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samedi, 25 février 2012

Sakina M'Sa lauréate de la Fondation PPR pour la dignité et les droits de la femme

Sakina M'Sa, créatrice de mode, a été promue lauréate d’une des Bourses Entrepreneurs Sociaux 2010 de la Fondation PPR pour la Dignité et les Droits des Femmes.
Outre un soutien financier, la créatrice de la maison de couture d'insertion a bénéficié du parrainage de collaborateurs du groupe, spécialisés dans les ressources humaines, le conseil en prototypes....
Elle a ainsi pu présenter sa collection KALEIDOMONDO NOUVO au Laboratoire à Paris mercredi 24 janvier.

 

 

 

 

vendredi, 17 février 2012

« Donnez, c’est gagné » chez Auchan

Le distributeur publie son bilan 2011 des opérations de reprise de produits usagés. Un succès. Quelques 82 000 cartables, 73 000 jeans, 33 500 livres, 21 450 appareils électriques, 5 300 valises, 4 100 lunettes… ont ainsi été rapportés dans les 126 hypermarchés de France. Chaque mois, ces derniers organisent un échange entre des objets usagés rapportés par les clients et un bon de réduction pour l'achat d'un produit neuf. Les objets usagés sont ensuite recyclés auprès d'associations, telles Envie, fédération d'entreprises sociales spécialisées dans la réparation et la vente d'appareils électro-ménagers, Le Relais, regroupement d'entreprises dans le giron d'Emmaüs France, ou encore le Medico Lions Club et Bibliothèques sans Frontières.
L’opération sera poursuivie cette année, avec un thème mensuel : aspirateurs, centrales vapeur, bagages, textiles enfant, lunettes…

vendredi, 10 février 2012

Le Japon et sa dette publique, un cas riche d'enseignement

Mardi 7 février, le Club des Professions Financières recevait Denise Flouzat. Le chercheur et administrateur de la Fondation de la Banque de France s’exprimait sur « La crise de la dette publique au Japon ».
Un sujet qui permet de nourrir la réflexion sur la dette publique en Europe, puisque, dans ce pays, la dette souveraine brute atteint 204 % du PIB…
Jean-Marc Daniel, président du CPF, rappela d’abord que la Guinée équatoriale est le seul pays au monde sans dette publique. Quel avenir est-il alors le plus rieur : celui du Japon ou de la Guinée ? A ceux qui affirment que la dette publique japonaise ne pose pas problème parce qu’elle est détenue par les nationaux, il posa la question suivante : vaut-il mieux ruiner des étrangers ou ses concitoyens ? 
Eludant cette dernière question, Denise Flouzat s’en posa une autre à elle-même : Pourquoi choisir le Japon pour sujet d’étude ? « En raison de ses spécificités qui confinent au mystère ».


TROIS PALIERS DE CROISSANCE

Dentelle au bord du continent asiatique, au relief accidenté peu propice au développement, la capacité de rebond du Japon est extraordinaire : la révolution Meiji fut un rebond contre les velléités d’intrusion américaines, à la fois économique et militaire et unique en Asie.

Le pays a connu trois paliers de croissance depuis 1945 : à un taux de 9,4 % jusqu’en 1973, année du choc pétrolier marquée par un taux de 25 % d’inflation et une hausse de 30 % des salaires ; ensuite, durant la période 1974-1990, les réserves de croissance s’amenuisèrent, avec un taux annuel moyen de 4,2 % mais ce fut aussi une période de challenge avec les Etats-Unis grâce à  la montée en puissance de l’industrie japonaise dans la chaîne de la valeur ajoutée. Cette belle période se conclut sur une bulle, surtout immobilière, puis en un krach rampant. Depuis 1991 et jusqu’à 2008, la croissance annuelle se situe à 1,2 % en moyenne.

 

DEUX CATASTROPHES NATURELLES EN VINGT ANS

Ces 20 dernières années, le Japon a subi de graves attaques, naturelles, terroristes et économiques. 1995, annus horribilis, fut ainsi marquée par le tremblement de terre de Kobé (5 000 morts), par l’attentat au gaz sarin dans le métro ainsi que par la hausse du yen ou « endaka »  et, enfin, par le début de la crise bancaire.
A partir de 2003, le Japon se reprit, avec une croissance annuelle de 3 % jusqu’à 2008, lorsque la crise financière mondiale toucha le pays par les exportations. Le PIB chuta alors de plus de 5 % en 2009, avant de rebondir en 2010.
2011 commença cependant avec le tsunami qui provoqua la mort de 26 000 personnes. La rapidité de réaction des entreprises permit d’enrayer la cassure de la chaîne logistique mais, durant  le quatrième trimestre, les exportations furent pénalisées par la hausse de la valeur du yen, valeur refuge. Aussi les perspectives da croissance de 2012 estimée à 2,2 % par la banque du Japon, furent-elles réduites à 1,7 % par le FMI.

 

LE KRACH RAMPANT ET SON IMPACT SUR LA POLITIQUE MONÉTAIRE

Dès le début des années 80 déjà, la dette publique représentait 60 % du PIB. La violence du krach des années 90 entraîna le lancement de onze plans de relance, pratiquement un par an, jusqu’en 2002. Cependant ces plans étaient focalisés sur le bâtiment, la construction et les infrastructures routières, activités à une faible valeur ajoutée et peu contributrices de relance.

En revanche, la politique monétaire a été inventive : l’overnight collrate, taux directeur du Japon, a affiché un taux zéro de 1999 à 2006. La banque du Japon a aussi inventé le quantitative easing (rachat de titres publics et privés), pratiqué jusqu’en 2006 puis repris  en 2008.
Dans le même temps, la banque centrale a échoué dans son désir de créer un peu d’inflation. Notoire en Bourse et dans l’immobilier, la chute des prix a touché aussi la consommation. Le CPI (indice des prix à la consommation hors produits frais) a reculé de 4 % entre 1998 et 2006. Sur la même période,  les prix en Europe montaient de 30 %. Cependant, cette déflation n’empêche pas que les prix restent encore supérieurs de 30 % à ceux observés en Europe.

 

EVOLUTION DE LA DETTE ET CHARGE DE LA DETTE DE 1990 À 2011 

Il y a une gestion particulière ou plutôt une absence de gestion de cette dette : Il est vrai qu’elle est peu chère : 1 % de rendement pour les « japanese government bonds » seulement. Le coût de la dette est donc faible dans le budget.
Or, la dette publique brute  atteint, en 2010, 204 % par rapport au PIB  (99 % pour les États-Unis, 81 % pour l’Allemagne et 87 % pour la France). En termes nets, la dette publique peut être estimée à environ 130%, compte tenu notamment des flux compensatoires d’endettement de ses importantes réserves de change (1 300 milliards de dollars).  

L’indifférence des dirigeants politiques à l’égard de l’ampleur de la dette s’explique aussi par le caractère national de cette dernière. 95 % environ de la dette est détenue par des Japonais (via  45 % par les banques, 20 % par les fonds de pension et 20 % par les assureurs, 10% par la Banque du Japon et 5% par les Japonais directement via la Poste).  Aussi les agences de notation ne pèsent-elles pas dans le débat public. Autrefois même, la dette japonaise souveraine a été notée moins bien que le Botswana.

Cependant, les pouvoirs publics ont essayé de réduire la dette par le recours à la taxe sur la valeur ajoutée, inconnue jusqu’en 1989. C’est le 1er avril de cette année-là que fut instaurée la taxe sur les transactions au Japon, à un taux de 3 %.
Une mesure très impopulaire. Lorsque, en 1998, le gouvernement voulut remonter la taxe à 5 %, il a subi une grève de la consommation qui a aggravé la situation.
Après le tsunami de 2011, le premier ministre Satsuki Noda a évoqué l’éventualité d’augmenter cette taxe, à 8 % en 2014 puis entre 8 et 10 % en 2015 (le FMI demande un taux de 15 %).  Mais l’hostilité de la population à l’égard d’une telle mesure demeure.
Aussi le coût de 230 milliards d’euros du tsunami, soit 4 % du PIB, à étaler sur une dizaine d’années, sera-t-il essentiellement supporté par les émissions de bons obligataires. 

Au coût de la reconstruction s’ajoute celui de l’électricité. Avant, elle provenait à 30 % du nucléaire mais l’accident nucléaire de Fukushima a provoqué la fermeture de nombreuses centrales. Du coup, l’importation d’énergie a entraîné en 2011 le premier déficit commercial depuis 1980.

 

LES ATOUTS DU JAPON

Le Japon possède des atouts pour résoudre le problème de la dette. Le premier d’entre eux est sa cohésion sociale. Ensuite viennent la qualité de sa recherche (4 % du PIB) et sa base industrielle avancée avec de quasi monopoles mondiaux dans certains secteurs technologiques. 

La cohésion sociale entraîne aussi que les salaires constituent un stabilisateur de la conjoncture : dès qu’il y a récession, les bonus sautent et les salaires baissent. Du coup, le chômage est très faible : 4% aujourd’hui.
Enfin, il y a la proximité du Japon avec les pays asiatiques, industriels du monde.

Parmi les faiblesses du Japon, Denise Flouzat a évoqué la démographie, même si les vieux Japonais travaillent plus et sont en meilleure santé que les Européens. Plus inquiétante lui paraît la faiblesse du pouvoir politique et, peut-être, un sentiment de repli sur soi dans la jeunesse.

Mais le Japon est aussi le pays offrant une contradiction essentielle. Pays vieilli par sa démographie, devenu rentier en raison de l’importance de ses placements à l’étranger, il est aussi le seul pays développé grâce à ses efforts dans le domaine de la recherche à conserver une base industrielle avancée pouvant assurer à l’avenir sa capacité de rebond.



 

jeudi, 09 février 2012

Micado France : l’imagination au pouvoir pour le financement des entreprises de taille moyenne

Middlenext, association professionnelle française représentative des valeurs moyennes cotées, a créé un outil de financement original pour le financement des sociétés de taille moyenne. En effet, ces dernières ont difficilement accès au marché obligataire en raison des faibles montants qu’elles doivent emprunter individuellement.  
Depuis plus de neuf mois, Middlenext s’est donc entourée d’expertises complémentaires pour créer un outil nouveau, le Micado France 2018. Elle a fait appel à une société conseil en structuration -Accola, présidée par Thierry Sebton- et à Investeam, spécialisée dans le développement commercial de sociétés de gestion d’actifs indépendantes, présidée par Philippe Alter.
Elle a également requis les services de deux sociétés d’investissement, la nantaise Portzamparc et la filiale du Crédit Mutuel CM-CIC Securities.
Ces deux dernières ont travaillé avec une vingtaine de sociétés de taille moyenne cotées à la Bourse de Paris pour leur faire émettre, au même moment, des obligations à taux fixe d’une durée de 6 ans. 
Ces obligations sont rachetées dans la foulée par un Fonds commun de placement contractuel géré par Portzamparc et souscrit par des investisseurs professionnels. L’objectif est de parvenir à une taille de 300 millions d’euros, chaque entreprise émettant entre 5 et 20 millions d’euros.
Le fonds sera commercialisé par Investeam.
Cette mutualisation des financements par les entreprises de taille moyenne sera probablement suivie d’autres initiatives. Si le financement classique –bancaire mais aussi par appel au marché- est aujourd’hui bloqué, l’argent ne manque pas ni les investisseurs en quête de placements sûrs et rémunérateurs.

jeudi, 02 février 2012

L'économie circulaire ou cradle to cradle : future mode organisationnelle ?

L’économie circulaire consiste à recycler systématiquement les matières premières et l’énergie pour éviter le gaspillage et cela dès la conception d’un produit. La Fondation Ellen MacArthur, créée par la navigatrice du même nom, a commandé au cabinet McKinsey une étude sur ce sujet. 
Les résultats sont sans appel, tant pour les entreprises que pour la société civile. Selon les analystes, ce type de gestion économiserait, à court terme, plus de 380 milliards de dollars de dépenses annuelles aux entreprises européennes. Cette approche où les produits finaux sont conçus dès le départ pour être totalement réemployables dans une nouvelle production serait optimale pour les secteurs de l’automobile, électricité, des équipements industriels, du textile et de l’électronique grand public. Quant à l’environnement naturel, il serait lui aussi gagnant, les économies d’énergie et de matières premières allant jusqu’à 40 %. Pour le minerai de fer par exemple, les besoins seraient réduits de 300 millions de tonne, soit 17 % de la demande mondiale en 2010.
Pas d’optimisme béat : ce modèle d’organisation « circulaire » et non linéaire implique une telle remise à plat qu’il paraît irréaliste. En effet, l’étude ne pointe pas suffisamment les investissements nécessaires à la reconstruction d’un site industriel. Pour l’instant, Renault par exemple estime plus rentable de faire travailler des salariés marocains que de réorganiser ses usines européennes…

Pour les Parisiens qui souhaitent en savoir plus sur les réalisations du « cradle to cradle », rendez-vous le 14 février 19 heures, au Comptoir général quai de Jemmapes à Paris. Altermardis Solutions y organise un débat avec Anne-Christine Ayed, du groupe Tarkett, Christine Guinebretière, directrice d'EPEA Paris et André Maisch, président d'honneur du CREER.

mardi, 31 janvier 2012

Quel financement pour les entreprises de taille moyenne ?

Ce matin 31 janvier, la Société française des analystes financiers  et le Club des marchés financiers présentaient les résultats d’une enquête sur les sociétés cotées en Bourse de taille moyenne. Un sujet dans l’air du temps car l’assistance était nombreuse dans l’auditorium de la société d’investissement Oddo & Cie, à Paris.

Un sujet qui tient également à cœur à la SFAF : « pour son cinquantenaire, fêté la semaine dernière, le financement des « valeurs moyennes » a été défini comme l’un des axes stratégiques de la SFAF », a souligné sa présidente Marie-Pierre Peillon.


DES SOCIETES COTEES INSATISFAITES  

259 sociétés cotées à Paris, au chiffre d’affaires compris entre 4 et 1600 millions d’euros, ont été interrogées sur leur accès au financement entre le 2 et le 26 octobre dernier. Le taux de retour, de 15 %, donne un éclairage intéressant.
Si la présence en Bourse est jugée comme bénéfique par 72 % des sondés en terme d’accès au financement, la chute des cours de Bourse depuis 3 ans a des conséquences négatives sur leur capacité de financement : elle ne leur permet pas de lever des capitaux à court terme.

On ne s’étonnera donc pas que les emprunts bancaires soient considérés comme le moyen privilégié de financement de projets pour 30 % des entreprises, devant les augmentations de capital (12 %), les émissions obligataires et l’auo-financement. Il est manifeste, a souligné la présidente du Club des financiers Marie-Agnès Nicolet qu’elles n’ont pas anticipé les resserrements de crédits qui seront créés par Bâle III. Rappelons que l’expression Bâle III, du nom de la ville suisse, recouvre les réglementations imposées aux banques européennes en termes de fonds propres : à partir de juin 2012, elles devront adopter des ratios de fonds propres sur bilans plus stricts et donc plus contraignants en termes d'octroi de crédit. 

Autre sujet de mécontentement pour les sociétés cotées, la cherté de la cotation en Bourse, à l'introduction surtout mais aussi durant la vie boursière. Ainsi, le budget annuel des cotisations obligatoires pour les sociétés cotées (AMF, Euronext…) s'étage entre 4 000 à 200 000 euros tandis que le budget annuel de communication financière se situe entre 15 000 et 500 000 euros. Autre exemple, le maintien en normes IFRS qui nécessite entre 10 000 et 200 000 euros par an.Toutes les entreprises n’ont pas de contrats de liquidité : pour celles qui en ont, 33 % considèrent que cela permet une meilleure stabilité des cours et 26 % qu’il augmente la liquidité du titre.

Plus inquiétante, l'appréciation sur les services apportés par la Place financière de Paris. Nyse-Euronext, chargée de l’organisation de la Bourse française, l’AMF, en charge de sa surveillance, pourraient se remettre en cause : les relations sont jugées distantes (47 %) voire inexistantes (29 %) avec les institutions de Place. 
Les attentes des entreprises sont de 3 ordres : la promotion des sociétés cotées, la visibilité et suivi avec une communication plus soutenue vers les investisseurs et, enfin, un focus sur les petites et moyennes valeurs.
Aussi 16 % des entreprises sondées envisagent-elles de sortir de la Bourse. Une velléité freinée par les difficultés réglementaires et le coût d’un retrait de la cote.

 

PAS DE CREDIT CRUNCH EN FRANCE

Gérard Rameix, médiateur du crédit, est ensuite intervenu pour faire le point sur les besoins de financement des entreprises de taille moyenne ou intermédiaire -PME et ETI. La teneur de son exposé était plutôt rassurante.

1 / Les PME et ETI françaises n’ont pas de manque criant de fonds propres. Il s'agit là d'une idée reçue, issue des années 90. Les fonds propres rapportés au total de bilan sont passés de 30 % fin 90 à 37-38 % aujourd’hui et se sont maintenus durant la crise. 

2 / De 2008 à 2009, le credit crunch a été évité : en valeur absolue, les encours de crédits sont restés stables, contrairement à ce qui s'est passé dans plupart des pays européens. Il n’y avait donc pas frein global du crédit à l’expansion, l'accès au crédit bancaire moins onéreux et plus facile en France qu’en Europe.
Ensuite, à partir de juillet 2011, les attaques en Bourse sur les valeurs bancaires, la crise des dettes souveraines européennes, les obligations Bâle III pour juin 2012 ont restreint l’accès au crédit mais, dans le même temps, la demande a reculé.
3 / « Les interrogations véritables qui assombrissent le tableau de l'accès au financement » sont à chercher ailleurs, a affirmé Gérard Rameix.
Les banques françaises qui n'ont pas de problèmes de fonds propres affrontent aujourd'hui un autre modèle d'activité, qui les amènera à plus de sélectivité dans l'utilisation de ces derniers. 
Globalement, le système financier pêche au niveau de l'amorçage (financement des nouvelles entreprises) et à celui du financement des entreprises « gazelles » (bonnes en innovation mais à développer et mettre vite sur le marché). Cela tient à un manque de puissance de l’alliance capital-risque / financement bancaire / financement long, en actions ou en titres de dette.
Surtout, il faut distinguer le financement des PMI de celui des PME. Depuis 12 ans, ces dernières se sont désendettées de façon spectaculaire, avec ratio d'endettement sur fonds propres ramené à 10 % contre 40-50 %. Loin d'être vertueux, ce recours à l'autonomie financière témoigne de la désindustrialisation du tissu économique français : baisse des effectifs, stagnation ou recul du CA, baisse de l’investissement...
Pour conclure, Gérard Rameix a souligné : « les questions de financement sont secondes par rapport aux questions de compétitivité et de stratégie. Les problèmes réels résident dans l’atrophie et l’atonie des entreprises ».

Les exposés ont été suivis par un débat entre la salle et les intervenants. Le débat a notamment porté sur le recours aux emprunts obligataires, encore trop marginal.

 

 

 

 

 

 

 

 

lundi, 30 janvier 2012

Un énième Conseil européen… pour rien ?

Un symbole ? pour participer au Conseil européen de ce jour à Bruxelles, les 27 chefs d’Etat européens devront atterrir sur des aérodromes militaires, la Belgique étant paralysée par la première grève générale depuis 20 ans.

Trois enjeux se posent aux dirigeants européens :

1 / Se mettre d’accord sur le « fiscal compact » adopté lors du précédent sommet du 9 décembre : règle budgétaire commune et mécanisme automatique de réaction lorsque un pays ne tient pas ses objectifs de déficit.
Disons le tout net : une signature est peu probable, au mieux elle interviendrait lors du prochain Conseil, le 1er mars prochain. i se tiendra du 9 décembre avait initié une nouvelle direction dans la gestion

2) Mettre en place le mécanisme de stabilité financière (ESM) à partir de juillet 2012, afin de renforcer la capacité d’action de la zone euro. Il s’agit d’un fonds doté en capital –jusqu’à 500 milliards d’euros- qui aurait donc une capacité d’action plus puissante que celle de l’EFSF (Fonds de stabilité financière) qui ne bénéficie que de garanties.

3 / Aménager le plan de financement de la Grèce qui doit ramener son ratio d’endettement à 120% du PIB d’ici 2020... Compte tenu de l’impossibilité actuelle de structurer la dette souveraine grecque, ici aussi, les chances d’une entente sont limitées.

D’autant que les perspectives de croissance sont sombres pour 2012 et que la poursuite des plans d’austérité freine toute velléité de reprise.

Pour donner du baume au cœur des Européens, leurs dirigeants pourraient annoncer de nouvelles mesures : aide à la mobilité des jeunes, soutien au financement des petites entreprises… Mais les peuples n’y croiront pas, échaudés par l’affaissement de l’Union, incapable depuis plus de dix ans de créer de la croissance alors que  presque partout ailleurs dans le monde les taux de croissance dépassent les 5 %.

jeudi, 26 janvier 2012

Air France devant la Commission de développement durable de l'Assemblée

 

Hier, Alexandre de Juniac, président d'Air France-KLM a expliqué la situation financière de sa compagnie d'aviation devant la Commission de développement durable de l'Assemblée nationale.
Elle est mauvaise : pour la quatrième année consécutive, la compagnie a accusé en 2011 une perte opératinnelle, de l'ordre de plusieurs centaines de millions d'euros.  « Nous avons été incapables de financer nos investissements au cours des trois dernières années et nous n'avons pas générer un cash- flow suffisant ». Conséquence : la dette nette du transporteur franco-hollandais culmine à 6,5 milliards d'euros.
Compte tenu de l'impact des grèves - celle de novembre dernier a coûté plus de 20 millions d'euros- on comprend mieux le vote des députés sur la restriction du droit de grève des employés d'Air France... 

 

Agrocarburants : vers la fin des subventions ?

 

Aux Etats-Unis, le gouvernement fédéral a tranché : depuis le 1er janiver, les subventions publiques à l'éthanol, carburant fabriqué à partir du maïs, sont supprimées.

Si le crédit d'impôt de 45 cents par gallon -équivalent à 3,8 litres- accordé aux producteurs est supprimé, l'obligation de mélanger l'éthanol à l'essence traditionnelle est maintenue tandis que les droits de douane à l'importation d'éthanol importé sont abolis.
En France, les subventions n'étaient pour l'instant pas remises en cause. Elles le sont aujourd'hui par la Cour des comptes dont le rapport sur la politique d'aide aux agrocarburants de 2005 à 2010 est sans appel. 
Comme aux Etats-Unis, la politique d'aide aux agrocarburants repose sur deux piliers : l'incorporation obligatoire à l'essence ou au diesel tirés du pétrole d'une part, la fiscalité d'autre part.  
Concrètement, une TGAP ou taxe générale pour les activités polluantes a été instituée en 2005 pour sanctionner les distributeurs n'incorporant pas suffisamment d'agrocarburant dans les pompes. Le montant total de la TGAP atteint 100 millions d'euros, qui vont dans les poches de l'Etat mais sont payées intégralement par l'automobiliste, son coût étant répercuté sur le prix de l'essence... En outre, les producteurs d'agrocarburants ont bénéficié sur 5 ans de plus de 2,6 milliards d'euros d'abattement sur la taxe intérieure à la consommation (la TIC, qui a remplacé l'ancienne TIPP).
Le plus comique est à venir : dans son rapport, la Cour des comptes pointe la mauvaise qualité des agrocarburants :  le gazole pour 100 kilomètres parcourus avec du gazole pur, on ne compte que 89 kilomètres avec du « biodiesel » et 69 kilomètres avec l'éthanol incorporé à l'essence... 
Les inspecteurs des finances ont calculé le surcoût d'incorporation : 60 centimes d'euros pour le biodiesel, 2,3 euros pour le bioéthanol... Ce qui donne, sur cinq ans, une dépense supplémentaire de 2,77 milliards d'euros pour les automobilistes, de 0,82 milliards pour les contribuables (ce sont souvent les mêmes) et un gain de 2,65 milliards pour les producteurs...
Parmi ces derniers, les fabricants de bioéthanol ont joué le jeu : 1 milliard d'euros d'investissement dans 5 usines en cinq ans, créant ou maintenant 5 000 emplois agricoles et industriels. En revanche, la filière biodiesel aurait investi moitié moins.
Faut-il en rire ou en pleurer ? Au choix du consommateur qui, à partir de 2012, sera le seul à supporter la politique d'aide aux agrocarburants : soit « 1,1 milliard d'euros sur la période 2011-2012 ». 
Et celà pour une efficacité aléatoire : selon la Cour des comptes, « la réduction de la dépendance énergétique a été limitée et coûteuse » pour une pertinenence environnementale « difficile à mesurer et de plus en plus contestée ».
Coûteuses pour les automobilistes et les contribuables des Etats-Unis ou de la France, ces politiques de gribouille font deux heureux ; outre les producteurs locaux, le Brésil numéro un mondial de l'éthanol qui vient de débloquer 2,2 milliards de dollars pour soutenir son industrie.

 


 

mercredi, 25 janvier 2012

Ténèbres sur Q-Cells

Q-Cells, l'ex-numéro un mondial des cellules photovoltaïquese, ne pourra rembourser la totalité d'un emprunt de 200 millions d'euros arrivant à échéance en février. Une assemblée générale extraordinaire des actionnaires va être convoquée dans les prochains jours pour lancer une augmentation de capital, les capitaux propres étant devenus négatifs. Le président, Nedim Cen, exclut l'éventualité d'une faillite mais celle-ci semble de plus en plus probable.
Outre la chute des subventions publiques aux énergies renouvelables, Q-Cells est confronté à l'arrivée en Europe des concurrents asiatiques tels Suntech, Yingli ou LDK Solar, favorisés par le faible coût du travail dans leurs pays et par la faiblesse du yuan. Ces derniers risquent cependant eux aussi de se trouver en difficulté : après une hausse de 60 % en 2011, les capacités mondiales de production de panneaux solaires seraient en excédent de presque 40 % par rapport à la demande. Du coup, la décision de Q-Cells de diminuer de 50 % la production de cellules dans son siège saxon de Bitterfeld-Wolfen et de renforcer celle de son site malais risque bien de n'avoir aucun effet positif.

mardi, 24 janvier 2012

Le FMI en panne de moyens

1 000 milliards de dollars  : c'est le montant nécessaire pour assurer les besoins de financement mondial selon le Fonds monétaire international. Le FMI disposant de 500 milliards de dollars, il lui faut trouver prochainement la moitié de cette somme.

D'où viennent ces besoins ? Essentiellement du manque d'infrastructures publiques pour une population mondiale désormais majoritairement citadine : transports, services de voierie, énergie, eau...
Qui pourra les financer ? ni l'Europe ni les Etats-Unis, trop endettés aujourd'hui. Les pays émergents mettront-ils la main au portefeuille ? A condition que les Etats de l'OCDE qui dirigent les institutions mondiales depuis plus de 60 ans acceptent de leur céder le pouvoir.
Nous n'y sommes pas encore. Les pays européens qui pâtissent de l'alliance objective entre les Etats-Unis et la Chine ne sont pas prêts à cette reculade. Le problème est, aussi, qu'ils ne sont pas capables d'agir de façon coordonnée et efficace.
Le directeur général du FMI Christine Lagarde vient d'ailleurs de conseiller les gouvernements européens d'accroître le volume du fonds de soutien.
A court terme, le risque de la zone Euro vient de l'Italie et de l'Espagne, proches de l'insolvabilité. La situation de ce dernier pays est emblématique des errances des politiques publiques. Selon la Banque d'Espagne, le PIB du pays devrait se contracter de 1,5 % cette année tandis que le déficit public sera ramené à 4,4 % au lieu de 8,1 % en 2011. Les mesures de rigueur sont telles qu'elles risquent de provoquer la mort du malade...

 

Les entreprises européennes les plus respectueuses de l’environnement

Chaque année au forum de Davos est publié le palmarès des cent entreprises les plus respectueuses de l’environnement.
Nul ne s’étonnera de la performance des entreprises européennes, au nombre de 9 parmi les dix premières. La seule non européenne est la brésilienne Natura, au second rang.
Dans l’ordre, voici les primées :

Novo Nordisk, danoise, Statoil, norvégienne, Novozymes, danoise, ASML hollandaise, BG Group, anglaise, Vivendi, française, Umicore, belge, Norsk Hydro, norvégienne et, enfin, Atlas Copco, suédoise.

Troisième baisse des tarifs d'achat d'énergie solaire

Fixés par la Commission de régulation de l'énergie,  les tarifs d'achat photovoltaïque applicables du  1er janvier au 31 mars 2012 sont en baisse de 4,5 % et 9,5 %. Ces replis s'appliquent, respectivement, aux installations solaires intégrées à des habitations principales et aux équipements installés dans tout autre type de bâtiments.
Sur un an, la baisse des tarifs atteint  16 % dans le résidentiel intégré et 26 % pour les autres installations.

 

Le solaire est de moins en moins soutenu par l'Etat.

 

Report de centrale nucléaire aux Pays-Bas

EDF ne construira pas de centrale nucléaire aux Pays-Bas. Son partenaire local, le groupe de services aux collectivités Delta, reporte son projet de construction d'une centrale nucléaire  de 2.500 mégawatts dans le sud-ouest du pays.

En cause, le renchérissement du crédit et les surcapacités de production d'électricité dues à la récession. Le coût global de la construction de la centrale était estimé entre 5 et 7 milliards d'euros.

 

Des achats toujours plus responsables

Hier, à l’Ecole militaire à Paris, s’est tenu pour la troisième fois le colloque annuel de l’observatoire des achats responsables.
A partir d’une enquête réalisée auprès de près de 330 responsables achats, il ressort que, en terme de priorités des politiques d’achat, la baisse du coût est le premier élément pour 75% des répondants, devant les achats responsables, à 60 %. Dans le secteur public cependant, l’achat responsable est la priorité pour 77 % des entités interrogées.
Les directeurs d’achat ne sont pas des convertis à l’écologie : c’est le respect des normes et des réglementations qui les poussent à l’achat responsable (61 % des motivations), devant l’image de l’organisation (52 %) et la qualité totale (44 %).

lundi, 23 janvier 2012

La recherche et développement se fait massivement en Asie

 

La crise ? connais pas. Pour la troisième année consécutive, les budgets de recherche et développement croîtront en 2012, de l'ordre de 5,2 %, pour atteindre 1,402 milliards de dollars.

Selon l'enquête menée par l'ONG de partage des connaissances scientifiques Battelle, la hiérarchie des dépenses en R&D suit celle des puissances économiques.
Les Etats-Unis restent numéro un mondial, avec 436 milliards de dollars. Ils sont suivis de la Chine (199 milliards de dollars) puis du Japon (157 milliards). Viennent après l'Allemagne (90 milliards de dollars), la  Corée du Sud (56,4), la France (51,1) et le Royaume-Uni (42,4).

Plus que les chiffres bruts, l'évolution des dépenses est cruciale pour comprendre les enjeux économiques actuels. Ainsi, l'Allemagne consacrera cette année 2,87 % de son PIB à la R&D mais la France seulement 2,24 %. Dans ces deux pays, l'effort public est à peu près équivalent, à environ 1 % du PIB, mais le privé allemand est plus actif dans la R&D, notamment dans les technologies de l'information et les sciences du vivant.
Quant au rythme de progression des dépenses de R&D de la Chine (près de 10 % par an depuis plusieurs années), il lui permettra de dépasser le montant des investissements des Etats-Unis d'ici 2025. Et celà d'autant que les industriels américains prévoient d'implanter leurs sites de R&D en Chine (30 %) plutôt que dans leur pays ou en Inde (24 %) et loin devant l'Europe (16 %)...

 

jeudi, 19 janvier 2012

Enquête européenne sur la distribution de l'eau en France

 

Bruxelles ouvre, à l'égard des groupes français Veolia Environnement, Suez Environnement et la Saur, une enquête « d'entente et d'abus de position dominante » sur le marché de la fourniture d'eau potable et sur celui du traitement des eaux usées. La fédération professionnelle des eaux (FP2E) est également intégrée dans le champ de l'enquête de la Commission de la concurrence.
Rappelons que le marché de la distribution de l'eau se répartit ainsi en France : 26 % aux services publics, 40 % à Veolia, 20 % à Suez environnement et 12 % à la Saur. Le prix moyen de l'eau du robinet est, en France, inférieur de 13 % à la moyenne européenne mais l'ouverture de cette enquête, qui fait suite aux perquisitions menées en avril 2010, est inquiétante pour les distributeurs : les amendes européennes peuvent aller jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires d'une entreprise. 


 

Accor publie son « empreinte environnementale »

90 pays, 4 100 hôtels, près de 500 000 chambres : en décembre dernier, le groupe hôtelier Accor a publié son rapport sur l’« empreinte environnementale » de ses activités, depuis les filières des fournisseurs jusqu’aux déchets. 
Ce rapport servira à la définition des objectifs stratégiques du groupe qui seront définis en avril prochain. Il ne s’agit pas d’une opération de « green washing » mais bien d’optimisation du processus de création de valeur. En effet, après les rémunérations, l’énergie, l’eau et les déchets arrivent en seconde, troisième et quatrième position dans les coûts de production.
L’analyse détaillée de l’empreinte environnementale permet également de mieux gérer les centres de coûts. Ainsi, la direction du groupe a pu mesurer combien l’essentiel de la consommation d’eau se situait en amont des hôtels, chez ses fournisseurs alimentaires (86 %) et non pas dans le fonctionnement de ses sites. Dans le domaine des déchets, l’impact environnemental se concentre dans les périodes de construction-rénovation à 68 %, alors que le fonctionnement intrinsèque n’en génère que 5 %.

mercredi, 18 janvier 2012

Deloitte, Gaiadomo et la protection de la diversité

Le cabinet Deloitte s'allie au bureau d'étude Gaiadomo pour aider les entreprises à la mise en place de plans d'actions et de systèmes de reporting sur « les mesures prises pour préserver ou développer la biodiversité ». Il s'agit là d'une obligation légale, inscrite dans l'article 225 de la loi de Grenelle 2. 



lundi, 16 janvier 2012

Apple s'explique sur ses fournisseurs

 

 

Pour la seconde fois, Apple donne des précisions sur les conditions de travail chez ses sous-traitants, tous en Chine.

Ici-même, nous avions fait part des campagnes menées par des ONG chinoises contre le sort réservé aux salariés des assembleurs des I-Pod et autres I-Phone, notamment sur les sites de Foxconn.
Dans son rapport sur la responsabilité sociale de sa chaîne logistique, le groupe précise avoir mené 229 audits parmi ses fournisseurs, soit 80 % de plus que l'an dernier. 
Les audits concernaient les questions sociales et environnementales. 
Une fois de plus, c'est la société civile plus que les pouvoirs publics qui oblige une entreprise à adopter des comportements plus respectueux des droits humains.