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mardi, 04 février 2014

Global BioEnergies ou l'innovation en marche

Et si nous parlions des entreprises innovantes ? La champenoise Global BioEnergies développe un procédé de conversion de ressources renouvelables -sucre, céréales, déchets végétaux ou forestiers- en hydrocarbures. Rien à voir avec les biocarburants dont la production repose sur l'utilisation de ressources alimentaires pour les véhicules. Il s'agit là de récupération de végétaux qui seront fermentés pour créer par exemple de l'isobutène, un des maillons traditionnels de la pétrochimie. L'isobutène ainsi créé sera converti en carburants mais aussi en plastique ou en verre.
La toute jeune société fondée par Marc Delcourt et Philippe Marlière s'apprête à passer au niveau opérationnel, avec deux usines d'isubutène, l'une en Champagne, l'autre en Allemagne.
Les premiers résultats commerciaux sont attendus pour 2015.

vendredi, 17 janvier 2014

Plan énergie-climat : la gabegie française

Les bonnets rouges l'ont exprimé sur un mode violent, la Cour des comptes le dit de façon à peine plus feutrée : le paquet énergie-climat de la France donne des résultats « ambigus ».
Remis hier jeudi, son rapport à l'Assemblée nationale pointe l'absence de lisibilité de l'action publique, tant dans ses résultats que dans la définition d'une stratégie efficace. Pour les juges, il serait préférable que la France privilégie la recherche d'économies, notamment dans le transport et l'agriculture, au lieu de développer des énergies renouvelables coûteuses.
Rappelons que l'économie française est l'une des moins carbonées au monde en raison de l'importance de son parc nucléaire dans la consommation d'énergie.
De l'analyse du rapport, il ressort que la France ne pourra tenir ses objectifs d'ici 2020, sauf à y consacrer 1 à 2 % de son PIB, les engagements du gouvernement étant même qualifiés d'« irréalistes » en terme de rénovation thermique.
Pour la Cour, il serait préférable de « modifier le modèle de consommation d'énergie plutôt que le système de production ».
Un rapport très instructif mais qui passera probablement sous silence. Que l'incantation soit érigée en politique par nos gouvernants, passe encore. Mais que dire de l'indifférence du public ?

mercredi, 15 janvier 2014

François Hollande et le mal français

Un déficit public supérieur à 4 % en 2013, à ramener impérativement (c'est l'ordre de la Commission européenne) à 3 % l'an prochain, des dépenses publiques à 57 % du PIB contre 45 % en Allemagne, pour un service rendu peu efficace, notamment en terme d'éducation, une génération sacrifiée par un chômage de 25,6 % « pour » les jeunes : la France ne peut continuer en l'état. D'où le pseudo-virage libéral affiché hier par le président français. Il en réjouirait certains, en attristerait d'autres. Malheureusement, la question ne se résume pas à des postures, elle se pose en actes. Sur le passé des deux dernières années, le constat est un échec indéniable.
Les mesures annoncées hier sont-elles adéquates ? Elles vont dans le bon sens,
notamment l'allègement des charges sur les salaires, mais nous ne le pensons pas.
Pour trois raisons.
D'abord, le diable se tapit à la fois dans l'application et dans les détails. La première dépendra de multiples comités Théodule où seront logés les amis et/ou futurs alliés, type comité consultatif d'éthique, conseils stratégique de la dépense publique ou conférence sociale... Quant aux détails, il s'agit des rapports de force entre syndicats patronaux et salariaux qui impacteront forcément les mesures concrètes. On se rappelle que le CICE ou Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi
a été si compliqué que ses effets ont été nuls pour l'instant. Le gouvernement sera-t-il capable d'imposer 25 milliards de baisse des dépenses publiques ?
Ensuite, le total des efforts attendus des mesures annoncées n'est pas de 30 milliards d'euros comme affirmé mais d'une dizaine, en raison de l'abandon du CICE.
Enfin et surtout, le président est resté très flou sur la transition énergétique et la fiscalité. Proposer une entreprise franco-allemande sur ce sujet, c'est ouvrir des négociations en se positionnant dès le départ comme demandeur et non égal. La réponse est pour l'instant attentiste. On en saura plus le 19 février prochain, lors de la prochaine réunion franco-allemande...

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vendredi, 10 janvier 2014

Les records chinois : charbon et cancer

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine est confrontée à des besoins énergiques immenses qu'elle satisfait par le recours au charbon. En 2012, la moitié de la production mondiale de charbon est sortie de ses sols, soit 3,66 milliards de tonne, à comparer au milliard produit en Europe ou aux  Etats-Unis chaque année.
Ce record de production en induit un autre dont les Chinois se seraient bien passé : celui de la mortalité par cancer du poumon qui a presque quintuplé en trente ans.

mardi, 07 janvier 2014

Les ambitions de Mirova

Mirova, c'est la nouvelle société de gestion spécialisée en Investissement social responsable de Natixis Asset Management. Filiale du groupe Banques Populaires-Caisses d'Epargne, Natixis a été le pionnier, avec Dexia AM, de l'ISR en France, avant d'être dépassée, en termes d'encours, par le Crédit Agricole.
En créant Mirova, le groupe veut regagner sa place de leader en s'appuyant sur une expertise innovante aidée par un partenariat avec l'université de Cambridge : l'appréhension globale des grandes modifications environnementales et sociales pour trouver des « solutions créatrices de valeur sur le long terme ».
Mirova est dirigée par Philipe Zaouati, Pascal Voisin assurant la présidence du conseil d'administration.

 

 

 

 

lundi, 02 décembre 2013

L'intelligence du bâtiment pour réussir la transition énergétique

En France, c'est par le bâtiment que réussira, pour partie, la transition énergétique. Résidentiels, industriels ou de services, les immeubles absorbent 43 % de l'énergie finale.
L'association Eden -Equilibre des énergies- avait invité jeudi dernier Didier Hervé vice-président Eco-business de Schneider Electric France à présenter les solutions proposées par son groupe pour réduire la consommation énergétique dans les bâti.
Précisant qu'il ne traitait pas de l'efficacité énergétique passive, qui concerne essentiellement l'isolation, Didier Hervé a souligné l'importance des systèmes de contrôle intelligents ou smart grids. Rappelons que le marché des réseaux intelligents ou « smart grids » croît très vite : de 33 milliards de dollars en 2012, il devrait atteindre 73 milliards en 2020.
Au départ concepteur de produits électriques, Schneider Electric a pris le virage de l'intelligence en embauchant massivement des professionnels de l'information, au nombre de 5 000 aujourd'hui parmi ses 150000 salariés. A l'origine du compteur Linky mis en place par EDF, le groupe travaille aussi sur la régulation des trajets. Dans les deux cas, il s'agit de mesurer les consommations, de les analyser puis de modifier l'offre d'énergie en fonction des besoins.
Le débat a été animé. Certains ont pointé les difficultés à faire comprendre aux collectivités locales le concept de retour sur investissement, bien que les économies d'énergie soient estimées à 1,5 Mds€ pour le seul prc public (120 millions de m2 gérés par l'Etat, 250 millions par les collectivités locales notamment pour les collèges et lycées). D'autres, tel Philippe Christophe, président de la fondation de lutte contre l'insécurité énergétique Synerciel, ont pointé les difficultés pour les artisans à investir dans la formation de leurs salariés alors que les politiques environnementales n'offrent aucune visibilité à cinq ans.

vendredi, 22 novembre 2013

Une autre façon d'analyser la débâcle du solaire français

En charge du suivi des marchés de l'électricité du gaz et de l'électricité en France, la CRE ou Commission de régulation de l'énergie a tenu, le 9 octobre dernier, une délibération sur le coût des énergies renouvelables en France.
Les chiffres sont sans appel : l'an prochain, il devrait atteindre 6,2 milliards d'euros, soit 21 % de plus que les charges estimées pour 2013 et 28 % de plus que celles de 2012. Le développement de la filière photovoltaïque -qui, on le sait, profite surtout aux producteurs chinois de panneaux solaires...- comptera pour 39 % dans ces charges. 21 % d'entre elles seront apportées au soutien aux autres énergies renouvelables -éolien, biomasse...
Pour un ménage, l'aide aux énergies renouvelables, dite CSPE pour Contribution du service public de l'électricité, représente entre 13 et 17 % de sa facture moyenne d'électricité. De quoi écoeurer un peu plus les citoyens dès lors qu'on leur parle d'écologie...

 


mercredi, 20 novembre 2013

Le changement climatique, c'est aussi des opportunités

Loin du discours catastrophique, l'IFC ou International Finance Corporation vient de publier un rapport sur le potentiel d'investissements liés au changement climatique. L'étude porte exclusivement sur les pays européens émergents (ceux d'Europe centrale et de Russie), d'Asie centrale, du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord.
D'ici à trois ans, le potentiel est estimé à 640 Mds$, dont 270 milliards pour la génération d'énergies renouvelables et la réhabilitation des infrastructures de production existantes, 240 milliards pour l'efficacité énergétique, 60 milliards environ dans les industries de ciment et métaux et 70 autres milliards dans l'amélioration de l'utilisation de l'eau.
Déjà, les investisseurs investissent en ce domaine. L'an dernier, les investissements dans les énergies renouvelables ont crû de 40 % en Afrique du nord-Moyen-Orient, pour atteindre 2,9 milliards de dollars. Ambitionnant de porter à 40 % la part des énergies renouvelables d'ici 2020, e Maroc par exemple est très dynamique et multiplie les projets éoliens, hydroélectriques et solaires.

lundi, 18 novembre 2013

Réchauffement climatique et migrations

8 à 12 milliards de tonnes au dessus des objectifs en 2020 : c'est le montant des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) qui seront déversées dans l'atmosphère d'ici 7 ans. Le réchauffement climatique que la majorité des Etats s'étaient engagés à maintenir à moins de 2 degrés Celsius se mesurerait plutôt vers les 4 degrés.
La Terre a déjà connu des périodes de réchauffement, mais l'époque actuelle se présente différemment des précédents épisodes : une origine a priori humaine et, surtout, une population bien supérieure.
Premier dans l'indice mondial 2009 de risque climatique devant la Corée du Nord et le Nicaragua, le Bengladesh est déjà très handicapé par la salinisation des terres agricoles provoquées par l'élévation du niveau de la mer. La hausse de la violence des moussons accélère en outre l'aridité des terres. De tels évènements étaient supportables lorsque sa population comptait une trentaine de millions d'âmes, au début du XX° siècle. Ils ne le sont plus lorsqu'elle en compte près de 160...
Les migrations vers l'intérieur des terres ou vers l'Inde provoquent déjà des tensions sociales dans un des pays les plus pauvres de la planète...

 

jeudi, 14 novembre 2013

Finance et développement durable : récompenses des meilleurs chercheurs

Pour la huitième année consécutive, le Forum pour l'investissement responsable a récompensé les travaux des meilleurs chercheurs en « Finance et développement durable ». 22 universités participaient au concours, du Canada à la Turquie, en passant par la Nouvelle-Zélande et la Roumanie.
Le jury était présidé par Sébastien Pouget de la Toulouse School of Economics. David Forcella de l'Université libre de Bruxelles a été primé pour son mémoire de Master : « Payments for environmental services and microfinance : proyecto Cambio in Nicaragua » et Vanina Forget, de Polytechnique en France pour « Can private Equity Funds foster corporate social responsibility ? ».
Les prix des meilleurs articles de recherche sont revenus à Piet Eichholtz, Nils Kok (Pays-Bas) et Erkan Yonder (Turquie).

mardi, 10 septembre 2013

Ce qui se cache derrière la cotation des batteries de Blue Solution

Le 30 octobre prochain, le holding Bolloré mettra en Bourse 10 % du capital de sa filiale de batteries électriques, Blue Solutions. Les Parisiens connaissent bien cette société mais sans le savoir : c'est elle qui équipe les Autolib', ces voitures électriques louables par abonnement auprès de la mairie.

L'appétit des investisseurs devrait être élevé, même si la société est très déficitaire, de 18 millions d'euros en opérationnel pour 61 millions de chiffre d'affaires en 2012. D'abord, le groupe a signé avec Renault pour la fabrication industrielle de sa voiture électrique Blue Car et d'une automobile Renault équipée de ses batteries.
Ensuite, il est déjà certain que Blue Solutions changera vite de taille en achetant, progressivement, sept autres filiales de Bolloré, chacune spécialisée dans une application spécifique des batteries électriques : autoportage, dont Autolib', bus, tramway, stockage d'électricité, bornes, services de gestion des abonnements. 

La cote de Paris va donc s'enrichir d'une « pure player » de l'énergie propre. Cependant, la propreté n'est pas qu'énergétique. Elle est aussi financière. Or, qui trouve-t-on derrière Bolloré et les Autolib' ? Oger International, société d'ingénierie à qui est revenue la réalisation des 1 100 stations disséminées dans Paris. Et qui trouve-t-on derrière Oger ? la famille libanaise Hariri dont le patriarche Rafic, ancien premier ministre libanais, fut aussi un grand ami de Jacques Chirac depuis les années de ce dernier à la ville de Paris... 

lundi, 02 septembre 2013

Le numérique, consommateur de 10 % de l'électricité mondiale

Les nuages naissent dans le charbon ou « The cloud begins with coal » : tel est le titre de l'étude menée par Mark Mills, dirigeant du cabinet de conseil en énergie Digital Power Group.

Il en ressort que 10 % de la production d’électricité mondiale sert à l'industrie numérique. Ce n'est qu'un début : cette consommation, notamment pour les centres d'hébergement de données, devrait doubler d’ici dix à vingt ans.
A l'origine de cette envolée, on trouve la banalisation des connexions, notamment à partir des téléphones : pour visualiser un film ou une émission sur son smartphone, près d'une centaine d'appareils ou systèmes seront utilisés, chacun générant des consommations d'électricité, supérieures de 10 à 100 fois celle nécessaire à la recharge de la batterie durant une année entière.
Energétivore, cette consommation cachée est ignorée des porteurs de smartphones et, surtout, des politiques. Ces derniers se focalisent sur les transports, oubliant la menace représentée à terme par le numérique, tout comme celle, d'aujourd'hui, des bâtiments.
Qui sait que le bâtiment est le plus grand consommateur d'énergie dans le monde ? Et aussi le plus grand émetteur de dioxyde de carbone ? Dans les deux cas, sa part représente le tiers des volumes. C'est pourtant le secteur où les économies d'énergie sont les plus faciles à mettre en place...

 

lundi, 12 août 2013

Panneaux solaires chinois : accord déséquilibré entre Chine et Bruxelles

On se rappelle que, le 4 juin, l'Union européenne avait accusé de dumping les équipementiers solaires chinois, à la suite des plaintes de ProSun, le groupe d'entreprises européennes du secteurs. Suivant l'exemple des Etats-Unis, elle avait de ce fait relevé -provisoirement- ses droits de douane à 11,8 % puis, le 6 août dernier, à 47,6 %.
Des gestes forts pour amener la Chine à ouvrir des négociations, son excédent commercial sur les équipements solaires atteignant
21 milliards de dollars. Les discussions ont finalement abouti : les panneaux ne pourront être vendus à moins de 0,56 euro par watt solaire fourni tandis que le  volume maximal d'exportation vers l'Europe sera limité à 7 gigawatts.
Cet accord semble bien être en trompe-l'oeil. En effet, le prix de 0,56 euro correspond au prix actuel des fournisseurs chinois, inférieur aux coûts réels de production en Europe... aussi ProSun a-t-il décidé de porter le sujet à la Cour européenne de justice contre cet accord qu'il qualifie d'« illégal ».

 

 

jeudi, 08 août 2013

Apple encore critiqué pour les conditions sociales de production des iPhone

Une fois de plus, China Labor Watch, accuse l'un des fournisseurs d'Apple de maltraitance sociale à l'égard de ses employés. Dans trois des usines de Pegatron, les enquêteurs de l'ONG chinoise auraient recensé l'emploi de salariés de moins de 18 ans travaillant 10 heures et demi par jour, des procédures illégales de licenciement, du harcèlement social et des suppléments d'heures travaillées non payés.
Ce n'est pas la première fois que Apple est accusé de recourir à des fournisseurs peu scrupuleux. Il y a un an, la firme californienne avait « réagi » par des audits sociaux menés essentiellement chez Foxcom, son plus gros équipementier mais le problème est bien plus profond. Il ne concerne d'ailleurs pas que Apple. Samsung aussi avait été accusé par China Labor Watch, l'an dernier, de recourir aux mêmes pratiques que Apple.

 

mardi, 06 août 2013

Le métro de Ryad, un défi environnemental

22,5 milliards de dollars d'investissement pour 6 lignes de métro de 176 kilomètres de long, rythmées par 85 gares : le futur métro de Riyad devra être mis en service dès 2019.
Ce projet pharaonique illustre combien ce sont les pays « émergents », ici l'Arabie saoudite, qui innovent dans le développement durable, ici la mobilité. Cette fois encore -mais pour combien de temps ?-, ce sont des entreprises de l'OCDE qui ont remporté le marché.
Mené par l'ingénieriste américain Bechtel, qui s'était « illustré » en Irak, le consortium BACS comprend notamment l'équipementier ferroviaire allemand Siemens. Il sera en charge de la construction de deux lignes, soit 63,3 kilomètres pour un investissement de 9,5 milliards de dollars.
Le deuxième lot, attribué au consortium FAST pour un montant
de 7,8 milliards de dollars, concerne trois lignes de métro de 72,5 kilomètres. Elles seront livrées par l'équipementier ferroviaire français Alstom et le groupe de BTP espagnol FCC.
Enfin,  le consortium ANM, piloté par l'équipementier ferroviaire italien Ansaldo, filiale de Finmeccanica, construira une ligne de 40,7 kilomètres, pour un montant de 5,2 milliards de dollars.

 

 

L'Allemagne prête à s'opposer aux réductions de CO2 des automobiles

68 grammes de dioxyde carbone émis par kilomètre en 2025 contre 167,2 68 grammes en 2002 : tel est l'objectif de réduction des émissions de CO2 que vise l'Union européenne, en passant par 95 grammes en 2020.
Problème, les constructeurs automobiles allemands sont à la traîne. E
n 2011, leurs véhicules en étaient encore à 147,2 g/km, à comparer avec la moyenne de 132,2 g en 2012 pour tous les constructeurs européens.
Les industriels allemands font donc pression sur la chancelière allemande pour que l'accord, déjà conclu, sur l'objectif de 2020 soit remis en cause. Ce serait une première dans l'Union européenne qui n'a jamais fait marche arrière sur des réglementations votées par le Parlement... mais on sait que, depuis près de quatre ans, c'est l'Allemagne qui dicte sa loi aux autres pays.
Si elle est livrée, cette bataille sera emblématique pour l'avenir de l'Union, déjà très incertain. Les contraintes d'émissions proposées par la Commission et le Parlement sont telles qu'elles exigeront des constructeurs automobiles des dizaines de milliards d'euros d'investissement. Pour une industrie à la fois fragile et hautement utilisatrice de forces de travail, l'enjeu est celui de sa survie.

 

 

vendredi, 26 juillet 2013

Schneider Electric engagé à fond dans la transition énergétique

Chez Schneider Electric, la performance environnementale n'est pas à un objectif annexe à celui, prioritaire pour l'entreprise, d'une croissance bénéficiaire, elle en est le présupposé.
L'un des trois leaders mondiaux de la gestion de l'énergie est parti du constat que 1,3 milliard d'hommes n'ont toujours pas accès à l'électricité. Il a donc appliqué la stratégie de « Bottom of the Pyramid » ou Bas de la pyramide qui constiste à adopter sa gamme de produits à des populations pauvres et à la relever au même rythme que celui du niveau de vie de ces dernières.
Le groupe de Jean-Pascal Tricoire a développé une offre donnant-donnant pour les exclus de l'électricité : d'un côté des solutions d'accès à l'électricité et des formations techniques -plus de 10 000 délivrées à ce jour-, de l'autre des innovations conçues par les bénéficiaires de ces formations et intégrées dans la gamme Schneider Electric.
Ces solutions d'efficacité énergétique sont indispensables à la croissance pérenne du groupe quiestiment que les économies d'électricité proviendront pour 20 à 30 % de l'innovation.
En France même, où 13 % de la population subit une précarité énergétique -elle consacre plus de 10 % de ses revenus aux dépenses énergétiques, Schneider Electric estime que sa contribution à la transition énergétique atteindra 10 % de la facture française.

A chaque projet de Vinci, un bilan environnemental

Comment garantir à son donneur d'ordre - Etat ou collectivité locale- une performance environnementale adéquate ? Le numéro un mondial des concessions et de la construction a choisi de travailler avec des scientifiques pou rcréer des logiciels d'écoconception intégrant l'analyse du cycle de vie de ses ouvrages.
Six indicateurs ont été retenus : consommation d'énergie primaire et d'eau, émission de gaz à effet de serre, émanation de déchets, utilisation des ressources naturelles et impact sur la santé humaine. A partir de ce recensement de données, les ingénieurs de Vinci dressent le bilan environnemental de chaque projet et l'amendent en fonction des demandes du maître d'ouvrage.
Cette intégration des impacts environnementaux dès la conception s'inscrit dans la suite du reporting environnemental adopté depuis dix ans par le groupe et validé depuis cinq ans par des commissaires aux comptes. A partir de cette récolte de données des deux côtés de la chaîne, le groupe a pu inventer les dispositifs de réduction des gaz à effet de serre. Déjà amenuisées de 13 % entre 2009 et 2012, elles seront encore réduites, de l'ordre de 30 %d'ici sept ans.
Ces compétences internes seront proposées aux clients pour les accompagner dans leur recherche d'efficacité énergétique.

mardi, 23 juillet 2013

Veolia Environnement ou la réinvention des métiers de l'environnement

Lorsque l'on s'appelle Veolia Environnement et que l'on dessert 100 millions de clients en eau potable et près de 50 millions en services de propreté, le développement durable ne peut se résumer à l'offre de services spécifiques.
Le groupe dirigé par André Frérot a donc installé un SME ou système de management environnemental qui couvrait 86,5 % de son chiffre d'affaires en 2012 et en couvrira 95 % l'an prochain. 140 des sites du groupe disposent d'outils de diagnostic des écosystèmes et de la biodiversité. Par le biais de ses innovations dans le traitement et l'acheminement de l'eau, Veolia sert aujourd'hui une eau optimale partout dans le monde. Certains ricaneraient qu'un distributeur offre une eau de mauvaise qualité mais il a fallu, ces dix dernières années, rénover les vieux réseaux rachetés.
Dans l'activité déchets, Veolia s'est engagé dans une stratégie ambitieuse de valorisation, le taux de 19 % en 2012 devant être porté à 26 % en 2014. La chaleur récupérée de leur combustion participera à la hausse es énergies renouvelables dans la production totale du groupe, notamment par le cptage du méthane.

vendredi, 19 juillet 2013

La France sauveur du monde ? non, seulement Air France

Selon notre confrère Les Echos, la taxe Chirac, qui a coûté 65 millions d'euros à Air France-KLM en 2012 lui en coûtera plus de 70 millions dès 2014.
Le gouvernement actuel a en effet décidé de relever cet impôt, qui date de 2006 et finance
la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme dans les pays pauvres. Prélevé auprès de toutes les compagnies au départ de France, il s'élève à 1 euro par trajet sur un vol intra-européen en classe économique et jusqu'à 40 euros en classe affaires sur un vol international.
Le hic de cette taxe, dont l'objectif en soi est louable, est qu'elle n'a été adoptée que par l'Etat français. Et si des avions de compagnies étrangères atterrissent et décollent en France, ils sont moins nombreux que ceux de la compagnie nationale. L’an dernier, Air France-KLM a donc supporté le tiers du montant de la taxe Chirac. Si la hausse annoncée par François Hollande, sans doute supérieure à 10 %, est confirmée, il semblerait que Air France-KLM aura versé, en cumulé, un demi-milliard d'euros depuis 2006.
La compagnie est d'autant plus pénalisée que sa stratégie de développement est fondée sur les vols long-courriers, les plus lourdement taxés.
Cette distorsion de concurrence par rapport à British Airways et Lufthansa, dont la contribution serait dix fois moins élevée, est d'autant plus pénalisante que Air France doit présenter un plan social cet automne. Selon le
Commissariat général à la stratégie et à la prospective, « pour afficher un prix net du billet égal à celui de ses deux grands concurrents, Air France-KLM est contraint à un effort annuel supplémentaire de 50 millions d'euros (sur la base des chiffres de 2009), soit le prix catalogue d'un Airbus A318 ».
Et encore les rapporteurs ne s'attardent-ils pas sur les conséquences pour Aéroports de Paris de cette taxe qui incite les compagnies étrangères à choisir d'autres « hubs », tel celui de Francfort ou de Heathrow.
La politique de gribouille, ça revient toujours très cher...