lundi, 21 décembre 2009
La thématique sociale comme enjeu d'investissement
Pour les investissseurs, la politique salariale et du personnel est devenu un élément crucial de l'analyse financière.
Oddo vient ainsi de l'intégrer dans sa dernière analyse sur le secteur de la Santé. Ses analystes sont partis du postulat que la problématique du vieillissement de la population est structurellement porteuse. Ils se sont ensuite posé les deux questions suivantes : « métiers de la santé, tournés vers le soin du corps humain, et gestion des ressources humaines, font-ils également bon ménage ? Quels sont les facteurs d’opportunités et de risques associés aux ressources humaines dans les métiers de la santé ? »
Ces demandes sont très pertinentes pour les laboratoires pharmaceutiques dont le business model est bousculé par l'intrusion des génériques et qui doivent repenser leurs organisations et leur gestion des ressources humaines. Elles le sont encore plus dans les professions de services à la personne, structurellement handicapées par les pénuries de compétences.
A partir de ces données, les analystes concluent que ce sont les positionnements Biotechnologie et Medtech qui présentent les meilleurs couples risques/opportunités ESG, y compris en matière de « ressources humaines ». Quant à la prise en compte de ce seul critère, il les conduit à recommander Audika, bioMérieux, Essilor, Novo Nordisk, Orpéa, Quest Diagnostics, Roche et Stallergènes.
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vendredi, 18 décembre 2009
Veolia Environnement plaide pour le MRV
Veolia Environnement en appelle à l'application de la règle M.R.V., dans un discours qui tranche avec le «copenhagenement correct » : « avant de réduire quoi que ce soit, ou de substituer un mode de consommation par un autre, il est nécessaire de savoir avec précision ce que l’on consomme et comment », rappelle ainsi le groupe de services aux collectivités. Il poursuit : « à la règle des 3 R (Réduire, Recycler, Réutiliser) propre à l’économie sobre et décarbonée, s’ajoute aujourd’hui une autre règle : M.R.V. Mesurer avec précision ce que l’on produit comme polluant ; Reporting annuel sur des indicateurs précis ; Vérifier selon des critères communs au niveau mondial. »
Bien entendu, cette piqûre de rappel bénéficie d'abord au groupe qui a mis, de longue date, un système de management environnemental adapté des normes internationales (ISO 14001, global reporting initiative. Il propose donc à ses clients sa propre expérience, sous le nom de « diagnostic aménagement durable ». L'intérêt ? déterminer en amont ce qui devrait être déployé en terme de service à l’environnement, puis établir un reporting précis des progrès effectués.
Politiquement, Copenhague aura peut-être peu d'impact. En terme de business, c'est tout autre chose...
14:14 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
Danone dialogue mondialement avec les syndicats
Danone se lance dans le dialogue social au niveau mondial avec l’Union Internationale des Travailleurs de l’Alimentaire, fédération qui regroupe 383 syndicats affiliés dans 120 pays.
Dès 1996, le groupe d'alimentation et boissons avait mis en place un Comité d'Information et de Consultation ou CIC, faisant fonction du Comité d'entreprise européen. Aujourd'hui, il veut lui donner un « véritable périmètre mondial ».
Ce dialogue social nouvelle mouture va être expérimenté pour 2 des 4 métiers du groupe, soit les produits laitiers frais et les eaux embouteillées. D'abord, il sera ouvert aux représentants salariés des filiales en Asie (Indonésie), Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), Amérique Latine (Mexique, Argentine, Brésil..) et Afrique (Afrique du Sud, Algérie…). Ensuite, il sera focalisé sur tous les 4 métiers du groupe (les 2 pré-cités plus la nutrition infantile et la nutrition médicale.
Les réunions du CIC se dérouleront à Genève, au Bureau International du Travail. Dans le même temps, les accords cadres internationaux, appelés avis communs chez Danone, continueront à être négociés entre Danone et l’UITA.
11:54 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
Air Liquide soutient des recherches sur le climat
La fondation Air Liquide appuiera deux expéditions scientifiques en Arctique qui recueilleront des données sur le changement climatique. Intitulée « Under the Pole », la première expédition relèvera l'épaisseur des glaces sur 800 kilomètres de banquise, du Pôle Nord à l’extrême nord du Canada. Sa durée sera de quatre mois, à partir de mars 2010.
Lancée un mois plus tard, la seconde expédition, « Generali Arctic Observer » sera conduite par le médecin français Jean-Louis Etienne. Ses objectifs seront de mesurer la teneur atmosphérique en CO2 et de mesurer le champ magnétique terrestre. Concrètement, la Fondation Air Liquide fournira l'hélium pour remplir le ballon et l'oxygène qui permettra à l'explorateur de respirer normalement lors des phases de vol en haute altitude.
Ces deux aides s'insèrent dans la stratégie de la fondation : dotée d'un budget de 3 millions d'euros sur cinq ans, elle intervient dans la recherche scientifique pour la préservation de l'environnement ou pour l'amélioration de la fonction respiratoire ainsi que dans le développement local par le biais du soutien à des micro-initiatives.
07:33 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
La diversité chez L'Oréal
La diversité chez L'Oréal plaît aux politiques. Le mercredi 9 décembre, le groupe a reçu, à l'Assemblée nationale, le Prix de l'Audace dans le cadre des « Prix de l’Action Entreprise et Diversités ». Il s'agissait de reconnaître l'opération B’A’ba, action de solidarité par laquelle des collaborateurs bénévoles du groupe accompagnent le personnel du ménage dans l’apprentissage du français.
C'est la troisième fois cette année que le groupe de cosmétique était gratifié pour sa politique d'ouverture dans les ressources humaines, engagée il y a une dizaine d'années.
En octobre, L'Oréal était récompensé, dans le cadre des Trophées de la Diversité, par le Trophée Déploiement International et Communication. Ce trophée remis par le cabinet RH Diversity Conseil saluait le module de formation à la diversité mis en place au niveau mondial. Ce même mois, lors des 5èmes Rencontres Internationales de la Diversité, le Prix pour la Communication Diversité dans le Rapport Développement Durable lui a été remis par le Groupe Alpha.
En 2004, le groupe était l’un des premiers Signataire dès 2004 de la Charte de la Diversité, L'Oréal compte 56 % de femmes parmi ses cadres, 38 % parmi ses comités de direction tandis que la moitié des marques internationales sont gérées par des femmes.
06:21 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 décembre 2009
Rapports annuels : l'AMF prône une gouvernance moins coûteuse
L'Autorité des marchés financiers a actualisé, le 10 décembre dernier, son guide d'élaboration des documents de référence.
Outre les bonnes pratiques recommandées dans la rubrique « Questions-réponses », quatre nouveautés sont à relever : les recommandations de l'AMF au sujet de la présentation des facteurs de risque, de la description des principales activités et des principaux marchés, de la description de la structure du capital et de la rémunération des mandataires sociaux.
L'AMF souligne aussi que le rapport financier annuel peut être inclus dans le document de référence, ce qui simplifie les formalités pour les entreprises et en réduit les coûts. Il faut dans ce cas-là inclure les comptes sociaux, les rapports des commissaires aux comptes et la déclaration de la personne responsable. Et elle ajoute : le document de référence peut aussi servir de rapport annuel pour l'assemblée générale, à condition d'être complété par des informations spécifiques (participation des salariés au capital social, conséquences sociales et environnementales de l’activité de la société, description des installations Seveso, activité des filiales et des participations et l'indication des prises de participation, indication des franchissements de seuils et répartition du capital, tableau récapitulatif des délégations pour augmenter le capital, récapitulatif des opérations réalisées par les dirigeants sur les titres de la société et, enfin, rapport spécial des auditeurs sur les conventions réglementées).
11:46 Publié dans La finance, vous pigez ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Carrefour aussi réduira ses émissions de CO2
Carrefour profite de Copenhague pour muscler son Programme d'efficacité énergétique.
En 2007, le distributeur avait lancé un Carrefour un programme d’investissements dans les technologies innovantes en magasin : Gestion technique centralisée (GTC), fermeture par des portes des meubles surgelés et éclairages moins énergivores. En 2008, les 30 millions d’euros investis ont permis de réduire de 13,6 %, par rapport à 2004, la consommation globale du groupe.
Au départ, l'objectif était de réduire de 20 %, d'ici 2020, la consommation d'énergie par mètre carré de surface de vente en partant des niveaux de 2004. Désormais, l'objectif sera de 30 %. Pour cela, les efforts seront concentrés sur le transport fluvial et ferroviaire des biens importés vers les entrepôts et sur l'optimisation des livraisons, afin de limiter les transports à vide.
L'an dernier déjà, 41 % des marchandises vendues par Carrefour en France avaient été importées par voie fluviale, ce qui équivaut à 3 300 camions. En Espagne, la totalité des conteneurs d’imports depuis le port de Barcelone et 67% de ceux venant de Valence sont acheminés par train.
Enfin, le groupe cherche à « nettoyer » son approvisionnement. Par exemple en ne vendant que du mobilier d'extérieur certifié FSC (voir notre note du 11/12) ou en s'engageant à n'utiliser, à partir de 2015, que de l'huile de palme provenant de filières certifiées durables par des tiers. Comme le reconnaît Carrefour lui-même, ces actions privées sont insuffisantes (voir notre note du 8/12). Aussi le groupe en appelle-t-il à une action publique plus incitative.
Il ne reste plus qu'à souhaiter que le distributeur fasse preuve de la même vigilance dans le traitement du social que dans celle de l'environnement.
09:48 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
BNPParibas soutient toujours l'Institut Pasteur
BNP Paribas Corporate & Investment Banking (CIB) renouvelle son partenariat avec l'Institut Pasteur.
Concrètement, la filiale de marché de la banque françaises soutiendra les équipes de recherche médicale des 26 pays où intervient le Réseau International des Instituts Pasteur.
Les programmes de recherche retenus portent sur la grippe A (France et Hong-Kong), l'hépatite C (Japon), le vaccin contre la rougeole et le VIH (Royaume-Uni), le paludisme (Colombie, Brésil), le virus West Nile (République tchèque), la tuberculose (Pays-Bas)… En France précisément, les fonds de Paribas CIB iront aux travaux de recherche sur la résistance des virus respiratoires grippaux H5N1 et H1N1, dans le cadre d'un projet en partie financé par l'Union Européenne.
08:28 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 16 décembre 2009
Usage du cadmium : les restrictions sont parues
Restriction à l'usage du cadmium : l'arrêté interministériel sur les exceptions vient de sortir.
L'article R. 543-126 du Code de l'environnement, tel qu'il résulte du décret du 22 septembre 2009, limite le poids du mercure dans les piles et accumulateurs : pas plus de de 0,0005 % de mercure en poids, moins de 2 % pour les piles bouton et moins de 0,002 % pour les piles et accumulateurs portables.
Ces limitations ne sont pas valables pour trois usages : les systèmes d'urgence et d'alarme, notamment les éclairages de sécurité, les équipements médicaux et les outils électriques sans fil.
13:22 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
GDF-Suez fait sa pub avec Copenhague
GDF-Suez aussi profite du sommet de Copenhague pour rappeler ses engagements énergétiques. Un document rappelle ses engagements contre le réchauffement climatique : filiales spécialisées dans l'énergie verte, dans les services d'efficacité énergétique et mesures prises en interne pour réduire les émissions de CO2. Il met aussi en exergue 3 projets phares auquel participe le groupe : le premier éco-quartier de France, à Limeil-Brevannes dans le Val-de-Marne, ses collaborations à des projets de recherche, tels le Club CO2, le projet Castor (Capture to Storage) ou la plate-forme européenne « Zero Emission », et, enfin, son avancée dans la biomasse.
13:21 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
Encore des suppressions d'emplois chez ArcelorMittal
Après 36 000 suppressions d'emplois en 2010, ArcelorMittal en acterait 10 000 autres l'année prochaine. Les quelques 285 300 salariés du groupe sont répartis pour un quart en Europe dont 25.000 en France.
Certes, le secteur de l'acier est en surproduction. La chasse au salarié, désormais considéré non comme créateur de richesse mais comme variable d'ajustement, est-elle vraiment la solution ?
11:27 Publié dans Les entreprises qui reculent | Lien permanent | Commentaires (0)
Alstom renforce son image avec la Fondation Hulot
Alstom et la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme ont signé une convention de partenariat. Le but : « ouvrir un débat constructif et enrichir mutuellement leurs réflexions sur les grands problèmes environnementaux dans les domaines essentiels de l'énergie et du transport ».
Le groupe français investit déjà dans les techniques vertes, notamment la captation de CO2. Il dispose de sa propre fondation, la Fondation Alstom qui engage 1 million d'euros par an pour soutenir des projets à caractère environnemental, éducatif et social, proposés par ses collaborateurs en coopération avec le monde associatif. L'année prochaine, la Fondation interviendra ainsi en Chine, en Inde, en Thaïlande, en Australie, au Brésil, au Mexique, au Vénézuela, au Mali et au Soudan.
Une politique sérieuse a-t-elle vraiment besoin du « greenwashing » que constitue ce partenariat avec la Fondation Hulot ?
11:05 Publié dans Les entreprises qui reculent | Lien permanent | Commentaires (0)
Dette publique : comprendre les enjeux
Le grand emprunt inquiète les marchés ... et les contribuables concernés ; après celle de la Grèce, la dégradation de la note de la dette publique espagnole fait craindre le pire pour l'euro.
Comment comprendre les enjeux qui se cachent derrière les chiffres, vertigineux ?
D'abord, il faut rappeler les faits : la dette publique -c'est-à-dire celle des Etats- a explosé à la suite de la crise financière puis économique de 2008. Des pays naguère considérés comme sûrs figurent désormais au rang des suspects.
Ensuite, il faut se souvenir de l'originalité de la dette souveraine par rapport aux autres dettes, celles contractées par les entreprises ou les particuliers : elle est le fait du seul agent économique -l'Etat- qui a le droit de lever des impôts, autrement dit d'augmenter sa richesse en la prélevant sur celle des autres. En cas de défauts de paiement répétés puis d'incapacité à honorer ses remboursements, l'entreprise sur-endettée sera contrainte par ses créanciers à déposer son bilan ou le particulier à vendre ses biens ; en revanche, l'Etat pourra toujours arguer de sa légitimité à hausser les impôts, le seul risque étant celui de devoir payer des intérêts d'emprunts plus élevés. L'Etat ne peut donc être mis en faillite.
Enfin, il faut connaître les ratios qui permettent d'appréhender l'ampleur des dettes. Le plus habituel est le rapport entre la dette publique et le PIB. Pour les 30 pays de l'OCDE, qui créent près des 4/5èmes du PNB mondial, ce ratio était de 57 % en 2007. Il devrait atteindre 80 % en 2010. Il s'agit là d'une moyenne : 3 Etats de l'OCDE sont de longue date considérés comme trop endettés : le Japon, depuis 20 ans déjà, avec une dette publique qui passera de 167 % de son PIB en 2007 à 200 % en 2010 ; viennent ensuite l'Italie et la Grèce.
Maintenant, comment la crise a-t-elle détérioré les finances publiques des pays de l'OCDE ?
Trois typologies se dessinent. La première rassemble les Etats parcimonieux et qui ont continué à contrôler leurs postes de dépenses, par exemple l'Australie ou le Luxembourg ; dans la deuxième typologie, on trouve les Etats faiblement endettés avant la crise mais que la crise a fait plonger dans le surendettement, tels le Royaume-Uni et l'Irlande, contraints de sauver leur système bancaire (l'Angleterre a consacré le quart de son PIB au sauvetage des banques) ; enfin, dans le troisième type, on rencontre les Etats déjà lourdement endettés mais dont la détérioration du ratio dette/PIB a été -relativement- faible, tels l'Italie, la Belgique ou la Grèce.
Dans l'ensemble, la détérioration a été violente : 20 % de hausse en 2 ans pour la dette publique dans l'OCDE, un rythme inobservé dans le passé sauf en cas de guerre... mais sans doute faut-il tenir compte de la guerre de l'Irak où, parmi les 49 Etats coalisés derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni, sont parties prenantes plusieurs des grands pays de l'OCDE.
Cette détérioration est-elle tenable sur le long terme ?
Non bien sûr. D'abord parce que le remboursement de la dette étouffe la reprise économique et, surtout, handicape l'avenir : les capitaux payés aux créanciers du passé sont autant de capitaux retirés de l'investissement. Ensuite parce que le vieillissement de la population provoque une dérive structurelle des dépenses de santé et de retraite. Selon le FMI, le coût budgétaire de la démographie des pays de l'OCDE est dix fois supérieur à celui de la crise actuelle. Pour répondre aux besoins créés par cette nouvelle donne démographique, les Etats doivent impérativement se désendetter.
Est-il possible de redresser les comptes publics ?
Oui bien sûr. Les moyens sont connus : rétablir l'équilibre budgétaire et, ensuite, obtenir une croissance économique suffisante pour que son taux soit supérieur à celui de l'intérêt payé sur la dette publique (1 % en moyenne sur les trente dernières années). Ces moyens ont déjà été mis en oeuvre dans un passé récent. Dès le début des années 90, la Scandinavie a inversé son déficit budgétaire pour parvenir à un solde positif près de dix ans de suite.
La grande crise actuelle peut-elle s'aggraver ?
Oui bien sûr. La conjoncture est moins porteuse que celle de la décennie 90. Les gouvernements de l'OCDE n'ont d'autre choix que de poursuivre, ou reprendre très vite, la voie des hausses d'impôts et des restrictions des dépenses publiques. Déjà, ils se préparent à des crises sociales.
Ces difficultés à surmonter rendront alors peu supportable le différentiel de situation entre la Chine et le reste du monde. L'empire du Milieu profite d'une sous-évaluation de sa monnaie qui s'apparente à un soutien déguisé à son économie. Tant que les ménages américains vivaient à crédit pour compenser la faiblesse de leurs revenus, les Etats-Unis et l'Europe fermaient les yeux. Aujourd'hui, la faiblesse du yuan est devenue, au sens propre, insupportable aux finances des Etats de l'OCDE.
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mardi, 15 décembre 2009
Les technologies vertes, un marché de 1.600 milliards de dollars
Clean economy, living planet - Building Strong Clean Energy Technology Industries, c'est le titre de l'étude présentée cette semaine par l'ONG WWF au sommet de Copenhague. Selon ses rédacteurs, les technologies « vertes » deviendront, en 2020, le troisième secteur industriel derrière l'automobile et l'électronique. Soit un marché mondial de 1.600 milliards de dollars. Elles pèsent aujourd'hui un peu plus que la pharmacie, soit 630 milliards de dollars.
Le rapport compare les pays de l'Union européenne, ceux du G7 et les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) et les classe selon leur capacité à produire des technologies de réduction des émissions de gaz à effet de serre, en pourcentage du PIB. Sur le podium se hissent le Danemark, le Brésil et l'Allemagne. Derrière viennent l'Espagne et la Finlande puis la Chine. La France est douzième du classement.
En termes absolus de production de « technologies « vertes , l'Allemagne prend la première place, suivie des Etats-Unis, du Japon, de la Chine, du Danemark, du Brésil, de l'Espagne et, à la huitième place, de la France.
Les rédacteurs de l'étude soulignent que le succès des pays gagnants -Danemark, le Brésil, l'Allemagne et l'Espagne- s'explique par la conjonction de trois mêmes facteurs : un appui étatique constant à la recherche & développement, une stratégie d'investissements prioritaires dans les secteurs trouvant des débouchés nationaux forts et, enfin, des marchés domestiques suffisamment profonds pour assimiler les applications des technologies d'énergie verte.
L'optimisme des prévisions des auteurs de l'étude peut-il être partagé ? Ces derniers soulignent la vélocité de la croissance verte : un rythme annuel de 24 % entre 2000 et 2008 pour l'énergie éolienne, de 31 % pour le bio-diesel et de 53 % pour le solaire. Leur anticipation d'un marché de 1.600 milliards de dollars en 2020 repose sur des hypothèses de taux de croissance annuelle de 5 % pour les technologies d'efficacité énergétique et e 15 % pour les renouvelables.
Cependant, une autre étude, cette fois de l'UNEP (United nations environment program) est moins optimiste. Dans le « Global Trends in sustainable Energy Investment 2009 », il est noté que les investissements dans le secteur des énergies propres n'ont progressé que de 5 %, à 155 milliards de dollars américains, contre plus de 25 % en 73%, 54 % en 2006 et 59 % en 2007. Et 2009 se présente mal : sur les trois premiers mois de l'année, les investissements ont diminué de... 53 %.
La validité des anticipations du WWF dépendra de l'application effective du programme américain : le président Obama a annoncé que l'Etat injecterait 180 milliards de dollars dans les énergies renouvelables.
19:20 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
La betterave se peint en vert
Bientôt sur les écrans une campagne de publicité pour vanter les qualités d'agrocarburant de la betterave. A l'occasion de l'assemblée générale des producteurs français, le président de la CGB (Confédération Générale des planteurs de Betteraves) a déclaré vouloir « informer les citoyens français sur la possibilité qui leur est désormais offerte de participer dans leurs gestes quotidiens à la lutte contre le réchauffement climatique ». Les voilà donc invités à remplacer leur diesel par le bioéthanol fabriqué à partir de betterave (au Brésil, c'est la canne à sucre). L'an dernier déjà, le bioéthanol était incorporé dans les carburants classiques à hauteur de 8,7 %.
Le bioéthanol, comment ça marche ?
Pratiquement, soit il est introduit directement dans l'essence soit il est transformé en ETBE -éthyl tertio butyl éther- un carburant qui contient 47 % d'éthanol. En France, une automobile « classique » peut fonctionner avec un carburant comportant 10 % de bioéthanol pur ou 15 % d'ETBE. Depuis le 1er avril 2009, le nouveau carburant E 10, composé à 90 % d'essence sans plomb et à 10 % d'éthanol pur, est vendu par 14 % des stations services.
Pourquoi ce focus sur les agro-carburants ?
La directive EnR impose à l'Union que les carburants utilisés pour les transports proviennent, en 2020, à 10 % des énergies renouvelables. La France table sur l'E10 pour atteindre son propre objectif pour 2010 de 7 % d'incorporation d'agrocarburant. La culture de la betterave qui couvre 2 % de la SAU ou Surface agricole utile française devrait être record cette année avec un rendement de 93 tonnes l'hectare. Sur les 34 millions de tonnes attendues à la fin de la récolte, un peu plus du dixième ira à la fabrication d'éthanol.
Où en est-on aujourd'hui ?
Près de 10 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep) d'agro-carburant ont été consommées en 2008 pour les transports routiers de l'Union européenne, soit 28 % de plus en un an. Cela représente 3,3 % du contenu énergétique des carburants utilisés dans les transports routiers de l'Union européenne. Selon EurObserv'ER, le biodiesel est le premier agrocarburant produit en Europe, elle-même premier producteur mondial avec 65% de l'offre, soit entre 2,3 et 2,8 milliards de litres. Selon l'EBIO ou European Bioethanol Fuel Associations, la France a doublé sa production de bioéthanol carburant en 2008, à 1 milliard de litres, devant l'Allemagne, avec 568 millions de litres.
Problème : cela ne suffit pas et les importations de biodiesel américain ont bondi de 50 % l'an dernier : le million et demi de tonnes importé a représenté, toujours selon EurObserv'ER, 16,3 % de la consommation européenne de biodiesel par les transports.
L'agrocarburant est-il vraiment bénéfique pour l'environnement ?
A priori, oui. Selon l'ADEME, les filières agrocarburants émettraient entre 60 et 80 % de gaz à effet de serre en moins que les carburants fossiles. Cependant, cette comparaison est facile : n'importe quel béotien en sciences comprendra que la production d'éthanol est moins polluante qu'une centrale thermique à charbon. En revanche, l'étude de l'ADEME occulte trois impacts négatifs majeurs du recours massif aux agrocarburants :
- la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires de base : pour le FMI, un tiers de l’envolée des cours vient du remplacement des cultures vivrières par les agro-carburants ;
- l’expansion du modèle agro-industriel, peu créateur d’emplois et destructeur des villages, en pointe dans la préservation des milieux naturels;
- les dégâts environnementaux provoqués par le recours intensif aux engrais et pesticides et au déplacement des cultures traditionnelles vers des zones plus fragiles.
Sur ce dernier point, les betteraviers français rétorquent qu'ils ont réduits de moitié leur consommation d'azote en vingt ans et qu'ils sont prêts à réduire encore de moitié cette dernière, dans le cadre du plan Ecophyto 2018. Mais ils menacent aussi : à condition que leurs rendements soient maintenus...
La directive EnR sera-t-elle appliquée en 2020 ?
Pas certain. La polémique sur les agrocarburants a conduit certains pays à réviser en baisse leurs objectifs de production dès 2010. Ainsi, l'Allemagne a déjà supprimé les avantages fiscaux aux agro-carburants et la France devrait le faire en 2012.
Surtout, l'Europe veut favoriser, à partir de 2017, les agrocarburants de deuxième génération produits à partir de plantes entières. L'avantage est double : frein aux importations et possibilité pour les producteurs européens de satisfaire la hausse de la demande.
17:53 Publié dans Les entreprises qui reculent | Lien permanent | Commentaires (0)
Paris est vert, le saviez-vous ?
Paris serait la deuxième grande ville verte d’Europe. Devra-t-elle abandonner le bleu et rouge pour la couleur de l'espérance ? C'est ce qu'affirme l'étude, présentée par Siemens lors du sommet de Copenhague et intitulée « l’Index des villes vertes d’Europe ».
Berlin arrive en tête du classement des grandes villes, suivie donc de Paris, puis de Rome, de Londres.
Dans le classement des capitales, Copenhague arrive première...
Paris se distingue par ses performances environnementales en « matière d’émission de CO2, de bâtiment, d’eau et de politique environnementale ». Il est premier pour l'utilisation responsable des sols qui se voit « à ses 400 espaces verts, mis en valeur et entretenus par un service municipal dédié ». L'étude souligne aussi la politique environnementale globale de la capitale française, qui se lit dans ses plans d'urbanisme, de climat et de déplacement. Les usagers du RER apprécieront.
Foin d'ironie : saluons les certifications HQE (haut qualité environnementale) pour huit grandes opérations de promotions de bureaux : le Bâtiment 270 d’Icade, le siège social de Bouygues Telecom, le centre de relation clients Printania–Bouygues Telecom, le siège social Philips France « Bâtiment Verdi », la Tour Cœur-Défense, Terra Nova 3 de Generali, le siège parisien de la Macif et la Tour EDF.
Quant à la mairie de Paris, elle veut installer des panneaux solaires : 200.000 m2 dans cinq ans, pour un coût estimé à 1,6 milliard d'euros en 2010. Cette estimation ne prend cependant pas en compte les dégradations futures, à l'image de celles qui plombent aujourd'hui le budget de fonctionnement des Vélib.
15:20 Publié dans Le développement durable, c'est quoi ? | Lien permanent | Commentaires (0)
Toujours la politique de gribouille dans le nucléaire français
EDF a demandé à E.ON de participer à son futur réacteur nucléaire EPR français. Selon des sources de la presse économique d'outre-Rhin, l'allemand a répondu à EDF qu'il était prêt à entrer dans le capital de l'EPR de Penly en Seine-Maritime. Pour l'instant, les positions se répartissent entre EDF (plus de 50 %), GDF Suez (25 %), Total (8,3 %) et Enel pour le reste.
Cependant, E.ON refuse de détenir une part inférieure à celle de l'italien. Actionnaire historique de l'EPR de Flamanville, à hauteur de 12, 5 %, ENEL devait entrer au même niveau dans celui de Penly, selon le contrat signé avec EDF en 2007. E.ON met donc ses conditions et refuse de se voir octroyer une part du capital inférieure à celle de l'italien.
Ces négociations, si l'on ose utiliser le terme, s'inscrivent dans la nouvelle « stratégie » énergétique du gouvernement français : un virage vers l'est, l'Allemagne. Au prix, s'il le faut, des années de partenariat industriel avec les Italiens.
11:09 Publié dans Les enjeux de l'énergie | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 12 décembre 2009
Le Maroc, base de l'activité durable pour Carbone Lorraine
CLMA, c'est le nom de baptême de la plate-forme que Carbone Lorraine a implanté cette semaine au Maroc. Dans un premier temps, CLMA alimentera les entreprises marocaines en produits et solutions pour leur développement à l'international. Ensuite, elle fera office de plate-forme industrielle pour le Maghreb, l’Afrique et le Proche-Orient. Les trois pôles d'activité (graphite, métaux, service après-vente et négoce) produiront équipements pour
l’industrie hydroélectrique, composants pour éoliennes et équipements anticorrosion pour l’industrie de l’acide phosphorique.
Avec cette plate-forme, Carbone Lorraine profitera des grands chantiers de développement durable de l'Etat chérifien : TGV Tanger-Casablanca, métros, fermes éoliennes et dessalement de l’eau de mer.
15:15 Publié dans Les entreprises qui bougent | Lien permanent | Commentaires (0)
Les ambitions éoliennes de Siemens passent par la Chine
Siemens a « l'intention de dépasser largement la croissance du marché de l'éolien pour devenir l'un des trois premiers producteurs d'ici 2012 », a déclaré Andreas Nauen, chef de la division d'énergie éolienne de Siemens lors d'une conférence à Munich.
La motivation est simple : le marché mondial de l'éolien, qui croît de 12% par an atteindrait près de 310 milliards de dollars d'ici 2030, selon les estimations du groupe allemand, entré sur ce marché en 2004 avec l'acquisition du danois Bonus Energy. Depuis, il a pu décupler son chiffre d'affaires dans la construction de turbines éoliennes, pour une multiplication par 7 de ses effectifs.
Pour parvenir à son objectif, Siemens a déjà ciblé les marchés au fort potentiel, au premier rang desquels la zone Asie-Pacifique.
Cependant, la concurrence est vive : outre le danois Vestas, leader mondial, Siemens s'affronte à l'américain General Electric, à l'espagnol Gamesa à l'indien Suzlon et à son compatriote Enercon.
Aussi le groupe allemand a-t-il signé cette semaine un accord avec les autorités chinoises de Tianjin. Il y investira massivement dans des usines de fabrication de turbines et autres composants d'éoliennes à destination des parcs nationaux.
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vendredi, 11 décembre 2009
Les kleenex certifiés FSC
Kimberly-Clark, la société productrice des kleenex, a obtenu la certification FSC.
Octroyée par le Forest Stewardship Council, cette norme connaît, selon la FAO, la croissance la plus rapide à l'échelle internationale. Cette norme qui interdit la récolte dans les zones de haute valeur pour la conservation des sols est appuyée par Greenpeace et par les syndicats forestiers. Aujourd'hui, la forêt nord-américaine arborant cette certification s'étend sur 40 millions d'hectares.
A compter de 2010, les boîtes de Kleenex arboreront donc la certification FSC ou la mention « 40 % de fibres recyclées ».
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