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vendredi, 23 octobre 2009

Areva et sa danseuse finlandaise

EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération que construisent Areva et Siemens en Finlance, coûte toujours plus cher. TVO, le producteur national d'électricité qui leur avait commandé l'EPR, leur réclame 1,4 milliard d'euros de compensations pour les retards qui s'accumulent. Une réaction à la procédure lancée il y a un an par Areva et Siemens devant la Chambre internationale d'arbitrage. Ils prétendent en effet que c'est le Finlandais qui a provoqué le retards, en mettant 11 mois au lieu des 2 prévus à valider les documents exigés par l'Autorité de sûreté nucléaire finlandaise.
Au-delà de ces péripéties juridiques, le réacteur EPR plombe les comptes d'Areva : au total, les sept provisions enregistrées dans les comptes d'Areva depuis quatre ans ont porté à 2,3 milliards d'euros les pertes à terminaison du chantier de l'EPR finlandais atteignent, dont 550 millions au titre du premier semestre 2009. Les travaux devant encore durer trois ans au moins, on n'ose chiffrer le coût final des retards.

Une mauvaise nouvelle donc pour le groupe nucléaire français dont le chiffre d'affaires des neuf premiers mois de l'année a progressé hier soir après clôture de 6,7 % à 3,16 milliards d'euros, alors même que le gouvernement réfléchit à sa privatisation partielle. 15 % du capital seraient concernés, auxquels le japonais Mitsubishi Heavy s'intéresse fortement.

 

GDF-Suez nucléarise la Belgique, éclaire les Emirats arabes unis

GDF-Suez et la Belgique ont signé l'accord de prolongation des 3 centrales nucléaires du pays. Doel I, Doel  II et Tihange auraient dû fermer en 2015, elles vivront 10 ans de plus. Après bien des remorontades, GDF-Suez dont la filiale Electrabel possède 73 % de la capacité de ces trois centrales, a accepté de payer une contribution. Le montant total pour les opérateurs serait compris entre 215 et 250 millions d'euros par an, de 2010 à 2010. Par ailleurs, le groupe franco-belge investira 500 millions d'euros dans les énergies nouvelles et dans les réductions de la consommation d'énergie.
Reste à régler la question de la taxe de 500 millions d'euros pour 2009.

Tout en électrisant la Belgique, GDF-Suez avance ses pions dans le Golfe persique. Economiquement, son projet Shuweihat S2 sera détenu à 20 %, aux côtés du japonais Marubeni (20 %) et de l'Abu Dhabi Water and Electricity Authority ou ADWEA, pour 60 %. La production d'eau et d'électricité est prévendue pour 25 ans à ce dernier. L'investissement total représente 2,7 milliards de dollars, financé à hauteur de 78 % par dette, sur une durée égale à celle de la prévente à ADWEA.


jeudi, 22 octobre 2009

Banques, une auto-régulation pour plus de profits

Pour les banques, la crise, c’est fini ! Elles en sont à l’origine mais, un an à peine après le déclenchement de la première grande dépression mondiale (celle de 1993 n’avait pas affecté tous les pays de la planète), elles sont capables de rembourser les avances et prêts consentis par le contribuable. Mieux encore, elles peuvent nourrir grassement leurs traders.

Dans ce blog, nous ne crierons pas avec les loups. Si des salariés profitent des bénéfices record qu’ils ont dégagés pour leur établissement, tant mieux ! Cela s’appelle le partage de la valeur ajoutée. Qui se souvient des propos de Nicolas Sarkozy appelant, en février dernier, à un partage par tiers de la richesse produite par les entreprises : 1/3 pour les salariés, 1/3 pour les actionnaires et le reste pour l’investissement ?

Ce qui est en cause ici, ce ne sont pas les salaires mirobolants de quelques financiers, c’est l’incapacité des pouvoirs politiques et économiques à modifier des comportements structurels catastrophiques. La crise du financement aux entreprises perdure. Confrontées au refus des banques de financer leurs investissements, les sociétés cotées, parmi les mieux gérées et les mieux contrôlées du tissu économique, se lancent dans la dette. Les émissions d’OCEANE (obligations convertibles échangeables en actions) se multiplient : Atos-Origin et Neopost ces seuls dix derniers jours.
Quant aux banques, elles se détournent encore plus de leur métier de financement de l’économie au profit de celui de la rotation des offres de transactions et de la cession de crédit d’abord, des services ensuite. Il est plus rentables pour elles de toucher des commissions sur des émissions d’obligations que de consentir des prêts à long terme… Non seulement ces services sont imposés aux entreprises et aux particuliers, massacrés de frais et de commissions opaques, mais, pire encore, ils imprègnent le tissu économique et biaisent la concurrence. On pense ici à la promotion immobilière, aux services informatiques ou à la location de flottes automobiles, contrôlées par les grands établissements financiers.

Cette distorsion de traitement entre agents économiques –entreprises de services ou d’industrie confrontées à une concurrence mondialisée d’une part, établissements financiers aidés massivement par l’Etat d’autre part- est inefficace. Elle est aussi dangereuse pour les grands équilibres, y compris sociaux ou politiques.

Quant aux promesses de régulation, elles n’engagent que ceux qui les font. N’oublions pas : depuis 30 ans, le monde a connu 4 grandes crises financières et monétaires : 1992, 1998, 2002 et 2008. A chaque fois, ces crises ont été produites par les régulations adoptées pour « régler » les erreurs précédentes : 1999, Bill Clinton signe la fin du Glass-Steegall Act qui imposait une stricte séparation entre banques d’investissement et de réseau ; 2004, la SEC (gendrarme de la bourse américaine) relâche les règles sur le capital net qui limitaient le niveau de la dette des banques d’investissement ; 2009 : encore rien de certain à part la création de mastodontes financiers…
Si les dirigeants politiques ferment les yeux, ce n’est pas par faiblesse, mais par capillarité idéologique. L’esprit embrumé des principes d’autorégulation du marché, ils n’osent imposer aux banques un changement de comportement. Leur imposer une nouvelle taxe ne suffit pas.

Pour assainir la situation, il faut revenir impérativement à la séparation entre banques d’investissement, banques de réseau et assurances. Celle que Roosevelt avait imposée après la crise de 1933 et qui avait perduré jusqu’au début des années 80.

mercredi, 21 octobre 2009

L’Union européenne n’existe pas

Après le référendum irlandais, les caciques européens s’énervent du refus du président tchèque à signer le traité de Lisbonne.
Pourtant, Vaclav Klaus vient lui-même de reconnaître, dans une interview à Lidove Noviny : le processus de ratification est comme un train qui va si vite qu’il ne peut être arrêté. Officiellement, le refus du président tchèque s’explique par les craintes que les Allemands sudètes expulsés du pays en 1946 ne réclament leurs droits sur les biens dont ils avaient été expropriés. Il demande donc à inclure au traité une exception, dite « footnote « (bas de page), sur la question sudète. Officieusement, le président de la Tchéquie refuse autant l’influence « européenne » que celle, plus dure, des Russes soviétiques naguère.
José Baroso, président de la Commission européenne, a monté le ton lundi : « nous avons besoin du traité. L’Union européenne ne peut rester en suspens indéfiniment (can’t be on hold) ».

Si la pression monte, c’est que les Slovaques menacent à leur tour. Leur premier ministre, Robert Fico, a averti : «  nous avons 2 options : soit mettre notre veto à la proposition tchèque, soit exiger qu’elle soit valide également pour la Slovaquie ».
Par ailleurs, Bruxelles soupçonne Vaclav Klaus de faire traîner la ratification en longueur jusqu’au milieu de 2010, après les élections en Grande-Bretagne. Celles-ci seront probablement perdues par les socialistes et gagnées par les conservateurs dont le leader David Cameron s’est engagé à proposer un référendum sur le traité européen.
Ambiance, ambiance… La prochaine date clé sera le 27 octobre prochain, lorsque la Cour constitutionnelle tchèque, saisie par des sénateurs, se prononcera sur l’intégration du traité de Lisbonne dans la législation nationale.

L’Union européenne sera-t-elle alors vraiment construite ?
Pas du tout. Elus ou hauts fonctionnaires européens font semblant. Ils font semblant parce que, le 30 juin dernier, la Cour constitutionnelle allemande a suspendu en l'état le processus de ratification du traité de Lisbonne, réclamant une loi pour garantir les droits du Parlement allemand. Les juges de Karlsruhe ont confirmé que le traité était "compatible avec la Loi fondamentale" (la Constitution allemande), mais ils ont estimé que des paramètres législatifs faisaient encore défaut. Plus précisément, ils ont regretté le manque de représentativité démographique des institutions et exigé le renforcement de la responsabilité des Parlements nationaux.
Aussi les Allemands ont-ils décidé, en août dernier, de fixer les modalités d’exercice des nouveaux pouvoirs du Bundesrat et du Bundestag. Ces derniers pourront saisir la Cour de Justice européenne pour contester les législations communautaires qui leur semblent contraire au principe de subsidiarité. Ils pourront aussi mettre leur veto lors du remplacement des votes à l’unanimité des votes à la majorité qualifiée, ou refuser le renforcement des pouvoirs législatifs du Parlement s. La Cour allemande exige, dans ces cas, que le Bundestag et le Bundesrat votent une loi pour formaliser leur accord.


Que l’Allemagne déclare anti-démocratique l’Union européenne, qu’elle refuse l’existence d’un peuple européen ne semble émouvoir personne. Personne du moins dans les médias français.

En réalité, le traité de Lisbonne est mort-né. Et ce ne sont pas les spéculations sur le futur président européen, dont la fonction est créée par le traité de Lisbonne, qui rassurent sur le futur démocratique de l’Union.

Tony Blair s’y verrait bien, mais c’est difficile de confier l’Union à l’ancien dirigeant d’un Etat rebelle à l’euro. Problème, il est un peu plus connu du public qu’un luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qu’un danois Jan Peter Balkenende ou qu’un autrichien Wolfgang Schuessel.

 

mardi, 20 octobre 2009

Pour les riches, l'ISR ça va payer

Pour 90 % des gestionnaires de fortune, les portefeuilles ISR performent aussi bien sinon mieux que les portefeuilles classiques. Interrogés pour la troisième année consécutive par Eiris, le centre anglais d'analyse et de recherche sur la RSE et l'ISR (responsabilité sociale des entreprises et investissement social responsable), les gestionnaires de fortune se montrent de plus en plus soucieux des considérations sociales, environnementales et de gouvernance dans leurs allocations d'actifs, la crise financière les ayant conduit à proposer plus facilement des investissements ISR à leurs clients. De leur côté, ces derniers se déclarent plus soucieux des conséquences de leurs investissements sur la vie économique et sociale, surtout lorsqu'ils sont issus du monde de l'entreprise. 70 % des clients en gestion de fortune établissent un lien entre leurs activités philanthropiques et le placement de leurs fonds.
A ces exigences de la clientèle s'ajoutent pour les gestionnaires les nouvelles contraintes induites par la crise du crédit. Elle a souligné en effet l'importance des questions de gouvernance, de rémunération, de transparence et de structure de commandement dans les entreprises, et pas seulement les banques. 55 % des gestionnaires étudient désormais très à fond les problématiques de gouvernance dans les sociétés, quel que soit le type de portefeuille, ISR ou non.
En conclusion de leur étude, menée avec Kleinwort Benson, les analystes d'Eiris soulignent la disparition du mythe de la moindre performance des placements ISR... mais regrettent aussi le manque de clarté et d'information sur les produits ISR.

 

La finance et l'encyclique « Amour dans la vérité »

La finance dans « Caritas in veritate », tel était le thème du débat organisé, le mardi 13 octobre, au collège des Bernardins à Paris. L'auteur de ce blog y participait, avec Pierre de Lauzun, directeur général délégué de la Fédération bancaire française, Gilles Denoyel, dirigeant de HSBC et Laurent Seyer, directeur général de Lyxor Asset management. L'émission a été retransmise en direct sur la chaine KTO.
Des rémunérations des traders aux structures de péché, de la gestion de la crise financière au principe de subsidiarité, les sujets étaient variés. Les questions de la salle, plus de 500 personnes, aussi.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la vidéo http://www.collegedesbernardins.fr/index.php/rencontres-a...

La Chine face aux énergies renouvelables

Le changement climatique ? un défi énorme pour la Chine, a rappelé le président Hu Jintao en visite dans la province de Shandong, à l'est du pays. Hier, devant le projet d'une usine éolienne qui produira 95 millions de kw d'électricité, il a rappelé les objectifs du gouvernement : que 15 % de l'électricité provienne d'énergies renouvelabes d'ici 2020. Un objectif tenable puisque le doublement annuel, depuis 5 ans, des capacités de l'énergie éolienne, aura fait du pays le numéro 1 mondial de ce secteur, devant les Etats-Unis. La Chine est aussi le numéro un mondial des chauffe-eau solaires et devrait devenir rapidement le numéro un mondial des cellules solaires photovoltaïques.

Cette longue mais rapide marche vers l'énergie renouvelable est d'autant plus indispensable que le pays dépend encore à 70 % du charbon, un combustible très polluant mais sur lequel repose la croissance économique. Cette dernière poursuivra son rebond en 2009, au rythme de 9 % sans doute pour le troisième trimestre après + 7,9 % au deuxième trimestre.
La troisième puissance économique mondiale (3 280 milliards de dollars de PNB en 2007) est devant un dilemne : elle doit poursuivre sa croissance pour sortir de la pauvreté les deux tiers de sa population, de 1,33 milliard de personnes, qui vivent avec moins de 2 dollars par jour ; dans le même temps, elle doit protéger ses territoires, asséchés et pollués. Depuis 4 ans, l'Etat premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète est aussi celui qui  « produit » le plus de déchets industriels et ménagers, soit 300 millions de tonnes par an.
Le gouvernement chinois a fait le choix de la croissance et s'est engagé à un ralentissement de ses émissions de gaz à effet de serre pour ... 2050. En réalité, la majorité des observateurs de la Chine estiment que le basculement interviendra entre 2020 et 2030. Le butoir de l'année 2050 doit se comprendre dans la lutte pour le pouvoir et la richesse à laquelle se livrent l'OCDE et les BRIC -Brésil, Russie, Inde et Chine. Si la Chine est le numéro un mondial des émetteurs de GEZ, ce n'est pas vrai en terme d'émissions de gaz par habitant. Elle a donc beau jeu de critiquer les Etats-Unis, le Japon et l'Europe et de demander à ces derniers qu'ils diminuent de 40 % leurs émissions de GES en 2020.
Le sommet de Copenhague promet d'être une belle foire d'empoigne.

Nouvel indice responsable pour la Corée

SAM, Dow Jones et KPC lancent 2 indices boursiers sur les entreprises responsables coréennes, les Dow Jones sustainability Korea Indexes. SAM est une société de gestion suisse engagée dans l'investissement social responsable et dans le suivi des entreprises socialement responsables. L'américain Dow Jones, spécialiste de l'information financière, édite des indices boursiers. Quant au Korea Productivity Center ou KPC, il s'agit d'un établissement semi-public créé en 1957 par le gouvernement coréen pour doper la productivité de l'économie nationale. Il publie l'indice de satisfaction du consommateur coréen (NCSI) et l'indice de la compétitivité coréenne (NBCI).

Le DJSI Korea ou Dow Jones Sustainability Korea Index comporte 41 sociétés cotées, parmi les 200 plus grandes capitalisations de la Bourse. Le second indice, DJSI Korea 20, mesure la performance des leaders en « RSE » ou « responsabilité sociale et environnementale » de la cote, sans prise en compte de leur capitalisation. Le choix de ces entreprises est fondé sur l'analyse de SAM.

Ces 2 indices nationaux s'ajoutent donc aux 16 indices « responsables » de Dow Jones, dont le premier a été lancé en 1999. Ils seront révisés deux fois par an, au printemps et en décembre.
Rappelons que la dernière revue des indices DJSI, qui comportent 317 sociétés, est intervenue le 21 septembre. 33 sociétés avaient été retirées des indices, notamment National Grid, Mitsubishi Estate et SABMiller, et le même nombre y avait été inclu, dont Johnson & Johnson, Coca-Cola et Samsung Electronics.

Dans le même temps,   SAM a identifié les « meilleures » compagnies au sein de leurs secteurs : Adidas pour les biens de consommation, Aracruz Celulose pour les matières premières, ANZ Banking Group pour les banques, BMW pour l'automobile, CEMIG pour les services publics, DSM pour la chimie, GPT Group pour l'immobilier, Investimentos Itau pour les services financiers, Kingfisher pour la distribution, Nokia pour la technologie, Panasonic Electric Works pour les matériaux de construction, Pearson pour les media, Roche pour la santé, Sodexo pour les loisirs, Swiss Re pour l'assurance, Telefonica pour les telecoms, TNT pour les biens et services à l'industrie, Total pour le pétrole et Unilever pour le secteur de l'alimentaire et des boissons.

Le MEF évite la rupture sur le climat

Le MEF ou Major economies Forum a réussi à sauver les meubles sur les questions climatiques. Tenu ces deux jours derniers à Londres, il réunissait les 17 pays produisant les huit-dixièmes des émissions de gaz à effet de serre -essentiellement du carbone. A ces 17 pays s'ajoutaient 6 autres en développement, notamment les Maldives et l'Ethiopie, parmi les plus susceptibles d'être pénalisés par le réchauffement de la Terre.
Le MEF a été créé pour parvenir à un accord global avant le sommet de Copenhague de décembre, où 190 nations discuteront de l'après-protocole de Tokyo. Normalement, la préparation de Copenhague est du ressort des Nations-Unies, plus précisément de l'UNFCCC (UN Framework Convention on Climate Change). Cependant, il est plus facile d'arriver à un accord à 17 qu'à 190...
De fait, la conférence de Copenhague s'annonçait sous de mauvais auspices et il n'est toujours pas encore certain que Barak Obama, dirigeant d'un pays non-signataire du protocole de Tokyo, y assiste. La volonté de diminuer de 10 % d'ici 202 les émissions de gaz à effet de serre est en effet très critiquée, hors d'Europe. La Chine, l'Inde ou le Brésil ont beau jeu d'expliquer qu'ils doivent sortir leur population de la pauvreté. Les Etats-Unis refusent traditionnellement à se lier les mains par des accords internationaux.
Lundi soir, le MEF est donc parvenu à un accord a minima. Premier point, les pays les plus riches s'engagent à assister les pays en développement dans leur adaptation aux changements climatiques et à protéger les forêts. Sur le montant des fonds publics, rien de définitif. Les discussions se poursuivront, notamment sur la levée, la gouvernance et la distribution des capitaux disponibles. Second point, les ministres du G0 qui se réuniront à Saint-Andrews en Ecosse en novembre prochain devront parvenir à un accord sur leur engagement financier envers les Etats les plus pauvres.

Il n'en reste pas moins que le succès du sommet de Copenhague est loin d'être acquis. La volonté de diminuer de 10 % d'ici 202 les émissions de gaz à effet de serre n'est pas partagée par tous, hors d'Europe. La Chine, l'Inde ou le Brésil ont beau jeu d'expliquer qu'ils doivent sortir leur population de la pauvreté. Quant aux Etats-Unis, ils refusent traditionnellement de se lier les mains par des accords internationaux.

 

 

lundi, 19 octobre 2009

Une fondation chez Bouygues Construction

Terre Plurielle, c'est le nom de la fondation d'entreprise de Bouygues Construction. Lancée fin septembre 2009, elle apportera un soutien financier aux projets parrainés par des collaborateurs, aussi bien en France qu’à l’international.
Quatre domaines d'intervention ont été définis : la santé, le handicap, l'éducation et l'insertion.
Le premier appel à projets a été lancé en juillet 2009, auprès de tous les salariés du groupe. Leurs demandes de soutien seront examinées d'ici la fin de l'année par les instances de la fondation. Son conseil d'administration comporte 12 membres, dont 4 personnalités extérieures : Carole Diamant, professeur et écrivain, Dominique Pavard, ex-ambassadrice de la Commission européenne en Afrique, Xavier Emmanuelli, président-fondateur du Samu social et Jean de Kervasdoué, professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers.
Terre Plurielle a été dotée d'un budget de 1,5 million d'euros sur cinq ans.

La création de cette fondation s’inscrit dans le cadre de la démarche de développement durable de Bouygues Construction, intitulée Actitudes et initiée en 2007.

 

Lafarge innove dans le béton

Lafarge lance Thermedia, gamme de bétons isolants prêts à l'emploi. Destiné aux applications en voile de façade, ce béton s'inscrit dans les orientations du Grenelle de l'Environnement, pour une meilleure efficacité énergétique des bâtiments. Il favorise la réduction des déperditions thermiques par l'enveloppe du bâtiment en intégrant la technique ITI (isolation thermique par l'intérieur).

Thermedia 0.6 B sera dans un premier temps utilisé par Bouygues Construction sur plusieurs chantiers de logements sociaux. Il s'agit d'analyser et d'observer le comportement du matériau dans l'ouvrage et de garantir ses performances.

PSA veut des salariés heureux

Peugeot Citroën ne veut pas de suicides chez lui. Instruite des déboires de son concurrent Renault, la direction du groupe automobile a signé avec les syndicats un accord prévoyant le renforcement de la politique santé au travail.
Cet accord se fonde sur une méthode commune d’évaluation du stress au travail, effectuée lors des visites médicales périodiques, sur la base de questionnaires remplis en toute confidentialité.
A fin septembre 2009, plus de 45 médecins du travail du groupe s'étaient engagés dans la démarche et plus de 7000 questionnaires avaient été saisis.
Le « Dispositif d’Evaluation et de Suivi du Stress au Travail » sera l'outil de référence pour la prévention du stress et des situations à risques.

PSA a mis en place depuis plusieurs années déjà des « fonctionnements Lean » destinés à éradiquer les formes de pénibilité contraires à l’efficacité et à la sérénité au travail, partagés dans tous les pays.


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Siemens se renforce dans le solaire

Siemens achète SOLEL Solar Systems, pour 284 millions d'euros, auprès de Ecofin.  Ce numéro deux mondial des équipementiers en receveurs solaires a développé également une activité d'implantation d'usines solaires.
Déjà numéro 2 mondial des éoliennes installées et numéro 1 des éoliennes offshore, le groupe allemand renforce ainsi son positionnement dans les énergies renouvelables. Il fait aussi la nique à Areva et Alstom qui étaient eux aussi sur les rangs pour l'acqusitions de SOLEL.

 

Tension nucléaire entre GDF-Suez et le gouvernement belge

GDF-Suez attaque frontalement le gouvernement belge. Après avoir payé en 2008 une contribution de 250 millions d'euros au titre de l'exploitation de ses réacteurs nucléaires en Belgique, le groupe a annoncé qu'il se refusait à payer les 500 millions demandés par l'Etat pour 2009. La position de Gérard Mestrallet s'explique juridiquement : il a contesté la taxe payée en 2008 et porté l'affaire devant la Cour constitutionnelle. Elle n'en a pas moins suscité un scandale dans l'opinion publique. Le gouvernement belge qui, jusqu'ici, semblait avoir accepté l'idée de devoir rembourser la taxe de 250 millions d'euros, a donc dû promettre hier dimanche de se montrer extrêmement ferme. Il a posé un ultimatum au groupe qui devra, d'ici jeudi, signer un accord sur la contribution de 500 millions d'euros pour 2009.
L'arrogance de GDF-Suez intervient d'autant moins à propos que, la semaine dernière, il a signé avec le gouvernement belge un accord très faorable pour lui sur le report de dix ans de la fermeture de ses trois réacteurs nucléaires, en échange d'une nouvelle contribution comprise entre 215 et 245 millions d'euros par an de 2010 à 2014.


Un fonds ISR lancé par l'Ile de France

La région Ile de France lance Equisol, fonds ISR detiné au développement de l’économie solidaire régionale. 10 % déjà des sociétés franciliennes appartiennent au secteur de l'économie solidaire et la région veut porter cette proportion à 12,5 %. Aujourd'hui, l'économie solidaire de l'Ile de France se répartit entre 68000 associations, 2400 coopératives et 835 mutuelles, soit un total de 290 000 emplois solidaires.

La gestion d'Equisol est confiée à Esfin Gestion, filiale de IDES, société de capital-risque dédiée aux entreprises de l’économie sociale (coopératives, mutuelles, associations…). La région dote Equisol de 1,75 million d'euros en fonds propres auxquels s'ajoutent 148500 euros au titre de l’aide régionale au montage des dossiers. A charge pour le fonds d'apporter entre 10 000 et 100 000 euros de capitaux longs, sur une maturité de 6 à 8 ans, aux projets portés par les entreprises de l’économie solidaire, qu'elles soient en phase de création, de transmission ou de développement. L'action du fonds s'effectuera en complément des autres outils de la région : microcrédit, avances remboursables, garantie bancaire…
Les secteurs d'intervention seront les services à la personne et à l’environnement, le commerce équitable, l’insertion économique, le tourisme social et solidaire, les éco activités et l’éducation populaire.

Pour en savoir plus, allez sur http://www.iledefrance.fr/lactualite/social-solidarite/sa...


vendredi, 16 octobre 2009

Alstom captera le CO2 au Canada

Alstom s'associe au canadien TransAlta dans le captage et de stockage de CO2. L'usine sera construite sur une centrale de charbon de Transalta, dans la province d'Alberta.
D'un coût estimé à près de 800 millions de dollars, l'usine sera le premier projet mondial de capture de CO2 à grande échelle, la centrale de charbon ayant une capacité de 450 MW. Elle fonctionnera selon le principe de post-combustion ou récupération du CO2 par l'ammoniaque réfrigéré, développé par Alstom et concurrent de celui de Siemens. L'Allemand, comme l'américain GE, a mis au point une technologie de pré-combustion, dite IGCC.
Alstom escompte commercialiser son procédé à partir de 2015, le projet canadien servant de vitrine.
Il s'agit d'un gros enjeu pour le groupe français, soutenu dans cette voie par les pouvoirs publics, fédéraux et régionaux, du Canada. Ces derniers financeront son projet à hauteur 500 millions de dollars environ. Preuve supplémentaire de l'impulsion, tant réglementaire que financière, donnée par les Etats au développement durable.

jeudi, 15 octobre 2009

La Chine fait le forcing sur l'acier

La Chine toujours plus gourmande d'acier veut aussi doper ses exportations de métal. La World Steel Association (WSA) vient de publier ses prévisions poru 2009 et 2010. Après une baisse de 8,6 % en 2009, la consommation mondiale d'acier repartirait fortement l'an prochain, au rythme de 9,2 % pour atteindre 1,21 milliard de tonnes.
Cette consommation viendra pour près de la moitié de la Chine. Dans les pays développés, la reprise serait de 15 %, après une chute de... 34 % en 2009 (-38,7% à 60 millions de tonnes pour les Etats-Unis et -32,6% à 122 millions de tonnes en Europe ).
Des chiffres qui prouvent le transfert de création de richesse des pays du Nord vers l'Asie. Cependant, ce transfert s'effectue également avec des distorsions de concurrence. Malgré la hausse de la demande nationale, les sidérurgistes chinois conservent encore des stocks d'acier élevés. Les pouvoirs publics les ont donc soutenus et continueront à le faire. Après l'abolition, en novembre 2008, des taxes à l'exportation puis l'adoption, en juin dernier, de subventions à l'exportation, les sidérurgistes chinois vont en effet bénéficier bientôt d'une diminution des taxes nationales.
Il s'agit d'améliorer la compétitivité de la sidérurgie chinoise, devenue moindre que celle de l'européenne. Pour calmer l'ire des Américains et des Européens, le gouvernement chinois a promis que l'allègement de la fiscalité nationale sera compensé par une hausse des impôts régionaux. Une promesse qui ne l'engage pas puisque les régions sont libres de fixer le montant de leurs taxes.
Marx doit se retourner dans sa tombe : le communisme (la Chine est l'un des trois derniers pays communistes de la planète avec Cuba et la Corée du Nord) est le meilleur soutien du capitalisme.

 

Avenir Partage, nouveau fonds ISR

OFI AM et la Banque fédérale mutualiste présenteront, jeudi 22 octobre, leur FCP Avenir Partage ISR. Ce fonds commun aura une double vocation : satisfaire aux exigences de l'investissement social responsable et reverser une petite partie des revenus à la Fondation de l'Avenir.
Créée par la Mutualité française, cette fondation est spécialisée dans la recherche médicale, notamment contre le cancer. Elle est soutenue de langue date par la BFM, établissement financier des fonctionnaires. Quant à OFI Asset Management, cette société de gestion dont l'actionnariat est contrôlé par plusieurs mutuelles, il est plus connu pour son expertise en gestion structurée que en ISR.
Nous vous en dirons plus jeudi prochain. 

mercredi, 14 octobre 2009

Un fonds Axa labellisé Novethic

Axa Euro Valeurs responsables fait partie des 92 fonds ISR français labellisés en septembre dernier par Novethic, le centre de recherche sur l'ISR (investissement social responsable) de la Caisse des dépôts.
Ce fonds se distingue des fonds habituels ISR puisque les particuliers constituent 42 % de ses clients. Rappelons que, en moyenne, les investisseurs institutionnels détiennent 94 % de l'encours ISR en Europe (chiffre 2007).
Axa a une démarche très volontariste vers les particuliers puisque deux autres fonds actions ISR leur sont destinés : Axa WF Human Capital et Label Europe actions. A cela s'ajoute un fonds axé sur l'environnement, AXA WF Global Environnement.

 

 

Le nucléaire belge sourit à GDF Suez

La vie des 3 centrales nucléaires belges Doel I & II et Tihange sera prolongée de 10 ans jusqu'en 2025. C'est ce qu'a décidé le lundi 11 octobre le conseil des ministres restreint de Belgique, où 60 % de la consommation d'électricité provient du nucléaire.
Cette décision est très favorable à GDF Suez, d'autant que les compensations seront très supportables. L'opérateur devra reverser au budget fédéral entre 215 et 245 millions d'euros par an entre 2010 et 2014, investir au minimum 500 millions d'euros dans les énergies renouvelables et maintenir dans le royaume les sièges de ses divisions « Energie Europe et International » et « Tractebel Engineering ». 
Les royalties seront susceptibles d'aménagement si les prix de l'électricité reculent. Ils sont actuellement de 48 €/MWh pour 2010, 54 €/MWh pour 2011, 58 €/MWh pour 2012 et 63 €/MWh pour 2013, indexé de l’inflation.