat se mordait la queue… Et puis, on voit mal certains pays accepter de ne pas avoir de garantie quand d’autres de l’Union sécurisent leurs prêts.

Avant même d’être soumis aux votes des 17 parlements européens, le Fonds de stabilité financière a perdu toute viabilité.

LA CLAIRVOYANCE DES MARCHES FINANCIERS

Il est facile d’accuser les marchés financiers. Leurs acteurs sont cependant peu faciles à « entuber » : le début de la chute des cours coïncide avec la signature de l’accord de « sauvetage » de la Grèce.

Dès la fin juillet, il était acté que l’Union monétaire ne pourrait « sauver » la Grèce.

L’automne qui vient sera celui d’une nouvelle zone euro.

 

 

 

Ethifinance actualise sa notation ESG des états

 

EthiFinance, la société de notation extrafinancière indépendante, vient de procéder à la mise à jour, bi-annuelle, de Global Risk Rating ou G2R, son outil de notation des Etats en fonction des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). 


Cette actualisation est d'autant plus utile qu'elle intervient dans un contexte de crise souveraine, alors même que les enjeux ESG sont utilisés de plus en plus massivement par les investisseurs institutionnels qui veulent proposer des produits d'épargne obligataires dits ISR (Investissement Socialement Responsable).

 

De fait, l'ajustement de G2R « permet de tracer des tendances intéressantes. En effet, si la tête du classement au sein de l’OCDE met de nouveau à l’honneur les pays scandinaves et germaniques, une forte progression des indicateurs sociaux et de gouvernance est constatée dans certains pays d’Europe de l’Est et du centre tels que la République Tchèque, la Pologne, la Slovaquie ou encore l’Estonie.»
Au classement mondial, le Chili confirme la progression amorcée en 2007, ainsi que le Costa Rica ou le Botswana. « Leurs efforts de transparence dans les politiques publiques, leur progression sur le plan social ainsi qu’une gestion efficiente de leurs ressources naturelles les placent au dessus de plusieurs champions économiques membres de l’OCDE ou des BRICs », souligne Ethifinance.

Quant à la France, ses performances accusent une baisse, tandis que « la Grèce et l’Italie se maintiennent dans le dernier quart du classement des pays de l’OCDE et occupent les dernières places du classement sur le périmètre de l’Union Européenne ».


Les notations ISR, indicateur avancé des crises ?

 

lundi, 22 août 2011

Pourquoi les banques françaises seront encore attaquées

 

Les ventes massives d’actions de banques françaises ont un sens. Elles s’expliquent par la faiblesse intrinsèque de ces dernières, liées à leur exposition aux dettes souveraines européennes, grecques et italiennes notamment.

DES ATTAQUES A CARACTERE POLITIQUE

Cette faiblesse est cependant relative : en Europe, d’autres banques,  notamment en Allemagne, sont encore plus exposées (c’est-à-dire qu’elles détiennent dans leurs bilans des emprunts d’Etat) aux risques souverains. Par ailleurs, les établissements français sont protégés par la puissance de leurs activités de réseau, avec la clientèle particulière, plus riche dans notre pays qu’ailleurs en Europe, Italie exceptée.
Si les banques françaises sont plus attaquées que d’autres, c’est pour une raison éminemment politique.
En effet, leur siège se situe dans un des pays les plus endettés d’Europe. Et c’est justement celui-ci dont le gouvernement est le plus en pointe pour la défense de l’Union européenne et de la zone euro. En attaquant les banques françaises, c’est la politique européenne de l’état français qui est attaquée.
L’Union européenne, dont nous ne sommes pas un partisan dans la configuration actuelle, est en effet une puissance économique dont les intérêts, notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, heurtent frontalement ceux des pays émergents et des Etats-Unis.
Par ailleurs, les dirigeants français sont les seuls à faire entendre une voix –un peu- divergente dans l’idéologie dominante de l’ouverture totale du commerce international sans considération des divergences monétaires et sociales.

DES RISQUES DE LIQUIDITE TOUJOURS PLUS GRANDS

Pour atteindre la santé d’une banque, la rumeur est très efficace. Faire courir le bruit d’une faillite, c’est sous-entendre que l’établissement ne pourra assumer ses remboursements. Or, les banques, chaque jour, se prêtent entre elles en fonction des crédits qu’elles accordent. C’est ce qu’on appelle le crédit interbancaire ; s’il vient à manquer, on se trouve dans en manque de liquidité.
Lorsque une banque est suspectée, les autres banques refusent de lui prêter sur le marché interbancaire. Cette position de repli a été initiée depuis un an, d’abord en Asie.
Les banques américaines s’y sont mises depuis un mois environ. Selon le Wallstreet Journal, la Réserve fédérale américaine (la Banque centrale des Etats-Unis) se serait ainsi inquiétée du niveau de liquidité des filiales américaines des banques européennes. Il aurait varié très brusquement ces derniers mois.

Que les rumeurs soient fondées ou qu’elles aient été directement à l’origine de ces variations, peu
importe : nous sommes en crise de liquidité.

Les banques de la zone euro, méfiantes les unes envers les autres, auraient ainsi déposé auprès de la Banque centrale européenne plus de 145 milliards de dépôts d’urgence le 15 août dernier. Rappelons qu’au plus fort de l’automne 2008, en pleine crise Lehman Brothers, les niveaux d’urgence se situaient autour de 200 milliards d’euros…
Autre signal inquiétant : la facilité en dollar de la BCE aurait été sollicitée par une banque européenne la semaine dernière…
L’hallali n’est pas encore sonné, mais la curée se rapproche.

 

vendredi, 19 août 2011

Solaire : l'offensive chinoise est meurtrière pour les industriels du Nord

Baisse des subventions à l'énergie solaire en Europe, guerre des prix en provenance de la Chine : la conjonction de ces deux phénomènes est cruelle pour les producteurs d'équipements photovoltaïques européens et américains.
Déjà, les prix des équipements et panneaux ont chuté d'un quart depuis le début de l'année, sous l'effet de la concurrence venue de Chine où les coûts de production d'un panneau seraient inférieurs de 60 % à ceux des Etats-Unis, selon l'étude récente du cabinet GTM Research.
Les américains Evergreen Solar et SpectraWatt, spécialistes des cellules en silicium pour panneaux photovoltaïques se sont mis en faillite ces deux dernières semaines. L'allemand Solon, très déficitaire, fermera son usine de panneaux de l'Arizona, tandis que son compatriote bavarois Phoenix Star se bat pour de nouveaux contrats après une chute de 60 % de son chiffre d'affaires au cours du deuxième trimestre. Quand au saxon Q-Cells, déjà éclaboussé par une affaire de délit d'initiés et déficitaire de près de 400 millions d'euros pour 1 milliard de chiffre d'affaires au 30 juin, il s'apprête à délocaliser sa production en Malaisie.


 


Vers une reconnaissance des abstentions en assemblée générale ?

En mai, l’Autorité des marchés financiers avait organisé un groupe de travail sur les réformes des assemblées générales d’actionnaires. Ses conclusions ne sont pas attendues avant la fin de l’année mais il semble que les débats conduiront à une prise en compte des abstentions lors des votes des résolutions dans les assemblées générales.

Aujourd’hui, elles sont comptabilisées avec les votes « contre ». Cependant, les investisseurs étrangers critiquent cette position et demandent que les abstentions soient considérées comme telles, une troisième voie entre le « pour » et le « contre ».

jeudi, 18 août 2011

La Chine demande aux Etats-Unis de résoudre leur problème de dette

La Chine ne cache plus ses volontés hégémoniques.
A l’occasion de la visite en Chine du vice-président américain Joe Biden, le Quotidien du Peuple, organe officiel du Parti communiste chinois,  écrit :« Nous exhortons le gouvernement américain à assumer ses responsabilités avec sérieux et à prendre des mesures concrètes. (…) La Chine, en tant que plus grand créancier étranger des Etats-Unis et en tant que plus important détenteur étranger de dollars, est bien évidemment plus préoccupée que d'autres par la politique des Etats-Unis. »
Ces propos font suite à ceux parus quelques jours plus tôt par l'agence officielle Chine Nouvelle : La Chine « a désormais tous les droits d'exiger des Etats-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette. »
Certes, la banque centrale chinoise est le premier détenteur étranger en dollars : 1 170 milliards de dollars de bons du Trésor seraient dans ses caisses.
Les Américains ont beau jeu de souligner que les Chinois sous-évaluent leur monnaie face au dollar mais ils n’ont aujourd’hui plus de marges de manœuvre. Si la Chine a pu sous-évaluer sa monnaie, c’est parce que cela a convenu, ces 15 dernières années, au modèle économique des Etats-Unis : importer des biens de consommation à bas prix pour calmer des classes moyennes aux salaires tenus en berne (sans oublier les facilités d’accès au crédit).
Aujourd’hui, la première puissance mondiale, appauvrie par les guerres incessantes hors de ses frontières, se retrouve avec un déficit de 1 600 milliards.
Les relations devraient continuer à se tendre dans les prochains mois. Le plan de relance économique et de baisse du chômage que le président Barack Obama proposera en septembre n’a quasiment aucune chance d’être adopté par le Congrès, majoritairement républicain.

Les collectivités devront publier des rapports sur le développement durable

Dans une circulaire datée du 3 août, le ministère de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement précise comment les collectivités territoriales de plus de 50 000 habitants, les départements et les régions devront établir sur rapport sur leur situation en matière de développement durable. 
L'obligation de ce rapport est inscrite dans l'article 255 de la loi Grenelle 2
Son contenu est détaillé dans le décret du 17 juin dernier, numéro 2011-687. 
Les premiers rapports de développement durable sont attendus pour 2012. Aussi, compte tenu des retards pris dans la publication des décrets et circulaires d'application de la loi, le ministère de l'Ecologie a-t-il décidé les collectivités. Les préfets leur enverront, à partir du mois prochain, deux types de rapport qui serviront de base à leurs travaux, notamment lors de l'élaboration des budgets.

Une bonne volonté qu'on aimerait voir à l'oeuvre pour les entreprises. Elles attendent toujours le décret d'application de l'article 225 sur la RSE qui concerne, lui, l'année 2011.

 

mercredi, 17 août 2011

Merkel et Sarkosy ne colmatent même pas les brèches d'une Union mourante

A l'issue de la réunion entre Angela Merkel, chef du gouvernement allemand, et Nicolas Sarkosy, chef d'Etat français, les 6 grandes mesures annoncées se révèlent décevantes. D'abord parce que leur application réelle est plus que soumise à caution ; ensuite parce qu'il n'est nulle part fait mention de la croissance économique.

1 / Voyons ces 6 mesures :
- créer un gouvernement économique pour les 17 pays de la zone euro, dirigé par un président pendant 30 mois au moins,
- limiter à 4,6 % du PIB, d'ici l'été 2012 au plus tard, les déficits budgétaires,
- conditionner l'aide « structurelle » de l'Union à la maîtrise des déficits budgétaires,
- instaurer une taxe sur les transactions financières dans la zone euro,
- adopter un « impôt sur les sociétés » harmonisé entre la France et l'Allemagne,
- fonder sur les mêmes hypothèses économiques l'établissement des budgets français et allemands.

2 / Analysons ce 6 mesures :
- le gouvernement économique : un gouvernement non soumis à la surveillance des élus du peuple ne peut avoir de légitimité, ni populaire ni internationale ; Herman van Rompuy, nom de l'actuel président, de l'Union avancé par Merkel et Sarkosy, n'a fait jusqu'ici preuve d'aucune initiative ni idée force pour sortir l'Union de ses difficultés.
- limiter les déficits budgétaires : pourquoi pas, mais à quel prix ? celui de la récession. Nous y reviendrons plus bas.
- lier à la discipline budgétaire le paiement des fonds structurels européens (347,7 milliards d'euros pour 2007-2013), destinés aux états dont le PIB est égal à moins de 75 % du PIB moyen, me paraît souhaitable. Problème : l'Union sera bientôt présidée par la Pologne, principal bénéficiaire de ses fonds. Qui croira une minute qu'elle sacrifiera « cet acquis communautaire » ? 
- taxer les transactions financières : cette Arlésienne aurait dû être imposée en 2008, au plus fort de la crise financière, en soumettant le sauvetage des banques à la création d'une telle taxe, au niveau mondial. De toute façon, jamais l'Angleterre ne l'acceptera, et elle n'est pas le seul pays à s'y opposer.
- harmoniser la fiscalité des entreprises en France et en Allemagne : personne n'y croit et pas même ses promoteurs qui évoquent une étude de faisabilité en 2012 pour une application « éventuelle » en 2013.
- utiliser les mêmes hypothèses pour les budgets : ça ne mange pas de pain mais ça ne résout en rien les problèmes actuels : attaques contre les Etats centrées sur leurs dettes souveraines, replongée en récession.

3 / Le retour de la récession indiffère les dirigeants :
- au deuxième trimestre, la croissance économique de la zone euro s'est rétractée jusqu'à 0,2 %, après un petit 0,8 % sur les 3 premiers mois de l'année. Les chiffres donnés par Eurostat, office européen des statistiques, le prouvent : jusqu'ici limitée aux pourtours de la zone euro, la récession s'approche de son coeur. En France, le taux de croissance est nul, aux Pays-Bas et en Allemagne, il a chuté à 0,1 %.
- la responsabilité de la Banque centrale européenne ne peut être écartée dans ce mauvais scénario : elle a deux fois relevé ses taux directeurs au cours du deuxième trimestre 2011.
- le 24 août prochain, le gouvernement Fillon annoncera le montant des prélèvements fiscaux supplémentaires, entre 5 et 10 milliards d'euros. 

4 / L'Union monétaire européenne a vécu :
La probabilité de cette hypothèse se renforce semaine après semaine.
Il serait facile d'en imputer la responsabilité aux « spéculateurs ». Ce serait oublier que ces derniers ne cherchent qu'à s'enrichir. S'ils attaquent les dettes souveraines, c'est qu'ils estiment avoir de hautes probabilités de réussite.
La responsabilité de l'effritement de la zone euro incombe aux dirigeants européens des 20 dernières années. Eux seuls ont trahi, depuis Maastricht, l'idéal qui avait présidé aux fondations de l'Union. 

 

 

 


 

 

mardi, 16 août 2011

Encore plus de rigueur pour l’Italie et le Portugal

Vendredi, le gouvernement italien a décidé d’un deuxième plan d’austérité, d’un montant de 45,5 milliards d’euros sur 2 ans. Ce plan s’ajoute à celui de 48 milliards adopté le mois dernier. Dans le catalogue des mesures, on trouve le report de l’âge de la retraite pour les femmes, la privatisation des sociétés municipales, des couptes -9,5 milliards d’euros- dans les budgets régionaux, des économies, pour 8,5 milliards, dans le fonctionnement de l’Etat, une taxation renforcée pour les hauts revenus et les gains financiers…
Au Portugal, où les finances publiques avaient « dérapé » en juillet dernier, le ministre des Finances Victor Gaspar a fait voter de nouvelles mesures : impôt extraordinaire et hausse de la TVA sur le gaz et l’électricité (23 % au lieu de 6 %). Du coup, l’Union européenne, la Banque centrale et le FMI ont exprimé leur satisfaction devant la cure portugaise et débloqué la 2ème tranche de leur aide, d’un montant de 78 milliards d’euros sur 3 ans.
Si la quasi-totalité des dirigeants de l’OCDE portent une grande part de responsabilité dans la crise de la dette actuelle, cette dernière a bien été déclenchée par les errements des banques de marché. Après avoir sauvé la finance mondiale puis échoué à la réguler, ils restent aujourd'hui soumis à des diktats idéologiques malsains.

Incapables de réfléchir et de proposer des plans de relance sains, les gouvernements européens pratiquent l’austérité comme les médecins de Molière la saignée : leurs citoyens mourront guéris.

lundi, 15 août 2011

Sanad, fonds de micro-crédit alimenté par l'Allemagne et l'Union européenne

Sanad, ou « aide » en arabe, c'est le fonds de micro-crédit que viennent de lancer l'Allemagne et l'Union européenne. La première vient de l'abonder à hauteur de 20 millions d'euros, la seconde à hauteur de 10 millions.
Le véhicule servira à donner des crédits, via des banques locales, à des petites et moyennes entreprises africaines ou du Proche-Orient. Les premières activités démarreront en Egypte, Jordanie, Liban, Maroc, Tunisie et dans les territoires palestiniens.
Sa capacité d’intervention sera accrue grâce à l'arrivé de nouveaux investisseurs privés ou semi-privés d’ici la fin de l’année. C'est le troisième fonds créé par l'Allemagne à destination « des économies soumises à des transitions politiques ».

Union européenne : le président de la Banque mondiale sonne l’hallali

« Nous entrons dans une nouvelle zone de danger » : les mots sont clairs, ils sont de Robert Zoellick, président de la Banque mondiale depuis juillet 2007, invité de l’Asia Society dimanche à Sidney, en Australie. « A moins que les premières puissances économiques ne résolvent leurs problèmes dans leurs différentes dimensions, vous verrez la défiance s’étendre à des acteurs qui auraient pu être capables de surmonter la crise ».
L’ancien vice-président de Goldman Sachs a ajouté que le monde évoluait vers un système de réserve de change multiple où le dollar américain resterait la principale monnaie de réserve.

Il est très rare qu’un dirigeant de la Banque mondiale s’exprime si ouvertement. Cela donne l'ampleur du risque de crise économique mondiale majeure.
On regrettera que Robert Zoellick ne fournisse aucune piste de sortie, sauf une incitation voilée à la mise en place de politiques de croissance : « le fait que l’Italie prenne aujourd’hui des mesures de croissance fondamentales est important »…

dimanche, 14 août 2011

La dette de la BCE, une bombe à longue mèche

Entre les mercredi 3 et 10 août, la Banque centrale européenne a racheté le montant record de 22 milliards d’euros d’obligations souveraines de la zone euro.
Le précédent record -16,5 milliards- remonte à mai 2010, lorsque avait été adopté le programme, contraire à la mission de la BCE, de rachats de dette des emprunts d’Etat.
En 15 mois, la banque européenne aura racheté quelques 96 milliards d’euros de dettes souveraines. Combien d’entre elles seront-elles honorées ?

samedi, 13 août 2011

Avec Solar Gard, Saint-Gobain se renforce dans l'efficacité énergétique

Avec Solar Gard, Saint-Gobain se renforce dans les offres en économies d’énergies. Cette filiale du belge Bekaert, dédiée aux films de spécialité, a réalisé un chiffre d’affaires de 104 millions d’euros en 2010. Le montant de l’acquisition n’est pas connu.
Rappelons que 32 % des ventes de Saint-Gobain proviennent de l’efficacité énergétique, un secteur en très forte progression qui lui permet d’anticiper une croissance interne de plus de 4 % de son chiffre d’affaires dans les 4 prochaines années.

vendredi, 12 août 2011

La sortie du nucléaire pèse sur les groupes énergétiques allemands

RWE et E.ON souffrent. Le premier a accusé une perte de 229 millions au cours du deuxième trimestre 2011, imputable à la nouvelle taxe sur le combustible nucléaire, ainsi qu'aux provisions nécessaires à la couverture de démantèlement des centrales. RWE a fermé 2 réacteurs sur 4 après que le gouvernement allemand a décrété un moratoire sur le nucléaire en mars dernier.

Quant au second, E.ON, lui aussi et pour les mêmes raisons, se retrouve en perte sur la période avril-juin.

Il a déjà annoncé la suppression de 14 % de ses effectifs, soit plus de 10 000 personnes.

L’Europe toujours incapable de s’entendre, même sur les ventes à découvert

On sait que les ventes à découvert permettent à des investisseurs sur les marchés financiers de vendre des quantités de titres supérieures à celles qu’ils détiennent en portefeuille. Cette possibilité accroît la volatilité des cours et l’ampleur des baisses.
Du coup, plusieurs autorités de marché en ont limité l’usage. La Consob, autorité boursière italienne, a interdit pour 15 jours son usage pour 29 titres négociés sur la place italienne. En France, l’Autorité des marchés financiers a également interdit les ventes à découvert pour la même durée, sur 11 valeurs financières, tandis que, en Espagne, cette même période était impartie à 16 valeurs financières. En Belgique, les interdictions sont limitées à 4 actions, mais pour une durée illimitée.
Ces réactions s’inscrivent dans les mesures déjà prises, en Allemagne en 2010 et en Grèce, depuis le 9 août.

Aussi l’Esma, Autorité européenne des marchés financiers, souhaitait-elle que soient adoptées des restrictions au système des découverts. Problème : elle ne peut forcer les Etats à la suivre.
L’Union as usual…