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vendredi, 13 novembre 2009

Les bonnes pratiques de la promotion de l'ISR

L'ORSE vient de lancer son guide de « La promotion de l'ISR par les établissements financiers ». Il s'agit du deuxième guide publié par l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises, le premier l'ayant été en 2007.
En deux ans, l'univers de l'Investissement social responsable a considérablement muté. Par sa taille et par la diversification de son offre. En 2008, année de crise financière et boursière, les encours ont maintenu leur forte progression (+ 37 % à 30 milliards d'euros), tandis que les établissements élargissaient leur gamme de produits ISR. Dans le même temps, ce marché particulier vit un paradoxe : les institutionnels -caisses de retraite ou assureurs- sont les plus friands de placements ISR, alors que les particuliers semblent les délaisser : les encours détenus par cette clientèle ont reculé de 13 % l'an dernier, à 4 milliards d'euros.
Pour que l'ISR ne soit plus un produit de niche, l'ORSE propose plusieurs pistes : la sensibilisation et la formation des commerciaux dans les établissements financiers, le lancement de campagnes régulières de sensibilisation et de promotion.
Pour en savoir plus : http://orse.org/

Diversum, la diversité culturelle dans la gestion d'actifs

Diversum, c'est désormais un label pour la finance responsable. Mais un label un peu spécial. Alors que l'environnement, les préoccupations sociales et la gouvernance constituent les trois piliers reconnus de l'investissement social responsable et de la responsabilité sociale des entreprises, des gérants de portefeuille se sont associés pour en créer un quatrième, celui de la diversité culturelle.

Le label Diversum a été inauguré officiellement jeudi 12 novembre au Palais du Luxembourg à Paris.
A l'origine de cette initiative intéressante, on trouve Jérôme Gouadain, président de l'association Diversium et de Linguo-responsable.org, mais aussi Hugues Riant, associé de Convictions Asset Management, Sophie Fournet, directeur généal de Montbleu Finance et Olivier Blitz, président de 360 Asset Managers. Ces trois sociétés de gestion veulent prendre en compte l'environnement culturel dans leur processus de gestion, « la dimension culturelle s’affirmant à la fois comme un pilier autonome et comme un sujet transversal, aucun des trois autres piliers ne pouvant s’affranchir de la composante culturelle ».

Pour accéder au dossier de presse : http://www.diversum.net/fichiers/File/dossier_12-11-20009...

Après le Canada, Alstom captera le CO2 en Chine

Après le Canada, Alstom veut capter et stocker le gaz carbonique en Chine. Sa filiale Alstom Power y cherche activement des partenaires prêts à développer avec elle ses applications CSC (captation et stockage de carbone). Son patron Philippe Joubert y a déjà implanté une petite usine de production de chaudières, à Wuhan. Pour un investissement de 90 millions d'euros, cette installation permettrait d'économiser 6.000 tonnes de CO2 par an. Ses chaudières utilisent en effet la technologie « supercritique » et « ultra-supercritique » qui accroît de presque 50% l'efficacité des centrales à charbon conventionnelles. Il faudra attendre 2015 pour que les technologies CSC d'Alstom Power soient pleinement commercialisables.
Comme l'Amérique du nord, la Chine, qui dépend à 70 % de l'énergie à base de charbon, représente un marché crucial pour le groupe. Le pays est engagé en effet dans un programme d'acquisition et de lancement de technologies de réduction d'émission de gaz à effet de serre.

mardi, 10 novembre 2009

Les banques pas sorties d'affaires

Malgré la santé insolente de BNPParibas ou de quelques banques espagnoles, les banques ne sont pas tirées d'affaires. Selon la dernière étude de Moody’s sur la finance mondiale, elles devront refinancer 7000 milliards de dollars de dettes court terme avant 2012 et 3000 autres milliards de dette à plus long terme, entre 2012 et 2015.
Les établissements britanniques et américains sont les plus concernés avec 2000 milliards de dollars de dettes arrivant à échéance avant 2012. 
Selon Moody’s, le refinancement d’une obligation court terme garantie par l’Etat en une obligation à 10 ans renchérirait le coût de refinancement de 7 points de base. L’agence souligne aussi que la maturité moyenne des nouvelles émissions bancaires est revenue, en cinq ans, à 4,2 ans contre 7,2 %, soit la maturité moyenne la plus rapprochée depuis 30 ans, ce qui est un signe clair de fragilité des bilans bancaires.
Du coup, les banques européennes essaient de convaincre leurs autorités politiques nationales de repousser l'adoption des nouvelles règles sur les niveaux de fonds propres, menaçant de limiter un octroi de crédit déjà bien parcimonieux. Cette réglementation entraînerait quelques 200 milliards d'euros d'émissions en un an.

De leur côté, les banques américaines dont les dix établissements les plus importants ont levé quelques 77 milliards de dollars pour renforcer leurs fonds propres viennent de réussir presque toutes les «stress tests» imposés par la Réserve fédérale. Seul GMAC, filiale de financement de General Motors, a échoué à son test de résistance. Elle bénéficiera du Programme de financement de l'industrie automobile mis en place dans le cadre du Tarp (programme fédéral de lutte contre la récession, mis en place à l'automne dernier).

De cette valse de milliards, une certitude : les banques en bonne santé bénéficient, comme les plus atteintes, des soutiens de l'Etat. Elles sortiront plus riches de la crise, ce qui leur permettra de racheter leurs concurrents en convalescence. Il se crée aujourd'hui des mastodontes financiers incontrôlables.

Deux traités pour Copenhague ?

La Conférence sur le climat de Copenhague part sous de mauvais auspices : ce week-end à Barcelone, les représentants des Etats se sont séparés sans parvenir à trouver un accord sur le type de traité qui devra y être signé. On sait que ces grandes réunions ne font qu'entériner les résultats des négociations entamées bien en amont. Or, les pays développés ont failli quitter la table des discussions tant les oppositions paraissent irréconciliables.
L'alternative pour Copenhague, COP 15 pour les initiés, est simple. Soit reprendre, en l'amendant, le protocole de Kyoto, soit signer un nouveau traité dit LCA -Long-term Cooperative Action.
Le protocole de Kyoto est entré en vigueur en février 2005. Il a été ratifié par 172 pays, les Etats-Unis refusant d'en être signataires. Par ce traité international, les 38 pays les plus riches de la planète se sont engagés à réduire, d'ici 2012, de 5 % leurs émissions de gaz carbone par rapport aux niveaux de 1990. Aucune obligation n'a été imposée aux pays pauvres. C'est pour ce motif que les Etats-Unis ont refusé de ratifier le traité, arguant du fait que la Chine, second émetteur mondial de gaz à effet de serre, n'était pas contrainte à réduire ses émissions.
Ce qui a été prévu lors de la réunion sur le climat à Bali en 2007 est que, après 2012, le protocole de Kyoto pourra rester en vigueur, de nouvelles cibles étant fixées pour les pays riches.
Le LCA, également décidé à Bali, est plus ambitieux : il vise à inclure les Etats-Unis dans le processus, tout en demandant un effort aux pays en développement. C'est là-dessus que les discussions ont achoppé à Barcelone. D'un côté, les Etats-Unis privilégient la mise en place de systèmes légaux nationaux -les «pledge and review »- par lesquels chaque Etat reste libre de fixer ses objectifs tout en acceptant qu'ils soient soumis au contrôle des autes Etats. Les Américains et les autres pays riches veulent aussi que le LCA ne se limite pas aux réductions d'émissions de gaz mais intègre des actions de mise en place d'énergie renouvelable. De l'autre côté, les pays en développement menacent eux aussi de partir si les engagements de réduction d'émissions de carbone ne sont pas inclus dans le LCA.
On comprend donc que le risque d'un échec au terme de la réunion du 7 au 18 décembre prochain ne peut être exclu. Même si un traité a minima est signé, il faudra au minimum deux ans avant que ne soit vraiment mis en place le nouveau pacte.

lundi, 09 novembre 2009

Le Royaume-Uni se met au nucléaire

Le Royaume-Uni parie sur le nucléaire, essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique selon Ed Miliband, ministre du changement climatique. Le pays s'est engagé à réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. La part du nucléaire dans l'électricité britannique passera ainsi de 15 % aujourd'hui à 25 % en 2025. Onze nouveaux sites seront construits, la plupart près des installatiosn déjà existantes, à Hinkley Point, Sellafield ou Sizewell...

Casino vendra son énergie à GDF-Suez

Les 15 000 panneaux solaires de Casino à la Réunion seront vendus à Gdf Suez. Ce dernier produira de l'énergie photovoltaïque  à partir des panneaux installés sur les toits des centres commerciaux et sur les ombrières de leurs parkings. GreenYellow, la filiale énergétique de Casino, a cédé l'exploitation pour une durée de vingt ans.

Pour en savoir plus sur la stratégie menée par Casino dans le solaire, retrouvez notre note « les supermarchés se mettent au solaire », du 26 octobre dernier.

Le torchage du gaz, un gaspillage honteux

A la veille de Copenhague, le Financial Times a rappelé le gachis lié au torchage sur les champs d'exploitation pétrolière. Ce procédé consiste à brûler les quantités de gaz associées aux gisements de pétrole. Le gaz étant moins facilement transportable que l'huile, son intérêt économique est trop faible pour les compagnies pétrolières qui préfèrent le détruire sur place.

Chaque année, ce sont ainsi 140 milliards de mètres cubes de gaz naturel qui sont torchés ou rejetés, soit 30 % de la consommation annuelle européenne, ou 25 % de la consommation annuelle des États-Unis (chiffres du GGFR, Global Gas Flaring Reduction). Ces rejets représentent quelques 400 tonnes de gaz à effet de serre, soit la totalité des réductions d’émissions réalisées par les Nations Unies dans le cadre du programme de lutte contre ces mêmes gaz.

Depuis 2002, un partenariat public-privé, le GGFR conclu sous l'égide de la Banque mondiale soutient les efforts de réduction des torchages. Ces derniers ont donc quasiment disparu des pays développés mais restent en vigueur ailleurs. Au Nigeria, par exemple, des compagnies pétrolières
occidentales telles que ExxonMobil, Chevron, Eni et Royal Dutch Shell ont réduit le torchage, mais continuent de brûler environ un
quart de la production de gaz du pays, malgré des amendes régulières. Dans le cas de la compagnie Chevron, le gaz brûlé
représente plus de 60% du gaz produit contre environ 35% pour Total, plus de 30% pour Exxon Mobil, 10% pour Shell, et un peu
moins de 30% pour ENI. L'ironie de l'histoire est que ces quatre compagnies sont partenaires du GGFR...
Une autre initiative internationale, le Methane to Markets, avait été lancée en 2004, pour réduire les fuites et les rejets de méthane, et fournir du gaz aux populations locales. Ici aussi, on y trouve les 4 compagnies gaspilleuses au Nigeria.

Pour connaître mieux les belles paroles du GGFR ou du Methane to Markets, n'hésitez pas à cliquer !

vendredi, 06 novembre 2009

GAIA Index, premier indice responsable

GAIA Index, c'est l'indice de développement durable dédié aux valeurs moyennes, conçu par IDMidCaps et Ethifinace.
En collaboration avec MiddleNext et la Société Française des Analystes Financiers, la société de Bourse de Gaël Faijean et l'agence de notation extra-financière d'Emmanuel de Laville ont envoyé au printemps dernier un questionnaire à quelques 230 sociétés cotées évoluant dans l'industrie, les services et la distribution et représentant près de 86 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008 et 660 000 salariés.
Les 70 questions se répartissaient entre l’environnement (16), les critères sociaux (29) et la gouvernance (25). Le taux moyen de réponse a été de 71,6 %. Les réponses fournies ont été notées entre 0 et 2 par les analystes de IDMIdCaps et d'Ethifinance.
La somme de ces notes a permis de sélectionner les 70 sociétés les plus impliquées dans les critères ESG et donc susceptibles d'entrer dans la composition du GAIA Index. Les résultats ont ensuite été pondérés par secteur, soit les 31 sociétés du modèle service, les 29 du modèle industrie et les 10 de la distribution.
La meilleure note a été attribuée à Steria, avec 84,62 %, suivie de Club Méditerranée (75 %), de Speria Protection (75,07 %), de Sopra Group (73,08 %) et de Compagnie des Alpes (73,08 %).
L'ajustement de la composition de l'indice s'effectuera tous les 1er octobre.

Si cette innovation mérite d'être saluée, il faut noter cependant que seules les notes de 27 questions sur les 70 ont été retenues pour mesurer l'implication des sociétés dans les critères ESG (Environnement, Social, Gouvernance) puis établir le GAIA Index. En effet, la prise en compte des critères sociaux dans la stratégie de l'entreprise reste encore insuffisante. Par exemple,75% des sociétés n’ont pas répondu à la question sur la mise place d’accords d’amélioration des conditions de travail. 17 % d'entre elles connaissent leur niveau de consommation en électricité, et moins d’un 1% ont réalisé un bilan carbone sur un au moins un de leurs sites.

Pour en savoir plus sur l'indice GAIA : http://www.gaia-index.com/

La dématérialisation, outil de développement durable

« Vision et recommandation sur le Green IT et le développement durable », tel est l'intitulé du premier livre vert du Syntec informatique. Depuis juin dernier, la Chambre professionnelle des sociétés de conseil et de services informatiques publie, chaque trimestre, un rapport sur les services que les Techniques de l'information et de la communication apportent à la réduction de l'impact environnemental.
Connues pour leur aide à la performance opérationnelle, les TIC -Techniques de l'information et de la communication- entrent aussi dans le champ d'une croissance durable et responsable. A la demande de Christine Lagarde et de Jean-Louis Borloo, le groupe de travail « Développement Eco-responsable et TIC », le DETIC, a d'ailleurs publié, en septembre dernier, un rapport préconisant la généralisation de la dématérialisation.
Le Syntec informatique l'avait donc précédé. Son prochain livre vert sera consacré au télétravail et sera publié en janvier 2010.
Huit autres thèmes ont été définis : optimistion des processus métiers, éco-conception, collecte et recyclage des déchets, comptabilité carbone, gestion de la conformité réglementaire et dimensions sociétales, poste de travail, impression, centre informatique (serveur,s tockage, réseau) et, enfin, architecture logicielle.
Pour retrouver le guide RSE et le premier livre vert du Syntec : http://www.syntec-informatique.fr/DesktopDefault.aspx?tab...

 

jeudi, 05 novembre 2009

Des clauses environnementales dans les baux commerciaux

Bientôt, les baux commerciaux comporteront des clauses environnementales. Dans le cadre de la mise en oeuvre du Grenelle dans le tertiaire privé, un groupe d'experts réfléchit à cette intégration rendue nécessaire par la certification HQE des immeubles tertiaires, entièrement opérationnelle à partir de 2012.
Un cabinet d'avocats, Herbert Smith, précède l'obligation légale : s'inspirant de pratiques en vigueur à
Londres, il propose à ses clients un « bail vert », véritable mode d'emploi du bâtiment, dont le but est de faire participer les locataires aux performances énergétiques du bâtiment. Les clauses portent sur la consommation de ressources, sur le partage des bénéfices d'une meilleure performance par allégement de charges, sur d'éventuelles sanctions...

Le cabinet a mis son bail vert en libre accès sur son site : http://www.herbertsmith.com/ClubPierre/LeClubPierre/Green...


Le solaire à l'honneur à Batimat

Le salon du Batimat table sur l'innovation écologique. En récession depuis près d'un an, le bâtiment compte sur les économies d'énergie pour limiter la casse. Celle-ci est profonde : 36 000 emplois perdus au premier semestre. Pourtant, à la demande du ministère de l'Ecologie, le Boston Consulting Group estimait, en octobre que 300 000 emplois seraient créés d'ici 2013 dans le secteur du bâtiment pour répondre aux demandes de rénovation thermique dans l'habitat ancien. Des prévisions sans doute trop optimistes, mais que les industriels de la construction veulent réaliser.
Pour celà, ils tablent sur l
a formation aux nouveaux métiers.

Après avoir créé un
label « éco-artisan », c'est-à-dire après avoir mis la charrue avant les boeufs, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment vient de lancer un programme de formation continue, appelé FEEBat (Formation aux économies d'énergie des entreprises et des artisans du bâtiment). Quant à la Fédération Française du Bâtiment, elle a créé, ce mercredi, les « Pros de la performance énergétique ». Il s'agit d'une convention signée avec le ministre du Logement, Benoist Apparu, de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Valérie Létard, du président du Comité stratégique du Plan Bâtiment Grenelle, Philippe Pelletier, et du président de l’Ademe, Philippe Van de Maele.
Ce mercredi, sur Batimat, Benoist Apparu, Valérie Létard, Philippe Pelletier, Philippe Van de Maele et Didier Ridoret ont signé la convention qui marque le lancement des
« Pros de la performance énergétique ». Cette convention précise les engagements de chacun des signataires dans l’accompagnement des artisans et entrepreneurs de la FFB pour tenir les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement.
Concrètement, les Pros de la performance énergétique seront des professionnels signataires la charte « Bâtir avec l’environnement » et qualifiés avec une mention « économie d’énergie » ou « rénovation énergétique » attribuée par les organismes Qualibat ou Qualifelec. Au nombre de 300 d'ici la fin de l’année, ils devraient être 10.000 « Pros » à la fin 2012.
Par ailleurs, la FFB va poursuivre la campagne « Bâtir avec l’environnement », en l'inflêchant vers la rénovation énergétique du parc de bâtiments existants.

De leur côté, les grands du BTP innovent dans les matériaux, le but étant de créer des bâtiments producteurs d'énergie. Partout dans le monde, les équipes de recherche & développement travaillent sur le photo-voltaïque. Un gisement de richesse ? C'est du moins ce qu'en pense le chimiste allemand BASF qui se renforce, par acquisitions, dans la construction.
Cette stratégie a reçu un début de validation lors
du Concours de l’Innovation récompensant les innovations techniques sur les marchés de la construction. Lundi 2 novembre 2009 Systaic France a reçu le Batimat d'or pour son collecteur aéraulique photovoltaïque. Ce panneau utilise la chaleur produite par les panneaux photovoltaïques pour optimiser le fonctionnement de la pompe à chaleur. Le Batimat d'argent est allé à l'américain DuPont de Nemours pour ses plaques Energain, qui accroissent la masse thermique des bâtiments à faible inertie. Quant au Batimat de Bronze, il a récompensé Groupe Millet pour ses menuiseries multimatériaux Ekhome
.


Produits durables, la valse des étiquettes

Dexia-AM a analysé l'étiquetage durable dans la distribution alimentaire. Dans son étude, parue ce mois-ci, les analystes de la banque franco-belge tentent de déchiffrer le chemin parmi la multitude d'étiquettes : « commerce équitable », « certifié MSC », « certifié FSC », sans oublier les empruntes carbones et les kilométrages parcourus...
Selon Sustainable Products Corporation, un produit durable est un « produit apportant des bénéfices  environnementaux, sociaux et économiques tout en protégeant la santé  publique, le bien-être  et l’environnement tout au long de son cycle commercial, de l’extraction des matières premières à la vente finale et d’une marque  à une autre ». Si le consensus existe sur la définition du produit durable, rien de plus compliqué que de savoir à quoi on a à faire : les labels étant issus d'initiatives volontaires et disparates, la situation a débouché sur « un manque de cohérence et de comparabilité d’un produit à un autre et d’une marque à une autre ».
Surtout, les consommateurs se méfient. A juste titre : aux Etats-Unis, un quart des labels « durables » se contentaient de promesses vagues. Par ailleurs, les labels ne rendent pas compte de la complexité des interactivités. « Les labels relatifs à l’empreinte carbone, bien qu’ils prennent en
considération l’une des atteintes à l’environnement, font l’impasse sur d’autres problèmes  tels que la consommation d’eau et les implications de la biodiversité », souligne l'étude de Dexia-AM.
Pourtant, la consommation de produits durables est la plus dynamique : « Au Royaume-Uni, les dépenses en biens et services durables ont augmenté de 15 % en 2007-2008, à comparer à un taux de croissance mondial des dépenses des ménages de 3 % ». Le distributeur britannique Sainsbury’s est ainsi devenu numéro 1 du commerce équitable au Royaume-Uni en utilisant les filières spécialisées pour 3 denrées seulement, les bananes, le thé et le café vendus sous sa marque.
Pour bénéficier sur le long terme de la préférence des consommateurs pour la durabilité, il revient aux distributeurs de concilier niveau de prix abordable et clarté des labels.
Les analystes de Dexia-AM concluent : « Les distributeurs,  bien placés pour éduquer et influencer les consommateurs, devraient en retirer des avantages, comme une part de marché accrue des catégories  de produits durables à forte croissance ».

EDF accepté par le Maryland, au dam de Proglio

Le Maryland accepte que EDF achète 49,99 % des actifs nucléaires de Constellation Energy.
La Commission de Services Publics de l'Etat américain a donc validé l’opération, en l'assortant de deux conditions majeures. D'abord, les consommateurs résidentielx de la filiale régulée de Constellation, BGE (Baltimore Gas and Electricity) recevront un crédit de 100 dollars, soit un coût total de 110,5 millions de dollars pour Constellagion. Ensuite, EDF et Constellation Energy devront injecter du capital dans BGE et limiter les ponctions en dividendes sur cette dernière.
Le renforcement des fonds propres de CEG était déjà prévu par EDF. Déposée en décembre dernier, son offre de 4,5 milliards de dollars pour les actifs nucléaires de Constellation étaient assortie d'une injonction de liquidité d'1 milliard de dollars. EDF connaît bien Constellation, avec qui il a créé une filiale commune, Unistar, pour construire de nouvelles centrales nucléaires.
Reste désormais à faire approuver les nouvelles conditions par les administrateurs d’EDF et de Constellation, dans un délai qui devrait être limité à une quinzaine de jours. Mais le conseil d'EDF validera-t-il l'opération ? Henri Proglio, ancien dirigeant de Veolia Environnement et désormais président de EDF, se serait abstenu lors du vote sur l'acquisition partielle de Constellation...

EDF Energies nouvelles confiante dans l'avenir

EDF Energies Nouvelles, spécialiste des parcs éoliens, vient d'annoncer un chiffre d'affaires en hausse de 12,7 %, à 708,6 millions d'euros, sur les neuf premiers mois de l'année. Et celà malgré le repli de 7,6% de l'activité estivale, provoqué par la chute de 35,4% des opérations DVAS (Développement-Vente d'Actifs Structurés : vente d'actifs de production d'énergie renouvelable à des particuliers ou des sociétés de services énergétiques).
De fait, la filiale à 50 % d'EDF a confirmé ses objectifs de capacité de 4 000 MW nets pour fin 2012, dont 500 MW en solaire. Au départ centrée sur les parcs éoliens, le dernier venant d'être mis en service en Béotie, au nord-ouest d'Athènes, EDF EN s'est peu à peu diversifiée dans le solaire, la biomasse et l'hydraulique. L'éolien représente aujourd'hui encore 80 % de son chiffre d'affaires. Très active aux Etats-Unis, EDF EN s'inquiète en effet de la montée en puissance des critiques contre les parcs éoliens, dont les turbines sont relativement coûteuses, alors que le solaire bénéficie d'incitations fiscales de plus en plus favorables.


Forum National des Associations et Fondations

Pour la quatrième année consécutive, le Forum national des associations et fondations réunit professionnels du monde associatif et prestataires de services juridiques, légaux et sociaux. Une quarantaine de conférences et ateliers sont proposés au Palais des Congrès à Paris, durant toute la journée du jeudi 4 novembre.
Citons notamment la conférence, de 11 heures 15 à 12 heures 45, sur le thème des conditions de la confiance et, surtout, la séance plénière de clôture consacrée aux partenariats entreprises-associations. Le cabinet CerPhi y présentera les résultats de l'étude sur les relations associations-PME, réalisée à la demande de Deloitte/In Extenso.
Signalons également les trois ateliers suivants : la Responsabilité sociale pour valoriser l'apport et les pratiques des associations, les associations ou fondations comme acteurs anti-crise et l'emploi des seniors. 
Cette conférence intervient alors qu'une majorité de Français (68 %) font plus confiance aux associations qu'aux entreprises et aux pouvoirs publics pour sortir de la crise...

mercredi, 04 novembre 2009

Comment promouvoir l'ISR

« Comment mieux promouvoir l'Investissement social responsable » ? Tel est le thème de la conférence que l'ORSE ou Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises, organisera, mardi 10 novembre, au siège de l'Euronext à Paris.
A partir de 15 heures, les débats s'articuleront autour des 3 questions suivantes :
- L'ISR peut-il contribuer à créer une croissance durable ?
- Comment les acteurs de la Banque et de l'Assurance peuvent-ils assurer une meilleure promotion de l'ISR ?
- Que faire pour que l'ISR ne soit plus un marché de niche ?

Après un mot d'accueil d'Arnaud de Bresson, délégué général de Paris EUROPLACE, les débats seront introduits par Daniel Lebègue, président de l'ORSE
La première table ronde portera sur les développements de l’ISR en France et en Europe. Parmi les intervenants, citons Robin Edme, président du Forum pour l’Investissement Responsable et vice-président d’Eurosif, Michèle Jardin, directeur Général d’IDEAM, du Crédit agricole ainsi que Antoine de Salins, président de la Commission « Investissement Socialement Responsable » de Paris EUROPLACE 
Le focus sur l’épargne salariale, animé par Michel Laviale, président du Club Finance de l’ORSE, sera structuré autour des interventions de Jean-Pierre Poulet, secrétaire confédéral CFDT en charge de l'ISR et de Michel Lemonnier, responsable développement ISR de Groupama AM.

La seconde table ronde abordera la question de la promotion de l’ISR par les acteurs de la banque et de l'assurance. Conduits par Anne Catherine Husson-Traore, directrice Générale de Novethic, les débats s'appuieront sur des exemples de mobilisation des réseaux. Thierry Méric, de La Banque
Postale, Michel Bigot, d'Allianz Global Investors France et Gilles Maddalena de la Société Générale Asset Management en témoigneront.
Les débats se concluront par une intevention de Michèle Pappalardo, Commissaire Général au Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer.

Pour participer à la manifestation, s'adresser à fatoux@orse.org

Pluie de récompenses pour Ecofi Investissements

Plus d'un mois après avoir reçu le label Novethic pour 6 de ses fonds*, Ecofi Investissements, filiale du Crédit coopératif, communique enfin. Son directeur général délégué François Lett déclare : « Je suis particulièrement heureux d’avoir obtenu ces labels, qui permettent de donner aux investisseurs des repères dans la sélection des fonds ISR. Ils récompensent notre engagement depuis plus de 25 ans dans la gestion éthique et solidaire. Ecofi Investissements travaille au quotidien à rendre lisible ses valeurs, et s’attache à diffuser le plus largement possible sa vision et sa méthode en analyse extra-financière ».
De fait, la société de gestion qui gère plus de 10 milliards d'euros d'encours, a été l'une des toutes premières -après Meeschaert avec son fonds Ethique et Partage- à se lancer dans la finance éthique et solidaire avec le fonds Faim et Développement, premier fonds de partage créé en Europe, avec l'appui de l'ONG CCFD.

Le processus de gestion d'Ecofi Investissement allie une approche globale des critères ESG (critères « environnement, social, gouvernance »), et une méthodologie
« best in class » fondée sur les analyses de Vigeo et une analyse propre en interne. Celle-ci est réalisée par ses 21 gérants, analystes financiers et analystes crédit. Depuis plus de six ans, ses commentaires extra-financiers sur les sociétés analysées sont communiqués à ses clients ; ils sont aujourd’hui disponibles sur son site internet.
Son engagement est militant, fondé sur une double conviction : les entreprises « socialement responsables » ont une meilleure maîtrise des risques à long
terme, ce qui bénéficie aussi à la profitabilité ; l’élargissement du spectre de l’analyse des entreprises à des problématiques extra-financières contribue à l’amélioration du fonctionnement de l’économie de marché.
Cette philosophie d’investissement fondamentale est régulièrement récompensée. En 2009, Ecofi
Investissements a reçu pour la 5ème fois en 6 ans et la 3ème année consécutive le Trophée d’Or le Revenu pour la meilleure performance globale sur 10 ans, tous établissements confondus.
Pour en savoir plus : http://www.ecofi.fr/index.php?id=1&L=0

*Epargne Ethique Actions, Choix Solidaire, Confiance Solidaire, Agir avec la Fondation Abbé Pierre, Faim & Développement Trésorerie et Faim & Développement Equilibre.

 


France Telecom sort son chéquier

La mauvaise gestion sociale de France Telecom lui coûtera cher. Le groupe de télécoms qui cherche à apaiser la grogne de ses salariés, qui s'est traduite par plusieurs suicides sur le lieu de travail, pourrait provisionner jusqu'à 1 milliard d'euros dans ses comptes 2009. Cette somme servira à financer un plan de départs volontaires à la retraite de ses salariés de plus de 57 ans. Selon le quotidien « Le Parisien », quelques 2.000 salariés seraient concernés par ces mesures, sur une période de trois ans. Ils continueraient à travailler à temps partiel tout en percevant de 70 à 80 % de leur salaire jusqu'à 60 ans.

Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, Orange annonce abandonner officiellement son exclusivité sur la commercialisation de l’iPhone. Une exclusivité suspendue depuis le 17 décembre 2008, après que le Conseil de la concurrence avait été saisi par SFR et Bouygues Télécom.

 

mardi, 03 novembre 2009

Cellules solaires : des rendements encore décevants

8 à 20 %, c'est le rendement -faible- d'une cellule solaire vendue dans le grand public. Du coup, laboratoires publics et privés se livrent à une concurence féroce pour accroître ce rendement. Le brevet du vainqueur lui assurera une belle rente.
Rappelons que les cellules solaires sont des composants électroniques, constitués le plus souvent de semi-conducteurs à base de silicium, dont l'exposition à la lumière crée de l’électricité en courant continu. Ce courant sera d'autant plus puissant que la luminosité est forte. Le hic dans le système est la déperdition d'énergie.
La semaine dernière, le japonais Sharp a cependant annoncé qu'il avait obtenu un rendement de conversion de 35,8 %. C'est moins que l'Université de Delaware : elle avait obtenu 42,8 % en 2007, moins encore que l'Institut allemand Fraunhofer de mécanique des matériaux(41,1 % en 2008) ou l'américain National Renewable Energy Laboratory (40,8% en 2008).
Cependant, ces hausses de rendement restent confinées aux laboratoires, le passage à l'industrialisation soulevant trop de difficultés. Si la concentration du rayonnement solaire sur la cellule photo-voltaïque fonctionne efficacement sur les satellites évoluant dans l'espace, elle est très difficile à obtenir dans l'atmosphère terrestre. En France, la recherche du CEA-Liten semble se focaliser sur deux pistes : d'une part, l'allliance de siliciums amorphe et cristallin au sein de la même cellule, solution qui offrirait un rendement supérieur à 20 % ; d'autre part, le recours à d'autres semi-conducteurs (cuivre, indium et sélénium associés ou CIS), étudié par l'Institut de recherche et développement sur l'énergie photovoltaïque. Cette dernière combinaison offre un rendement de 12 %, dans la moyenne actuelle, mais à moindre coût de fabrication. Un avantage en ces temps de pénurie de silicium.