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mercredi, 14 octobre 2009

France Télécom n'aime pas les vieux

France Télécom ne veut pas de ses vieux salariés. Serait-ce qu'ils présentent des tendances suicidaires supérieures à celles des jeunes ?
Après la vague de suicides au sein du groupe de télécoms, le président Didier Lombard et le directeur des ressources humaines Olivier Barberot avaient rencontré, le 30 septembre dernier, les représentants syndicaux des salariés. A la sortie de la rencontre, Didier Lombard déclarait : « nous devons le plus vite possible bâtir ensemble le nouveau contrat social de France Télécom ».

Ce sera difficile. En témoigne les difficultés à faire adopter le dispositif de « temps partiel senior » pour les plus de 57 ans. La CFE-CGC-Unsa annonce aujourd'hui qu'elle quitte les négociations. Elle devrait être imitée rapidement par les autres syndicats. La raison invoquée ? « le simulacre de pseudo-temps partiel » que propose la direction quand le syndicaliste préfère des « mesures d'âge », l'arrêt de la mobilité forcée pour les + de 57 ans et « une véritable politique de recrutements » et « pas seulement de contrats d'apprentissage ».
Face à la bronca de ses salariés et de l'opprobre de l'opinion publique, il est probable que France Télécom soit contrainte à un plan de départ volontaire. Coût estimé ? entre 150 000 et 200 000 euros par salarié selon les analystes.
Or, les départs « naturels » sont au nombre de 16 200 entre 2010 et 2015. Un plan de départ accéléré entraînerait donc pour l'entreprise un coût de près de 600 millions d'euros...
Même si les investisseurs apprécient toute diminution du coût salarial, ils apprécient aussi les cohésions sociales, garantes de compétitivité pour les entreprises, notamment celles les plus exposées aux bouleversements technologiques et à la concurrence.
Bref, France Télécom a tout faux.
Il y a un an, le groupe se donnait pour ambition d'être en 2011 le numéro un mondial des opérateurs téléphoniques « les plus responsables ». On le sait, la responsabilité sociale des entreprises se mesure selon les trois critères de gouvernance, de respect social et de respect environnemental. France Télécom est déjà certain de ne pas avoir la moyenne.

Nestlé et le lait du sang

Nestlé est contraint de cesser de s'approvisionner en lait au Zimbabwe. Le numéro un mondial de l'alimentaire possède en effet une laiterie dans l'ex-Rhodésie du Sud dont 10 à 15 % des besoins étaient assurés par la ferme Gushungo, détenue par Grace Mugabe, épouse du tyran Robert Mugabe. En 2000, ce dernier a exproprié les fermiers blancs, ce qui, quatre ans plus tard, a provoqué une grave crise alimentaire dans l'ancien « grenier à blé » de l'Afrique. L'accaparement des richesses du pays par les proches du président depuis 1987 a entraîné des sanctions internationales contre ces derniers, dont Grace Mugabe. Cette dernière figure ainsi sur la liste des personnes avec qui l'Union européenne et les Etats-Unis interdisent toute transaction financière.
Plusieurs ONG, notamment Human Rights Watch, se sont élevées contre les achats par Nestlé de ce qu'ils appellent le « lait du sang ». Le groupe suisse s'est donc incliné et a arrêté tout approvisionnement auprès de huit fermes zimbabwéennes, dont celle de Grace Mugabe.

 

vendredi, 09 octobre 2009

Quels financements pour la croissance verte ?

Financement de la croissance verte en France : les échanges tenus lors du colloque organisé par Paris-Europlace le 22 septembre dernier sont éclairants sur la disparité entre les volontés affichées et les actions concrètes.

Quelques chiffres ont été ainsi fournis. Ils permettent d’avoir une idée assez claire des enjeux. Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’écologie, a ainsi rappelé que l’eau sale tue deux fois plus que les guerres et que « l’inaction, dans le domaine écologique, a un coût. Nicholas Stern, ancien chef économiste de la Banque Mondiale, a estimé que le coût de cette inaction était compris entre 5 et 20 % du PIB mondial ». Selon Chantal Jouanno, « le marché mondial des produits et services liés à l’environnement atteindra 2 700 milliards de dollars par an, ce qui constituerait un doublement par rapport à ce qu’il représente actuellement ». En France, selon Sophie Paturle, associée du fonds d’investissement Demeter parners, le secteur de l’économie verte représente 60 milliards d’euros et 40 000 emplois.

Pour une relance verte, il faut cependant des investissements. Le Grenelle de l’Environnement les a chiffrés à 450 milliards d’ici 2020. Aujourd’hui, 19 milliards d’euros devraient être débloqués pour 2009 et 2010. Qui croira que, chaque prochaine dix années, les lois de finance réussiront à dégager quelques 43 milliards d’euros quand l’Etat est incapable de financer son train de vie sans endettement ?
Et ce ne sont pas les fonds recueillis sur les « Livrets de développement durable » ex-Codevi qui aideront à relever le défi : 5 % de leurs quelques 60 milliards d’euros financent la construction dite écologique. Ainsi que le souligna Arnaud Berger, directeur adjoint du Développement durable à la BPCE (Banques populaires-Caisses d’épargne), « nous aurons de besoin de ressources supplémentaires si nous souhaitons financer l’ensemble des filières « vertes ». L’augmentation des ressources pourra provenir des ressources placées sur des fonds dédiés, notamment des fonds « ISR » (investissement socialement responsable).

jeudi, 08 octobre 2009

Quelles priorités pour les directeurs du développement durable

Le Collège des directeurs de développement durable a fixé ses priorités pour le développement durable en 2010. Réuni en assemblée générale le 18 septembre dernier, le C3D travaillera sur le développement durable comme facteur de transformation des modèles économiques. Il a aussi défini trois axes de travail : publications de travaux, partenariats et renforcements des échanges dans l'entreprise.
Un Livre blanc sur la fonction développement durable en entreprise sera ainsi édité, suivi de guides sur les modalités d'intégration du bilan carbone dans le management.
Ensuite, les partenariats seront renforcés avec le Centre des jeunes dirigeants, l'ORSE et l'association "Décider ensemble".
Enfin, les échanges seront systématisés à l'intérieur de l'entreprise, notamment avec les ressources humaines et la communication/marketing. A l'extérieur, des liens seront créés avec les directeurs de développement durable des autres pays européens.
Par ailleurs, le C3D renouvellé son conseil d'administration, en l'ouvrant à
Laurent Claquin de PPR, à Jean-Louis Jourdan de la SNCF, à Hélène Babok-Haeussler de Steelcase et à Sabine Desnault, du promoteur immobilier Nexity.
Le président du conseil reste Hélène Valade, de la Lyonnaise des Eaux et les vice-présidents Fabrice Bonnifet de Bouygues et Virginie de Chassey de PSA.

L'article 116 de la loi NRE bientôt étendu

Les exigences du développement durable s'imposent de plus en plus aux entreprises. Le Sénat étudie actuellement l'extension de l'article 116 de la loi NRE aux entreprises de plus de 500 salariés et dont le total de bilan est supérieur à 43 millions d'euros.
Votée en 2002, la loi sur la nouvelle réglementation économique ou NRE comporte un 116ème article qui liste les obligations des entreprises cotées en Bourse en matière de développement durable. Elles doivent publier un rapport spécifique sur la façon dont elles appliquent les principes de responsabilité sociale et environnementale, dits RSE.
Les informations demandées se classent en trois grandes parties. La première porte sur les mandataires sociaux : rémunérations et avantages en nature ainsi que la liste des mandats et fonctions exercés par ailleurs. La seconde partie concerne les conséquences sociales de son activité : effectif total, utilisation de l'itérim, parité, formation et oeuvres sociales. Enfin, les aspects environnementaux englobent l'impact territorial des activités en terme d'emploi et de développement régional, la consommation en eau, matières premières et énergie, les atteintes à l'équilibre biologique, les démarches d'évaluation et de certification environnementales...
Le hic est que 1 entreprise sur 5 satisfont à ces obligations légales, selon le Forum pour l'investissement social responsable.
Malgré ce succès plus que mitigé, les sénateurs veulent donc élargir l'application de l'article 116. Son dispositif serait même imposable aux entreprises non soumises au Code du commerce, mutuelles, coopératives et compagnies financières. Quant aux gérants de Sicav et de FCP, ils seront obligés d'indiquer s'ils prennent en compte la préoccupation de développement durable dans leurs choix d'investissement.

 

mercredi, 07 octobre 2009

British Airways s'affranchit des syndicats

British Airways va supprimer l'équivalent de 1 700 postes à plein temps. Rien d'étonnant en ces temps de crise du transport aérien et de pertes nettes pour la compagnie. Après le départ, sur une base volontaire, de 1 000 personnels de cabine ces derniers mois, 3 000 autres travailleront à mi-temps dès novembre prochain.
Problème : la direction a décidé ces suppressions de postes sans ouvrir de discussions avec le syndicat des équipages de cabine, Unite. Certes, 4 000 employés sur plus de 41 000 salariés ont déjà pris des congés sans soldes et plus de 2 200 ont travaillé gratuitement une à 4 semaines. Cependant, le risque d'un conflit social apparaît élevé.

Nouveau président pour la Financière Responsable

Olivier Johanet prend le contrôle de la Financière Responsable ou LFR. Cette dernière est une société de gestion entièrement dédiée à l'ISR. Elle a été créée en novembre 2007 par Stéphane Prévost, un ancien de CDC Ixis qui y a géré un fonds solidaire pour l'insertion. Lors de sa création, LFR avait été abritée par la Française des Placements qui en avait pris 65 % du capital. Aujourd'hui, c'est Olivier Johanet, directeur général de la Française des Placements,  qui reprend cette position et acquiert, du même coup, la présidence de LFR.

Cette dernière applique sa gestion de conviction à l’ensemble des valeurs cotées européennes. A fin septembre 2009, ses encours atteignaient près de 28 millions d’euros d’encours, investis sur 2 FCP : LFR Euro Développement Durable et LFR Actions Solidaires (fonds ISR solidaire) à ses clients. L'analyse extra-financière menée par Stéphane Prévost et Nicolas Haeze combine l'évaluation comportementale et la thématique en faveur des enjeux du développement durable.


La Financière de Champlain toujours plus loin dans l'ISR

La Financière de Champlain dont les 2 fonds ISR Performance Responsable (fonds éthique) et Champlain Solidarité (fonds de partage éthique) viennent d'être labellisés Novethic veut faire mieux que ne l'exige ce dernier. La société dirigée par François Descaves propose pour chaque société dans laquelle ses fonds sont investis les 4 notes ESG (enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance), un descriptif de son activité et une synthèse des notations globales.
Pour 2009/2010, la société élargira son horizon d'investissement aux grandes capitalisations et "ISRisera" sa gamme de fonds thématiques (Performance environnement, Performance vitae...).

Rappelons que Performance Responsable, créé en 2006, investit à plus de 80 % dans des petites et moyennes capitalisations n'appartenant pas ax secteurs de l'armement, du tabac, de l'alcool, des OGM, de la pétrochimie, du nucléaire et ne pratiquant pas de tests sur les animaux. L'analyse financière est conduite sur 120 critères.
Quant à Champlain Solidarité, créé en 2008, il reverse 75 % des dividendes des sociétés en portefeuille à 7 associations spécialisées dans la lutte contre l'exclusion, la protection de l'enfance et l'assistance aux personnes âgées. Depuis le début de l'année, ce fonds est le plus performant de la gamme de la Financière, sans doute en raison de la préférence donnée aux grandes capitalisations (30 % du portefeuille).
Pour en savoir plus, aller à l'adresse : http://www.financieredechamplain.fr/?page=notre-philosoph...

mardi, 06 octobre 2009

Total se retire des sables canadiens

Total reporte ses projets de sables bitumeux au Canada. Une bonne nouvelle pour l'environnement ! La région d'Alberta est devenue, ces dernières années, un eldorado pour les pétroliers en raison de ses étendues de sables bitumeux. Cependant, l'extraction de l'huile y est bien plus coûteuse qu'en off-shore ou en Afrique et au Moyen-Orient ; la baisse des cours du brut autour de 65 dollars a donc incité les dirigeants du pétrolier français à reporter leur projet de Joslyn qui nécessitait quelques 8,4 milliards de dollars américains. La rentabilité n'est possible qu'avec des prix durablement supérieurs à 80 dollars américains. La décision finale serait prise vers la fin de 2011.

Du nucléaire chez les Emirats arabes unis

Les Emirats arabes unis vont investir plus de 40 milliards de dollars dans le nucléaire civil. Le troisième producteur de pétrole du golfe Persique, après l'Arabie saoudite et l'Iran, vient de voter une loi-cadre pour leur programme de développement d'énergie nucléaire civile. Un organisme indépendant, le « Federal Authority of Nuclear Regulation » sera chargé de choisir le consortium de constructeurs de centrales et les distributeurs ainsi que de fixer les prix de l'électricité. Le FANR sera dirigé par William Travers, un Américain ancien conseiller de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Les centrales devront fournir le tiers des besoins en électricité des 7 émirats -Abou Dabi, Afman, Charjah, Dubaï, Fujaïrah, Ras-el-Khaïmah et Oumm-al-Quaïwaïn. Pour ce contrat estimé à 41 milliards de dollars, trois consortiums seraient en lice. Le français regroupe Areva, EDF, GDF-Suez et Total. L'alliance nippo-américaine unit General Eletric et Hitachi. Enfin, le troisième consortium comporte les coréens Korea Electric Power, Samsung et Hyundaï et l'américain Westinghouse.

lundi, 05 octobre 2009

EDF au coeur des enjeux nucléaires en Italie et au Royaume-Uni

EDF veut vendre son nucléaire en Italie comme au Royaume-Uni. De l'autre côté de la Manche, il vient de confirmer qu'il recherche des partenaires pour construire 4 réacteurs nucléaires. Des partenaires riches de préférence : pour ces réacteurs qui seraient du type EPR, 3,5 milliards d'euros sont demandés par le constructeur français.
De l'autre côté des Alpes, les choses sont plus compliquées. EDF, deuxième du marché électrique italien derrière Enel, veut rester en Italie qui, comme l'Allemagne, devrait revenir vers le nucléaire. Or, EDF y est présent par le biais d'une participation directe et indirecte de 50,1 % dans Edison, énergéticien dont les activités se partagent pour un tiers dans le gaz (dont une position dans le champ égyptien d'Aboukir, au nord d'Alexandrie) et pour deux tiers dans l'électricité. La compagnie italienne A2A, co-actionnaire de Edison avec EDF, a annoncé ce week-end l'ouverture de discussions avec ce dernier sur l'avenir d'Edison. Cela ne signifie pas que EDF sera contraint de se désaisir de sa part dans Edison mais, plus probablement, qu'il devra s'y renforcer. Problème : le coût. Les 50,1 % qu'il détient dans Edison sont valorisés autour de 6 milliards d'euros. Pour financer le rachat de tout ou partie des actions de A2A, EDF devra céder certaines de ses participations. Et pourquoi pas son réseau anglais de distribution d'électricité ?

vendredi, 02 octobre 2009

Le gaz et le nucléaire, enfants chéris des Franco-Belges

GDF-Suez gagne sur les deux tableaux du nucléaire et du gaz.
En Belgique, le gouvernement s'est déclaré favorable à l'allongement à plus de 40 ans de la durée de vie des centrales nucléaires belges. En France, les tarifs du gaz seront inchangés, bien que la stricte application de la formule tarifaire eût dû entraîner une baisse des prix de 3,5 %.
Du pain béni pour l'opérateur franco-belg même si les négociations seront sans doute dures avec Paul Magnette, le ministre belge du climat et de l'énergie. La création de valeur ainsi créée par l'extension de l'exploitation des centrales Doel 1, 2 et Tihange 1 devrait être en effet fortement taxée.

 

La Cie Edmond de Rothschild déjà promue pour son ISR

A la Cie Financière Edmond de Rothschild, les choses vont vite et bien. La société de gestion était en retard dans l’ISR (investissement social responsable). Aucune offre avant juin 2009, lorsqu’elle décida de transformer son fonds d’actions Saint-Honoré PME en Saint-Honoré SRI.  Trois mois plus tard, ce fonds reçoit le label ISR de Novethic (voir les notes des 29 et 30 septembre).
Cette reconnaissance s’adresse à une petite équipe de 5 personnes également responsables de la gamme des fonds Ecosphère, investis essentiellement dans les énergies alternatives ou la lutte contre l’effet de serre. L’univers d’investissement de Saint-Honoré SRI est cependant beaucoup plus large : on trouve dans le portefeuille des lignes Allianz, BMW, GlaxoSmithline ou Vinci.

Les analystes travaillent de façon autonome. Même s’ils s’inspirent des études ou travaux des agences de notation extra-financière, ils ne les suivent pas aveuglément. Les stratégies ISR suivies sont celles du best universe et best in effort. Aucune stratégie d’exclusion, si ce n’est à la demande de tel ou tel investisseur. Quant aux 4 grands critères de la grille d’analyse –environnement, social, gouvernance et parties prenantes (clients, droits de l’homme, anti-concurrence…)-, leur pondération dépend du secteur des sociétés.
Un seul regret : ce fonds est destiné essentiellement aux institutionnels, toujours friands d’ISR.

L’ISR pour le grand public ? HSBC met la charrue avant les boeufs

Pour la première fois en France, un réseau bancaire annonce sensibiliser ses clients et le grand public à l’Investissement social responsable. HSBC, le groupe sino-britannique qui a repris les réseaux de l’ex-CCF, annonce qu’il « propose une gamme de solutions d’épargne « développement durable » diversifiée sur toutes les classes d’actifs et crée une Planche Deyrolle pour l’Avenir sur le thème de l’ISR.
Très intéressant en termes de marketing, cette affiche « ISR » qui sera proposée aux écoles. En revanche, lorsque l’on veut en savoir plus sur l’offre de fonds « développement durable », rien sur le site « hsbc.fr » auquel renvoie le communiqué de presse : aucune entrée dans les pages « gammes d’OPCVM ». Et lorsque l’on tape « développement durable » dans le moteur de recherche, 78 entrées mais rien sur les fonds dans la première page de la recherche…
Dommage pour un établissement dont l’engagement pour le développement durable ne peut être nié...

mercredi, 30 septembre 2009

L'Allemagne après les élections

Après la victoire de la CDU, parti de la chancelière allemande Angela Merkel, les sociaux démocrates devront sortir de la coalition qui, jusqu'ici, dirigeait l'Allemagne. Le SPD (parti socialiste) n'a recueilli que 23,1 % des voix, moins du double que la gauche radicale, dite « Die Linke ». La CDU en a gagné 33,8 % et les libéraux de la CSU 14,6 %.

Quelles conséquences pour la conduite économique du pays ?

Dans l'énergie, on le sait (voir notre note du lundi 28 septembre), l'arrêt du fonctionnement des centrales nucléaires, prévu pour 2021 dans un moratoire, sera reporté. Quant aux énergies renouvelables, leur part -20 % du total de l'énergie consommée- ne sera pas remise en cause.
Sur le marché du travail, la politique de compression des salaires et de baisse des cotisations sociales sera maintenue. Ce dumping social au sein de l'Europe a favorisé les ventes du premier exportateur mondial, d'autant que les programmes d'infrastructures engagés avec le soutien de la Banque mondiale ouvrent aux biens d'équipements allemands une clientèle solvable et nombreuse.
Sur la question fiscale, les impôts des particuliers devraient cependant diminuer et être simplifiés. Les tranches d'imposition seraient ramenées au nombre de 3 : 10 %, 25 % et 35 %. Rappelons qu'il est pratiquement impossible pour le contribuable allemand lambda de remplir sa déclaration sans l'aide d'un fiscaliste.

En d'autres termes, le gouvernement d'Angela Merkel poursuivra sa politique de gains de compétitivité. Le petit coup de pouce fiscal ne devrait pas avoir d'impact à long terme sur la consommation. Le Bundesrat (Chambre haute, constitué d'élus des Länder) et le Bundestag (Chambre basse, constitué de députés) ont adopté un amendement à la Constitution : le déficit structurel, estimé à 2 % pour 2009, ne devra jamais excéder 0,35 % du PIB à partir de 2016. Le retour des hausses d'impôt ne devrait donc pas tarder.

Derrière cette rigueur se cache un des grands défis de l'Europe d'ici trois ans : les autres Etats de l'Union européenne n'ont d'autres choix que s'aligner sur la conduite allemande. Sinon, les investisseurs se porteront encore plus massivement qu'ils ne le font aujourd'hui sur les emprunts de l'Etat allemand, au risque de provoquer une crise peut-être létale sur l'euro.

Novethic attribue son label ISR à 92 fonds

92 fonds d’investissement sont socialement responsables. Novethic, la filiale de la caisse des Dépôts spécialisée dans la recherche sur la RSE (Responsabilité sociale et environnementale des entreprises) et sur l’ISR (Investissement social responsable) vient de donner, pour la première fois, son label « ISR » à 92 fonds sur 121 candidats.

Les critères ? Ils sont au nombre de 4 , précise Novethic : « la prise en compte des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), la transparence sur le processus ISR, un reporting extra-financier avec des éléments ESG et la publication de la composition totale du portefeuille. Pour ceux qui vont plus loin, deux mentions - « indicateurs ESG » et « engagement » - peuvent également être attribuées. »

La première mention distingue les sociétés de gestion ayant mis en place des indicateurs environnementaux, sociaux et de gouvernance spécifiques. La seconde reconnaît une pratique d’engagement active sur les critères ESG, menée et mesurée à partir d’objectifs définis préalablement.

62 fonds d’actions, 22 obligataires, 5 monétaires et 5 diversifiés ont reçu le label ISR. 4 d’entre eux bénéficient de la mention ESG mais aucun n’a obtenu la mention « engagement ».

mardi, 29 septembre 2009

Voici les 92 fonds ISR labellisés Novethic

Un peu de publicité –gratuite- ne fera pas de mal aux fonds ISR labellisés par Novethic. En voici la liste, par catégorie et par établissement mais d’abord, en les trois fonds « étoilés » Indicateurs ESG :

Fonds actions avec mention « Indicateurs ESG »

BNP Paribas Investment Partners
BNP Paribas Etheis, Parvest Europe Sustainable Development

Henderson Global Investors
Horizon Industries of the Future

Macif Gestion
Macif Croissance Durable Europe

 

Fonds actions

Alcyone Finance
Actions Nord Sud

Allianz Global Investors France
Allianz Citizen Care SRI

Allianz Eureco Equity

Allianz Valeurs Durables

AXA Investment Managers
Axa Euro Valeurs Responsables

BNP Paribas Investment Partners
BNP Paribas Etheis

Parvest Europe Sustainable Development

CCR Asset Management
CCR Actions Engagement Durable

CM-CIC Asset Management
CM-CIC Valeurs Éthiques

Dexia Asset Management
Dexia Equities L Sustainable Emerging Markets

Dexia Equities L Sustainable EMU

Dexia Equities L Sustainable Green Planet

Dexia Equities L Sustainable World

Dexia Fund Sustainable Equities Europe

Dexia Sustainable EMU

Dexia Sustainable Europe

Dexia Sustainable North America

Dexia Sustainable Pacific

Dexia Sustainable World


Ecofi Investissements

Épargne Éthique Actions

Edmond de Rothschild Asset Management
Saint-Honoré Europe S.R.I.

Federal Finance
Federal Actions Éthiques

Federal Europe ISR


Groupama Asset Management
Euro Capital Durable

Henderson Global Investors
Horizon Industries of the Future

HSBC Global Asset Management
HSBC Actions Développement Durable

La Banque Postale Asset Management
LBPAM Responsable Actions Environnement

LBPAM Responsable Actions Euro

LBPAM Responsable Actions Monde

La Financière de Champlain

Champlain Solidarité

La Financière Responsable
LFR Actions Solidaires

LFR Euro Développement Durable

Living Planet Fund Management Company
Living Planet Fund

Macif Gestion
Macif Croissance Durable Europe

Mandarine Gestion
Mandarine Engagements

Natixis Asset Management
Écureuil Bénéfices Emploi

Écureuil Bénéfices Environnement

Écureuil Bénéfices Responsable

Fructi Euro ISR

Fructi H2O

Insertion Emplois Dynamique

Natixis Impact Actions Euro

Natixis Impact Europe Equities Fund

Natixis Impact Life Quality

Palatine Asset Management
Gérer Multi-Factoriel Euro

Gérer Multi-Factoriel France

Palatine Actions Défensives Euro

Palatine Climat et Environnement

Palatine Or Bleu

 

Sparinvest
Ethical Global Value

UFG Sarasin Asset Management
CMNE PEA France

UFG Sarasin Actions Euro Flexible

UFG Sarasin Actions Euro Mid-Caps

UFG Sarasin Actions Europe

UFG Trend Consumers

UFG Trend Infrastructures

UFG Trend Planet

UFG Trend Technologies UFG

Fonds obligataires

Allianz Global Investors France
Allianz Euro Credit ISR

BNP Paribas Investment Partners
BNP Paribas Obli Etheis

Dexia Asset Management
Dexia Bonds Sustainable Euro,
Dexia Bonds Sustainable Euro Government,
Dexia Sustainible Euro Bonds,
Dexia Sustainable Euro Corporate Bonds,
Dexia Sustainable Euro Government Bonds,
Dexia Sustainable Euro Long Term Bonds,
Dexia S Sustainable Euro Short Term Bonds,
Dexia Sustainable World Bonds

Ecofi Investissements
Agir avec la Fondation Pierre
Choix solidaire
Confiance solidaire
Faim et Développement Trésorerie


Fonds monétaires

Allianz Global Investors France
Allianz Securicash SRI

Dexia Asset Management
Dexia Money Market Euro Sustainable

Natixis Asset Management
Natixis Impact Cash

Palatine Asset Management
Gérer Monétaire
Palatine Trésorerie Premiere


Fonds diversifiés

Dexia Asset Management
Dexia Sustainaible European Balanced High,
Dexia Sustainaible European Balanced Low,
Dexia Sustainaible European Balanced Medium

Ecofi Investissements
Faim et Développement Equilibre

Meeschaert Asset Management
Éthique et Partage CCFD

lundi, 28 septembre 2009

Le nucléaire durera en Allemagne

Au Bundesband nouveau, le nucléaire trouvera peu d’opposants. La précédente coalition qui réunissait droite et sociaux-démocrates avait voté un moratoire nucléaire en Allemagne. Sans que l’on puisse s’attendre à la construction de nouvelles centrales nucléaires en Allemagne, le moratoire nucléaire actuel sera, très probablement, levé. Concrètement, le CDU et le FDP voteront pour le prolongement, jusqu’à 42 ans, de la durée de vie des centrales déjà existantes.

EDF : le Maryland, futur bourbier de Henri Proglio ?

Henri Proglio, actuel PDG de Veolia Environnement, succèdera à Pierre Gadonneix à la tête d'EDF. C’est ce que devrait décider le conseil d’administration d’EDF ce soir à 20 heures.

Chez Veolia, la présidence irait à Jean Marc Espalioux, ancien directeur financier de la Générale des Eaux, l’ancêtre de Veolia Environnement. Antoine Antoine Frérot, actuellement Directeur de la division « eau » du groupe, prendrait la direction générale. Henri Proglio devrait rester au conseil d’administration de Veolia avant d’en prendre la présidence, après assemblée générale le 5 novembre.
On sait que le départ de Pierre Gadonneix vient d’une « bourde » : cet été, il avait déclaré que les taris d’électricité augmenterait de plus de 20 % en trois ans. D’où la fureur du président de la République. L’Etat, actionnaire majoritaire d’EDF, pensait lui renouveler sa confiance le 22 novembre prochain, échéance de son mandat.

Tandis que Paris s’est amusé à parier sur ce jeu de chaises musicales pour adultes, la situation se corse au Maryland. Les représentants de l’Etat américain qui doit accueillir la future co-entreprise nucléaire de EDF et Constellation, veulent auditionner leurs dirigeants. Rappelons que EDG a acheté, en décembre dernier, la moitié des actifs nucléaires de l’américain. En effet, la Commission de service public du Maryland estime que EDF aura une « une potentielle influence substantielle » sur Baltimore Gas and Electric (BGE), filiale de Constellation. L’activité de BGE est régulée par l’Etat.
Aussi les élus s’inquiètent-ils que EDF n’utilise sa trésorerie pour financer ses investissements dans le nucléaire. Le 4 octobre, la Commission de service public édictera ses conditions à EDF et Constellation : si elles sont trop dures, il se pourrait que EDF annule son projet de réacteur nucléaire de Calvert Cliffs. .. son rapprochement avec Constellation.

lundi, 11 mai 2009

Les banques américaines toujours en manque d'argent

Bank of America, Wells Fargo, GMAC la filiale de General Motors, Citigroup, Regiosn Financial, SunTrust, Morgan Stanley, Keycorp, Fifth Third ou PNB... 10 grandes banques américaines manquent encore de fonds propres, selon les autorités nationales qui les ont soumises à des « stress tests », mesurant leur résistance à la poursuite de la récession. Rappelons que la «GD » ou « Grande dépression » dure depuis plus d'un an aux Etats-Unis : sur les 15 derniers mois, la production industrielle y a reculé 14 fois.
Au total, les moyens supplémentaires à accorder aux banques atteignent 75 milliards de dollars, dont 33,9 pour la seule Bank of America. Wells Fargo aurait besoin de 13,7 milliards, GMAC de 11,5, Citigroup de 5,5 et Regions Financial de 2,5 milliards de dollars.
Concrètement, Bank of America et Citigroup vont lancer prochainement des augmentations de capital. Les dix banques ont jusqu'au 8 juin pour présenter leur plan de refinancement et jusqu'au 9 novembre pour l'appliquer.

En revanche, American Express, en tête de liste des banques suffisamment capitalisées (BB&T, Bank of New York Mellon, CapitalOne, Goldman Sachs, JP Morgan, MetLife, State Street et USBancorp), va rembourser 3,4 milliards de dollars d'aides fédérales accordées dans le cadre du programme Tarp.