vendredi, 05 avril 2013
L'ISR en France : toujours plus
Selon l'agence Novethic, l'investissement social responsable en France fait toujours plus recette. En 2012, le marché a progressé de 29 % pour atteindre 149 milliards d'euros.
Le point positif est que l'analyse ESG ou « environnementale, sociale et de gouvernance », sur laquelle se fonde l'ISR, est de plus en plus utilisée par les gérants, quelle que soit l'orientation de leur fonds. Elle est ainsi systématiquement diffusée dans les bases de données d'information pour 2 260 milliards d'euros.
L'ISR séduit essentiellement les investisseurs institutionnels -caisses de retraite ou assureurs- qui en détiennent 72 % des encours. Les particuliers ne représententent que 28 % du marché, soit une légère baisse par rapport à 2011 (30 %).
A 53 %, les placements ISR sont concentrés sur les obligations, soit plus du double du monétaire (25 %) et des actions (20 %).
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jeudi, 14 mars 2013
L'accord de compétitivité chez Renault, ça roule
Ca commence à bouger dans les relations sociales, il est vrai sous la pression du risque des pertes d'emploi.
Chez Renault, les syndicats représentant 65 % des salariés, CGT exceptée, ont signé l’accord pluri-annuel de compétitivité. L'objectif est d'abaisser le coût de revient des usines françaises.
Concrètement, les salariés passeront de 32 à 35 heures de travail hebdomadaire, gèleront leurs salaires en 2013 et accepteront la perte de 7 500 postes, sans licenciement. En contrepartie, aucune implantation ne sera fermée jusqu'en 2016 et les volumes de production seront accrus de 33 % par l'apport d'activités des partenaires Daimler et Nissan. Selon la direction, l'accord ferait gagner 300 euros par véhicule, soit une réduction de coût annuelle de 400 millions d'euros.
D'autres entreprises devraient prendre le chemin de Renault. On parle de Peugeot, Bosch à Vénissieux et de la Fonderie de Bretagne, reprise par Renault.
15:31 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 08 mars 2013
Les centrales nucléaires anglaises insuffisantes pour relever le défi énergétique
Trop vieux, trop cher : le renouvellement du parc nucléaire anglais qui porte sur un supplément de 16 gigawatts de capacité d'ici 2025, prend du retard. En cause, les retards provoqués par le renforcement des exigences des Autorités de surveillance, après l'accident de la centrale japonaise de Fukushima en 2011, mais aussi le retrait du marché des acteurs nationaux et des allemands E.ON et RWE.
Les députés britanniques demandent donc au gouvernement d'élaborer dès aujourd'hui une politique énergétique alternative et ce « de toute urgence », comme le souligne Tim Yeo, le président de la commission parlementaire sur l'énergie et le changement climatique.
15:21 Publié dans Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 15 février 2013
La Financière Responsable présente sa stratégie d'investissement
Olivier Johanet et Stéphane Prévost, fondateurs et dirigeants de la société de gestion Financière Responsable, ont expliqué, hier jeudi, la stratégie d'investissement utilisée pour leur fonds action Euro Développement Durable.
L'originalité de leur approche se situe à deux niveaux. D'abord, dans leur processus d'analyse ISR (Investissement social responsable) puis dans leur sélection de valeurs de croissance.
L'approche ISR est couplée à une méthode dite de gestion intégrale ou IVA qui sélectionne les sociétés au positionnement le plus favorable en matière de responsabilité sociétale. Après exclusion (licenciements secs au cours des 3 dernières années, activités en lien avec les mines anti-personnel et les bombes à sous-munitions et infractions aux droits de l'homme), les gérants évaluent sept domaines en particulier, tels le management et son engagement, les pratiques en ressources humaines, l'intégration des parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires...), la gouvernance...
Baptisé « Integral Growth », le process de sélection final privilégie les entreprises ayant accompli ou en cours de révolution stratégique. Pour expliquer leur analyse, Olivier Johanet et Stéphane Prévost utilisent l'image du damier d'échecs sur lequel les entreprises se déplacent, pour se recentrer, pour élargir leur métier ou encore renverser leur métier ou leur vision de ce dernier. Avec Lauriane Faure, directeur du développement, ils ont ainsi présenté deux valeurs à succès de leur fonds, le spécialiste des solutions du vide Pfeiffer Vacuum et le groupe automobile Volkswagen.
Dans le premier cas, la réussite tient à la transformation du métier : en 4 ans, Pfeiffer Vacuum est passé, par acquisitions, de la simple production de pompes à vide à l'offre d'une chaîne complète du vide, dégageant une valeur ajoutée plus élevée.
Dans le second cas, il s'agit d'une modification profonde et à deux niveaux de la chaîne de production. Volkswagen a modifié l'organisation de la fabrication en adoptant une architecture commune à tous les véhicules produits. Quelle que soit leur gamme, ils sont montés à partir de modules standard. Ensuite, pour éviter qu'une erreur dans les modules se répercute sur l'ensemble des produits, le groupe a adopté à partir de 2007 un programme de diffusion de l'information en quatre blocs : le Volkswagen way ou amélioration continue des process, l'Ideen Management ou la remontée des idées des collaborateurs, la centralisation des plaintes des clients et, enfin, le Think Blue qui réunit les parties prenantes pour une mobilité plus durable.
14:44 Publié dans Les actus de l'investissement social responsable | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 février 2013
Le solaire chinois ou l'arroseur arrosé
En subventionnant massivement les exportations de ses producteurs de panneaux photovoltaïques, la Chine a, ces deux dernières années, provoqué la quasi-disparition de leurs concurrents, européens essentiellement (l'Europe absorbe 80 % des exportations chinoises), les Etats-Unis ayant rapidement riposté par des mesures douanières protectionnistes.
Aujourd'hui, la Chine d'où proviennent les deux tiers des panneaux solaires fabriqués dans le monde, se trouve à son tour dans la tourmente.
Selon le cabinet d'études américain GTM Research, la capacité de production des sociétés chinoises s'élèverait à 50 gigawwats de panneaux par an, soit le double de la demande mondiale... Dans ces conditions, on comprend que les prix aient chuté de 75 % depuis 2008 et que les entreprises chinoises soient à leur tour entrées dans la valse des faillites. En décembre dernier, le gouvernement chinois a décidé d'interdire aux banques locales de prête aux producteurs.
Cette déroute industrielle a aussi des conséquences financières : les banques chinoises auraient prêté pour près de 20 milliards de dollars de prêts préférentiels à l'industrie photovoltaïque nationale, la China Dévelopment Bank en supportant 7 milliards...
08:02 Publié dans Et ailleurs, c'est comment ?, Les enjeux de l'énergie, Les entreprises qui reculent | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 janvier 2013
Actionnaires de sociétés cotées : non aux indemnités de départ abusives
Proxinvest, agence de conseil en droits de vote aux assemblées générales, « a décidé, à partir de 2013, de limiter dans sa politique de vote toute indemnité de départ » pour les dirigeants qui serait supérieure à une année de rémunération.
Cette attitude se justifie sur les pratiques des actionnaires.
Selon son 14ème rapport sur la rémunération des dirigeants du SBF 120, sur la seule saison 2012, « le taux d’opposition des actionnaires a augmenté d’un tiers ». Ceux de Safran, d'Air France-KLM ou de Foncière Paris France ont même rejetté des résolutions sur ce sujet.
« Il est important pour l’image de bonne gouvernance de la place de Paris que les sociétés contrôlées évitent aussi ces indemnités de départ, précise Proxinvest. Ainsi lors de la dernière assemblée générale de Crédit Agricole SA, une résolution proposant une indemnité de deux années de rémunération en cas de rupture du contrat de travail de Jean-Yves Hocher obtenait 84% d’approbation.
Si ce score peut paraître élevé au premier abord pour une indemnité de départ, c’est en fait 80% des voix des actionnaires minoritaires qui s’y sont opposées si on exclut les voix de l’actionnaire de contrôle (les caisses régionales). »
lundi, 14 janvier 2013
Efficacité énergétique et gabegie de l'Union européenne
Sévère, la Cour des comptes européenne retoque les investissements de la Communauté européenne pour améliorer l'efficacité énergétique dans les pays membres de l'Union : « Cela revient à dire que ces fonds n’ont pas été dépensés de manière judicieuse, car la durée de vie des composants remis à neuf ou des bâtiments est plus courte que cela, et que les fonds peuvent être dans une large mesure considérés comme perdus du point de vue de l’efficacité énergétique ».
Depuis 2000, les Fonds relevant de la cohésion ont cofinancé pour 5 milliards de mesures écoénergétiques. Dans la pratique, « les projets auxquels les autorités des États membres avaient accordé un financement ne comportaient pas d’objectifs rationnels en termes de rentabilité, c’est-à-dire de coût par unité d’énergie économisée ». Harald Wögerbauer, de la Cour des comptes, est remonté : « aucun des projets que nous avons examinés n’était assorti d’une évaluation des besoins ni même d’une analyse du potentiel d’économies d’énergie au regard des investissements ».
Une fois de plus, l'Union européenne prouve son incapacité à promouvoir une politique énergétique intelligente et efficace. Gribouille président européen ?
10:43 Publié dans gouvernance, Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 17 décembre 2012
PUMA fait évaluer son compte de résultat environnemental
Publié en novembre 2011, le compte de résultat environnemental du groupe de sport PUMA, filiale de PPR, a été soumis à un panel de 22 experts. Ce compte de résultat environnemental avait estimé l’impact des activités et de la chaîne d’approvisionnement à 145 millions d’euros pour 2010.
Dans les conclusions du rapport, les améliorations suggérées nourriront la réflexion des responsables développement durable ou gestion des risques des entreprises. Soulignons :
- Qualité du traitement des déchets : lier l'importance des impacts à la qualité de gestion des déchets et à leur niveau de toxicité ; élargir l'impact des décharges sur la santé, la biodiversité, la probabilité d'incendies...
- Transfert de fonction : utiliser la méthode d'évaluation dite hédonique plutôt qu'un transfert de valeurs. Le « hedonic princing » mesure la valeur économique des services environnementaux influant les prix de marché.
- Pollution de l'eau : en l'absence d'outils de mesure fiables ctuellement, établir un « jugement » estimant l'étude de destruction potentielle des services écosystémiques.
!
10:00 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
Le grand scandale des manipulations des taux interbancaires
Après celui des subprimes qui a provoqué la crise financière mondiale de 2008, voici le scandale des manipulations du Libor. Il est tout aussi dommageable, traîne depuis trois ans mais est bien moins suivi par la presse.
Les médias se réveillent un peu aujourd'hui en raison des amendes imposées à la Banque suisse UBS. Elles pourraient atteindre le milliard de dollar, soit deux fois plus que ce qu'a payé Barclays en juin dernier mais ce montant est en réalité bien faible si on le rapporte aux sommes en jeu.
Le Libor, c'est un taux d'intérêt. Le London Interbank Offered Rate est le taux de référence pour les prêts que s'octroient les banques entre elles. Imaginons que votre fille ou votre soeur soit partie faire des études ou un stage à Singapour ou à Londres. Elle a besoin d'argent, elle demande un découvert. La banque qui le lui octroie demandera, la plupart du temps, à une autre banque de lui prêter l'argent qu'elle reversera à votre soeur ou file. Le taux d'intérêt que la banque devra payer à sa consoeur sera celui du Libor dit, en français, taux interbancaire.
A ceux qui pensent ne pas être concernés, soulignons les points suivants : le Libor est l'étalon à partir duquel sont calculés les taux des crédits personnels, des cartes de crédits, des prêts immobiliers hypothécaires à taux variables... au total une centaine de taux découlant du Libor s'appliquent aux 350 000 milliards de dollars de produits financiers échangés chaque jour.
Où ce taux est-il fixé ? A la City de Londres. Et c'est là que le bât blesse. Le centre financier londonien est aussi le temple de l'autorégulation : le principe est que les acteurs économiques sont capables de s'autoréglementer sans intervention d'un régulateur indépendant ni même contrôle véritable.
En l'occurence, les dix banques chargées du bon fonctionnement du Libor abritaient en leur sein des « renards » qui ont manipulé les cours du Libor pour s'enrichir eux-mêmes mais qui ont, aussi servi les intérêts de leurs employeurs. Ces derniers ont fermé les yeux sur les agissements menés de 2005 à 2009.
Ici, Jérôme Kerviel ferait figure de petit bras. L'enquête ouverte en 2008 à partir des Etats-Unis concerne désormais dix états, dont le Japon ou Singapour et, aussi, l'Union monétaire européenne.
Dans cette dernière, le Libor n'est pas utilisé : le taux interbancaire en vigueur est l'Euribor, dont la fixation est un peu plus régulée que celle du Libor. Un peu plus régulée, mais pas suffisamment surveillée : on parle d'une dizaine d'établissements bancaires incriminés dans des fraudes à la fixation de l'Euribor. Idem pour le Tibor japonais et le Sibor singapourien...
Méconnus du grand public, ces agissements frauduleux portent en germe des répercussions aussi dommageables que ceux liés aux subprimes (titrisation de prêts hypothécaires vendus à des ménages impécunieux). Nous ne parlons pas ici des mesures que la City s'apprête à adopter, notamment la création d'un régulateur indépendant en charge du calcul du Libor.
Nous nous référons ici à la chute des octrois de prêts en Europe, Royaume-Uni compris. Justifiée, la défiance générale à l'égard de la finance a déjà entraîné dans l'Union monétaire une raréfaction des conditions de crédit, les autorités exigeant des banques des montants très élevés de fonds propres.
A tel point que la croissance économique est asphyxiée, voire impossible... Seuls les très grands groupes sont capables de lever des prêts privés, c'est-à-dire consentis par des établissements non soumis aux réglementations bancaires.
La boucle est bouclée : pour remédier à des agissements néfastes mais longtemps tolérés, on réglemente trop et mal, favorisant, du même coup, les acteurs de la finance « grise ».
08:49 Publié dans La finance, vous pigez ?, Les entreprises qui reculent | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 15 décembre 2012
Fait-religieux, un site d'information innovant
Fait-religieux, c'est le nouveau quotidien en ligne lancé par Sophie Gherardi et Jean-Luc Pouthier. Ces deux journalistes, suivis par des confrères issus de titres prestigieux, ont voulu informer pour combler un manque : « Le traitement de l'information sur les religions et leurs effets dans la société ne s'est pas enrichi au rythme où se diversifiaient les croyances, les pratiques et les affirmations religieuses en France et dans le monde. (...) Nous voulons montrer qu'il existe une autre façon de parler de la laïcité et des religions: sans se fâcher et sans s'ennuyer. »
Cette initiative est à saluer. Les articles produits depuis deux mois sur le site prouvent qu'il est possible en France d'appréhender les religions et la laïcité sans se lancer dans les anathèmes ou se confiner dans le mépris. Pour les fondateurs du site, « la société change et les manifestations des croyances religieuses y sont plus fréquentes et visibles. Il devient stratégique pour les entreprises d'être parfaitement informées face à des phénomènes qui affectent leurs employés, leurs clients, leur communication, les marchés sur lesquels elles évoluent…»
L'offre se décline en deux produits : un site grand public de suivi de l'actualité française et internationale, un Fil Expert destiné aux professionnels et accessible sur abonnement. Ce service « premium » apporte des informations pertinentes et introuvables ailleurs aux diverses directions de l’entreprise : stratégie, RH, diversité, juridique...
09:05 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 14 décembre 2012
Les entreprises qui avancent sur le front environnemental
Après le social, le sociétal et la gouvernance, nous concluons notre étude sur les entreprises qui bougent en listant ci-dessous les sociétés du SBF 120 (les 120 plus grandes sociétés cotées à Paris) qui ont mené cette année des avancées dans le domaine environnemental.
Un peu de sourire dans la pluie froide !
AXA : pour la deuxième année consécutive, Axa est intégré dans le Carbon Performance Leadership Index. L’assureur a par ailleurs signé les principes for sustainable insurance lancés en juin à Rio.
BONDUELLE : pour sa communication extra-financière 2012, le groupe alimentaire qui a utilisé le référentiel GRI (Global Reporting Initiative) a obtenu, pour sa première évaluation, le niveau d’application B+.
BOUYGUES : a formulé 34 propositions pour préparer la Conférence environnementale sur la transition énergétique et la préservation de la biodiversité.
CARREFOUR : a mis en circulation, en novembre, les premiers camions roulant au biométhane, issu des déchets de ses magasins.
ERAMET : depuis fin 2011, le groupe minier est membre du programme BBOP ou Business and Biodiversity Programms, créé par les ONG Forest Trends et Wild-Life Conservation Society. Le BBOP propose des pratiques de référence pour les programmes de compensation de la biodiversité.
EUROTUNNEL : son site de Samphire Hoe, à Douvres, a reçu son huitième « Green Flag » consécutif, qui prime la haute qualité environnementale au Royaume-Uni. Le site est géré par le White Cliffs Countryside Partnership, avec le concours de bénévoles du Kent. Le transporteur ferroviaire a été également désigné « meilleur transporteur » dans la catégorie « transport vert » du prix remis par le magazine Coach Monthly.
FONCIERE DES REGIONS : pour la qualité du reporting sur sa performance énergétique et sur ses émissions de CO2, la foncière a obtenu la meilleure note du Baromètre Novethic 2012, à égalité avec Altarea-Cogedim, dans le secteur immobilier. De 47 % en 2011, sa note est passée à 78 % en 2012.
FRANCE TELECOM : Orange est entré dans le Carbon Performance Leadership Index qui recense les 33 entreprises du FTSE Global 500 aux engagements les plus solides en matière de stratégies climatiques et de diminution des émissions de carbone. L’opérateur doit réduire, d'ici 2020, sa consommation d'énergie de 15 % et ses émissions de CO² de 20 %.
ICADE : le développeur immobilier construit, à Joinville-le- Pont, un ensemble qui sera livré à Wereldhave et qui vise une certification HQE® avec labellisation BBC Effinergie et certification BREEAM® International 2009 niveau Excellent.
KLEPIERRE a obtenu la certification BREEAM* niveau « Very Good » pour l’extension du centre commercial Claye-Souilly livré en novembre 2012.
L’OREAL crée en Italie à Settimo Torinese un site de production « Zero émission de CO2 » qui fonctionnera uniquement avec des énergies renouvelables.
LAFARGE s’est fixé 34 nouveaux objectifs en matière de développement durable d’ici 2020, recensés dans son programme « Ambitions développement durable 2020 ».
NEXANS : Nexans, expert mondial de l’industrie du câble, accélère son programme de collecte et de réutilisation de tourets en bois. Après avoir été, en 2010, le premier fabricant de câbles au monde à s’équiper de tourets en bois labellisés PEFC™, il affiche aujourd’hui une économie de plus de 94 000 m³ de bois scié, soit environ 100 000 arbres (45 hectares de forêt) préservés chaque année.
SCOR : participant depuis 2003 au Pacte Mondial des Nations Unies, le réassureur est devenu, en juin dernier, membre fondateur des Principles for Sustainable Insurance, initiative globale annoncée en préambule de la Conférence de Rio.
SECHE ENVIRONNEMENT : participe aux collectes des fusées de détresse périmées des plaisanciers, organisées par les gestionnaires de ports de plaisance Sellor et Sagemor.
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jeudi, 13 décembre 2012
Hausse des pratiques responsables dans le CAC 40
Selon le cabinet Capitalcom, « il semblerait que la RSE ou Responsabilité Sociale des Entreprises soit de plus en plus associée aux enjeux stratégiques ».
Une appréciation que le cabinet fonde sur les réponses données par les entreprises du CAC 40 à son étude sur la RSE. Ainsi, vingt-et-une des entreprises indexent une part variable de la performance des dirigeants sur des critères extra-financiers, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans tandis que un quart d'entre elles ont admis les directeurs du développement durable au sein des Comités exécutifs ou de direction.
Si les problématiques RSE sont intégrées aux décisions stratégiques, c'est aussi parce qu'elles peuvent de plus en plus être chiffrées. Que ce soit au niveau des objectifs environnementaux, sociaux ou sociétaux, ils sont désormais structurés, fiables et de plus en plus comparables.
« Le cumul des responsabilités liées à la Stratégie et à la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) au plus haut niveau de l’entreprise traduit une évolution spectaculaire du mode de management des entreprises. (...) Induirait-il la mise en place d’un nouveau modèle de croissance pour les prochaines années ? ».
La question paraît un peu irénique surtout si on la rapporte aux pratiques de rémunération au sein des entreprises du CAC 40, dénoncées par le cabinet Proxinvest mardi dernier.
Cependant, il ne s'agit pas de mélanger éthique et efficacité. La prise en compte des enjeux sociétaux et environnementaux entraîne une plus grande rentabilité des entreprises et leur offre une meilleure visibilité. La question des rémunérations reste, pour l'instant, du domaine de l'éthique... jusqu'au jour où elle provoquera des tensions sociales.
07:23 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 12 décembre 2012
Enfin un brevet unique pour l'Union européenne
Lundi, les députés européens ont voté le texte sur le brevet unitaire de l'Union européenne. Rappelons que, aujourd'hui, tout brevet déposé dans un pays de l'Union doit l'être dans les autres pays pour être protégé, comme s'il s'agissait d'un Etat africain, américain ou asiatique. Les frais de traduction et les redevances sont donc supprimés : les inventeurs s'adresseront à l'Office européen des brevets qui leur accordera un brevet unitaire valable pour les 25 Etats membres de l'Union. Une chambre des litiges sera instituée. Concrètement, un inventeur hongrois vendant en Italie et piraté par un opérateur portugais n'aura plus à saisir trois tribunaux à la fois...
Disponibles à partir de 2014, ces brevets devront être rédigés dans l'une des trois principales langues officielles, allemand, anglais et français. La diminution par six des frais de traduction abaissera fortement le coût des brevets.
Rappelons que, en Europe, le coût moyen d'un des 62 000 brevets déposés en 2011 s'élevait cette même année à 36 000 euros ; en Chine, les 172 000 brevets déposés ont coûté chacun 600 euros à leur inventeur et, aux Etats-Unis, 2 000 euros pour chacun des 224 000 brevets déposés.
Pour une fois que l'Union européenne simplifie et diminue le prix des activités économiques !
08:51 Publié dans Nos élites, elles font quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 décembre 2012
Etude édifiante de Proxinvest sur la rémunération des dirigeants français
La société de conseil en vote aux assemblées générales vient de publier son quatorzième rapport sur les rémunérations touchées en 2011 par les dirigeants des 120 plus grandes sociétés cotées.
Comme d'habitude, les conseils d'administration ont accepté une hausse des gains des dirigeants, de 4 % en 2011, contre 33 % l'année précédente. Cette augmentation doit être mise en rapport avec l'évolution des bénéfices cumulés, en recul de 10 % pour le CAC 40.
Pour les dirigeants du CAC 40, la rémunération moyenne atteint le chiffre de 4,246 millions d'euros. Pour les dirigeants du SBF 80 (les 80 sociétés suivant celles du CAC dans l'indice SBF 120), la rémunération se situe à 2,03 millions d'euros en moyenne.
Les rémunérations moyenne dans le CAC 40 se décomposent en rémunération fixe pour 24 %, soit 1 million d'euros en moyenne, en variable annuel pour 32%, en actions gratuites pour 16%, en autres avantages pour 16% également et pour 12% en options. La part du fixe dans les rémunérations n'a cessé de s'accroître ces sept dernières années, au détriment notamment des options d'actions, de plus en plus remplacées par des octrois d'actions gratuites.
Le diable se cachant dans les détails, il faut souligner cinq points, certains obscurs mais très rentables pour les dirigeants :
- les différés de versements d'espèces indexés sur les cours de l'action, qui restent hors de contrôle de l’assemblée générale des actionnaire ;
- les bonus versés à des dirigeants malgré la contre-performance actionnariale, notamment ceux de Carrefour, GDF Suez ou Scor ;
- la conditionnalité des rémunérations variables : 16 % d'entre elles seulement reposent sur des conditions de performance supérieures à trois ans ;
- le niveau très élevé et l'absence de contrôle des rémunérations des présidents non opérationnels ;
- les retraites chapeau, très lourdes pour les entreprises et totalement opaques.
L'étude de Proxinvest souligne que 14 dirigeants sur 40 jouissent de rémunérations supérieures au plafond qu'elle recommande de 240 fois le SMIC, soit 4,6 millions d'euros. Il s'agit de Maurice Lévy de Publicis, de Carlos Ghosn chez Renault, de Bernard Charlès chez Dassault Systèmes, de Bernard Arnault chez LVMH, de Jean-Paul Agon chez L’Oréal, de Christopher Viehbacher chez Sanofi-Aventis, de Frank Riboud chez Danone, de Daniel Julien chez Teleperformance, de Denis Kessler chez la SCOR, d'Olivier Piou chez Gemalto, de Gerard Mestrallet chez GDF-Suez, de Jean-Pascal Tricoire chez Schneider Electric, de Thierry Pilenko chez Technip et, enfin, d'Henri de Castries chez AXA.
Face aux excès, Pierre-Henri Leroy, dirigeant-fondateur de Proxinvest, continue à promouvoir la responsabilisation des administrateurs et la souveraineté de l'assemblée des actionnaires. Ce qui ressemble un peu à des voeux pieux compte tenu des pratiques consanguines du capitalisme français,
« verrouillé » par les grands corps administratifs ou issus des grandes écoles.
Plus concrètement, le cabinet modifiera sa politique de vote en 2013 sur deux points concernant les indemnités de départ :
- plafonnement à un an de rémunération salariale,
- octroi limité à « la seule hypothèse d’un changement de contrôle ».
Par ailleurs, Proxinvest exige que soit communiqué le coût annuel individuel des régimes de retraite chapeau (retraites complémentaires versées aux dirigeants). Il demande aussi que « la rente annuelle additionnelle soit désormais plafonnée pour tous à 300 000 euros ». Enfin, Proxinvet invite à « plafonner à 300% du fixe les rémunérations variables ».
16:04 Publié dans gouvernance | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 décembre 2012
Ces entreprises qui affichent une bonne gouvernance
Après les entreprises qui s'activent sur les fronts sociaux et sociétaux, nous poursuivons notre série « sourire » avec celles qui mettent en place une bonne gouvernance. Cette étude repose sur les pratiques mises en exergue depuis le début de l'année.
BIC a reçu le prix AGEFI 2012 du gouvernement d’entreprise ainsi que le prix responsabilité sociale.
ESSILOR : pour son association Valoptec, le lunettier a reçu le prix du Président d’Association d’actionnaires salariés.
EURAZEO : a été lauréat du Grand Prix de la Transparence 2012 pour le secteur des sociétés financières en France. Par ailleurs, la société a rejoint en septembre l’indice ISR Aspi Eurozone de l’agence Vigeo. Cette entrée fait suite à la publication, en juin, de la Charte de Responsabilité sociétale « Eurazeo ensemble ».
GDF SUEZ : double récompense pour le gazier qui a remporté le « Grand Prix de l’Assemblée générale 2012 du CAC 40», organisé par Capitalcom, puis le « Prix de la démocratie actionnariale » dans le cadre de la 9ème édition des Grands Prix du Gouvernement d’Entreprise 2012 organisés par l’Agefi en partenariat avec le cabinet d’avocats Latham et Watkins.
INGENICO a réduit, à l’issue de son assemblée générale, le nombre de ses administrateurs, de 13 à 9, et limité à 4 ans contre 6 ans auparavant la durée statutaire de leurs mandats.
L'OREAL est notée « entreprise leader en responsabilité sociale » par l’agence de notation Vigeo qui, à l’occasion de ses 10 ans, a lancé une nouvelle gamme d’indices ESG.
SAFT : le fabricant de batteries a reçu, en octobre dernier, le prix de la Transparence Financière dans les catégories Small Caps et Entreprises du secteur des Biens et Services Industriels. Il arrive en deuxième position du classement général de la Transparence 2012, portant sur 170 sociétés cotées, toutes catégories confondues.
UNIBAIL-RODAMCO : a reçu l’ « EPRA Gold Award » pour son rapport annuel et de développement durable 2011.
VALEO : l’équipementier a été lauréat, toutes catégories, du prix de la Transparence Financière remis en octobre 2012.
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Investissez dans les femmes : c'est rentable
Selon le cabinet Booz & Company, les femmes sont le moteur de la croissance. Le cabinet a étudié les politiques d'intégration des femmes dans la vie active dans 128 pays, au travers d'indicateurs tels l'accès à l'éducation, le diplôme, les modes de garde des enfants... Résultat : l'Australie et les pays scandinaves se placent aux premiers rangs du classement, ce qui n'étonnera personne.
Plus intéressant est le chiffrage donné sur l'impact de l'emploi féminin sur le PIB. En France par exemple, la richesse nationale augmenterait de 7 % si le taux d'activité féminin égalait le taux masculin. Au Japon, il croîtrait de 15 %, en Italie de 19 %....
11:27 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Cocorico : la France troisième mondiale de l'innovation
Pour la deuxième année consécutive, la France se classe au troisième rang de l'étude « Top global innovators » conduite par Thomson Reuters. 13 entreprises et organismes, soit 2 de plus que l'an dernier, sont parmi les 100 plus innovants au monde : Alcatel-Lucent (ce qui fera sourire jaune les ingénieurs en cours de licenciement), Arkema, EADS, L'Oréal, Michelin, Renault, Saint-Gobain, Snecma, Thalès et Valeo ainsi que le CEA, le CNRS et IFP Energies nouvelles.
L'étude ne se fonde pas seulement sur le dépôt de brevets mais aussi le taux de succès de ces derniers (différence entre les dépôts et les validations), la reconnaissance mondiale au-delà du pays d'origine, l'influence et la réalité de l'innovation (ne sont pas prises en compte les simples améliorations de technologies existantes). Ainsi, la Chine, pourtant premier déposant mondial de brevets, ne figure pas au classement du TOP 100 tandis que l'Allemagne ne compte qu'une entreprise dans le classement, Siemens.
Un regret : les secteurs français de l'Internet et de l'informatique sont absents du palmarès.
11:22 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 09 décembre 2012
Protocole de Kyoto : un accord signé in extremis à Doha mais de faible portée
Finalement, les représentants des Etats réunis ce quinze derniers jours à Doha, Qatar, sont parvenus à un accord. Accord certes, mais de portée bien faible. D'abord, le protocole de Kyoto sera reconduit. Durant les trois prochaines années, près de 200 Etats négocieront pour négocier un nouveau protocole applicable à partir de 2020. Quelques 200 pays, cela fait presque toute la planète a priori mais les Etats-Unis refusent toujours de participer au protocole. Par ailleurs, de grandes nations telles le Canada, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Russie ont refusé de promouvoir de nouvelles réductions entre 2013 et 2020, contrairement à l'Union européenne. Le même refus a été affirmé par l'Inde et la Chine.
Aucun accord de fond n'a été trouvé non plus sur les compensations, sous forme d'un fond international notamment, à apporter aux pays pauvres qui souffriront le plus des conséquences du changement climatique. L'Union a bien avancé le chiffre de 5 à 6 milliards de dollars d'aide pour les trois prochaines années mais ces sommes sont insuffisantes face aux besoins.
Pourtant, il est certain aujourd'hui que les émissions de carbone participent au réchauffement climatique. L'absence de solutions à la fois techniques et politiques ne peut que contribuer aux désordres sociaux et à la montée des conflits.
23:30 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ?, Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 08 décembre 2012
Pourquoi ArcelorMittal ne participera pas au projet Ulcos
Dans le psycho-drame de Florange -dont l'issue est connue de tous : fermeture du site-, il a été question du projet Ulcos.
De quoi s'agit-il ? d'un projet, co-financé par les collectivités publiques, de captage, puis transport et, enfin, stockage des CO2 émis durant la production d'acier. La direction a affirmé que, pour des raisons techniques, elle se retirait du projet.
Nous ne sommes pas là pour donner notre opinion sur la stratégie d'ArcelorMittal mais pour donner à nos lecteurs les éléments leur permettant de se forger leur propre opinion.
Ulcos signifie « Ultra Low Carbon Dioxyde Steelmaking » ou Production sidérurgique à très basse émission de gaz carbone. Les projets Ulcos s'inscrivent dans le programme « NER 300 » que la Commission européenne a élaboré en 2009 pour promouvoir et co-financer, à hauteur de 50 %, les projets dits CSS de capture et de stockage de CO2. Or, ce programme est au point mort.
Pour deux raisons. La première est financière. Le NER 300 devait être financé par les reventes de quotas d'émissions de CO2 sur le marché européen du carbone. Cependant, le prix du carbone a chuté à 6,50 euros la tonne actuellement, contre 15 euros il y a encore deux ans. Et le marché du carbone, éclaboussé par des scandales d'initiés, fonctionne très mal. La Commission qui avait retenu huit projets ne pourrait donc n'en co-financer que deux, voire trois.
La seconde raison est d'ordre pratique. Le problème est qu'aucun programme de CSS ne fonctionne dans le monde. Il existe environ 130 projets expérimentaux, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie et en Chine. Estimés il y a encore deux ans comme très prometteurs pour réduire les émissions de CO2, ils sont aujourd'hui contestés. En France, l'Institut national de l'environnement industriel et des risques a publié la semaine dernière une étude pointant une « remobilisation de métaux lourds en sous-sol », présentant un risque pour la santé et l'environnement. Cette étude est fondée sur une expérience menée dans le basssin de Lodève en Héralut. L'Ineris a injecté une solution aqueuse chargée en CO2 dans les eaux souterraines salines profondes, avant de la repomper 80 heures après. Résultat ? L'eau s'était chargée en métaux (zinc, fer, manganèse) et en arsenic. Or, selon l'Ineris, le risque d'une remontée de ces métaux lourds jusqu'aux nappes phréatiques plus proches de la surface est élevé.
Le ratage du pan gouvernemental de soutien au site industriel de Florange était inscrit dans ses gènes. Il dévoile les mensonges et l'irénisme écologique de l'Union européenne qui ne s'est jamais donné les moyens de son ambition : créer une industrie respectueuse de l'environnement et riche en emplois.
17:25 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ?, Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)
Climat : ça brûle et pas seulement au Qatar
Selon la Banque mondiale, la température moyenne de la Terre risque bien de croître de 4 degrés d'ici 2100. Son anticipation est deux fois supérieure à celles du GIEC, le groupe intergouvernemental d'experts sur le climat.
Qu'elle que soit l'origine de cette augmentation de la température moyenne, ses conséquences seront désastreuses pour un une planète qui comptait en 2011 plus de 6,97 mililards d'habitants humains. La réalisation de ce scénario entraînerait une flambée de la sécheresse qui toucherait 44 % des terres cultivées, au lieu de 16 % aujourd'hui.
Pendant ce temps, à Doha capitale du Qatar où se tient la conférence sur le climat, les Etats ne sont toujours pas parvenus à conclure un accord. Ce dernier aurait dû être signé hier mais les pays encore dits « riches » refusent d'aider financièrement les pays pauvres, notamment le groupe BASIC (Brésil, Afrique du Sud, Inde et Chine) qui plaide pour la création d'un mécanisme de compensation.
Rappelons que le BASIC estime que la hausse des températures climatiques provient essentiellement des émanations des pays riches depuis la révolution industrielle, à la fin du XIX° siècle. Ces derniers, notamment les Etats-Unis, refusent de reconnaître toute responsabilité historique.
Doha risque bien de se conclure sur un constat d'échec, comme Copenhague en 2009.
13:22 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ?, Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)