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mardi, 21 septembre 2010

Les Amis de la Terre contestent les fonds ISR

A quinze jours de la semaine pour l'investissement responsable, Les Amis de la Terre, sortent un brûlot intitulé « Investissement social responsable : l'heure du tri ». Pour l'ONG, les fonds ISR n'investissent pas vraiment socialement ni ne sont pas responsables. 

Ses experts ont passé au crible les 89 fonds d'investissement socialement responsable labellisés par Novethic dans un . Résultat : atterrant. 

L'ONG s'exaspère que 71 des 89 fonds étudiés possèdent dans leurs portefeuilles au moins une des 15 entreprises dont les Amis de la Terre jugent les « pratiques sociales et environnementales désastreuses ». De fait, les multinationales, surreprésentées dans les portefeuilles, sont aussi, selon les Amis de la Terre, les « plus promptes à avoir des pratiques contestables ». Particulièrement pointée du doigt, la major pétrolière BP à l'origine de la catastrophe écologique au sud des côtes de Floride. Par ailleurs, les rédacteurs de l'étude estiment inadaptée la notation extra-financière.

« Seuls une minorité des fonds ISR pratiquent un investissement réellement responsable des points de vue environnementaux et sociaux. Ces fonds sont ceux qui privilégient à la fois les petites capitalisations, pratiquent des exclusions sectorielles pertinentes et analysent de façon approfondie les pratiques sociales et environnementales de chaque entreprise. »

L'association a lancé un site, finance responsable, sur lequel les internautes trouveront son point de vue ISR et sur les autres produits d'épargne.

Pour aider les « citoyens épargnants » dans le choix de leur épargne, les Amis de la Terre publient un guide : Environnement : comment choisir mon épargne ?. « Ce nouveau guide classe les produits d’épargne, du livret A à l’assurance-vie en passant par le livret développement durable, selon leurs impacts et leurs risques sociaux et environnementaux » explique Yann Louvel, en charge de la campagne sur la responsabilité des acteurs financiers privés aux Amis de la Terre.

 

 

Moi, la finance et le développement durable, le film de Jocelyne Lemaire Darnaud

Où va notre argent ? Lorsque sa banque a proposé à Jocelyne Lemaire de placer ses économies sur un livret de développement durable, elle aurait mieux fait de s'abstenir. Parce que la cinéaste, déjà réalisatrice du documentaire sur Michelin « Paroles de Bibs », a voulu savoir ce qu'il se cachait derrière le mot développement durable.
Vous connaissez déjà la réponse, pas grand chose de durable. Dans ce documentaire qui se voit comme un film, Jocelyne Lemaire donne la parole aux professionnels de l'ISR (investissement social responsable) qui décrypte la réalité des choses derrière les mots : de Soeur Reille, fondatrice du premier fonds éthique en France, à Anne-Catherine Husson Traoré, vigile experte de l'agence Novethic, en passant par Geneviève Ferone, pionnière du développement durable en France ou Michel Lemonnier, de Groupama.

Le film sort dans toute la France le 29 septembre. Courez-y vite, vous ne parlerez plus avec votre banquier comme avant.

lundi, 20 septembre 2010

Semaine de l'Investissement responsable, du 4 au 10 octobre

 

Semaine de l'investissement responsable

 

Une semaine de l'investissement responsable se tiendra, pour la première fois en France, du 4 au 10 octobre.

Organisée par le Forum de l'investissement responsable ou FIR et patronnée par le MEEDDM (Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer), la semaine a des parrains prestigieux : le FIR a obtenu le partenariat de l'Association française de gestion financière ou AFG, de l'organisme de soutien à la place financière française Paris Europlace, de la Fédération française des sociétés d'assurance, de Novethic, la filiale de la Caisse des dépôts en charge de l'évaluation des pratiques d'investissement socialement responsable et, enfin, de l'ORSE ou Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises.

Concrètement, ces structures et leurs adhérents organiseront dans toute la France des évènements autour du thème de l'ISR et en assurera la communication auprès de ses réseaux. 

Associations de solidarité ou environnementales, syndicats, universités, entreprises promouvant l'ISR, vous êtes invitées à proposer vos projets et à les soumettre à  la validation du comité de pilotage de la semaine, constitué de personnalités de l'ISR, de représentants des partenaires et du MEEDDM. L'événement sera à votre charge mais le FIR et ses partenaires assureront la campagne de communication, voire la conférence de presse.

Le dossier doit être envoyé au FIR, La Ruche, 84, quai de Jemmapes, 75010 Paris ou adressé par mail au contact@frenchsif.org, à l'attention de Grégoire Cousté.

 

 

Le comité de pilotage est composé de: Joëlle Bonnefoy de la FFSA, Micheline Bourny-Thaumiaux d'Amundi (société d'assetmanagement du Crédit agricole et de la Société générale), Brigitte Bousseau du MEEDDM, Grégoire Cousté du FIR, Laure Delahousse de l'AFG, Bertrand Fournier de la société de gestion LFP Sarasin, Anne-Catherine Husso-Traoré de Novethic, Michel Laviale de l'ORSE, Emmanuel de La Ville d'Ethifinance, Martine Léonard du CMC-CIC AM, Sarah Quattresous du MEEDM et, enfin, Antoine Saillon de Paris Europlace.

 

 

Pour en savoir plus, aller directement sur le site de la semaine ISR.

 

Emissions de gaz à effet de serre : l'Union européenne mal partie pour 2020

3 X 20 en 2020 : c'est la formule magique de la politique d'efficacité énergétique adoptée par L'Union européenne en décembre 2008. Soit, d'ici dix ans réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans le total produit et accroître de 20 % les gains d'efficacité énergétique. Le tout pour abaisser à 1 574 Mtep la consommation d'énergie dans l'Union d'ici 2020 et diminuer de 78 milliards d'euros par an la facture énergétique des consommateurs, soit une économie annuelle moyenne de 380 euros par foyer.

Cependant, la magie ne marche pas. Selon une étude menée par les cabinets Ecofys et l'institut Franhofer ISI, cet objectif ne sera pas atteint... sauf si l'UE triple l'impact de son efficacité énergétique.

Selon les calculs des analystes, 70 Mtep (million de tonnes équivalant pétrole) d'énergie ont déjà été économisés sous la contrainte de la crise économique. 115 autres Mtep proviendront des économies d'énergie qui ont été adoptées depuis 2006 par les Etats membres de l'Union, dont 20 d'énergies renouvelables. Il manquera donc 208 Mtep pour revenir au plancher des 1 574 Mtep de consommation.
Comment expliquer le retard pris ? pour des raisons juridiques essentiellement. Seuls les objectifs d'énergies renouvelables et de réduction d'émissions de CO 2 ont fait l'objet de directives, obligatoirement appliquées par les Etats membres. En revanche, l'efficacité énergétique n'a pas été soumise à des objectifs contraignants juridiquement, alors même qu'il s'agit là de la mesure la plus efficace pour diminuer les émissions de GES (gaz à effet de serre) et aussi la plus écologique puisqu'elle ne nécessite pas de construire de nouvelles capacités de production et de logistique. Le seul texte existant est la directive de 2006 sur l'efficacité énergétique dans les utilisations finales et les services énergétiques, un texte trop flou et donc peu efficace.

Un témoignage supplémentaire de l'inefficacité de l'Union européenne qui rabaisse, à défaut de la consommation énergétique, la politique avec un grand « P » au niveau des rodomontades.

vendredi, 17 septembre 2010

Oracle a du mal avec le développement durable

Oracle, la société de haute technologie américaine, ne veut pas d'observateur extérieur en matière de développement durable.
Son conseil vient de repousser à l'unanimité la demande de l'un de ses actionnaires, Harrington Investments. Cette société qui promeut l'investissement social responsable, avait demandé que, à l'occasion de l'assemblée générale du 6 octobre prochain, soit créé un comité sur le développement durable, doté de compétences exécutives. 

Oracle dispose déjà d'un comité de développement durable mais non rattaché au conseil d'administration. Ses conclusions sont transmises  « à un directeur qui, quand il est mandaté, transmet lui-même au conseil d'administration les questions liées à ces problématiques », a précisé le porte-parole de la société.

Cette dispute est symptomatique des difficultés à insérer les problématiques de responsabilité sociale dans les entreprises. D'un côté, une bonne volonté mais sans inflexion majeure de la stratégie, de l'autre, des financiers qui veulent promouvoir un développement durable dans les entreprises sur lesquelles ils investissent.



Le Dow Jones Sustainability Index nouvelle mouture

Pour la onzième année consécutive, l'indice Dow Jones Sustainability Index ou DJSI sort sa nouvelle édition. Premier indice extra-financier, le DJSI World recense la performance des 2 500 premières capitalisations mondiales en matière de développement durable.

L'étude des entreprises est menée par l'agence de notation extra-financière SAM

46 entreprises ont été sorties de l'indice et 48 y sont entrées le 10 septembre, ce qui porte le total du panel à 318. Parmi les entrées, citons Standard Chartered, Morgan Stanley ou ArcelorMittal et, parmi les sorties, Toyota Motor, Royal Dutch Shell et Unicredito.

Les leaders dans leurs secteurs sont Air France-KLM, AkzoNobel, ANZ Banking Group, BMW, EDP Energias de Portugal, GPT Group, Investimentos Itaùu, Lotte Shopping, Nokia, Pearson, Philips Electronics, Roche, Sasol, Siam Cement, Swiss Re, Telefonica, TNT, Unilever et Xstrata. 


mercredi, 15 septembre 2010

EDF Energies nouvelles toujours plus dans le solaire

EDF Energies nouvelles, la filiale d'EDF longtemps concentrée sur les éoliennes, veut accroître sa présence dans le solaire : son objectif ressort à 500 MWc, soit un rythme de 120 MWc d'installation par an, à comparer à sa production totale actuelle de 4200 mégawatts nets.
A la fin du premier semestre, le parc solaire en fonctionnement d'EDF EN avait une capacité de 120 MWc tandis que 138,2 MWc étaient en cours de construction.
Cet axe stratégique pourrait étonner au vu des baisses tarifaires des rachats de solaire par EDF (- 12 % depuis le 1er septembre) mais elle est logique au vu de la chute des coûts d'équipement et des ambitions publiques d'accroître les énergies renouvelables. Pour la France, ces dernières contribueront à 15 % des capacités électriques en 2020 et à plus de 21 % en 2021.
Par ailleurs, le groupe dirigé par Pâris Mouratoglou est bien positionné aux Etats-Unis où a été mise en place une politique fiscale incitative aux énergies renouvelables, notamment solaires. Rappelons que, après la reprise du projet éolien Lakefield, EDF EN vient d'y signer un « Power Purchase Agreement » en Californie pour le projet Pacific Wind 1 et négocie actuellement 4 autres PPA, soit quelques 700 MW d'électricité éoliennes. Avec le Canada, l'Amérique du Nord abrite près de 1 800 MW de production.
A plus long terme, une diversification de taille est attendue dans le biogaz, comme en témoigne l'acquisition, en juin dernier, de l'américain Beacon Landfill Gas, propriétaire de 50 MW de production.

 


 

mardi, 14 septembre 2010

Ethifinance décernera ses trophées à 4 sociétés

Ethifinance, l'agence de notation extra-financière fondée par Emmanuel de La Ville, décernera, pour la deuxième fois, ses trophées qui récompensent 4 sociétés de taille moyenne cotées à Paris.
Attribués la première fois en octobre 2008, ces trophées n'avaient pas été distribués l'an dernier. 
En 2008 les lauréats avaient été le transporteur routier et logisticien Norbert Dentressangle, qui avait reçu l'Etoile Centaure, le laboratoire vétérinaire Vetoquinol (Etoile Polaris), l'arbitragiste financier ABC Arbitrage (Etoiles Capella et Sirius) et Wavecom (Etoile Carinae).
Créée en 2003, Ethifinance est spécialiste des valeurs moyennes. L'an dernier, l'agence a lancé, avec IDMidCaps, le premier indice ISR consacré aux valeurs moyennes, appelé GAIA.
La deuxième édition se déroulera prochainement au Palais des Congrès à Paris mais nous n'en connaissons pas encore la date...


 


Aurel BGC fait dans la charité

La société d'investissement Aurel BGC a mobilisé ses équipes pour le « Charity Day » du lundi 13 septembre. Il est vrai que l'expression passe mieux qu'en français : la journée de la charité...

La société soutient plusieurs oeuvres caritatives, notamment en France : Les P'tits Cracks, fondée par la championne de polo Céline Charloux, La Licorne, fondée par la présentatrice Pierretet Brès et la fondation Liya Kebede, du nom de l'égérie de l'Oréal.

Comme on le voit, la charité pour la finance, c'est d'abord des people. Et bien sûr très orienté vers les enfants. L'aide aux sans-abris ou aux réfugiés, ça ferait un peu sale...



 

 

Sciences-Pô formera les administrateurs

L'IFA ou Institut français des administrateurs crée, en partenariat avec Sciences Po, le premier programme de formation et certification des administrateurs. D'une période de six mois, cette formation a été conçue avec l'appui du Collège des administrateurs de sociétés du Québec et de l'université canadienne de Laval.
L'objectif de ce programme est de professionnaliser les administrateurs de sociétés poru améliorer l'efficacité des conseils. 

Daniel Lebègue, président de l'IFA, et Didier Descoings, directeur de Sciences Po, présenteront leur initiative le jeudi 16 septembre, de 10 heures 45 à 12 heures, dans les locaux de l'école.



Les électriciens planchent sur les rejets de CO 2

Réunis à Malaga, les grands groupes d'électricité européens tablent sur l'efficacité technologique pour réduire leurs émissions de CO 2 de 20 %, comme les y oblige une directive européenne.
Parmi les pistes les plus prometteuses, citons l'utilisation plus large des réseaux intelligents appelés « Smart Grids », notamment pour augmenter les capacités des énergies renouvelables -éoliennes et solaire. le recours au moteur automobile électrique.
Celui-ci commence à être utilisé en Espagne, où l'on attend 120 000 véhicules équipés d'ici la fin de l'année. Cependant, la généralisation de son usage s'observera probablement dans les transports en commun -bus et cars. Ils sont en effet gérés par des collectivités locales à même d'organiser les réseaux d'alimentation électrique.

 

 

lundi, 13 septembre 2010

Aéroports : consultation du Global reporting Initiative

Le GRI ou Global reporting initiative lance une consultation publique auprès des investisseurs pour connaître leur appréciation de l'activité aéroportuaire.
Rappelons que le GRI est un réseau soutenu par les plus grandes institutions financières, connu pour ses guides de publication de rapports de développement durable. Cinq d'entre eux sont considérés par l'organisation comme définitifs, provisoirement : ils concernent les secteurs des services financiers, de l'électricité, de l'alimentation, des métaux et des mines et des ONG. Comme ceux des médias, de la construction et de l'immobilier, du pétrole et de l'évènementiel, le secteur des aéroports est en cours de finalisation.

Ouverte jusqu'au 10 novembre 2010, la consultation en cours vise à affiner le guide du GRI consacré aux activités aéroportuaires. Sont examinées tout spécialement l'impact des activités sur les communautés locales, la gestion des fluides anti-givre et du bruit, l'exposition des salariés aux pollutions diverses ainsi qu'aux pandémies contagieuses. Egalement soumises à l'appréciation du public les questions de responsabilité liées à la continuité des activités et aux situations d'urgence.

 

 

 

 

 

jeudi, 02 septembre 2010

Prix de l'énergie solaire : nouveaux et plus bas

Les tarifs de rachat d'électricité photovoltaïques par EDF sont parus par arrêté le mercredi 1er septembre. 
Comme prévu, ils sont en baisse, de l'ordre de 12 %.

Les voici, en euros par kilowatt heures :

Intégré au bâti résidentiel et inférieur à 3 kw : 58 euros.

Intégré au bâti résidentiel et supérieur à 3 kw : 51 euros?

Enseignement et santé : 51 euros.

Intération simplifiée : 37 euros.

Centrale au sol : Nord de la France : 33,12 euros.

Centrale au sol : Sud de la France : 27,60 euros.

Centrale au sol : DOM : 35,2 euros.

mercredi, 01 septembre 2010

Les affaires vont moins bien

Le climat mondial des affaires entre peu à peu dans la déprime. 
C'est ce qui ressort de l'indice PMI mondial en août. Cet indice reprend les intentions des directeurs d'achat partout dans le monde et anticipe les évolutions de l'industrie mondiale. Au-dessous de 50, il peut annoncer une contraction de l'activité, au-dessus, il anticipe la croissance économique. En avril, il avait atteint le haut niveau de 57,7 points. En août, il est revenu à 53,5 points.
Son analyse est inquiétante. Ce sont en effet les pays les plus dynamiques des précédentes années qui accusent les replis au-dessous de 50 : le Brésil, la Norvège, Taïwan. Aussi, la bonne tenue de l'indice en Allemagne ou en Suède, pays exportateurs vers les pays émergents perd-elle de sa pertinence : leurs exportations ne pourront se maintenir au même rythme. 
Quant à la confiance affichée par les directeurs d'achat des Etats-Unis, elle aussi doit être relativisée puisqu'elle s'explique par la hausse des stocks. Reste à espérer que cette reprise de la production américaine se traduise par une hausse de la main d'oeuvre, et donc une hausse du pouvoir d'achat des consommateurs : le renouveau de l'activité deviendrait alors durable...


 

lundi, 30 août 2010

Ethifinance toujours plus vigilant sur les Etats

Ethifinance, l'agence de notation extra-financière indépendante, vient d'affiner le Global Risk Rating ou G2R, son outil de notation des Etats à partir de critères de développement durable.

21 critères ont été ajoutés au spectre de G2R, qui en comporte désormais 74. Ces indicateurs sont répartis entre 4 catégories : les caractéristiques pays, la gouvernance et les droits de l'homme, le capital humain et le développement social ainsi que les ressources nouvelles et l'environnement. 
Des analyses fournies par G2R, il ressort que la France se tient dans une position médiane au sein de l'OCDE. « Malgré l'amélioration de sa note environnementale en raison notamment de l'adoption des textes du Grenelle II, l'appréciation s'est dégradée sur les enjeux liés à la », précise l'agence dirigée par Emmanuel de La Ville. Les pays scandinaves restent en tête de classement mais 7 pays de l'OCDE traînent dans le dernier quart des émetteurs pour leur gestion des ressources naturelles ou la protection de l'environnement. 
Symptôme des bouleversements mondiaux : les notes du Chili ou du Costa Rica sont meilleures que celles de plusieurs pays membres de l'Union européenne ou de l'OCDE... 

 

mercredi, 25 août 2010

L'énergie solaire trop chère pour les clients d'EDF

Des panneaux solaires sur votre toit ou l'un de vos terrains ? si vous êtes propriétaire d'une maison ou agriculteur, vous avez sûrement reçu des publicités pour en installer, avec pour argument principal les capacités de revente garanties à EDF. Problème, le cadre fiscal de cette énergie est très fluctuant.
Rappelons les données de la question :

1 / les énergies renouvelables sont soutenues par l'Etat français qui s'est engagé, dans le cadre de l'Union européenne, à ce que 20 % de sa production d'énergie proviennent de sources renouvelables ;

2 / ce soutien passe essentiellement par des crédits d'impôts ;

3 / l'électricité photovoltaïque est la moins rentable des énergies renouvelables : l'investissement par MWH (mégawatt/heure) se monte à 200 euros, contre 60 pour l'hydroélectricité (énergie tirée de l'eau) et 70 euros pour l'éolien terrestre ;

4 / contrairement à l'éolien ou à la biomasse, l'essentiel du financement du solaire n'est pas assuré par l'Etat mais... par les clients d'EDF. 5 % de leur facture par à la Contribution au service public d'électricité qui finance le rachat du photovoltaïque. 

Conclusion : le gouvernement vient de baisser -de 12 %- les rachats de l'énergie solaire et de plafonner la production. 

Compréhensible, face à la montée de la colère des consommateurs d'énergie, en gaz et électricité, dont les factures augmentent plus vite que le pouvoir d'achat. 

 

 

 

lundi, 23 août 2010

Eoliennes en mer ? oui mais pas chez moi

Pour des éoliennes dans les eaux françaises, il faut 15 à 20 milliards d'euros d'investissement. C'est du moins le montant de l'appel d'offres lancé ce mois-ci par le gouvernement français. L'objectif : l'installation de quelques 600 éoliennes d'ici 2015 au large des côtes françaises qui produiraient 3 000 mégawatts d'électricité, soit la production de deux réacteurs nucléaires EPR.

En ce domaine, la France est très en retard sur la Grande-Bretagne ou l'Allemagne puisqu'aucune éolienne marine n'existe encore dans ses mers. Le projet séduit les électriciens -de GDF Suez à Siemens, en passant par General Electric et Alstom- ainsi que les entreprises de génie civil.
En revanche, les riverains et les pêcheurs risquent de se lever vent debout contre un tel projet. 

lundi, 17 mai 2010

Qui veut la mort de l'Europe

"La guerre financière est une forme de guerre non militaire qui se révèle tout aussi gravement destructrice qu'une guerre sanglante, même si aucune goutte de sang n'est versée. La guerre financière occupe désormais officiellement la scène qui, depuis des milliers d'années, n'avait été occupée que par des soldats et des armes, du sang et des morts". Ces phrases figurent dans l'essai La guerre hors limites, publié en 1999 et écrit par les deux officiers de l'Armée chinoise Qiao Liang et Wang Xiangsui qui ont analysé les nouvelles formes de la guerre apparues après la première Guerre du Golfe et, notamment, la crise financière et monétaire de 1998. 
Douze ans après les pays du Sud-Est asiatique et la Russie, l'Union européenne se trouve à son tour près d'être dévastée.
Bien sûr, l'attaque est d'autant plus aisée que la proie est faible. Depuis septembre dernier, lorsque le Parlement allemand a adopté le traité de Lisbonne en le vidant de sa substance au motif, réel, de son manque de démocratie, l'Union européenne est entrée en agonie. Celle-ci a été précipitée par l'échec du sommet de Copenhague. L'Union l'avait conçu comme une arme de défense contre la puissance émergente des BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), l'alliance Chine-Etats-Unis a déjoué ses plans d'autant plus facilement que les Etats européens allaient à la bataille en ordre dispersé : rappelons-nous l'opposition de l'Italie, du Royaume-Uni ou de la Pologne aux conceptions de la France et de l'Allemagne.

Aujourd'hui, ce sont les dettes des Etats européens qui sont dans la ligne de mire. Du strict point de vue financier, cela devrait étonner. N'y aurait-il pas mieux ailleurs ? Mais peu importe que le Japon ait un ratio dette/PNB de 200 %, bien supérieur à celui de la Grèce, que les finances du Royaume-Uni soient plus délabrées que celles des Etats du continent ou que les Etats-Unis eux-mêmes ne tiennent que grâce au bon vouloir de la Chine. C'est l'Europe qui doit être mise au tapis. Et elle y va rapidement. Après les PIGS (Portugal, Irlance, Grèce et Espagne), c'est au tour de la France de subir des coups de bélier. Officiellement, les raisons avancées s'appuient sur le déficit structurel de l'Etat dont les dépenses représentent 56 % du PIB (chiffres 2009), un niveau inégalé dans  l'OCDE, Suède et Danemark exceptés. Pourquoi alors ces deux pays que leur petite taille devrait, normalement, rendre plus vulnérables, restent-ils à l'écart des offensives financières ? Parce qu'ils sont de peu de poids dans la course à la suprématie économique mondiale que se livrent la Chine et les Etats-Unis. La France représent ncore un danger : elle avait fortement contribué au réglement de la crise géorgienne, à la création d'un G 20 plus respectueux du nouvel (dés-)équilibre mondial et, par sa présence en Afrique, entrave les ambitions chinoises en matière de contrôle des terres agricoles et des champs de matières premières.

Le problème majeur pour la France ne repose pas dans ses déséquilibres financiers, même si le danger que représentent ces derniers ne doit pas être minimisé. Il réside dans son appartenance à une Europe désunie que symbolise la scission rampante de la Belgique, siège des principales autorités européeennes, à une Europe qui a oublié l'origine de sa force : le pouvoir démocratique. Les peuples n'ont plus voix à la parole. Que la Commission européenne, inaudible et inefficace dans la crise actuelle, ose demander à examiner les budgets des Etats à la place des Parlements prouve la décadence de l'Europe. Ses pires ennemis sont en son sein, pas à l'extérieur.

mardi, 11 mai 2010

Dette publique : pourquoi la France est attaquée

Le sauvetage de la Grèce, avec l'appui de l'Allemagne, ainsi que la création d'une solidarité dans l'Eurozone ont suscité, hier lundi, un fort rebond des marchés d'actions. Aujourdhui, la rechute est douloureuse en Europe, seule les bourses allemandes résistant en limitant leur repli à moins de 0,5 %. En revanche, les actions françaises sont en fort recul.
Comment analyser cette volatilité des marchés ? D'abord, en rappelant les grandes lignes des plans de sauvetage, ensuite en en pointant les manquements puis, enfin, en soulignant les risques élevés pour la dette publique française.

Un plan massif pour l'eurozone

Outre les 110 milliards d'euros à destination de la Grèce qu'apporteront l'Union européenne et le FMI, quelques 720 milliards d'euros de prêts et de garanties bilatéraux ont été annoncés pour aider tout pays en difficulté dans l'Eurozone tandis que les facilités de balances de paiement octroyées par l'Union européenne à la Hongrie, à la Lettonie et à la Roumanie.
La Banque centrale européenne s'est engagée à intervenir sur les segements des marchés de dettes, publiques ou privées, en manque de profondeur ou de liquidité. C'est contraire à ses statuts mais la situation l'impose.
Enfin, les facilités de swaps de devises avec la Fed (Réserve fédérale américaine, équivalent de la BCE) sont réactivées.

Des interrogations en suspens

Le diable se cachant dans les détails, il serait opportun d'étudier ces derniers. Problème, ces fameux détails ne sont pas connus. A commencer par le plus gros, celui du fonctionnement du véhicule d'investissement spécial. Comment sera-t-il abondé en essence ? Quelles sont les instances aptes à en prendre le volant ?  Quelles seront les conditions de déclenchement de son moteur ? Dans ce flou savamment entretenu, il est compréhensible que les « spéculateurs » estiment rentable et peu risqué de tester encore les capacités de réaction des dirigeants de l'Union européenne. D'autant que Moody's, en fin de journée lundi, a été très claire : l'agence de notation des dettes s'apprête à abaisser la note des emprunts grecs, au niveau des investissements à haut risque, ainsi que celle de la dette publique portugaise.

La France en ligne de mire

Quant à la France, elle a beau être cinquième puissance mondiale, elle risque bien de descendre rapidement de son perchoir. Tenus dès vendredi dernier mais publiés seulement mardi dans le Handelsblatt, les propos du commissaire européen aux Affaires économiques et monétaire Olli Rehn ont le mérite de la franchise : « En Italie, le processus d'assainissement des comptes publics doit être intensifié. Cela vaut aussi pour la France. »

Cet avertissement a été suscité par sur deux faits majeurs. Le premier est structurel : les prévisions du déficit budgétaire 2010 ne cessent d'être révisées à la hausse depuis le début de l'année. Le dernier réajustement est intervenu en avril. D'un montant de 3 milliards d'euros,  il a porté à 152 milliards le déficit budgétaire estimé pour 2010, « sous l’effet d’un surcroît de dépenses de 3,9 milliards et d’une augmentation de la prévision de recettes de 0,9 milliards, se traduisant par une augmentation de 3 Md€ du besoin de financement de l’Etat par rapport à la loi de finances rectificatives du 9 mars 2010. Le besoin de financement de l’Etat pour l’année 2010 s’établit ainsi à 239,1 milliards d'euros. » Ces chiffres sont officiels, on les retrouve sur le site de l'Agence française du Trésor. « Ce besoin de financement sera couvert à hauteur de 188 milliards d'euros par les émissions à moyen et long terme (BTAN et OAT) nettes de rachats, et à hauteur de 1,2 Md€ par une augmentation de l’encours de dette à court terme (BTF) » ,poursuit l'organisme en charge de la dette de l'Etat français.

Le second évènement à l'origine de la semonce faite à la France par Olli Rehn est intervenu à la mi-mars, le 10 exactement. Ce mercredi-là, l'AFT annonce le lancement d'une OAT (obligation assimilable du Trésor) d'une durée de cinquante ans, l’OAT 4,00 % 25 avril 2060. A la fin de la journée, après le dépouillement des ordres d'achat par les institutionnels, les argentiers publics ont des sueurs froides : le taux d'intérêt est de 4,175 %, soit un rendement supérieur de 2 points de base à celui de la précédente OAT de 50 ans, l’OAT 4,0 % 25 avril 2055.
En d'autres termes, la France doit payer une prime de risque pour que ses emprunts soient acceptés par le marché.

Risque de wee-end chahuté

On comprend dans ces conditions l'absence de triomphalisme de Christine Lagarde, interrogée ce matin sur France Culture. Surtout que, après-demain jeudi, aura lieu une nouvelle adjudication d'OAT par le Trésor français. Entre 7,5 et 9 milliards d'euros seront proposés au marché, avec pour échéance les années 2020, 2021 et 2041. Que les acheteurs potentiels demandent une nouvelle fois une prime de risque pour ces emprunts à durée plus courte que celle de mars dernier, et la charge de la dette publique s'alourdira encore...
Les perspectives sont très sombres. La poursuite de la dérive déficitaire est inimaginable : à force, les emprunts français ne trouveront plus preneurs si ce n'est à des taux usuraires. Seule la réduction des déficits publics est indispensable mais ce remède risque de tuer le malade. Trop de rigueur et les embryons de croissance seront tués dans l'oeuf. Il faudra donc du doigté aux dirigeants européens, politiques ou financiers.

Sur la ligne d'OAT à 4,50% à échéance le 25 avril 2041, le taux moyen pondéré avait atteint 4,28% lors de l'adjudication comparable précédente, le 7 janvier.

Il précise que les ministres des Finances de l'UE discuteront de ce changement lors de leur réunion mensuelle la semaine prochaine.

L'Italie a réduit jeudi dernier sa prévision de croissance et a relevé sa prévision d'endettement.

Les baux verts adoptés dans le Grenelle 2

C'est parti pour les « baux verts » ! Cette annexe environnementale sera obligatoire pour les baux des bureaux et commerces de plus de 2 000 mètres carrés. Les parlementaires n'ont pas précisé, lors du vote de Grenelle 2, le contenu de cette annexe qui sera détaillé dans un décret.
Selon ce nouvel article L. 125-9 du Code de l'environnement « le preneur et le bailleur relèvent chacun les consommations énergétiques réelles en énergie finale qui sont dans leur champ de responsabilités. Si le preneur n'est pas propriétaire des locaux, il fournit chaque année au bailleur les consommations énergétiques relatives à ces locaux. Le preneur et le bailleur se communiquent mutuellement toutes informations utiles relatives aux consommations des locaux loués. Le preneur permet au bailleur l'accès aux locaux loués pour la réalisation de travaux d'amélioration de la performance énergétique ».
Les loueurs pourront imposer à leurs locataires des obligations de limite de la consommation énergétique.
Les baux verts entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2012 pour les baux conclus ou renouvelés à partir de cette date et, pour les autres baux, dans les trois ans après la loi Grenelle 2, soit mai 2013.